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Réédition d'un roman paru en 1931, Highland fling, dont le mot " fling " pourrait se traduire par "amourette" ou "passade sentimentale" est un roman caustique qui épingle un certain milieu social pendant l'entre deux guerres : celui des gens riches voire même très riches.

L'auteur, étant elle-même issue de la grande bourgeoisie, connaît à fond son sujet et prend un malin plaisir à dévoiler les travers de ces hommes et de ces femmes oisifs, qui luttent désespérément contre l'ennui et recherchent uniquement le plaisir.
Leurs existences sont remplies de parties de chasse, de dîners dans les meilleurs restaurants, de garden-party et autres soirées passées à jouer à des jeux de sociétés, le tout dans de luxueux appartements londoniens ou dans des châteaux en Ecosse durant les vacances.

Les phrases assassines ne manquent pas dans ce court roman et la vacuité de l'existence de ces pseudo-héros n'a d'égale que l'humour de l'auteur à leur encontre.
L'intrigue sentimentale du roman n'a qu'une importance toute relative, elle permet de pénétrer les pensées et sentiments de chacun des personnages, certains étant mesquins, d'autres incultes, d'autres encore totalement insignifiants ou incroyablement imbus de leur personne, mais presque aucun ne ressort grandi de cette histoire !
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Walter et Sally jeune mariés, appartenant à la petite noblesse anglaise, mais désargentés, sont chargés par un couple d'amis écossais d'organiser une chasse dans leur domaine familial en leur absence. Parmi les invités la jeune Jane Dacre, fille d'aristocrates, à la fois naïve et indécise, Albert Gates, peintre vivant à Paris mais en pleine organisation d'exposition, un amiral, un général tous deux un peu décatis, une autre couple âgé. Tout ce petit monde se retrouve à devoir faire connaissance, cohabiter, confronter des valeurs qui sont quelquefois les mêmes mais remises en question par esprit de contradiction, certains se voient ridiculisés, une guerre des anciens contre les modernes, version très british.
Highland Fling, le premier roman de Nancy Mitford paru en 1931 est un petit bijou d'humour, où elle égratigne l'univers quelle connaît le mieux, celui de la noblesse britannique souvent en pleine déliquescence, s'affichant toujours avec superbe mettant en avant ses références glorieuses historiques, la bienséance désuète, des coutumes un peu surannées. C'est l'occasion pour elle de dresser des portraits avec esprit, un humour très grinçant n'épargnant personne, même les personnages pour lesquels elle exprime sa sympathie, tous sont épinglés dans des situations ou des répliques drôles et caustiques.
Un roman facile à lire, léger et brillant.
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Les Monteath doivent accueillir les invités de leur oncle dans un château écossais pour la saison de la chasse.

Résumé très bref, mais fidèle, du contenu de ce court roman, le 1er écrit par Nancy Mitford. J'étais très curieuse de découvrir cette autrice, en bonne amatrice de littérature anglaise classique. J'avoue que j'ai été un peu déçue.

La 4e de couverture parle d'humour grinçant et de comédie mordante. Si on sent effectivement l'ironie dans la plume, on ne peut pas dire qu'on s'amuse réellement avec cette lecture.

Les personnages sont creux et vains, d'un ridicule et d'une bêtise consternants. En ce sens, c'est bien une critique acerbe de son milieu que donne à lire Nancy Mitford. Mais le roman ne raconte pas grand chose, il n'a pas vraiment de ligne directrice. C'est plus une suite d'anecdotes et de dissensions dans un contexte d'huis-clos sans profondeur, où des personnages inutiles brassent de l'air en se prétendant importants. J'espère pour elle que l'autrice vivait dans un milieu plus agréable que celui-là, sinon elle a dû s'ennuyer ferme, ce qui a été mon cas avec cette lecture.

Tout n'est pas totalement sans intérêt. C'est la chronique d'une classe sociale décadente et imbue de sa prétendue importance, où les différentes générations se méprisent les unes les autres. On a un aperçu peu glorieux de la vie menée par ces gens à cette époque.

Outre les personnages peu engageants, j'ai également été un peu déçue par le style de l'autrice, que j'ai trouvé trop sec. Je m'attendais à une plume plus généreuse, dans le genre de celle de Daphné du Maurier, je suis donc restée sur ma faim de ce point de vue aussi.

S'agissant du 1er livre de Nancy Mitford, je choisis de considérer que ce n'est qu'un avant-goût peut-être maladroit de ce que sa plume peut proposer et je compte bien lire un autre de ses romans dans un avenir pas trop lointain. Si vous avez un titre à me conseiller ;)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Paru en 1931 mais réédité tout dernièrement, ce roman plaira aux amateurs d'histoires typiquement anglaises dont l'action est constituée uniquement des relations sociales, moeurs, piques verbales, conventions etc… Bref : de la bourgeoisie britannique de cette époque en pleine évolution, entourée de l'atmosphère des manoirs et parties de chasses. Ce roman est axé sur la différence entre aristocratie oisive et fière de l'être et classes laborieuses et obligées de l'être. Elle met l'accent sur l'émergence d'une certaine bourgeoisie d'artistes, qui aspire à l'oisiveté et aux hautes fréquentations, mais qui est souvent contrainte de travailler lorsqu'elle ne parvient pas à vivre uniquement de son art. Une bourgeoisie de jeunes un peu bohèmes dont les parents ont travaillé pour en arriver là et qui côtoient la bonne société sans y être totalement intégrés.


Nous suivons Albert Gates, un jeune peintre surréaliste fantaisiste, issu d'une bonne école mais qui, pour tenter de vivre de son art, est allé à Paris où il habite difficilement un minuscule appartement. A Londres, deux de ses amis d'école qui se sont mariés, Walter le poète et Sally son épouse, apprennent à vivre ensemble : Sans travail et avec peu de rente, ils devraient faire attention à leurs dépenses pour que Walter puisse continuer à écrire des poèmes sans travailler davantage, et c'est ce qu'essaye de lui faire comprendre Sally ; Mais Walter aime fréquenter la bonne société, s'amuser, et leurs ressources s'amenuisent.


Ils sont bientôt mis à contribution par une tante de Sally, dont le mari siège à la chambre des Lords, qui leur demande de les remplacer en tant qu'hôtes pour la partie de campagne qu'ils organisent tous les ans à cette époque, car ils ont un empêchement de dernière minute. Pour Walter et Sally, qui acceptent en invitant Albert et Jane, une amie à eux, voici une bonne occasion de s'amuser à vivre la grande vie à peu de frais. Mais ils devront alors s'adapter à la compagnie exclusive d'aristocrates un peu snobs et sûrs de leur supériorité : Un Général à la retraite, des douairières, etc... Et si Walter et Sally tentent d'assumer leur rôle du mieux qu'ils peuvent, Albert, lui, prendra beaucoup de plaisir à provoquer le reste des invités qu'il trouve trop conservateurs et étriqués, trop bien-pensants et hypocrites.


Sa présence donnera donc tout le sel à cette partie, et l'on pourra également tirer satisfaction d'une idylle naissante entre lui et Jane, qui mettra une nouvelle fois en relief les difficultés et questionnements des jeunes couples dans leur situation.


*****

L'auteur étant elle-même issue de l'aristocratie, elle maîtrise à merveille les codes et exigences de cette société, mais elle connaît également ses faiblesses et possède un recul formidable pour peindre ces ambiances de salon avec une ironie toute austenienne. Et puis elle aborde également des thèmes qui seront toujours d'actualité : Outre les différences sociales, il y est question d'évolution des moeurs et de différence d'âge entre des générations qui ne se comprennent pas, de la difficulté pour un jeune couple de s'installer et de vivre ensemble, de savoir si l'on peut vivre de sa passion, de s'adapter à différents milieux, de s'ouvrir aux autres, etc…


« Tout le monde sait – vous ne faites pas grands efforts pour le cacher – que les jeunes d'aujourd'hui méprisent les hommes et les femmes de mon âge. Je suppose que jamais depuis que le monde est monde, deux générations n'ont été à ce point en désaccord. Pour vous, nous sommes superficiels, étroits d'esprit, dépourvus de goût et stériles, et vous avez raison. Mais qui sait ce que nous aurions pu devenir si les choses avaient été différentes ? C'est pourquoi je vous supplie sincèrement de ne pas parler de manière sarcastique comme vous venez de le faire, des hommes qui ont participé à la Grande Guerre. Au moins laissez-nous l'illusion que nous avons eu raison de le faire. »


Une immersion très intéressante dans le milieu et l'époque, une histoire qui roule toute seule, bref : Une découverte bien agréable pour les amateurs du genre !


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Better late than never" ( mieux vaut tard que jamais) , ce proverbe anglais n'est pas toujours de bonne augure!

Le tea-time est mal passé, mon thé n'était pas sucré, mon nuage de lait manquait, les scones ont oublié de gonfler et ma cuillère bien trop dorée pour ma main désargentée! J'étais engoncée entre une poignée d'invités qui brassaient de l'air, superficiels et faussement aristocratiques. J'ai grincé des dents et afficher de moqueurs sourires pour donner une contenance à ces instants insignifiants. L'herbe fraîche et brillante des highlands n'étaient finalement pas plus verte qu'ailleurs. Mais que diable suis-je venue faire dans cette galère? Moi , l'amoureuse transie de la littérature britannique , j'ai pris un revers fantastique!

Enfin, une fois n'est pas coutume.. 

Je découvre la romancière britannique et aristocrate Nancy Mitford , née à Londres en 1904 et décédée à Versailles en 1973. Elle arrive en France en 1946 , elle sera célèbre pour ses oeuvres littéraires mais aussi sa prépondérance dans la vie mondaine et les salons parisiens au cours de l'entre-deux -guerres. 

"Highland Fling " est son premier roman paru en 1931, une prose acide décrivant l'univers cupide et surrané des coutumes et us de la noblesse aristocratique. L'oisiveté, un monde régi par l'apparence , le faste des jours qui s'écoulent dans l'indécence et l'ignorance des esprits ennuyeux et ennuyants de l'époque. Univers caustique et ironique , dialogues sans profondeur, l'auteur dresse des portraits divers et variés de tout ce que l'on pouvait trouver dans la société britannique. 

Malheureusement, je n'ai pas ri de ses subtilités, j'ai tourné en rond dans cette garden party , même pas un peu de vertige en prime avec l'amourette insipide de nos deux protagonistes. 

Very boring!

Je me suis ennuyée , j'ai attendu un déclic qui n'est jamais venu et achever cette lecture n'a pas été fort aise! L'histoire est disloquée, le récit sans relief, le système de pensées très peu analysé, il ne s'y passe absolument rien . Mais peut-être que l'auteur l'a voulu ainsi, retranscription fidèle de l'époque.

L'HISTOIRE

Un jeune couple sans le sou Walter et Sally sont missionnés par la tante de cette dernière afin d'organiser une garden party dans un château écossais. Parties de chasse, repas gargantuesques et interminables , ambiance frivole et désinvolte , tout est réuni pour tuer l'ennui et briller en société.

Parmi les invités , Jane une jeune aristocrate à l'émotionnel impulsif et Albert Gates un peintre surréaliste qui va venir troubler les festivités..

Un humour décalé auquel je n'ai pas adhéré, snobisme, préoccupations futiles , la seule chose qui a réussi à m' arracher un sourire , c'est la façon d'économiser de ces bourgeois..

Vous l'avez compris, un roman qui ne m'a pas séduite du tout , néanmoins je pense en lire un autre dans un avenir proche afin de vérifier ces ressentis peut-être seulement dus au sujet.





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Nancy Mitford a le chic de croquer les relations dans l'aristocratie britannique de l'entre-deux guerres d'une façon terriblement ironique et caustique. C'est assez plaisant, de la voir décrire cet univers d'oisiveté choquant, où l'argent est dilapidé puisque "c'est plus économique" de faire ainsi. J'ai beaucoup aimé les passages où Albert s'exprime par rapport à la guerre et sur le projet des Etats-Unis d'Europe, on y retrouve les opinions de l'autrice et cela ancre encore plus le récit dans le réel... tout en lui conférant une extrême modernité.
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On m'avait vendu du Wodehouse, alors j'avoue humblement que j'ai été un peu déçue.
Bien sûr, c'est assez drôle, dans l'esprit très british (ils sont vraiment très forts pour ne pas se prendre au sérieux et rire d'eux-mêmes), mais l'intrigue est assez plate, et les personnages un brin ennuyeux.

On sent que l'auteur connait à merveille ces situations et ce mode de vie, mais aussi qu'elle a un compte à régler avec ces gens dont elle fait partie.

Une bonne critique de l'aristocratie britannique de l'entre-deux guerres cependant !
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e débute ma découverte de Nancy Mitford par son premier roman et celui-ci m'a beaucoup plu.
J'ai été séduite par la finesse de ses personnages, drôles sans être caricaturaux et par la peinture toute en subtilité qu'elle fait de la société aristocratique anglaise de l'entre-deux-guerres.
On sent tout de même au-delà de la moquerie une certaine tendresse pour certains de ses protagonistes, j'ai adoré Sally et Walter, sans le sou mais insouciants au possible !
Si le ton général est léger et malicieux, la scène où les convives discutent vigoureusement de la guerre m'a paru revêtir un caractère plus sérieux.
Tout cela augure bien de la suite, et ça tombe bien, j'en ai plusieurs autres dans ma PAL.
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On sent le premier roman. Pas ma meilleure lecture de l'été mais ça reste très sympathique !
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Littérature britannique, mon amour !! Quel bonheur de retrouver cette société imbue d'elle-même et de ses privilèges, bien que possédant peu de moyens.
Une critique mordante et une atmosphère plutôt amusante sont les ingrédients principaux de cette histoire.
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