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B.P.R.D. tome 7 sur 11
EAN : 9782756017792
135 pages
Delcourt (08/04/2009)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Toujours hanté par son passé, Abe Sapien suit la trace de ses origines humaines jusque sur les îles indonésiennes et localise les membres d'une étrange confrérie à laquelle il aurait appartenu, au temps de la guerre civile américaine. Au même moment, au sein de la base secrète du B.P.R.D., les visions d'Apocalypse de Liz se précisent, et Johann Kraus fait une découverte inquiétante sur l'un des membres du Bureau...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le septième dans la série BPRD et il vaut mieux avoir lu les précédents. Il fait suite à La machine universelle et il comprend les 5 épisodes de la minisérie du même nom.

L'histoire commence en 1859 avec la mise à nu du corps d'une momie devant une grande foule comprenant Langdon Everett Caul. Puis, de nos jours, un grand gaillard débarque à Balikpapan pour une raison inconnue. Enfin la scène passe au quartier général du BPRD dans le Colorado. Benjamin Daimio a droit à une séance d'acupuncture très musclée et très tranchante. Johann Kraus continue de farfouiller dans le quatrième sous-sol où il découvre un dossier comprenant des informations sur la grand-mère de Daimio. Abe Sapien reçoit un message dans un étui à cigares qui lui désigne Balikpapan comme étant un endroit où il devrait trouver des informations concernant sa vie avant qu'il ne devienne un amphibien.

À chaque fois que je commence un nouveau tome du BPRD, je m'attends à être déçu en me disant que les auteurs n'arriveront pas à faire aussi bien que le tome précédent. Pour mon plus grand plaisir, à chaque fois j'ai tort et cette histoire ne fait pas exception à la règle. Encore une fois, la scène d'ouverture est magistrale dans son atmosphère, son propos et sa mise en images. Depuis Les morts, Abe Sapien est à la recherche de son passé ; il a pu découvrir qu'il s'appelait Langdon Everett Caul. Mignola et Arcudi captent donc immédiatement l'attention de leur lecteur en évoquant une scène du passé d'Abe Sapien, avec des individus du Club Oannes et une momie. La scène suivante passe à un personnage inconnu avec un gag visuel bien trouvé relatif à sa carrure. Enfin le récit réintègre des lieux familiers (le QG du BPRD) mais pour des scènes aussi intrigantes que troublantes. Arcudi et Mignola rappellent gentiment que le lecteur ne sait finalement pas grand-chose des individus qui évoluent sous ses yeux, ce qui est renforcé par les visions de Liz Sherman. Avec ces avertissements en tête, le récit prend une direction plus resserrée sur l'enquête que mène Abe Sapien avec l'aide de Daimio sur les vestiges de son passé. Sur ce moteur très classique de recherche d'indices et de la vérité, le caractère mélancolique d'Abe Sapien continue à émerger pour prendre tout son sens alors qu'il découvre l'homme qu'il a été et dont il ne se souvient plus. Cette variation sur le thème de l'amnésie apparaît comme d'autant plus originale que la personnalité d'Abe Sapien en fait un individu touchant que le lecteur n'a aucune envie de voir disparaître au profit de L.E. Caul.

Comme toujours, Guy Davis continue de repousser les limites de ce qu'il est capable de mettre en images. Les pages supplémentaires en fin de volume donnent une idée de l'apport de Mike Mignola pour ce qui est de la conception graphique des monstres et robots. Mais cet apport n'enlève rien au talent de Guy Davis. Il compose des pages d'une lisibilité admirable et il crée des images qui restent longtemps à l'esprit : l'ouverture du rideau pour découvrir la momie dans son sarcophage (hommage aux films de série B en noir et blanc), Abe Sapien en train de dormir dans une baignoire, le langage corporel très particulier d'Abe Sapien, le singe avec le masque de Nô, la cicatrice du capitaine Daimio, la double page consacrée aux Sentinelles, le manoir dans la jungle, le robot dans le jardin anglais, l'ameublement du manoir, le mobilier égyptien d'un autre endroit, le désarroi répété de Liz Sherman, etc. Et comme d'habitude, Dave Stewart effectue un travail de mise en couleurs d'une minutie incomparable. Il marie les nuances entre elles en donnant une teinte spécifique à chaque scène et à chaque décor. Il sait prêter attention à chaque détail pour le faire ressortir chaque élément des compositions très détaillées de Guy Davis. Et quand une scène requière de mettre en valeur de grands espaces, Dave Stewart est tout assez à l'aise pour éviter la multiplication des couleurs et faire des choix dans sa palette pour être au service de l'image, plutôt que de transformer les cases en démonstration de capacité du logiciel qu'il utilise.

Les illustrations de Guy Davis, les couleurs de Dave Stewart complètent harmonieusement le scénario qui fait appel à l'intelligence du lecteur pour lier les faits entre eux sans asséner des kilomètres de dialogues forcés. Grâce à cette approche élaborée de la narration, le lecteur peut apprécier les thèmes sous-jacents (l'incommunicabilité, l'insurmontable altérité) au fil d'un récit d'aventures aussi exotique qu'intelligent. La même équipe continue de nous divertir dans Champ de bataille. Pour moi, BPRD n'est plus une série dérivée d'Hellboy, mais une série que je lis pour elle-même.
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