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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Autant en emporte le vent, je ne l'avais ni lu, ni vu.
On m'en avait parlé bien sûr, immense monument littéraire pour les uns, vision idéalisée et naïve du sud esclavagiste pour les autres;

On m'avait parlé d'une histoire d'amour, que j'imaginais très hollywoodienne, tragique et un peu too much. (sans avoir vu le film, mais tout de même nourri par ses images, car il faudrait vivre dans une cave…) Il y a bien une intrigue amoureuse, plus orageuse que mièvre et même assez savoureuse, mais moins présente que ce que laissait à entendre les inconditionnels.

On m'avait parlé d'un roman raciste, (ou plutôt sudiste, puisque ceci explique cela) et effectivement il est difficile de ne pas tiquer, simplement parce que Margaret Mitchell raconte une époque où les gens noirs étaient des «possessions », que les maîtres comparaient à leurs autres biens, chiens et chevaux compris. Ce qui m'a heurté c'est la façon dont elle les singes, non sans une certaine moquerie.
Ils sont infantilisés, présentés comme des idiots ou des animaux. Je me suis étouffé en lisant ce passage, tellement la description fait penser à des chiens !
« sa petite main blanche disparaissant dans les énormes pattes noires et les quatre hommes faisaient des bonds tant ils étaient heureux de cette rencontre et fiers de montrer à leurs camarades quelle jolie maîtresse ils avaient. » (manque plus que la voix off «Pour de beaux toutous, achetez les croquettes Scarlett ! »)
Cependant, tout le livre repose sur ce ton piquant et chaque personnage, blanc ou noir, en prend largement pour son grade.

On m'avait également parlé de guerre, de passion, d'histoire et de politique et il y a tout cela aussi c'est vrai.
Mais Autant en emporte le vent est avant tout un roman de moeurs, dépeignant avec force details la bonne société sudiste du 19 siècle, sa grandeur et ses illusions, son orgueil et sa décadence.
Car avec la guerre civile, l'Amerique vit un tounant de son histoire et une refonte complète des hiérarchies sociales se met en place, au nez et à la barbe des planteurs fortunés emmurés dans leur dédain.
On découvre sous la plume patriote de Margaret Mitchell un sud confédéré exalté et naïf mais courageux face aux horreurs de la guerre, son lot de deuils, maladies, pauvreté, profiteurs de guerre.
J'ai trouvé particulièrement intéressant les détails sur la condition féminine de l'époque, l'étiquette et les bonnes manières à respecter, véritables carcans moraux (et physiques sous les corsets !), le regard que la société portait sur les femmes, et cet injonction tacite à «rester idiote », faire-valoir de l'homme en toutes circonstances. C'est très bien rendu dans les rapports qu'entretient Scarlett à la gente masculine tout au long du roman.
L'autre point fort du livre est bien ce souffle romanesque qui balaye les quelques 720 pages du premier tome, tournées, il faut l'avouer, un peu dans l'espoir d'y revoir le cruel mais irrésistible Rhett, personnage charismatique qui ajoute un peu de piment à l'intrigue (merci à lui, les autres sont tellement assommants !)
Quand à Scarlett, difficile de faire plus agaçante petite fille gatée… Personnage féminin égoïste et antipathique, sorte d'anti-héroïne certainement très moderne lors de la publication en 1936, mais qui ne m'a vraiment pas charmé.

Au final, je n'ai pas passé un mauvais moment dans la toute jeune Atlanta sécessionniste, ni sur les terres rouges de Tara, la plantation des O'Hara; certains passages m'ont interpellé, d'autres m'ont amusé, et la dernière partie m'a vraiment plu. Mais mon ressenti reste assez mitigé dans l'ensemble, car l'écriture ne m'a pas subjugué outre mesure (j'ai lu le texte dans sa nouvelle traduction, qui visiblement ne fait pas l'unanimité…) pas suffisamment en tout cas pour me faire oublier les fatigantes petites colères de miss O'Hara.
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Autant en emporte le vent, volume 1, c'est l'histoire de la fin d'un monde, d'une époque.
Le roman débute près d'Atlanta, dans la plantation de Tara. Son propriétaire se nomme Gerald O'Hara, un immigré irlandais qui a fait fortune en cette campagne du nord de la Géorgie. Époux d'Ellen O'Hara, il est aussi le père de trois jeunes filles dont la fougueuse Scarlett. Cette dernière est belle, et elle le sait ; son caractère fougueux mais aussi capricieux séduit tout autant qu'il effraye ou déconcerte. Mais elle n'en a cure : elle aime la vie, enjôler, s'amuser, s'habiller comme une princesse, mais au-delà de tout, elle aime Ashley Wilkes.
Lorsqu'elle apprend que ce dernier s'est fiancé à la douce et discrète Mélanie Hamilton, elle ne peut l'accepter et lui déclare alors son amour, au plus grand mépris des bonnes manières mais pour le plus grand plaisir d'un certain Rhett Butler, discret spectateur de la scène. Ashley décline les avances de la jeune fille et avance même la date de son mariage car la guerre civile entre le Nord et le Sud vient de débuter.
Scarlett veut alors fuir mais ne trouve d'autre échappatoire...que le mariage en acceptant la demande de Charles Hamilton, le frère de Mélanie. Sitôt mariés, les deux couples doivent se séparer en raison du départ des deux jeunes hommes au front. L'époux de Scarlett ne reviendra pas, mort d'une pneumonie près de deux mois plus tard, la laissant veuve et mère d'un petit Wade. tandis qu'Ashey tombe prisonnier des nordistes.
Scarlett et Mélanie ne peuvent plus compter que sur elles-mêmes…

J'ai mis du temps à lire ce premier tome, et deux fois plus à en écrire la critique.
Avant tout, la faute en revient au personnage de Scarlett O'Hara...impossible pour moi de trouver une seule qualité à cette jeune femme insupportable : imbue d'elle-même, superficielle, égoïste et manipulatrice. Au-delà, difficile de m'attacher à quiconque, sauf peut-être à Mélanie qui se révèle au fil des pages mais dont je ne peux comprendre l'attachement aveugle à sa belle-soeur.
Finalement, c'est Tara que j'ai aimé, ce domaine qui abrite les bons comme les mauvais moments, qui garde entre ses murs les souvenirs de ce qui a été et reste le gage de ce qui sera encore. le domaine qui protège et qui donne une raison d'être, d'espérer, l'incarnation de la survie.

L'intérêt véritable de ce premier tome a été pour moi le portrait de cette société du sud des États-Unis au moment où éclate la guerre de Sécession, dans une opposition terrible sur l'abolition de l'esclavage. le lecteur comprend rapidement que d'autres enjeux, politiques, économiques, mais aussi sociétaux, sous-tendent ce conflit qui s'avère traumatisant et terriblement meurtrier.
Je souligne ce dernier point qui peut paraître superflu (une guerre est par nature meurtrière...) mais la guerre de sécession est souvent décrite de manière manichéenne, celle des gentils contre les méchants, du vieux monde rural et traditionnel contre le jeune monde moderne et industriel. Margaret Mitchell apporte un autre point de vue, largement inspiré des récits et souvenirs de ses ancêtres sudistes, qui nous aide à comprendre aussi l'Amérique d'aujourd'hui. Elle nous décrit déjà un pays empli de paradoxes et de contradictions, patchwork de cultures, instable et immature…
Un peu à l'image de son héroïne principale…

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Enfin, c'est fait ! Enfin, la première partie du moins… J'ai eu beaucoup de mal à m'y mettre, au début, j'ai trouvé ça long et inintéressant, il m'aura fallu près de la moitié du livre pour être enfin dedans, quand Scarlett revient enfin à Tara. Peut-être un peu avant, en fait, au moment de l'évacuation d'Atlanta.

Tout commence à quelques jours d'un pique-nique. Les jumeaux Tarleton, qui courtisent tous deux la belle Scarlett, lui apprennent qu'à cette occasion, Ashley annoncera ses fiançailles avec sa cousine Melanie Hamilton. le sang de Scarlett ne fait qu'un tour : c'est elle que Ashley aime, elle va lui dire et c'est elle qu'il épousera ! Mais, dommage pour elle, il va la repousser, et Rhett Buttler, qui a assisté à la scène sans le vouloir, va bien se moquer d'elle ! de dépit, elle en acceptera la proposition de mariage de Charles, le frère de Melanie.

Et en arrière-plan, la guerre de Sécession. Scarlett et les siens sont sudistes. Et ils sont tous persuadés qu'ils vont la gagner, cette guerre.

D'ailleurs, dans toute la première partie, c'est ça que j'ai trouvé le plus intéressant au final, les réactions et pronostics des gens sur la guerre et les batailles.
Mon personnage préféré, sans conteste, est Melanie Hamilton. Scarlett n'a commencé à trouver grâce à mes yeux que quand elle grandit enfin, et prend en charge Melanie, son accouchement, son transfert et … Tara !

J'avais adoré La Bicyclette bleue quand j'étais plus jeune, et j'avais lu quelque part qu'il avait été reproché à Régine Desforges d'avoir plagié Autant en emporte le vent, et cela faisait donc un moment que je voulais me faire mon propre avis sur le sujet. En fait, selon moi, il n'y a pas vraiment de plagiat, c'est plutôt une transposition. le point de départ est le même, le contexte est la guerre (seconde guerre mondiale chez Desforges), et quasiment tous les personnages sont des avatars de ceux de Mitchell : Scarlett/Léa, Melanie/Camille, Charles/Claude, Rhett Buttler/François Tavernier… Sauf que Régine Desforges « exploite » le contexte de la seconde guerre mondiale et celui de la résistance de manière très crédible, et que ses versions des personnages n'évoluent au final pas de la même manière. En bref, je n'ai pas du tout eu l'impression de lire la même histoire, mais oui, on sent bien l'inspiration.

Bon, je vais lire le second tome d'Autant en emporte le vent du coup, mais j'avoue que je ne suis pas forcément plus motivée que ça ! le contexte historique du point de vue des perdants, c'est surtout ça qui m'a plu et qui m »intéresse.
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Si pour vous Autant en emporte le vent est un roman d'amour, à l'eau de rose croyez moi, il n'en est rien. J'aurais moi même aimé un petit peu plus de romance mais dans la vie les belles romances sont rares, n'est ce pas ? Ce livre d'un point de vue historique est très intéressant!

Il y a beaucoup à dire sur ce roman, beaucoup de choses sont abjectes et révoltantes notamment concernant l'esclavage (comment a-t-on pu traiter des personnes ainsi sans rien dire ??? Même les esclaves se rabaissent entre eux !) le traitement des enfants (Scarlett avec Wade), les droits et les conditions des femmes ! On pourrait écrire des pages et des pages critiquant et condamnant ces sujets.

Ce premier volume est composé en trois parties : la première partie où j'ai fais la connaissance de la famille O'Hara, l'histoire de Tara et ses souvenirs. La seconde partie, j'ai retracé le passé avec la ville d' Atlanta et ses origines, j'ai aussi dû supporter les plaintes et gémissements d'une personne qui à été pourrie gâtée depuis sa naissance, j'ai nommé Mme Scarlett O'Hara Hamilton ! Et enfin la dernière partie la plus captivante à mon goût (à partir de la page 395) en pleine guerre de sécession, la conquête du sud est imminente, j'ai découvert une Scarlett forte et indépendante malgré qu'elle soit toujours affreusement égoïste et dure à la fois mais ne doit-on pas l'être pour survivre ?

En somme un beau pavé !


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