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EAN : 9798609794499
186 pages
Auto édition (01/05/2020)
4.88/5   4 notes
Résumé :
À Miami Beach, l'ouragan Irma approche. La ville est sous ordre d'évacuation. Quatre femmes, aux antipodes les unes des autres et qui ne se connaissent pas, sont cloîtrées dans le même immeuble. Certaines par choix, d'autres pas. L'une avec son jeune fils, la deuxième avec son amant, la troisième avec son mari et la dernière avec un étrange stagiaire. L'ouragan les changera à jamais.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Bonjour à tous et à toutes,
Aujourd'hui, je souhaite vous faire un retour de lecture sur un ouvrage que j'ai beaucoup apprécié « Irma et les autres » D'Anna Alexis Michel.
Anna est auteure de plusieurs romans et membre du réseau des Auteurs Francophones et des lecteurs. Anna a été Finaliste Plume du Jury - les Plumes Francophones 2020, pour son roman "Irma et les autres" (parmi les 4 finalistes sur plus de 1400 manuscrits), Anna Alexis Michel est une artiste plurielle à la fois auteure, dramaturge et photographe artistique, elle travaille aux États-Unis. Son écriture moderne et efficace où s'entrechoquent dialogues acerbes et narrations pointues fait d'elle un des écrivains américains contemporains de langue française à suivre.
Résumé du livre : À Miami Beach, l'ouragan Irma approche. La ville est sous-ordre d'évacuation. Quatre femmes, aux antipodes les unes des autres et qui ne se connaissent pas, sont cloîtrées dans le même immeuble. Certaines par choix, d'autres pas. L'une avec son jeune fils, la deuxième avec son amant, la troisième avec son mari et la dernière avec un étrange stagiaire. L'ouragan qui approche les changera à jamais. Miami, ses plages, son soleil, sa végétation luxuriante, quel bel endroit que la Floride, qui n'en a jamais rêvé ! Mais il y a aussi le côté sombre, ses tempêtes tropicales, ses ouragans et ses tsunamis.
C'est l'histoire de quatre femmes différentes, qui ne se connaissent pas, quatre femmes qui vont vivre indépendamment la venue de l'ouragan Irma. Quatre femmes, Elena, Betsy, Opal et Jeanne qui habitent toutes le même immeuble.
La ville de Miami Beach doit être évacuée, car l'ouragan menace. Elena travaille dans un bar, elle décide de se cacher chez elle avec son fils de 12 ans Mickey et attendre que l'ouragan passe. de toute façon, répétait Elena à son fils depuis quelques jours, un ouragan c'est quoi ? Juste une grosse tempête. de la pluie qui tombe et du vent qui souffle. Basta c'est tout. de la pluie et du vent rien de plus. C'était certain qu'il n'y aurait pas de coupure d'électricité ce week-end. Et sûrement qu'internet continuerait à fonctionner aussi. Elena en était farouchement persuadée ; c'était pour faire marcher le commerce qu'on faisait peur aux gens ; pour leur fourguer toute une camelote qui périmerait d'ici, le prochain ouragan…
Betsy est heureuse que son ex-conjoint Charley vienne la voir au bar et dans le pur bonheur l'ex-couple ira se barricader chez elle en continuant à boire. Ils avaient commencé à barricader la Bodega dans l'après-midi. Quand j'y suis arrivée vers quinze heures, le bar était presque entièrement recouvert de panneaux de bois. Il ne restait qu'une petite ouverture, juste sur la droite. Sur les contreplaqués, déjà tagués à la bombe, qui cachaient la vitrine, quelqu'un avait écrit en anglais et en couleur : margaritas gratuits jusqu'à l'aube. J'ai passé le bout du nez, par l'entrebâillement, tout sourire.
À l'intérieur, il faisait sombre. Juste des rais de soleil qui traversaient les planches, et aussi la lumière des veilleuses qui indiquaient les issues de secours. Cela donnait à l'endroit un côté repère de pirates qui m'émoustillait déjà. Maria, la serveuse, celle que je connaissais bien, était là. Elle empilait les tabourets. Autour de la dernière table, il y avait, assemblé, un petit groupe hilare, imbibé jusqu'à en être hébété. Alors, j'ai dit en souriant béatement : - Margaritas gratuits ? Maria m'avait rendu mon sourire, soulagée : elle semblait presque reconnaissante de me voir. - Tout ce que tu voudras, m'a-t-elle répondu. Oui, m'expliquait-elle dans son anglais rugueux, puisque c'était la fin du monde, enfin du sien, autant vider les bouteilles du bar et la caisse de petits citrons verts. Dans quelques heures, il n'y aurait plus d'électricité, plus de clients, le sel retournerait d'où il vient, à la mer. Les citrons flotteraient, pourriraient, les bouteilles s'entrechoqueraient, tomberaient des étagères, se briseraient. Alors, il valait mieux leur faire un sort. Ce n'était que rendre justice à l'ordre des choses. À ce grand ordonnancement chaotique qui nous submergerait tous. - Tout ce que tu voudras, m'a-t-elle répondu.
Opal travaille dans une banque. Avec son mari Ivan et leur couple d'amis gay, ils avaient prévu de quitter temporairement Miami pour fuir Irma, le destin a voulu que le couple d'amis parte sans eux, Ivan est offusqué, il en veut à Opal et ne se gêne pas pour le lui dire et le lui montrer.
Jeanne journaliste attend Dennis, un stagiaire, qui doit l'aider à couvrir l'ouragan Irma. Jeanne est surprise, mais qui est vraiment Dennis ! Chaque protagoniste a sa petite histoire, le confinement imposé par l'ouragan Irma va être propice aux aveux, aux rapprochements, aux heurts et aussi à la peur, à l'inquiétude…
L'ouragan Irma passe, moins violent que prévu, mais fait quand même quelques ravages. La vie reprend pour Elena, Betsy, Opal et Jeanne, mais elle ne sera plus jamais la même. Ce roman est une réelle surprise, bien construit. Anna écrit divinement bien, j'ai aimé son style, son écriture est fluide, franche, sincère avec une pointe d'humour, j'ai adoré son univers. C'est un livre qui se lit d'une traite, quand on le commence on ne le lâche plus. Je le conseille à tous. Mariaclara
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Le commentaire de Carole :
Quel bel endroit que la Floride, le soleil, les plages, mais il y a aussi les tempêtes tropicales, les ouragans et les tsunamis. Alors voici que 4 femmes complètement différentes et qui ne se connaissent pas, vont vivre indépendamment la venue de l'ouragan Irma. le seul lien qui les unit, c'est qu'elles habitent toutes le même immeuble. La ville de Miami Beach doit être évacuée, car Irma semble dangereuse, mais ce n'est pas tout le monde qui croit les météorologues. C'est pourquoi, Elena, qui travaille dans un bar, décide de se cacher chez elle et attendre que la tempête passe, tout en protégeant son fils de 12 ans Mickey. Betsy, quant à elle, est tout heureuse que son ex-conjoint Charley vienne la voir au bar et dans le pur bonheur l'ex-couple va aller se barricader chez Betsy en continuant à boire, histoire de noyer la peur et d'espérer l'amour. Opal, travaillant dans une banque, n'a pu quitter à temps pour rejoindre son mari Ivan et leur couple d'amis gay, ils avaient prévus partir pour fuir Irma, le destin a voulu que le couple d'amis partent sans eux, par contre Ivan est choqué et en veut à Opal et il ne se gêne pas pour lui montrer. Et que dire de Jeanne, journaliste qui attend Dennis, le stagiaire, pour l'aider à couvrir l'ouragan qui arrive à grand pas, mais qui est vraiment Dennis. Chacune va avoir sa petite histoire, le confinement va être propice aux aveux, aux rapprochements, et à l'inquiétude. On va aller jusqu'à poser des gestes que l'on peut regretter. Pendant ce temps, Irma passe, moins violente que prévue, mais fait quand même des dommages. La vie va reprendre pour Elena, Betsy Opal et Jeanne, mais elle ne sera plus jamais la même. J'ai apprécié le thème du roman, aucune longueur et l'auteure a bien décrit l'effet météorologique de l'ouragan, de plus, son esprit imaginatif a tenu mon imagination active, ce qui m'a fait apprécier ma lecture. L'auteur a une plume délicate et l'histoire est bien menée, je vous recommande ce petit roman.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Ce roman est une belle surprise. En commençant ma lecture, je n'en attendais pas grand chose. Pour tout vous dire, je cherchais même à faire de la place parmi mes livres de l'abonnement Kindle pour en commander un nouveau. Et je pensais ce roman tout désigné mais avant de passer à l'acte, je voulais lire les toutes premières pages et me faire une idée. Mais ces quelques pages ont suffit à me transporter dans l'intimité de 4 femmes émouvantes. Chacune à leur façon. qui s'apprêtent à subir l'ouragan du siècle dans le décor paradisiaque d'un splendide immeuble de Miami. Je n'ai alors plus les lâcher jusqu'au dénouement...
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Au delà d'une description parfaitement précise et anecdotique de Miami Beach, l'auteure décrit d'une manière originale et agréable un événement météorologique réel avec comme fil conducteur quatre femmes différentes avec leurs propres soucis mais qui vont être rassemblées autour de ce qui symbolise cette ville aux yeux du monde: le soleil et une piscine.

L'auteure tout en utilisant un style léché et propre à elle, adapte son argumentaire descriptif avec un vocabulaire sans tabou, sans fioriture... Un régal.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’y suis restée jusqu’à la tombée de la nuit.

Ils avaient commencé à barricader la Bodega dans l’après-midi. Quand j'y suis arrivée vers quinze heures, le bar était presque entièrement recouvert de panneaux de bois. Il ne restait qu'une petite ouverture, juste sur la droite. Sur les contreplaqués, déjà tagués à la bombe, qui cachaient la vitrine, quelqu’un avait écrit en anglais et en couleur : margaritas gratuits jusqu’à l'aube.
J'ai passé le bout du nez, par l'entrebâillement, tout sourire. À l'intérieur, il faisait sombre. Juste des rais de soleil qui traversaient les planches, et aussi la lumière des veilleuses qui indiquaient les issues de secours. Cela donnait à l'endroit un côté repère de pirates qui m'émoustillait déjà.
Maria, la serveuse, celle que je connaissais bien, était là. Elle empilait les tabourets. Autour de la dernière table, il y avait, assemblé, un petit groupe hilare, imbibé jusqu’à en être hébété.
Alors, j'ai dit en souriant béatement :
- Margaritas gratuits ?
Maria m’avait rendu mon sourire, soulagée : elle semblait presque reconnaissante de me voir.
- Tout ce que tu voudras, m'a-t-elle répondu.

Oui, m'expliquait-elle dans son anglais rugueux, puisque c’était la fin du monde, enfin du sien, autant vider les bouteilles du bar et la caisse de petits citrons verts.
Dans quelques heures, il n’y aurait plus d’électricité, plus de clients, le sel retournerait d'où il vient, à la mer. Les citrons flotteraient, pourriraient, les bouteilles s’entrechoqueraient, tomberaient des étagères, se briseraient. Alors, il valait mieux leur faire un sort. Ce n'était que rendre justice à l'ordre des choses. À ce grand ordonnancement chaotique qui nous submergerait tous.
Elle était volubile, presque légère, aérienne.
- Chic alors, j’ai dit, et je me suis assise, comme une gamine au spectacle, tirant ma chaise tout près de celle d’un inconnu qui sentait l'alcool et la sueur.
- Je n’ai plus de menthe fraîche, s’est excusée Maria. Donc, plus de Mojitos, et puis aussi, le patron m’a forcé à débrancher la machine à glaçons, ceux-là sont les derniers.
La Tequila était encore fraîche, mais déjà, parce que sans doute l'air conditionné n'était pas branché, on sentait l’humidité monter du sol. Cette odeur de pourriture un peu sucrée et entêtante qui se lève partout dans le sud à l’arrêt des ventilateurs.

Ça m’a mise à l’aise, tout de suite. Il y avait quelque chose, dans cet endroit, à cet instant, de la Géorgie de mon enfance. J'ai fermé les yeux de bonheur, empli mes narines. Je pensais à ma grand-mère, à Savannah, à mon enfance, aux rires dans l'allée, aux robes de lin grège et de coton blanc, et aux fonds de verre que je grappillais, enfant, dans ces garden-parties d'un autre siècle que ma granny affectionnait tant.
Et déjà, avant même que la première gorgée n'atteigne mes papilles, avant même le contact de l'alcool sur mes lèvres, j'étais comme enivrée.
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