Il y a des auteurs qui malmènent leur héros et qui les usent jusqu'à la corde. Tout comme
Jo Nesbo avec Harry Hole,
Bernard Minier n'épargne pas Martin Servza dans
nuit. Il bât même un record de vitesse quant à le mettre quelques sur la touche dès le troisième tome.
Un point positif au crédit de
Bernard Minier est l'évolution de son personnage. Loin de le cantonner dans une routine et un fonctionnement prédéfini, dans
Nuit, l'auteur fait évoluer la psychologie de son héros : plus sombre, plus solitaire au point de délaisser son équipe. Cependant, et cette fois-ci gros point négatif à l'auteur, dans ce roman, en rendant Martin Servaz plus solitaire, il ne compense pas le délaissement de son équipe. S'il l'affuble d'une collègue suédoise, celle-ci est totalement insipide par rapport aux membres de son équipes hauts en couleurs, et n'apporte que peu de chose à l'histoire.
Pour ce qui est de l'histoire, il n'y a pas vraiment de surprise, elle est plutôt linéaire, et les effets de dernières pages sont assez convenus. Cette fois, l'auteur ne nous sommet pas une intrigue dont il faut trouver la solution, mais un thriller, un histoire noire, dont nous sommes pris à témoin.... sans doute un héritage de son précédent roman
Une putain d'histoire.
En dehors de cela, ce roman policier est agréable à lire, l'auteur installe une belle ambiance et varie le rythme de son roman au fil des pages. L'écriture est toujours aussi fluide et les références musicales ne se limitent plus à Mähler qui rencontre peu d'amateurs dans son lectorat.
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