Il est neuf heures du matin. Nous sortons de l'aéroport. Un grand soleil aspire toutes les couleurs, la place est écrasée par une lumière blanche qui tisse un
voilage opalin. Cette toile est percée de rares taches d'ombre, des accrocs, des trous sombres où se replient des mendiants immobiles. Une brise fine s'engouffre parfois sous ce voile et crache une odeur de poisson rouillé et de mer croupie. Un sommier gît en plein milieu du parterre central. Sous un pa... >Voir plus