Jours tranquilles à Clichy

Une tranche de vie d'Henry Miller à Paris, débauche, bohème, divagations, perversités, prostitution sont les direction prises ici.
C'est bien écrit, les descriptions sont assez crue mais jamais sans raison, par contre il est dommage que LA Femme soit si mal menée par Miller et son compère qui au final s'avèrent très matchiste, pour eux la femme est un objet de desir, ni plus, ni moins.
Au final je suis mitigé sur l'intérêt de nous raconter tout ça.

Le style de Miller est bien entendu galopant, incisif, impudique et aiguisé.
Mais en lisant ce que Anaïs Nin en disait dans son journal, il m'apparaissait d'une sexualité frustre et égoïste. Ca se confirme... Ce mec devait être un mauvais coup, et s'en contre foutre.

Je l'ai lu à l'âge de vingt ans et j'ai rêvé de cette nonchalance, ce Carpe Diem, cette liberté, cette bohème, cette insouciance qui guide (guide ?) les pas et les instants de l'auteur.
J'ai essayé de le relire récemment... L'un de nous deux au moins a vieilli. Les deux ? Je n'apprécie plus ces histoires de prostituées au grand coeur, ce vagabondage sans but, ces fantasmes sexuels, ce Paris populaire de folklore, cet irréalisme.
Dans les Tropiques, il reste un amour pour Paris, ses rues, ses façades. Ici non.
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