Les Chroniques d'Arawin : L'Âme au poing

Merci énormément à l'équipe d'YBY pour leur confiance avec l'envoi de ce SP ♥​

D'abord, cette couverture est d'une classe ! 👀 Elle claque à mort, je suis en totale admiration devant le travail de Mistéxpi (bravooo 😍)

J'avais beaucoup aimé le précédent roman de Naël, je suis fan de toutes ses nouvelles que j'ai pu lire dans les antho, alors forcément, j'avais trop hâte de me plonger dans son petit dernier, d'autant qu'il est centré sur Merlange, perso que j'avais adoré dans Une idée d'incandescence. J'en profite pour préciser que les romans ne sont pas dépendants l'un de l'autre, vous pouvez donc tout à fait craquer pour L'âme au poing, même si vous n'avez pas lu le précédent ! (Bien que ceux qui l'ont lu seront RAVIS de retrouver certains personnages, ou... objets...)

Je dois reconnaître que j'ai eu un petit peu du mal à me mettre dedans au début ; je ne saurais trop expliquer pourquoi, à vrai dire (peut-être juste ma fatigue perso, remarquez 🙃). Toutefois, dès le départ, on sent qu'il y a de l'ambition là-dedans, et qu'on ne va pas s'ennuyer... On est placé sur différends plans et on profite des points de vue qui vont avec, passant de l'un à l'autre au fur et à mesure du récit, et nous donnant à voir cette vaste machination jubilatoire tellement elle n'a pas de sens. Et en même temps... en même temps c'est très sensé.

Le sens insensé, c'est quelque chose que j'adore dans l'univers d'Arawin. On a monde qui fonctionne d'une manière complètement wtf, et en même temps, c'est tellement bien amené, avec tellement de naturel que tout est logique dans l'illogique. On accepte sans protester, parce que ça marche. Un peu d'humour bien placé par-dessus le marché, des notes de bas de page à gogo (ça m'avait troooooop manqué) des objets récalcitrants et des persos hauts en couleurs... la mixture en devient délicieuse.

L'autre énorme atout, ce sont les personnages. La plupart des persos secondaires sont très caricaturaux, et l'humour tourne pas mal autour, tout en laissant présager qu'il peut y avoir bien davantage derrière la façade ; et niveau persos principaux, on a un développement assez dingue. Merlange est super bien travaillé, il a une psychologie très poussée, et explorée au fur et à mesure que l'on avance dans l'intrigue. C'est vraiment super bien fait et crédible. Dans le même esprit, j'ai adoré Chantelame (je veux un roman sur elle, Naël, tu m'entends ?!) d'ailleurs, leur relation est extra.​

Et puis Drak. Ahhhh, tout le monde devrait découvrir Drak, cette ville qui vend du rêve (et beaucoup de pluie). Elle est un personnage à elle-seule et du genre assez mémorable.​

Bref ! Les bons ingrédients sont là, et je vous invite très fort à vous engager dans la milice drakéenne, parce qu'ils ont franchement besoin de bras. Mais surtout, prenez garde à ceux qui tirent les ficelles...

"La milice n'avait rien à voir avec la justice, et à peine plus avec la loi."
5☆|5

Waw. Comment diable suis je supposé donner mon avis sur un tel coup de coeur, par quel miracle puis je le faire avec exactitude.

Ce qui fait le charme des histoires de Naël Legrand c'est particulièrement son univers. Cet univers improbable rempli de détails, de notes de bas de page et de recoins tordus par des choses ne faisant aucun sens dans une réalité rationnelle mais en faisant tellement à Drak. Ce qui fait ce charme c'est cette plume incroyable qui rend justice à l'univers en nous emportant dans les quartiers les plus sombres et les bars les plus miteux, dans les tours les plus capricieuses où les paillassons mordent. Cette plume qui manie l'humour et les métaphores plus qu'aucune autre, d'une manière telle qu'aucune autre plume ne saurait convenir à l'univers passionnant qui règne dans ce roman.

Ce qui fait ce charme ce sont ces personnages que l'on apprend à aimer plus que tout. Des personnages pleinement humain, dans toute leur grandeur (et l'absence de celle ci). Gabriel Merlange est l'un des protagonistes les plus parfaits que j'ai un jour eu la chance de rencontrer et cela car il est extrêmement loin d'être parfait justement. C'est un humain douteux aux tendances colériques et un capitaine qui semble proche du mauvais mais pourtant on apprend à l'aimer, que dis je on l'aime dès la rencontre. Il mène ses troupes comme il peut et il "fait de son mieux".

Et à côté de Gabriel il y a les autres. Il y a Amfer, ce très cher Amfer. Il y a Goderic que l'on ne peut qu'aimer. Il y a Clem, il y a Elis. Il y a les miliciens. Il y a ce foutu paillasson qui mort des gens et Simryl qui attend cette foutue assurance. Il y a eux tous, cette seconde famille que m'a semblé devenir pour moi la milice.

Ce qui fait le charme de ce livre c'est aussi son scénario, ce qui s'y déroule. Ses événements inattendus, son intrigue prenante. Son dénouement parfait. Ses phrases qui vous tirent des larmes, celles qui vous font rire aux éclats. Ses anecdotes innombrables et incongrues mais dans le bon sens du terme.

Ce qui fait le charme de ce livre c'est ce livre en lui même, son existence même ravit la mienne. Je l'ai attendu et je ne regrette pas cette attente car elle le valait. Ce livre tout entier est incroyable et même divisé en dizaines de morceaux il réussirait à exister suffisamment brillamment que pour que je ne l'aime avec mon coeur entier. Ce livre existe et ça suffit à l'aimer et je ne remercierai jamais assez l'auteurice que de l'avoir créé.

«Parce qu'il y a des gens, parfois des personnes incroyables, souvent des sales types. Pas pour de grands concepts ou chaispasquoi, juste pour les gens. »

Habituellement je ne suis pas fan de fantasy (c'est un genre que j'aimerai redécouvrir) mais L'âme au poing est passé comme si de rien n'était. Il faut savoir que c'est un préquel d'un roman que je n'ai pas lu (Une idée d'incandescence) donc c'est la première fois que je découvrais la milice ainsi que l'univers, et je peux dire maintenant que j'aimerais fortement découvrir cet autre livre.
Je ne vais pas mentir j'ai été facilement perdu au début avec toutes les infos mais au fur et à mesure on comprends mieux et parcourir Awarin devient alors passionant
Les petites notes en fin de pages qui apportent des détails complémentaires sur l'univers étaient super intéressantes et à la fin c'était un plaisir de m'y pencher.

Je me suis rapidement plongé dans l'histoire au côté des personnages, je me posais beaucoup de questions et les mystères ainsi que l'enquête en elle-même qui était très sympathique à suivre et bien menée, que ce soit les rebondissements ou l'action, ont fini par me happer et je ne peux que trouver la fin parfaite.

J'ai apprécié retrouver l'écriture particulière mais agréable de l'auteur, c'est toujours un sentiment particulier de la retrouver.

Parlons des personnages : je suis amoureux de Merlange. Il est tellement bien construit et complexe, ce n'est pas souvent que j'ai eu l'occasion de suivre un perso comme lui et je suis complètement tombé sous le charme.
Ses différentes relations avec les autres personnages n'ont fait qu'apporter plus de détails à son fonctionnement et la manière dont il perçoit le monde, c'était vraiment un plaisir de suivre le livre de son point de vue et de l'accompagner tout du long.

Merlange devient capitaine du jour au lendemain, reconstruit de zéro la milice avec l'aide de Goderic, recrute des membres (Elis et Clem

Après Une Idée d'Incandescence, il était difficile de ne pas vouloir découvrir davantage en profondeur le monde des Chroniques D'Arawin. Et Naël s'est surpassé avec cette préquel qui met au premier plan un capitaine bien déterminé à ne rien faire foirer.... si le destin ne s'en mêle pas.

Le voyage promet d'être plaisant quand on sait qu'on va cheminer en compagnie d'un milicien qui ne sait pas trop ce qu'il fait là, d'un dirigeant au regard implacable et d'une voleuse qui manque clairement de tact. Encore une fois, l'humour est au rendez-vous et j'ai beaucoup apprécié le développement de l'histoire de Gabriel Mérlange (je suis toujours hypé quand je vois qu'il va y avoir du GabrielMérlangexAmfer : j'avais déjà beaucoup aimé leurs interactions dans une Idée d'Incandescence et il me tardait de découvrir leurs débuts).

On assiste à ses débuts, lesquels ne sont vraiment pas glorieux... La figure de l'anti-héros, loin de se bonifier avec l'usage, comme on le voit régulièrement dans les médias contemporains, est vécue dans toutes les dimensions de son absence de splendeur. Drak reste égale à elle-même, tout en nous surprenant à chaque détour.
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