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J'aime beaucoup Martin Michaud, cet auteur québécois de thrillers. J'ai lu déjà plusieurs de ses polars avec son équipe incroyablement attachante Victor Lessard et Jacinthe Taillon (j'ai d'ailleurs prévu de toutes les lire). Je savais par contre qu'en lisant « Quand j'étais Théodore Seaborn », je m'aventurais dans un tout autre genre d'histoire. J'ai toutefois été agréablement surprise de découvrir Victor et Jacinthe dans ce roman. Mais à peine… comme un clin d'oeil.
« Quand j'étais Théodore Seaborn » nous parle d'identité, de recherche de soi-même, de danger, de l'Etat Islamique, de la Turquie mais surtout de la Syrie, du terrorisme, de violence, de convictions, d'espionnage, de peur…. Les personnages ne sont jamais ni tout à fait blancs, ni tout à fait noirs… On suit donc Théodore Seaborn qui vit une période de dépression dans sa vie après avoir été viré de son travail de publiciste à succès. du coup, son couple bat de l'aile, il est suicidaire, se drogue aussi un peu à la cocaïne… bref, sa vie est dans une impasse. Seule lumière dans sa vie, sa fille Jade.
Une suite d'évènements va amener Théodore à Racca en Syrie, le fief de l'Etat islamique, dans la peau d'un professeur qui lui ressemble comme un frère jumeau… Il ne sait pas trop dans quoi il a mis les pieds. Il va devoir faire face au péril de sa vie. Découvrir la réalité d'un pays en guerre, contrôlé par une idéologie basée sur la terreur… si on ne savait pas encore ce que c'était, Martin Michaud nous livre ici une idée, terrifiante, du quotidien à Racca et de toute autre ville sous l'autorité de l'Etat islamique.
J'ai eu un peu de mal à croire vraiment au chemin assez tiré par les cheveux par lequel Théodore Seaborn part de Montréal pour se retrouver en plein coeur de l'Etat islamique à Racca. Un peu trop rocambolesque à mon goût mais cela ne retire heureusement rien à l'intérêt de ce roman plein d'humanité et assez perturbant. J'ai aimé ses personnages et le chemin intérieur que vit Théodore. Ce livre parle d'une réalité tellement violente de notre vie. Après les travaux de recherche nécessaires à ce roman, Martin Michaud commençait l'écriture de son livre au moment des attentats de Charlie Hebdo. Il s'est posé la question s'il allait continuer de l'écrire. Et la sortie de « Quand j'étais Théodore Seaborn » est tombée peu de temps avant les attentats de Paris au Bataclan… Perturbant au plus haut point.
C'est que ce livre nous parle de la folie qu'est devenue notre vie. Il ne sert à rien de se cacher la réalité.
C'est un bon livre bien écrit, au suspens assez haletant, qui fait réfléchir. J'ai bien aimé. le plaisir n'est pas le même qu'avec les enquêtes de Victor et Jacinthe et leur langage si agréablement québécois (un plaisir pour nous Français), mais c'est à découvrir aussi.

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J'aime beaucoup ce très talentueux auteur québécois dont j'ai déjà lu deux polars, Je me souviens et Violence à l'origine. Avec cet opus-là, il s'éloigne de l'univers de ses policiers fétiches qui sévissent à la section des crimes majeurs, Victor Lessart et Jacinthe Taillon. Il me semble aussi qu'on y perd un peu de la gouaille typique de nos cousins canadiens, mais qu'importe, voilà encore un sujet traité avec une belle maitrise de l'écriture et du suspense.

Théodore Seaborn est un jeune publicitaire de Montréal. Au chômage et dépressif, il ne quitte plus son domicile et passe ses journées devant sa télé, pas rasé, pas changé, il s'empiffre de Coffee Crisp… Jusqu'au jour où, à court de barres chocolatées, il est contraint de sortir enfin de chez lui et découvre tout à fait incidemment son sosie parfait. Dès lors, sa vie bascule et de péripéties en rencontres, le voilà embarqué par Samir, un inconnu, jusqu'en Syrie. Là vont interférer dans son quotidien les forces djihadistes de l'EI, les services de renseignements français, les réminiscences de son enfance au Liban, mais surtout le voilà confronté aux interrogations sur sa vie, sa famille, son couple, sa fille, et tout ce qui fait le sel et la valeur de ce qui nous entoure.

Propulsé terroriste ou au contraire engagé quasiment par hasard, mais pas forcément contre son gré, dans une opération aux côtés des français, à Racca, il va découvrir l'horreur de la vie des prisonniers de l'EI, subir les tortures, assister aux pires exécutions, et pourtant comprendre également au contact de Samir que dans chaque homme, et malgré ses convictions les plus profondes, un soupçon d'humanité peut encore émerger.

Une certaine incohérence apparait quelques fois dans l'enchainement des rencontres, certaines semblent même improbables, et pourtant un écheveau invisible tisse des liens et finit par rassembler les différents protagonistes. On le sait, Martin Michaud aime nous propulser dans des périodes de temps différentes pour mieux nous emmener dans son intrigue, et là encore il y excelle. Voilà donc un roman que l'on ne peut pas lâcher et qui se lit d'une traite. La déchéance, le fatalisme face aux difficultés, puis la rédemption et la transformation de Théodore Seaborn font un bien fou. La relation prisonnier-bourreau, passeur-émigré, les relations humaines entre les hommes, sont complexes et bien mises en évidence, on veut y croire et on se laisse emporter dans le sillage d'un Théodore d'abord anéanti, puis transformé et combatif, et de plus en plus attachant. Car finalement, aussi loin qu'il aille, c'est au fond de lui-même, de ses convictions, de ses envies, ses sentiments, ses croyances, en l'homme et en la religion, qu'il fait son plus important voyage, et c'est peut-être aussi pour ça qu'on s'y attache autant.
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A travers une intrigue, au départ, un peu tirée par les cheveux , Martin Michaud nous amène en Syrie de nos jours. Ce récit est une réflexion sur l'humanité à travers un sujet d'actualités le djihadisme.

On s'attache très vie à Théodore dépressif qui va suivre son sosie croisé dans la rue. Théodore a des origines très différentes par ses parents et donc une large culture. Ce point va l'aider à s'adapter à une situation tendue et difficile.
Comme à son habitude, Martin Michaud nous promène de chapitres en chapitres en nous proposant des moments du passé, du présent bien sûr et aussi du futur proche. Il parsème aussi plusieurs petits récits avec personnages qui semblent indépendants de l'intrigue principale.
J'ai beaucoup apprécié le petit clin d'oeil de l'auteur à son couple d'enquêteurs de sa série Victor Lessard. Ils les fait intervenir ici sur quelques pages.

Cette lecture n'est pas simple. On se sent oppressé : une réelle tension ressort de ce récit, cette dernière augmente au fil des pages.
Ce roman a un côté psychologique fort à travers son personnage principal Théodore Seaborn , dépressif, en mal-être qui pourtant va réagir avec beaucoup de bon sens et de sang à froid à des situations difficiles.

Une lecture mêlant thriller, espionnage avec pour thème central un conflit politique, un roman palpitant nous faisant s'interroger sur l'humanisme de tout un chacun.
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C'est donc un sacré périple extérieur ET intérieur que nous propose Martin Michaud, auteur québécois que l'on ne présente plus.

Et c'est un thriller que je trouve différent de ceux que j'ai pu lire jusqu'à maintenant.

La fiction est temporellement destructurée (nous sommes bien baladés !), elle est dense et il y a pas mal de personnages.
Il faut donc être très attentif pendant la lecture…

L'écrivain nous offre en filigrane une réflexion intéressante sur notre rapport aux autres.
La psychologie de Théodore Seaborn est remarquablement travaillée.

Je suis bien rentrée dans l'histoire dès le départ, et comme c'est servi par une fort jolie plume (ce qui est loin d'être toujours le cas dans ce genre littéraire) je n'ai pas boudé mon plaisir !
Lien : https://arthemiss.com/quand-..
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Un nouveau roman du maitre du thriller québécois, c'est toujours un évènement
Toutefois, si vous suivez , Lessard et Jacinthe, les personnages fétiches de l'auteur sachez qu'ils ne font qu'une brève apparition dans ce nouvel opus, « Quand j'étais Théodore Seaborn » étant un one shot.

Pour ce nouveau roman situé entre thriller et roman d'espionnage, la plume de l'auteur est fluide, efficace, le rythme. Les nombreux rebondissements font qu'on enchaine les pages et les chapitres sans pouvoir s'arrêter.

Ce que j'ai particulièrement aimé, à part l'histoire en elle-même bien sûr, c'est le message qui ressort de ce roman. Martin Michaud nous pousse à nous interroger sur nos rapports par rapport au monde, aux autres, sur notre humanité. Comment agirait-on dans la même situation que Théodore Seaborn ? Quelle serait notre relation avec Samir ? Et ces extrémistes ont-ils vraiment une part d'humanité.

J'ai fini par m'attacher au personnage de Théodore. Malgré sa dépression, son passé, il est capable de se dépasser dans des situations extrêmes.
A tel point que j'en suis arrivée à espérer un autre roman avec ce personnage

Un très bon roman à lire si vous aimez l'auteur et, si vous ne le connaissez pas, n'hésitez pas à vous plonger dans « quand j'étais Théodore Seaborn » pour le découvrir.
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Quand j'ai vu ce nouveau roman de Martin Michaud dans la sélection Explorateurs du polar de lecteurs.com, je l'ai sélectionné tout de suite. Je l'ai rencontré cette année à la foire du livre de Bruxelles et il est très sympathique, et j'adore ces précédents romans.
Mais que pensez de ce nouvel opus ? Tout d'abord, si vous connaissez l'univers de Michaud, sachez qu'il ne s'agit pas d'un roman mettant en scène ses personnages fétiches, Lessard et Jacinthe. Mais, petit clin d'oeil, ils apparaissent tout de même dans une petite scène très amusante !
Revenons au roman proprement dit. C'est l'histoire de Théodore Seaborn, publicitaire en dépression délaissé par sa femme. Lorsqu'un jour il met le nez dehors, il tombe sur son sosie et se rend compte qu'il s'agit d'un professeur à la solde de l'Etat islamique. Il va alors être entraîné dans une histoire qui le dépasse complètement jusqu'en Syrie.
Entre thriller et roman d'espionnage, c'est une vraie réussite. J'ai trouvé le roman très original avec de nombreux rebondissements. Je me suis laissée emporter par les péripéties de Seaborn même si je ne me suis pas vraiment au personnage dû à son caractère. Les petites expressions québecoises qui ponctuent le récit m'ont aussi fait sourire. L'écriture est fluide et le rythme reste soutenu.
Bref, si vous ne me connaissez pas encore cet auteur québécois génial, je vous le conseille en commençant, pourquoi pas, par ce roman.
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Martin Michaud délaisse pour un temps Victor Lessard et nous propose un thriller géopolitique mettant en scène la DGSE, des terroristes de l'EI et un publicitaire de Montréal. Par un enchaînement de choix en apparence anodins, ce dernier sera confronté à sa vraie nature, le jour où il croisera par hasard son «sosie».
Nous sommes bien loin du Québec ou de la course à l'investiture aux USA. Une part importante de l'intrigue se déroulant à Racca, la capitale de l'Etat Islamique. En ancrant son roman dans un contexte particulièrement instable et lointain, Martin Michaud a pris des risques. L'actualité lui a, hélas, donné un coup de pouce, rendant tangibles les faits sortis de son imagination. L'action riche en rebondissements et la tension constante ajoutent à l'intérêt du récit.
Volontairement déstructurée temporellement, la narration mêle différents protagonistes, différentes histoires qui semblent n'avoir aucun point commun. Ce n'est qu'au fil des pages que l'on tisse l'écheveau des trajectoires des uns et des autres, convergeant à divers moments. Rencontres qui vont parfois bouleverser le cours de leur vie. Il faudra arriver aux dernières pages pour avoir enfin une vue d'ensemble de la situation et comprendre les tenants et les aboutissants de tout cela.
Au-delà de l'intrigue politico scientifique, Martin Michaud nous interroge sur notre humanité, notre rapport au monde et nos relations aux autres. le fil conducteur de cette intrigue repose, en effet, en grande partie, sur la relation qui se noue entre Théodore et Samir. Aucun point commun ne semble les réunir et tout devrait les opposer. Cependant un événement inattendu va brouiller la donne. Cela nous offre de belles pages d'échanges entre hommes, laissant espérer que tout changement est encore possible dans notre société.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Théodore. Malgré ses failles, sa dépression et son passé, il se montre capable de résilience même dans une situation extrême. L'auteur a particulièrement travaillé la psychologie de son héros et c'est un personnage solide, crédible et attachant qu'il nous propose, nous ferrant ainsi d'un bout à l'autre des quatre cents pages de ce roman addictif.
Martin Michaud marche sans cesse sur un fil ténu. Il n'est pas facile de donner la parole à des djihadistes sans tomber dans les clichés ou la propagande. Il tire avec maitrise son épingle du jeu, révélant en chacun non seulement l'idéologie dominante mais également un zeste d'humanité.
Je soulignerai cependant un petit bémol, un petit truc auquel je n'ai pas cru un instant : la confession finale en vidéo (je ne tiens pas à en dire trop). La fin m'aurait plu davantage sans ces révélations too much, laissant alors planer des zones d'ombres bien compréhensibles vu la situation.
Ceci excepté, nous sommes ici face à un très bon thriller et à un récit qui tient la route d'un bout à l'autre. « Quand j'étais Théodore Seaborn » est certainement le roman le plus humain de Martin Michaud. Preuve, s'il le fallait, que la palette de ses écrits est vaste et nous réserve encore quelques belles surprises.
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Une fiction oui, mais justement, quand la fiction est trop fiction, on a des difficultés à y croire. "Quand j'étais Théodore Seaborn" souffre de trop ! Ce livre nous transporte d'un quartier montréalais au coeur de la Syrie, dans l'antre de l'État Islamique. Un Théodore Seaborn, montréalais d'origine libanaise, véritable sosie d'un professeur arabe est littéralement propulsé vers des horizons qui lui sont totalement inconnus. Infiltration, espionnage, agent double, terroristes, Seaborn , entièrment happé dans cet improbable imbroglio, devra jouer le jeu mais vivra les tensions et les pratiques de l'EI. On tente ici de nous faire vivre une intrigue politico/policière, de nous faire comprendre les enjeux des conflits moyens-orientaux, de nous faire croire à une quête existentielle , sauce humaniste, mais justement ça ne prend pas. Voilà, trop c'est trop. Dans ce roman, tout me semble précipité, invraisemblable, improbable à la limite du rocambolesque. Pour apprécier une lecture, il faut y croire et ni l'écriture rythmée, ni les personnages sympathiques mais auxquels ils manquent un peu de véracité, n'ont su m'émouvoir. Martin Michaud nous rassure à la fin de ce roman en nous mentionnant que Lessard et Taillon , enquêteurs aux crimes majeurs de la SQ ne sont ni morts ni abandonnés. Alléluia .
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