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3,71

sur 1728 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hmm. Décevant. On me l'a survendu et j'avais beaucoup apprécié une première lecture de cet auteur (Une Putain d'Histoire). Ici on se retrouve à Hong Kong -dont la retranscription est pour le coup très prenante - plongé au coeur d'une entreprise tech Chinoise à la pointe, largement inspiré de Google. le décalage de mentalité Chinoise vs Occident est intéressant (cf. cette citation du PDG Chinois : "Dans la culture occidentale, vous parlez tout le temps de liberté. Seulement, pour beaucoup d'entre vous, cette liberté n'est pas la liberté de choisir parmi les multiples possibilités qu'offre l'existence, mais la simple soumission à des passions et des pulsions. Être une personne qui n'agit pas dans le seul but égoïste de satisfaire ses intérêts mais, au contraire, qui est capable de les oublier pour servir la communauté, voilà l'idéal chinois."). Autrement, le récit souffre d'une narration décousue avec une intrigue finalement beaucoup trop improbable. Tandis que ce qui aurait pu être le coeur du récit, l'IA Deus, n'a qu'un rôle secondaire voire inutile dans l'intrigue. Bref, ça se lit bien, la documentation est très bonne, mais c'est dommage que l'aspect thriller eut un effet très faible. Je pense que l'aspect prenant du livre pour les non technophiles se situerait davantage sur sa retranscription du monde technologique et des dérives engendrées. Etant beaucoup plus au fait sur ces sujets, je n'ai pas spécialement était surpris pas tous ces éléments !
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Moïra, jeune française fraîchement embauchée par Ming Inc. débarque à Honk Kong. le choc culturel et la découverte de cette ville tentaculaire, bruyante, surdimensionnée est rude. Mais une chose est sûre, ce nouveau travail représente une opportunité en or pour la carrière de la jeune femme.

Ming Jianfeng, dont la société est estimée à plusieurs milliards de dollars, est en effet une véritable légende dans l'univers de l'entreprenariat et du numérique, à l'image de Bill Gates ou de Steve Jobs.

Son dernier projet en date est ambitieux. Il s'agit de révolutionner l'Intelligence Artificielle avec un agent conversationnel hyper perfectionné : DEUS.

Petite digression pour apporter un peu de clarté à ce blabla confus (😉) : un agent conversationnel, également appelé « chatbot » pour les intimes, est un programme informatique qui a la capacité de tenir une conversation intelligible, à la manière d'un être humain.

La mission de Moïra est simple : elle sera chargée d'apporter à DEUS une dimension plus humaine. Lui conférer une personnalité à part entière. Des émotions. Une sensibilité. Une empathie. Une bienveillance particulière. En somme, l'ensemble des facteurs qui caractérisent l'affective computing.

Sauf que … Une fois dans le Centre, Moïra ne tarde pas à découvrir que le but visé est en réalité encore plus fou. Et plus effrayant.

Très vite, elle sent que Ming Inc. cache des choses graves. Elle pose des questions, s'interroge, cherche des réponses. En conséquence, elle reçoit des avertissements et des mises en garde.

Un climat de suspicion, d'angoisse et de tension s'installe progressivement.
S'ajoute à ça une série de crimes barbares. Des suicides. Un accident. Impossible d'ignorer qu'ils ont un lien direct avec Ming Inc. Pour une bonne raison : toutes les victimes travaillaient dans le Centre.


J'ai été passablement déstabilisée par l'avancée de l'intrigue. L'impression d'être dans un ascenseur émotionnel. L'histoire peine un peu à se mettre en place. Ensuite, un suspense, une tension fébrile qui monte crescendo, une envie tenace de découvrir le noeud du mystère.
Et puis… Tout d'un coup, sorti de nulle part, des scènes qui n'apportent pas grand-chose et qui casse la dynamique de l'histoire. le soufflet retombe, hélas.

En revanche, j'ai apprécié la thématique de l'IA exploitée dans le livre. En guise d'avertissement, Bernard Minier nous informe que « toutes les technologies décrites dans ce roman existent ou sont en cours de développement ». On est tenté de crier au scandale, de s'insurger, de s'indigner face à l'influence de plus en plus prégnante du numérique dans nos vies, au sein de nos foyers. Ca fiche un peu la trouille quand même !

Sauf que, en persistant à s'entourer de toujours plus de technologie dernier cri, de domotique, d'IA (dont les tenants et les aboutissants restent encore parfois bien nébuleux), en accordant une confiance quasi aveugle au monde virtuel et en lui octroyant un pouvoir et une emprise complètement déraisonnables, nous cautionnons de fait quelque chose qui, à bien des égard, nous dépasse complètement. de quoi réfléchir à la question …
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Bernard Minier nous livre un polar "d'anticipation", ou presque.
La technologie connectée, -surtout aux humains- et un robot , "DEUS", qui discute avec vous comme votre meilleur pote, qui va pouvoir répondre à toutes vos questions et même guider vos choix, dans un avenir proche.
On comprend assez vite où il faut en venir: ce sera un robot altruiste et humaniste ou un robot qui va détruire la race humaine, en faisant ressortir ce qu'il y a de plus mauvais et de plus pervers en elle, le Mal?
L'histoire se passe à Hong-Kong, et on se dit, l'auteur y vit ou y a vécu. Exact, il y a passé six mois pour l'écriture de son livre. Mais autant je peux visualiser le passage d'un boulevard parisien du 18 ème menant à la rue Lepic et à Caulaincourt, autant j'ai du mal à enchaîner avec les noms des rues de Hong-Kong (même si j'y suis allé, et que certaines me parlent).
L'histoire policière en elle-même est classique: un individu (mais qui cela peut-il bien être? Appartient-il au centre de recherches oeuvrant sur ce DEUS? nanani... nananère...) enlève des femmes dont il transperce le corps avec de grosses aiguilles. (non, non,il n'a pas loupé ses cours d'acuponcture, mais c'est un sale pervers) .
L'enquête est menée par deux flics, un jeune prometeur très légaliste, et un ancien, quelque peu porté sur la came. Et au milieu de tout cela, l'héroïne, employée par la firme MING, chargée de développer le programme DEUS. Vous l'aviez compris, elle va mener sa propre enquête.
En se mettant en danger, obviously!!
L'intrigue en elle-même atteint difficilement le chiffre 5 ou 6 sur l'échelle de Richter (litote), mais où Minier fait fort, très fort, c'est qu'il arrive à nous faire peur ou nous angoisser avec ces technologies modernes et piégeuses, et dans lesquelles nous sommes plus ou moins tous et toutes liés ou reliés (à un niveau moindre, je vous l'accorde), voire pour certains englués, sans se rendre compte que tous nos secrets, même les plus intimes, n'en sont plus.
Exemple tout simple: nous avons tous recherché, à un moment donné, un véhicule neuf ou d'occas sur un site dédié. Surprise, dans les jours qui suivent de voir arriver sur notre écran des propositions d'autres sites que nous ne connaissions même pas et que nous n'avions même pas sollicités.
Bernard Minier dévoile, liste et énumère tous les dangers de ces nouvelles technologies qui loin d'obéir à l'homme, vont, au fil du temps, le remettre dans sa position d'esclave, et nombre de ses références évoquent des projets actuels ou en passent de voir le jour.
Pour faire court, j'ai aimé ce monde de détraqués du "connectés", ses dangers potentiels, et la mise en garde est d'intérêt.
Mais sur l'histoire, je préfère de loin les enquêtes du commandant Servaz.
Ah oui, j'oubliais. Quand j'arrive chez moi, j'appui sur un bouton pour que la lumière arrive. Pas question d'appeler une "Chloé", "Céleste" ou autre "chose, truc" connectée, pour lui demander de le faire.
Et si je demande à un prénom masculin ou féminin d'allumer la même lumière, ils sont biens réels, il s'agit de notre fils ou de ma femme.
Ouf! Sauvé!
Pour le moment....
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Nouveau roman de Bernard Minier, tout à fait différent de ses précédents romans.
Beaucoup plus porter sur les révolutions de l'électroniques, un roman centré essentiellement sur ça, l'enquête sur les crimes est peu dévoilée.
Je l'ai moins apprécié ce roman parce que j'ai trouvé beaucoup d'incohérences surtout à la fin du thriller. Je suis restée sur ma faim au niveau de l'enquête...
Aussi trop de technologies avec des noms scientifiques, mais c'était quand même bien expliqué.
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je n'ai pas du tout accroche avec ce livre
est ce le sujet ? intelligence artificielle qui ne m'a pas convaincu ...
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Tout d'abord, le thème du livre. Les innovations technologiques. La surveillance généralisée. Les chatbots. C'est un sujet très actuel qui a été très bien développé dans ce livre. La plume est incroyable car il y a tellement de chiffres et d'explications sur les recherches en Chine, c'est ahurissant toutes les connaissances qu'il a fallu pour permettre l'écriture de ce livre ! J'ai été vraiment impressionnée! On nous décrit les dangers de ces technologies, et ça amène de l'angoisse quant au futur: quelle direction allons-nous prendre dans la vraie vie? Très angoissant.
Ensuite il y a les meurtres, qui sont tous plus effrayants les un que les autres, Hong Kong, dont la description ne donne pas vraiment envie d'y aller (ça a l'air flippant) et Moïra, qui commence à travailler dans une entreprise dans laquelle il se passe des choses bizarres.
Mais je dois avouer que j'ai trouvé qu'à un certain moment du livre (~moitié), le thème des technologies a presque été privilégié par rapport à l'enquête sur les meurtres. On décrivait beaucoup ce qui se passait dans l'entreprise Ming (néanmoins intéressant) sans qu'il y ait d'avancées réelles sur l'enquête. J'ai donc été un peu ralentie dans ma lecture.
Pour résumer, globalement j'ai bien aimé, malgré quelques longueurs.
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Thriller sur les dangers de la technologie et de l'intelligence artificielle. Passionnant à lire, mais rapidement périssable comme lecture et comme livre
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Un roman assez inégal.
L'aspect du livre qui m'a paru le plus intéressant est la réflexion sur les nouvelles technologies, qui n'est pas sans rappeler Rabelais et son "Science sans conscience, n'est que ruine de l'âme".
Malheureusement, je n'ai pas été embarquée par l'intrigue dont le dénouement ne m'a pas surpris outre mesure et où j'ai regretté un manque de rythme lié aux nombreuses longueurs.
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Premier Minier, pris au hasard chez le libraire.
Plus que l'histoire, l'ambiance du roman, son environnement, ont traîné dans ma tête pendant quelques jours après sa lecture. C'est plutôt positif ! Par contre, j'ai retrouvé ce qui me déplaît souvent dans les thrillers : du glauque qui n'apporte rien, des thèmes abordés en check-list... Et l'histoire était un peu prévisible, avec de trop gros indices laissés. Je n'ai donc pas été totalement emportée par ce livre.
Apparemment les romans qui suivent les aventures de son héros récurrent ont meilleure presse. Je lui donnerai donc une 2e chance, probablement avec glacé.
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J'adore Bernard Minier. J'ai lu tous ses précédents ouvrages avec frénésie et c'est dans la même optique que j'ai ouvert celui-ci.
Et Bernard Minier sait y faire. le suspens est bien distillé. Je n'ai pas lâché le bouquin que j'ai terminé en trois jours chrono.
J'ai aimé l'intrigue, le fait que ça traite d'IA... et j'étais très excitée par le décor inhabituel du roman: Hong Kong, y vivant moi-même.

J'ai toutefois été déçue par plusieurs choses : tout d'abord le dénouement de l'histoire qui n'explique rien... c'est comme si finalement le dénouement du meurtre était moins important que les réflexions de l'auteur sur la place de la technologie dans notre société... Ensuite, certains rebondissements sont très convenus et prévisibles tels que l'épilogue, la relation entre les deux principaux protagonistes et le profil de certains personnages qui n'ont aucune finesse... Puis certains clichés sont terribles et à côté de la plaque concernant les Chinois et surtout les Hongkongais. Bernard Minier a très certainement lu beaucoup d'ouvrages sur le sujet mais cela manque clairement de vécu et d'expérience...

Mais ce qui m'a le plus dérangé c'est la manière dont la ville de Hong Kong est présentée. Bon. Je ne suis pas objective. J'adore cette ville que je considère comme ma maison. Mais Bernard Minier n'a très certainement pas dû y séjourner bien longtemps pour en faire un portrait pareil. Si les lieux géographiques sont bien situés, leur description et leur "réalisme" ont sonné faux tout au long du récit ce qui m'a réellement posé problème...
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