AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,47

sur 98 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
8 avis
2
4 avis
1
0 avis
Très belle surprise en lisant ce petit livre, qui est en fait composé de 5 nouvelles, qui s'apparentent un peu à des contes.
J'ai particulièrement aimé la première nouvelle.
Le ton est très doux, malgré le fait que la plupart des nouvelles abordent des thèmes compliqués comme la discrimination, la jalousie, la notion de bien et de mal.
J'ai apprécié ma lecture et j'ai passé un bon moment !
Commenter  J’apprécie          20
Ce petit ouvrage (100 pages) est un recueil de cinq contes, traduits par Élisabeth Suetsugu.

Ce ne sont pas exactement des contes pour enfants, bien que leur auteur les ait lus à ses frères et soeurs. Ils sont imprégnés de philosophie bouddhiste, et s'adressent à tous. 

Pour mieux les comprendre, il me faut dire quelques mots de lui qui les a écrits : Miyasawa Kenji. C'est un auteur du début du vingtième siècle, mort en 1933 sans jamais avoir vu ses récits publiés. Comme tant d'autres, il ne sera connu qu'à titre posthume, et fera surtout la joie, outre ses lecteurs, des éditeurs qui avaient refusé ses textes de son vivant…

Miyasawa était un bouddhiste fervent et un agronome, fin observateur de la nature, et a commencé à écrire des contes à vingt-deux ans. Après de vaines tentatives d'édition en 1923, il publiera sans succès deux volumes en 1924, à compte d'auteur. Inconnu à sa mort en 1933, à 37 ans, c'est en 1934 qu'il commence à être publié et apprécié. Sa langue est très particulière, utilisant nombre d'onomatopées, caractéristiques du japonais, ce qui la rend à peu près intraduisible… Rendons donc hommage au travail « impossible » auquel s'est attelée Élisabeth Suetsugu, et examinons les récits présentés.

« Les jumeaux du ciel » raconte les mésaventures de deux étoiles jumelles jouant de la musique pour accompagner la ronde des étoiles, la nuit, autour de la polaire. On y trouve une comptine fantaisiste destinée à apprendre les constellations, que l'on retrouve personnifiées sous les traits des animaux correspondant à leur nom. Il en est de même pour d'autres corps célestes dont on découvre les surnoms japonais.

« L'araignée, la limace et le blaireau » n'est pas une fable, mais la biographie de trois animaux au destin tragique, présentée avec force chansons, mais qui sont tous trois punis de leur gloutonnerie.

« Le bureau des chats », qui donne son titre à l'ouvrage (et ce n'est pas un hasard) décrit la mise à l'écart, « au placard », d'un employé dans une administration. C'est à la fois une fable bouddhique et la description d'une situation qui n'est pas rare au japon, tout comme dans de nombreuses entreprises.

Il est assez peu honnête de ne pas mentionner, sur aucune couverture de l'édition brochée ou poche, qu'il s'agit de plusieurs récits. Si l'éditeur avait voulu profiter des achats compulsifs des « cat-fans », il ne s'y serait pas pris autrement… le bureau des chats est en effet un très court récit, et un lecteur peu attentif serait alors facilement déçu par le livre…

« La vigne vierge et l'arc-en-ciel » est un dialogue aux accents philosophiques et bouddhiques, mais aussi une réflexion sur les rapports entre la beauté et la brièveté, un terme « furieusement » japonais.

« Le faucon de nuit devenu étoile » clôt le recueil par un joli conte sur les moqueries (nous dirions aujourd'hui le harcèlement) subies par un pauvre engoulevent qui se métamorphose lors de son dernier vol.

À la fin de chaque histoire, quelques notes nous font partager les interrogations multiples de la traductrice aux prises avec les jeux de mots de Miyasawa. Leur emplacement les rend peu pratiques pour les consulter, car ils sont découverts « trop tard », lorsque l'histoire est terminée. Les regrouper en fin d'ouvrage aurait peut-être été plus pertinent.
Commenter  J’apprécie          31
Le Bureau des chats est un recueil de cinq contes écrits entre 1918 et 1920 par le génialissime Kenji Miyazawa (1895-1933). Celui-ci était professeur dans une école agricole de la préfecture d'Iwate et adepte fervent de la secte bouddhiste de Nichiren. Ces contes et poèmes n'ont été découverts et publiés qu'à partir de 1930. Ils ne sont pas, à mon avis, destinés aux enfants, à part peut-être le premier.
J'avais beaucoup apprécié Train de nuit dans la Voie lactée et les Pieds nus de Lumière. J'ai retrouvé dans ce recueil son imagination exceptionnelle, sa grande sensibilité à la nature et un peu d'humour. Mais il m'en aurait fallu davantage pour avaler une coupe que j'ai trouvée bien amère. le recueil est triste. Souvent, presque toujours, les personnages sont des victimes. Ils subissent le mensonge, la violence, les discriminations. On éprouve beaucoup de compassion pour eux et on aimerait que les méchants soient punis à la fin. Mais non, il faut accepter son destin, suivre sa voie sans envier celle du voisin, se contenter de ce que l'on a ou de ce que l'on est. Enfin, c'est ce que j'ai compris et je ne crois pas avoir tout compris.
Commenter  J’apprécie          275
Pour un challenge il me fallait un auteur homme asiatique
Dans ma bibliothèque un petit livre avec une couverture très attirante un mignon petit chaton je n ai pas résisté
J ai moyennement adhére à cette lecture.
Faut dire que les nouvelles ne sont pas mes lectures favorites surtout que celles ci sont très courtes et en plus ceux sont des contes
J ai pourtant aimé les leçons de philosophie qui se dégage de ces lectures mais heureusement c est un tout petit recueil
Par contre j ai adoré les propos des personnages (ceux sont des animaux) qui m ont fait beaucoup penser au comportement de certains hommes de notre société.
Commenter  J’apprécie          60
Le conteur et poète japonais Kenji Miyazawa donne la parole aux animaux, et même aux étoiles et aux pieds de vignes. Un arc-en-ciel s'interroge en anticipant la tombée du jour :

« Regardez là-bas le ciel de ce beau vert diapré de malachite. Bientôt le soleil passera, et lorsqu'il s'enfoncera dans les montagnes, l'horizon prendra la couleur des pétales d'onagre. Avant peu, les nuances terniront et céderont la place au reflet argenté du crépuscule. Puis viendra la nuit émaillée d'étoiles. Où serais-je alors ? »

Loin de cette impermanence d'un monde terrestre aux couleurs sans cesse réagencées, les jumeaux célestes Chut et Pô saluent éternellement l'aube et le crépuscule, grâce à la protection des Rois du ciel et de la mer. le son de leurs flûtes résonne dans leurs palais de cristal « sur la rive ouest de la voie lactée », entrecoupé de comptines innocentes, où la traduction parvient à préserver quelques-unes des fameuses onomatopées de l'auteur :

« Au Puits du ciel loin de la rive ouest de la Galaxie
Coule l'eau, kororo
Brille l'eau, kirara
Tout autour
La Ronde bleue des Étoiles.
Engoulevent, hibou, pluvier, geai,
Tous voulez venir
Nul ne pouvez. »

Cette musique reflète les rêves des habitants du monde terrestre. Dans ces récits fantaisistes, il leur est permis de les réaliser, même les plus fous. Mais encore faut-il suivre une voie qui reflète celle du nirvana. Autrement dit, ne pas se laisser affecter par les appétits autodestructeurs de l'araignée, de la limace et du blaireau ; et résister à la stigmatisation des différences, que subissent ici un chat historien-géographe et un faucon de nuit désespérant d'échapper à sa condition pour devenir une étoile.

C'est beaux, c'est touchant, c'est (parfois) miaou, c'est du Miyazawa.
Commenter  J’apprécie          1511
J'ai flashé non seulement sur la couverture, mais également sur le titre. Je les trouve classe !
J'espérais trouver dans ce livre des contes traditionnels japonais réécrits ou revisités… Ben non, ce sont des inédits, inventés par l'auteur Kenji Miyazawa… Zut !
Un recueil de 5 contes japonais.

– Les jumeaux du ciel : Dans la première partie, Chun et Pô décident de se rendre à la Fontaine du Ciel. Là-bas, seules quelques constellations d'animaux peuvent s'y rendre, c'est le cas du Corbeau et du Scorpion qui, ce jour-là, se disputent et s'attaquent mutuellement. Les jumeaux sauvent le Corbeau qui a été empoisonné et quand ce dernier est parti, ils soignent la profonde blessure du Scorpion et acceptent de le porter jusqu'à chez lui, malheureusement il est lourd et ils ont bien du mal à avancer, ils ne pourront pas être présent pour la Ronde des étoiles, ce qui risque de fâcher le Roi.
Dans la seconde partie, une comète invite les deux frères à la suivre pour une journée. Ils se laissent convaincre, mais c'était un piège et la comète les précipite dans la mer.
Un texte très poétique qui m'a plu, avec une préférence pour la seconde partie même si, au final, elle est moins édifiante. L'auteur a composé une musique pour cette nouvelle qu'on trouve sur YouTube sous le nom de l'astre jumeau ; je trouvais ça très intéressant et j'ai écouté un morceau, mais c'était joué à la flûte et pour moi qui fait des migraines à répétition, c'est un instrument très agressif. Je n'ai donc pas pu aller au bout de l'écoute. Dommage !

– L'araignée, la limace et le blaireau : d'après le chat sauvage, ces trois animaux étaient en concurrence et rivalisaient avec sérieux. L'auteur nous propose la biographie de chacun, l'un après l'autre.
Un peu répétitif au niveau de la narration, surtout pour la limace et le blaireau. J'ai adoré, surtout la chute de chacun. C'était étonnant et glauque à souhait.

le bureau des chats : l'auteur nous présente le sixième Bureau des Chats, son chef, ses 4 secretaires ainsi que son rôle qui est d'effectuer des recherches sur l'histoire des félins et leur géographie. Et pour nous expliquer son utilité, un chat de luxe s'y rend et demande des informations sur la région de Behring. le chef coordonne les réponses de ses secrétaires.
Mais un jour, le bureau est fermé et pour en découvrir la raison, il faudra lire ce conte.
C'est une nouvelle parfaitement ridicule et si je ne sortais pas d'une violente migraine (oui, encore) j'aurais beaucoup ri parce que c'était très drôle… du moins jusqu'à la dissolution du bureau, après c'était juste triste. Quant à la fin, elle est abrupte et c'est étrange.

– La vigne sauvage et l'arc-en-ciel : la vigne sauvage vient présenter ses hommages à l'arc-en-ciel qu'elle admire. Ils finissent par s'échanger des amabilités.
C'était un texte c'était un conte très court et heureusement parce que c'était chiant à mourir.

– le faucon de nuit devenu étoile : le faucon de nuit, c'est en fait l'engoulevent (je ne connaissais même pas cet oiseau avant aujourd'hui, mais internet est mon ami). Les autres volatiles le trouvent laid, mais celui qui prend surtout ombrage du nom de l'engoulevent dans cette histoire, c'est le faucon. Il le renomme alors Ichizô et l'oblige à se rendre dans tous les nids, une pancarte au cou avec son nouveau nom dessus, sinon il le menace de le tuer. Cédera-t-il au chantage ?
Une histoire très poétique dans sa narration mais qui m'a laissée indifférente.

En conclusion, je dirai que ce petit recueil était sympathique à découvrir, mais sans plus. À part l'histoire de l'araignée et ses compères ou le bureau des chats, j'oublierai rapidement les autres… D'ailleurs, je ne m'en souviens déjà quasiment plus.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
Commenter  J’apprécie          30
Le bureau des chats est un petit recueil de contes mettant en scène des animaux et des plantes. L'auteur y parle de discriminations et du bien et du mal.
J'ai été touchée par ces contes teintés de poésie.
Je me suis reconnue dans la quête de ces personnages opprimés pour leur liberté.

Une lecture agréable.
Commenter  J’apprécie          60
Un recueil de contes d'un auteur qui s'est principalement fait connaître après sa mort et qui nous envoie de la magie dans les yeux grâce à son atmosphère particulière et à la beauté de son écriture.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
Une lecture que j'ai beaucoup aimée. Ce petit recueil de 5 contes est empreint de poésie, de fantaisie et de légèreté. Comme chez Lafontaine, les animaux parlent. Pour tout public; les "morales" sont peut-être plus subtiles, moins évidente à saisir que nos contes européens. Mais l'auteur dénonce la discrimination, aborde le thème du Bien et du Mal. Parfois, on en conclut que nous sommes impuissants face aux rouages du Destin ... La postface qui nous présente l'auteur et resitue l'oeuvre dans son contexte est aussi très appréciable !
Commenter  J’apprécie          20
Ce petit recueil comporte 5 contes mêlant humour, merveilleux et extravagance.
Il ont été écrits au début du 20ème siècle et pourtant ils semblent parfaitement encrés dans le monde d'aujourd'hui.
Ce recueil ne comporte presque aucune magie mais plutôt un florilège de métaphores qui pousse le lecteur à réfléchir à certains de ses travers.
Les enfants (à partir de 8 ans je pense) y verront peut-être de la fantaisie, voir même un peu de cruauté mais quel conte n'en contient pas un peu ?
J'ai beaucoup aimé "le bureau des chats" et "L'araignée , la limace et le blaireau". Les autres m'ayant moins captivés voir même ennuyés pour certains.
Il s'agit de textes écris dans un langage hautement suggestif et qui font réfléchir tout en emmenant l'imaginaire au delà de ses frontières mais qui n'ont pas su me charmer autant que je l'aurais pensé.
La postface reste très intéressante si l'on veut mieux comprendre dans quel contexte ont été écrits ces contes et qui est Kenji Miyazawa.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (264) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
888 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}