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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je pense que c'est grâce au film si célèbre que je me suis lancée dans cette lecture d'autant plus que je l'ai partagée en LC avec plaisir. Je le trouve assez fidèle et l'interprétation de Vivien Leigh excellente. Ce n'est pas vraiment surprenant car j'ai vu un documentaire sur elle qui précise qu'elle avait le livre toujours ouvert prêt d'elle pour être au plus près du personnage de Scarlett O'Hara.
Les éditions Gallmeister ont publié récemment une nouvelle traduction du roman de Margaret Mitchell en deux tomes mais je dois dire que ce premier tome comporte pas mal de coquilles (oubli de mots, répétions inappropriées) ce qui est regrettable.

Cela dit "Autant en emporte le vent, tome 1" est un page-turner dont le souffle romanesque est indéniable avec ses deux personnages principaux que j'aime bien pour leur mauvais caractère, leur égoïsme et leur orgueil mal placé. Parce qu'il est bien connu que l'on préfère toujours ceux qui dérangent dans les best-sellers.
J'ai apprécié cette lecture parce que c'est une romance sur fond de grande fresque historique sur le sud des États-Unis à l'époque de la guerre de sécession même si je ne considère pas ce roman comme un chef-d'oeuvre littéraire (Je dirais qu'il y en a à prendre et à laisser).

Il y a d'abord des personnages flamboyants comme Scarlett O'Hara, une héroïne haute en couleur qui vit une aventure humaine et un amour impossible alors qu'elle est courtisée par Rhett Butler qui l'embrasse devant Atlanta en flamme envahie par l'armée yankee. Ça c'est du romanesque surtout quand les après-midis sont radieux à Tara en Géorgie dans la plantation familiale, les garçons vifs et ombrageux et les cils des filles battent aussi vite que des ailes de papillons. Mais le côté fleur bleue va s'assombrir avec la déclaration de guerre entre le Nord et le Sud, une affaire d'hommes pas de femmes comme les sudistes en sont persuadés. Et pourtant, Scarlett ne va pas être en reste et heureusement qu'elle est là face à ce monde qui oblige les femmes à se soumettre car elle n'a pas l'intention de se laisser faire face aux hommes et aux poids des conventions.
Ce qui m'a surtout heurtée c'est le contexte raciste, une réalité vécue par l'autrice. Durant la période dont elle parle, on voit très bien que l'enjeu est de posséder ou non des esclaves. J'espérais le roman moins caricatural que le film, ce qui n'est pas vraiment le cas et cette infantilisation terrible des Noirs exploités est assez difficile à supporter.
Ceci dit on voit aussi que le pays est jeune, en plein essor économique avec une description de la construction d'Atlanta et de l'arrivée du chemin de fer qui donne un côté historique appréciable.
Si la stratégie militaire tient une place importante dans le roman, se sont surtout les conséquences dramatiques de la guerre qui sont racontées avec précisions au point de me faire penser aux conflits actuels qui sévissent. Après, raconter la guerre qui tue, ce n'est pas non plus d'une grande originalité.

Mais c'est la fougue d'une femme déterminée qui l'emporte pour mon appréciation. D'ailleurs, cette lecture m'incite à poursuivre avec le tome 2 sans hésiter car son côté addictif doit être aussi puissant que pour ce premier volume.


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Géorgie, 1861.
Au domaine de Tara, nous suivons la famille O'Hara dont Scarlett est l'aînée des filles. La famille dispose d'esclaves travaillant au champs de coton, comme de nombreuses familles riches des états du sud.
Alors que la guerre civile éclate, l'homme qu'elle aime en épouse une autre. Scarlett va alors se marier à son tour, mais se retrouve veuve au bout de quelques semaines. Femme endeuillée et enceinte a seulement 17 ans, elle va alors s'installer en ville, à Atlanta.
La guerre fait rage. de plus en plus d'hommes sont appelés au combat afin d'empêcher l'avancée des yankees.
Durant ce temps, à Atlanta, elle retrouve Mélanie, celle qui a épousé son amour secret.
Là-bas, elle rencontre un homme mystérieux : Rhett Buttler. C'est un homme d'affaires qui sait tirer partie des conséquences la guerre pour s'enrichir. C'est un homme insolent, moqueur et arrogant. Scarlett le déteste, pourtant elle va être de plus en plus attirée par lui.

***

"Autant en emporte le vent" est un ouvrage que l'on ne présente plus. Margaret Mitchell a publié son oeuvre pour la première fois en 1936 et a obtenu le Prix Pulitzer en 1937. le roman a été traduit dans le monde entier et adapté au cinéma. Il fait partie des oeuvres majeures de la littérature américaine, essentiellement par le contexte historique de la guerre de sécession intégrant une romance entre une jeune héritière et un homme d'affaires sans état d'âme.

Au coeur du conflit entre Nord et Sud, il s'agit d'une lecture entraînant le lecteur dans l'histoire des Etats-Unis. On découvre les idées nordistes en opposition à celles des sudistes, on fréquente les esclaves des plantations, puis l'histoire des familles et des domaines. Et au milieu de tout cela, une romance se crée et on s'embarque alors dans la vie tumultueuse d'une jeune femme fougueuse et pleine de vie.

Une lecture longue et passionnante. Il faut prendre son temps, savourer chaque chapitre. L'écriture est riche. Les détails foisonnent. Les personnages sont travaillés. Tout au long de l'ouvrage, l'auteur intègre des éléments historiques sur l'origine et l'installation des colons. J'avais déjà lu ce livre il y a très longtemps mais je ne crois pas l'avoir autant apprécié qu'aujourd'hui. J'ai bien l'intention de poursuivre avec le deuxième volumes cet hiver.

Je ne saurais que vous conseiller cette lecture !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Autant en emporte le vent fait partie du patrimoine culturel mondial, que l'on ait, ou pas, lu le roman ou vu le film. Qui n'a jamais entendu parler de Scarlett O'Hara et de Rhett Butler?
J'ai enfin pu combler une partie de mes lacunes concernant cette oeuvre, moi qui n'ai jamais vu le film, en lisant la première partie du roman dans la nouvelle traduction parue en 2020 chez Gallmeister.

Sincèrement, je n'avais aucune idée préconçue sur l'histoire. Je savais que Scarlett était ce que l'on appelait une "belle du Sud" et que le roman évoquait son histoire d'amour complexe avec un dénommé Rhett Butler sur fond de guerre de Sécession. Mis à part cela, je ne savais pas quelle part allait prendre la romance, quelle part allait prendre le côté historique, et, surtout, si le mélange des deux allait s'avérer intéressant.
Pour le coup, il l'est.

De même, je ne savais pas si j'allais aimer la plume, je craignais une écriture un peu surannée, difficile à suivre aussi. Il n'en fut rien.

Margaret Mitchell nous offre ici un condensé de ce qu'était l'Amérique (en tout cas une certaine forme d'Amérique, qu'on ne peut pas encore appeler États-Unis) au moment où la guerre de Sécession éclate. Ayant fait des études en langue et civilisation anglaise et américaine, je savais à quoi correspondait cette période de l'histoire, je connaissais les conséquences de cette guerre civile (que les Américains nomment d'ailleurs plus facilement Civil War que Secession War) sur le devenir des États-Unis. Mais, ici, j'en ai pris vraiment la pleine mesure, d'autant que l'autrice s'attache à décrire davantage la vie des personnes étant restées à la maison plutôt que celles des soldats partis au front. de plus, fréquemment, lorsqu'un film évoque cette période, le côté nordiste (les fameux "Yankees"), est davantage mis en avant que l'autre point de vue puisque, dans l'imaginaire collectif, les nordistes étaient les "gentils", ceux qui voulaient mettre fin à l'esclavage (même si dans les faits c'est beaucoup plus complexe que ça, mais c'est une autre histoire). Mais en bonne sudiste, Margaret Mitchell montre ici davantage l'autre côté, celui des confédérés, celui qu'elle connaît, qu'on lui a appris, et c'est un parti pris que j'ai trouvé intéressant.
Par ses descriptions, son écriture, elle a particulièrement su faire revivre la société de cette époque, les carcans imposées aux femmes (j'ai failli m'évanouir en lisant le tour de taille de ces dames et demoiselles à force de porter un corset), les rôles bien définis de chacun.

Mais, pour moi, ce sont surtout les personnages qui valent le détour dans cette histoire. Il n'y a pas de manichéisme, on peut les aimer, voire les adorer à un moment, les détester la page d'après.
Je suis passée par (presque) tous les sentiments vis à vis de Scarlett. de parfaite idiote, inculte, frivole, égoïste, méchante, et j'en passe, son tempérament se révèle plus subtil au fur et à mesure que la situation s'embrase. S'il y a bien un caractère (character) qui se révèle, c'est le sien. Ce qui fait que j'ai commencé à l'apprécier, même si elle me tape encore sur les nerfs à certains moments.

Quant à Rhett, qui sera, je l'espère, plus présent dans la seconde partie, j'avoue que j'ai bien aimé son côté m'en foutiste et rigolard. Il s'agit clairement d'un profiteur de guerre mais qui peut lui en vouloir, lui qui est au final si lucide?

Et si j'ai beaucoup aimé le personnage de Melanie, jeune femme très stéréotypée, très sage mais qui sait aussi faire preuve d'audace, de courage et de convictions fortes, j'avoue avoir moins d'affection pour Ashley, qui fait pourtant battre le coeur de Scarlett.

Donc oui, une sacrée bonne et belle découverte. Et, désormais, j'en attends beaucoup de ce second volume. J'espère que la condition des Noirs, évoquée mais de façon assez édulcolorée, voire mensongère, dans ce premier tome, sera davantage expliquée, mise en avant dans le deuxième. Et, aussi, je veux savoir ce qu'il deviendra de Scarlett et de Rhett.

En bref, un premier volume qui m'a beaucoup plu, malgré quelques coquilles dans l'édition Gallmeister, un livre que je n'aurais pas encore ouvert si Gwen n'avait pas lancé une lecture commune sur Babelio.
Un roman plus historique que romantique, en tout cas dans cette première partie, pour mon plus grand plaisir. J'ai hâte de connaître la suite.
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Quelle surprise !

Alors que je m'attendais à être un peu déçue, comme c'est souvent le cas en lisant un livre après avoir vu le film, je découvre un roman qui a su être mis en valeur dans l'adaptation cinématographique, et qui est bien plus qu'une simple romance.

Certes, notre héroïne Scarlett O'Hara fait chavirer tous les coeurs à part ceux qui l'intéressent, mais l'histoire d'amour ne prend pas toute la place du livre, du moins pas dans cette première partie.

C'est d'abord un superbe roman historique. On découvre la Georgie de 1861, à la veille de la guerre de sécession, comme si on y était. On suit la vit quotidienne des propriétaires terriens, qui possèdent des esclaves, on plonge dans la condition féminine de l'époque, avec des descriptions précises et visuelles, on découvre l'intérieur d'une guerre, l'avancée des batailles sans jamais être ennuyé (et pour parvenir à m'intéresser à des combats sur des dizaines de pages, il faut du talent). On entre dans la tête des hommes de l'époque, avides de se battre, dans celles des femmes, corsetées dans des vêtements étouffants et des usages sociaux écrasants.

Sans oublier qu'on s'attache à Scarlett O'Hara, cette jeune fille gâtée de 16 ans, au caractère aussi frivole et que pétillant, aussi égoïste et naïf qu'une jolie cruche sans culture et sans beaucoup d'empathie. Et je ne parle pas du majestueux Rhett Butler, intelligent, dévergondé et désinvolte. On aimerait en croiser plus souvent des personnages aussi vivants et captivants.

Et puis, de nombreuses répliques sont piquantes et on sourit très souvent, tant devant le ridicule de certaines scènes que face à une pensée qui nous parait aujourd'hui complètement dépassée.

Quand à l'intrigue elle-même, je n'en dévoilerai pas plus, mais je ne doute pas que le tome 2 sera aussi prenant que le tome 1.

PS : une petite relecture de la traduction Gallmeister ne serait pas inutile pour éliminer de nombreuses coquilles et "maladresses" de traduction.

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J'ai toujours été curieuse en matière de livres, surtout quand il s'agit de classiques que je n'ai pas encore lu… mais parfois ma curiosité est quelque peu freinée par certaines choses… deux gros pavés de 720 pages chacun par exemple… ou aussi une romance… ou encore des polémiques actuelles interminables sur un roman écrit il y a près d'un siècle, sur un sujet historique d'il y a près de 250 ans… Et puis, vu que la curiosité littéraire est un excellent défaut auquel je succombe toujours malgré les quelques réticences, je me suis finalement lancée dans la lecture (audio) d' « Autant en emporte le vent ».

Inutile d'en refaire le résumé : tout le monde a au moins une fois entendu parler de Scarlett O'Hara, notamment par l'entremise de la célèbre adaptation cinématographique.

Première surprise en ce qui me concerne : mon dieu, que les personnages sont peu attachants ! Aucun ne suscite la sympathie, ni l'empathie… Mélanie Hamilton est mièvre de bonté et d'optimisme à tel point qu'elle en est niaise ; Ashley Wilkes est précieux et vit dans un monde « imaginaire » hors du temps ; Rhett Bulter est sans scrupule, fourbe et cynique… Et Scarlett, eh bien… je ne m'attendais pas à découvrir une héroïne aussi paradoxale : elle est bouffie d'égoïsme, de suffisance, impatiente, futile et, disons-le, idiote… mais en même temps, elle a une force de caractère qui lui permet de faire face à l'adversité, portant à bout de bras sa famille dont la grandeur a été détruite. Mais impossible d'éprouver la moindre empathie pour elle. Disons-le tout net : j'ai eu plus d'une fois envie de la gifler tellement elle m'a énervée d'un bout à l'autre de ce premier tome… Tous vivent dans le souvenir d'un monde qui n'exister

Mais, me direz-vous donc, pourquoi avoir tout de même poursuivi la lecture ?

D'une part, parce que c'est réellement bien écrit et, d'autre part (et surtout), parce que ce roman est une véritable fresque historique avec pour toile de fond la guerre de Sécession : il y a un réel intérêt à aborder cette époque au travers du roman, grâce aux détails donnés et aux faits historiques évoqués avec précision. de même, le roman permet d'aborder un sujet qui justement fait polémique (et pas seulement aujourd'hui) : l'esclavage et la condition des Noirs à cette époque. Alors oui, racisme il y a dans les propos et les actes des personnages… mais il faut garder à l'esprit que l'intrigue de ce roman se situe du « mauvais côté de la barrière » : on est du côté des « méchants », des Confédérés, des Sudistes, de ceux pour qui l'esclavage est une évidence. C'est dérangeant… Mais il s'agit d'un instantané d'une autre époque qui mérite d'être évoquée puisque les faits se sont réellement passés… C'est tout aussi dérangeant que des romans évoquant le nazisme (ceux et celles qui ont lu « La mort est mon métier », par exemple, comprendront ce que je veux dire…). Et cela ne veut pas dire que l'auteure adhérait à la vision des Sudistes du 19e siècle qu'elle évoque… mais que, lorsqu'on peint une fresque historique, on y met aussi les événements et les faits les plus dérangeants. On pourrait d'ailleurs aussi beaucoup discuter sur la vision de la femme, au sein de la haute bourgeoisie et l'aristocratie de l'époque : une femme futile, jouant de ses charmes pour se trouver un mari, une femme qui se doit seulement d'être une potiche idiote…

Au delà de la romance, à laquelle on finit par prendre goût, même si on a envie de secouer les personnages, ce roman évoque le point de rupture d'un monde qui disparaît (la chute de l'aristocratie sudiste, de ses grands « principes » d'un autre âge et la fin de l'esclavage) et un nouveau qui émerge, avec toutes difficultés d'adaptation engendrées et les nouvelles réalités qui apparaissent.

En tout cas, c'est à ce stade que j'en suis, en ayant fini le premier tome et en entamant le second.
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En direct de la guerre de sécession, Scarlett O'hara, qui n'avait pour seule préoccupation ses tenues et ses prétendants, va devoir survivre à la guerre et aux privations et sacrifices qui vont avec.
J'ai découvert ce classique de la littérature avec la superbe réédition de chez Gallmeister ! Dans ce premier volume nous suivons donc Scarlett O'hara et son passage de charmante fille d'une grande plantation avec un avenir prometteur à une femme, veuve, avec la responsabilité de faire vivre une petite dizaine de personnes avec très peu de ressources.
Je suis fan des romans d'époque, les bals, les belles robes et le romantisme qui y est attaché. Ici nous avons les bals et les belles robes mais surtout une héroïne principale hautaine, caractérielle et imbu d'elle-même ! J'ai adoré les situations qu'elle va subir, faire vivre aux autres et les quiproquos qui vont en découler. Avoir le point de vue des Sudistes et voir leurs façons de penser est très intéressant et instructif sur les décisions qu'ils ont prises lors de la guerre.
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Autant en emporte le vent


N'ayant jamais lu « Autant en emporte le vent », ni même vu son adaptation cinématographique, la nouvelle traduction de Josette Chicheportiche, proposée par Gallmeister était l'occasion de me plonger dans cette oeuvre incontournable.
Il est toujours difficile de donner son avis sur un texte devenu culte. « Autant en emporte le vent » fait partie de ces classiques qui ont marqué l'histoire littéraire, et dont on ne remet plus en question les qualités. En effet, cet imposant ouvrage (deux tomes de plus de 700 pages dans la nouvelle édition Gallmeister) est un tour de force à bien des égards : il tient parfaitement le lecteur en haleine, offre une galerie de personnages hauts en couleur, tout en exploitant brillamment un contexte social et historique comme toile de fond. Mais voilà, ce contexte social et historique, qui est celui de la guerre de Sécession, est loin d'être traité d'un point de vue objectif et impartial. Au contraire : ce qu'incarne Scarlett O'Hara, c'est le Sud d'avant-guerre, celui dont les esclaves faisaient partie intégrante, qui permettaient aux familles possédant les plantations de coton de maintenir à la fois la pérennité de leur exploitation et leur rang social. L'émancipation des esclaves reste la grande tragédie de ces familles reléguées au second rang, qui ont tout perdu – leurs hommes à la guerre, leur richesse et leur pouvoir. Rien n'empêchait de traiter cette réalité avec justesse et recul. Mais Margaret Mitchell, issue d'une famille de sudistes et ayant grandi avec ce récit-là, ne propose nullement une autre vision que celle qui prédominait sans doute dans son enfance : la vision d'un paradis perdu où esclaves noirs et propriétaires blancs cohabitaient pour le meilleur, suivie d'une défaite qui entraina la déchéance de tout un peuple, tandis que le Ku Klux Klan incarnait une forme de lutte honorable et courageuse.
Si « Autant en emporte le vent » reste un page turner mené avec brio et si l'on peut voir en Scarlett O'Hara une héroïne loin des clichés des personnages féminins traditionnels, il est néanmoins difficile, en 2020, de faire l'impasse sur tout un aspect sombre du récit qui imprègne chaque page, et qui, à la fin de la lecture, laisse comme un goût amer en bouche.
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suis ravie d'avoir découvert ce classique.
Au départ, j'ai détesté le personnage de Scrlett, puis finalement je m'y suis attachée et j'ai apprécié sa force de caractère et son abnégation. Rhett Butler m'a beaucoup plu avec son humour pince sans rire et sa figure charismatique. Leur histoire " Je t'aime, moi non plus était captivante".
Un souffle romanesque souffle indubitablement sur cette saga, que je pense que j'aurai plaisir à relire dans quelques années. Je me réserve le tome 2 pour le lire durant l'hiver
Malgré une image de l'esclavage assez naïve et édulcorée, il faut prendre le livre comme le témoignage d'un temps révolu, d'une époque qu'on ne peut comprendre aujourd'hui, même si certaines descriptions font grincer des dents et ne paraissent pas correspondre à la réalité de l'époque...
J'ai apprécié cette immergée au coeur de la guerre de Secession, la puissance de l'écriture de l'auteure fait que l'on s'y croirait, on sent l'odeur de la poudre et les feux qui embrasent l'horizon.
La condition des femmes a l'époque était terrible leur rome étant cantonné à la reproduction et à l'entretien de leur intérieur ! L'organisation de la société sudistes avec ses différentes coutumes paraissent tellement désuets, mais c'est très intéressant d'en apprendre plus sur cette époque.
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Je dois avouer que cette lecture me faisait un peu peur car je ne savais pas à quoi m'attendre tant au niveau du fond que de la forme.
Mes craintes se sont rapidement dissipées car le roman est très accessible et particulièrement captivant.
J'ai enchaîné les pages à vitesse grand V, totalement prise dans cette épopée romanesque, au style très cinématographique.
Quel bonheur de suivre une femme comme Scarlett, à la fois effrontée et courageuse, durant cette Guerre de Sécession.
Même si j'ai ressenti quelques longueurs au milieu du livre avec la proéminence du contexte historique, je dois avouer que le climat de l'époque est parfaitement bien décrit.
Il ne me reste désormais plus qu'à me procurer le tome 2 pour voir ce que la suite nous réserve 😉
➡️ Une belle découverte dans une magnifique édition !
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Honnêtement, rarement une lecture m'a autant à la fois écoeurée et fascinée. Je ne dis rien de l'histoire que j'ai eu le plaisir de découvrir complètement et qui est très romanesque. le contexte du livre (1861-1873) est celui de la guerre de Sécession et de la Reconstruction, vécu du côté des Sudistes. Ce n'est pas un roman sur l'esclavage et l'on peut si l'on veut le lui reprocher. C'est un roman historique (n'en déplaise à certains) sur la fin d'un monde et "ses valeurs". J'ai beaucoup appris sur les États-Unis et ce roman me permet de mieux comprendre ce qui s'y passe aujourd'hui. Bien sûr la façon dont les Noirs sont traités dans cette société et la façon dont on les considère ou on les décrit est révoltante, mais malheureusement c'était une réalité et ça l'est encore aujourd'hui. le roman explique bien aussi que l'affranchissement des esclaves par le Nord n'a pas été accompagné des mesures nécessaires pour que ces gens puissent se reconstruire et se construire une vie.
J'ai un gros doute sur les intentions de l'auteur : était-elle complaisante, je suis incapable de répondre et cela me perturbe beaucoup. Pourquoi aurait-elle choisi des personnages aussi ambigus si son ambition était d'idéaliser la société sudiste ? Paradoxalement, ces personnages douteux m'ont fascinée, et c'est probablement ce qui fait que ce roman est réussi, mais aussi ce qui fait qu'on peut le trouver dangereux.
Je comprends que pour une personne d'origine africaine ou pour un Afro-américain ce roman doit être pénible à lire. Et pourtant, certains personnages afro-américains du roman sont de fameux caractères. C'est un livre plein de contradictions que je suis très contente d'avoir lu.
Je terminerai par cette petite remarque : je ne comprends pas qu'on puisse reprocher à la maison d'édition que cette nouvelle traduction soit une opération de marketing. Pourquoi est-il de bon ton que les entreprises culturelles vivotent à la limite du dépôt de bilan ? Réjouissons-nous, c'est de l'emploi et la possibilité de voir les bénéfices réinvestis dans la publication d'oeuvres plus confidentielles!
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