J'ai dévoré le livre en moins de 24 heures.
Avec une extrême subtilité, ce roman (et pièce de théâtre) décrit le genre d'homme que tout le monde trouve charmant mais qui peut littéralement détruire des familles entières.
Sous couvert de comique, ce vaudeville décrit les fonctionnements dont personne encore n'ose parler du "pervers narcissique" et des ses "victimes".
L'auteur maitrise sa plume et joue avec les mots comme personne. Quelle intelligence.
J'ai beaucoup ri, mais je pense à toutes ses femmes (ou hommes) qui n'ont pas encore la force de rire de ce sujet.
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Peut-être que si elle avait continué à faire semblant de ne rien savoir, ils seraient toujours ensemble. En fait, à tout bien y réfléchir, au bout du compte, tout était de sa faute à elle.
Mais bon, après tout, il était grand prince, il était prêt à lui pardonner. Pourvu qu'elle ne se mêle plus de sa vie et qu'elle lui dédie la sienne, oui ça pourrait marcher. Ils pourraient finir leurs jours ensemble.
Il suffisait de le vouloir, il suffisait qu'il le veuille.
- On devrait se remarier, poulette.
- Tu vois, qu'est-ce que je disais. Michel, tu es toujours malade. D'ailleurs, non, vivre avec toi, non, je ne pourrais plus. Imagine, je n'ai pas couché avec toi depuis une éternité.
- Il y a une éternité, il y a un siècle...Plus exactement, au siècle dernier.
- Exactement, et le temps passe, Michel... A ton âge pourquoi vouloir se marier ?
- Tu sais quand on est marié, on est bien, on a plus envie de partir, de tromper,...
Il s'était penché vers l'écran. Il avait ce regard d'enfant perdu qui la bouleversait tant.
Tu le sais toi, hein, tu le sais ?
- Oui...je sais, Michel. Je sais.