Ce deuxième tome des ventures d'Isée est résolument positif, on y retrouve les thèmes chers à l'auteur, un voyage initiatique ponctué de bonnes et mauvaises rencontres. Cette fillette sans peur n'hésite pas à affronter les monstres qui l'empêchent d'avancer, les rendant du même coup amoureux d'elle.
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A travers cette nouvelle histoire, on découvre comment malgré les difficultés ou les accidents, la vie réserve de belles surprises, et des aventures d'où l'on revient plus riche et plus fort.
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Plus loin, encore bien plus loin que loin, Isée rencontre Tipoinze. Il saigne, blessé par la rose d'amour qui pique.
Isée, qui est gentille, soigne le Tipoinze. Il aime bien la rose, mais elle pique trop fort.
"Débarrasse-toi de la rose, comme ça", lui dit Isée. "Et amourisse-toi plutôt d'une...pivoine, elle ne pique pas"
"Épouse-moi !" murmure Tipoinze.
"Cœur d'artichaut ! Tu changes d'amour comme de fleur et de fleur comme de chemise. Tu ne sais pas ce que tu veux ! Tu fais ce qu'on te dit ! N'importe quoi ! Et tu voudrais que je t'épouse ? Tiens, prends ça et va voir là-bas si je suis fleuriste !"
Dans un autre coin du chemin,plus loin, une Hersapik arrête encore Isée.
"Stop ! Les gens ne passent pas. Halte. Fermé. Sans Issue."
Isée répond : "Je m'appelle Isée, et lui le Frédilémon, et lui Tadoramour. Donc on passe puisqu'on ne s'appelle pas Jean."
"Bon, allez-y, passez", dit la Hersapik.
Isée se rerigolmarre : "Il est encore plus zinzin que les autres, celui-là !"
Chemin faisant, chemin réfléchissant, Isée se dit que la meilleure intéressante...route est celle où elle peut faire de la vitesse sifoldingoketikrouapa, pour voir.
C'est une tellement course vite qu'Isée ne voit rien entre la page 17 et la page 18 où elle découvre...
À plus de soixante ans, Anna Boberg a exposé jusqu'en France et en Italie mais reste méconnue dans son pays. Depuis sa découverte des îles Lofoten, en 1901, elle y revient chaque hiver, seule, et y reste plusieurs semaines pour capter la beauté brute des paysages arctiques et leurs lumières éblouissantes. Sentant l'âge venir, elle entreprend cette année le voyage plus tôt que d'habitude, dans l'espoir de réaliser enfin le tableau exceptionnel qui lui vaudra la reconnaissance de ses pairs.
Au fil de cette saison de peinture, le roman se glisse dans l'intériorité d'Anna, au plus près de ses émotions, il sonde ses attentes et ses ambitions, il ravive des souvenirs. Bien qu'aventurière, Anna est loin d'être une marginale : elle a bien connu l'architecte Charles Garnier, elle a rencontré la comédienne Sarah Bernhardt, elle est une proche du prince héritier de Suède et l'épouse aimante d'un architecte réputé avec lequel elle travaille. Mais sa vocation artistique est tenace, et l'appel des aurores boréales, impérieux.
D'une écriture impressionniste, posée, délicate, attentive aux sensations, aux lumières, aux odeurs, aux températures, Sophie van der Linden évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception.
L'autrice
Née en 1973, Sophie van der Linden vit à Conflans- Sainte-Honorine. Elle a signé ou dirigé chez divers éditeurs des ouvrages dans le domaine de la critique en littérature pour la jeunesse, notamment " Claude Ponti "
(Être, 2000), " Lire l'album " (L'Atelier du poisson soluble,
2006), " Album[s] " (Actes Sud jeunesse, coll. « Encore une fois », 2013), Tout sur la littérature jeunesse (Gallimard Jeunesse, 2021).
Elle a également publié quatre romans : " La Fabrique du monde " (Buchet-Chastel, 2013 ; Folio, 2014 ; prix Palissy, prix du Livre pourpre, prix Jeune Mousquetaire, prix littéraire de la Passerelle, prix de la librairie L'Esprit large), " L'Incertitude de l'aube " (Buchet-Chastel, 2014), " de terre et de mer " (Buchet-Chastel, 2016 ; Folio, 2019) et " Après Constantinople " (Gallimard, coll. « Sygne », 2019).
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