AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 2109 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mitigée car qu'attendre de la lecture d'un livre? Si l'on veut une bonne histoire, le contrat est rempli. D'après moi, une bonne histoire ne suffit pas. le roman doit y avoir un souffle, une épaisseur qui nous emportent et qui manquent ici. de l'émotion aussi. de plus, l'excès de métaphores pesantes qui semblent plaquées gêne la lecture, m'a vraiment agacée. L'excès de gérondifs, les répétitions, bref cet ensemble de maladresses m'a laissé à distance du texte. C'est dommage. Certes, l'auteur japonais a écrit directement en français. le travail de relecture de l'éditeur aurait dû pallier ces manques, rehausser le texte.
Commenter  J’apprécie          10
Désolé mais la magie n'a pas opéré pour moi....je reconnais que l'histoire est belle, le personnage de Rei attachant mais j'ai trouvé tout cela cousu de fil blanc....et un peu , tout le monde est beau, tout le monde est gentil....Un moment agréable de lecture dont il ne ( pour moi) restera rien dans 3 jours, j'en suis sur....
et pourtant , dieu sait que je suis fan de romans japonais!
j'ai déjà réservé le Murakami qui sort!
Commenter  J’apprécie          100
Hymne à la musique et aux langues.
Une belle histoire qui inclut remarquablement l'interculturel ; d'autant plus que son auteur d'origine japonaise l'a écrit en français.
Ces thèmes apportent cependant une certaine lourdeur : dans une belle prose, Mitsubayashi donne parfois une vision niaise et cosmopolite des rapports entre nations et les cultures. On ne saurait reprocher à un enseignant japonais passé par l'ENS d'être occidentalisé.
Commenter  J’apprécie          10
J'avais pris soin, pour une fois, de ne pas lire les billets de Babelio, me laissant porter par un bouche à l'oreille qui gonflait la dithyrambe, de lecteur en lecteur.
Diable, tisser un récit à partir du Rosamunde de Schubert et de la gavotte en Rondeau de Bach en passant par Tokyo, Hiroshima, Mirecourt, Crémone pour finir en apothéose à la salle Pleyel , ce devait être du lourd, du très, très lourd. J'adore la littérature japonaise. Je retourne dès que possible au Japon…
Bon je suis super déçu, vraiment.
Il y a absolument tous les ingrédients que j'aime ( jusqu'à l'évocation du génial Bateau-Usine) mais ça ne prend pas, les petits soufflés s'effondrent irrémédiablement, les uns après les autres.
Le récit est tout plat , l'Allegro tout lent , l'Andante cousu de fil de soie blanche.
Si certains ont lu un chef d'oeuvre ( j'ai finalement bien sûr jeté un coup d'oeil sur les critiques) , je suis totalement passé à côté, à travers plutôt ,tant j'ai trouvé le récit lisse et modeste.
J'ai ma petite hypothèse : le livre n'est pas traduit mais écrit directement en français.
C'est peut-être là que ça coince. Enfin pour moi. Il faut bien que je trouve une explication ??
Je me rassure en voyant que pas mal ont fait la même analyse. Ah la littérature….!!!
Commenter  J’apprécie          304
Je suis tombée dessus par hasard, avec l'écharpe prix des libraires, des lecteurs, de Deauville, bref toute la panoplie, bon j'irais pas jusqu'à dire que le livre ne mérite pas ça mais bon au travers de mes nombreux livres on va dire que ce n'est pas celui là que j'aurai remis le prix !!
C'est beau, c'est bien écrit, j'aime la "poésie" que les auteurs asiatiques mettent dans leur livres c'est vraiment propre à cette culture.
J'ai découvert le métier de luthier que je connais via ma cousine qui apprend le métier mais comme on ne se côtoie pas ça m'a fait plaisir de connaître les subtilités du métier ! et puis c'est rare !
l'histoire sombre du japon de la guerre, mais c'est le côté je dirais qui est le plus mal abordé pour moi ! il y a trop de répétition et ce n'est pas en profondeur.
Je l'ai lu en écoutant les musiques citées, ça reste enchanteur.... et une belle histoire !!
Commenter  J’apprécie          90
Âme brisée est le premier roman japonais que j'ai eu l'occasion de lire. Je peux aussi dire qu'il est un des rares romans que j'ai pu lire sur la musique, d'autant plus la musique classique.

L'histoire de Rei est celle d'un enfant orphelin, ayant subi la perte de son père. le roman est une cheminement pour retrouver l'âme de son père et l'âme de son violon, totalement brisé par les militaires japonais, l'ayant soupçonné de pensée communiste.

Je me suis attachée au personnage et à l'histoire. J'ai été troublée et émue. J'ai également découvert une partie de la Seconde guerre mondiale que j'ignorais. le petit bémol que je porte à ce roman est l'écriture, et surtout l'écriture des dialogues : j'ai trouvé les échanges entre les personnages pas toujours naturels et un peu simplistes. Cela n'enlève rien au fait que j'ai apprécié ma lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Tokyo, 1938. Un dimanche après-midi, Rei, un garçon de onze ans accompagne son père au Centre culturel municipal. Celui-ci, Yu, violoniste, y retrouve trois jeunes amis chinois pour répéter l'oeuvre à laquelle ils travaillent, le quatuor à cordes Rosamunde de Schubert. Rei occupe le temps en lisant son livre préféré. Mais la répétition est interrompue par un groupe de soldats, Yu n'a eu que le temps de cacher son fils dans une armoire et de lui recommander de ne pas en sortir. En ces temps de guerre sino-japonaise, il ne fait pas bon pour un japonais d'entretenir des relations d'amitié avec des chinois. le caporal qui dirige les soldats brutalise Yu et brise son violon. Un lieutenant intervient par la suite et semble plus sensible à la beauté de la musique mais il ne peut rien faire pour empêcher l'arrestation des musiciens. Il se contente de rendre le violon endommagé à Rei, dont il a découvert la présence mais qu'il cache à son supérieur.
Soixante-cinq ans plus tard, Rei est un vieil homme, il s'appelle Jacques Maillard car il a été adopté par un ami français de son père. Il vit en France, exerce le métier de luthier et a consacré une bonne partie de son existence à restaurer le violon de son père. Lorsque sa femme, Hélène, archetière réputée, lui annonce qu'une jeune violoniste japonaise, Midori Yamazaki, vient de remporter un prix important, Jacques est loin de s'imaginer que la rencontre avec la jeune virtuose va bouleverser sa vie et lui permettre de retisser un lien avec son passé.

L'âme brisée, c'est à la fois celle du violon de Yu et celle du jeune garçon qui a assisté à l'arrestation de son père sans pouvoir rien faire. Rei s'est retrouvé en un instant complètement seul au monde. Il n'a plus jamais revu son père, n'a pas su ce qu'il était devenu. Même s'il a été traité comme un fils par le couple qui l'a adopté, il a gardé au fond de son coeur une blessure qui ne s'est pas refermée, même si son amour du violon et de la musique lui a donné une raison de vivre.
C'est une histoire très émouvante, bercée par la musique de Bach, en particulier deux oeuvres que Yu, le père de Rei, avait joué ce dernier dimanche à Tokyo, le quatuor Rosamunde de Schubert et la Chaconne de la Partita n°3 de Bach.

J'ai beaucoup aimé la partie du roman où Jacques évoque ses années d'études et ses efforts pour acquérir une technique suffisante pour être capable de restaurer le violon de son père. L'instrument n'est plus seulement un objet, il devient presque un personnage à part entière, associé pour Rei au père qu'il a perdu et porteur de la tradition de lutherie, héritée de Mirecourt et de Crémone.
J'ai été moins sensible aux recherches de Jacques pour retrouver les traces du lieutenant. L'histoire est belle mais un peu attendue, comme une image d'Épinal.

Néanmoins, c'est un roman très agréable à lire, délicat et poétique, à prolonger par l'écoute des deux morceaux de musique qui le bercent et le rythment, et, pourquoi pas, par la lecture d'un livre de Yoshino Gensaburô, dont le titre français est Et vous, comment vivrez-vous ?. C'est ce livre que Rei lisait lorsque son père fut arrêté, c'est ce livre qui l'a accompagné sa vie durant et qui prend une place toute particulière dans l'histoire qui nous est racontée. Ce livre, un classique au Japon, vient d'être réédité en février 2021 chez Philippe Picquier.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          40
Il y a des drames dont on ne se remet jamais. Certes, la vie continue, on essaie de se plonger dans le travail mais là, au plus profond de nos âmes brisées, toujours la tristesse persiste.
C'est une belle histoire que nous conte Akira Mizubayashi et son personnage porte cette pudeur et ce respect que l'on se plait à imaginer chez les vieux japonais.
On aimerait comprendre que l'art soit un sanctuaire inviolable mais la barbarie n'a que faire des artistes et en cela cette histoire est intemporelle.

Il ne faut pas s'arrêter aux premières pages, il est vrai, assez maladroites et bien trop descriptives pour juger de la forme de ce roman qui prend sa plénitude au fils des pages.
Commenter  J’apprécie          140
Un livre plein de bons sentiments, trop même, une gentille fable sur l'universalité de la musique qui réunit les hommes même lorsqu'ils sont ennemis.
Reis ; un jeune japonais adopté par une famille française alors que son père, musicien amateur mais averti, disparaissait dans les geôles japonaises pour trahison envers la nation ; devient luthier afin de réparer le violon de son père écrasé par un soldat. S'ensuit une rocambolesque aventure de retrouvaille impossible et de happy end.
Commenter  J’apprécie          70
" - le peu de choses que je sais du passé de mon père, ça vient de ma mère, pas de lui.
- Ah oui? Alors c'était une personne plutôt sombre, mélancolique?
- Oui. Tout à fait. Ma mère se plaignait du caractère taciturne et renfermé de mon père, mais elle disait aussi: "Il faut le comprendre. Toute sa famille a été tuée à Hiroshima par ce monstrueux champignon..."
- Toute sa famille!
- Oui, ses parents, ses grands-parents, sa soeur et son mari, leurs enfants, son petit frère... enfin tous calcinés... Lui, il était officier de l'armée de terre. Il vivait à Tokyo. Il a donc échappé à cette catastrophe... Quelques jours après la date fatidique du 6 août, il est allé à Hiroshima... Et là, évidemment, il a vu les horreurs... dont il n'est jamais revenu... dont il n'a jamais parlé."
Alors voilà, je renonce. Je suis incapable d'écrire une critique de ce livre, tellement touchant, tellement premier degré, tellement convenablement écrit (oui mais par quelqu'un dont le français n'est pas la langue maternelle) et tellement éloigné de ce que j'appelle, moi, la littérature.
Au pays d'Akira Mizubayashi, les âmes brisées se réparent: celles des violons et celles des musiciens. Car les musiciens parlent une langue commune et sont capables de construire un monde juste où les blessures se referment. Qui ne voudrait vivre dans un tel monde?
Akira Mizubayashi est une sorte de Paulo Coelho estimable, sans esbrouffe, un auteur qu'on a envie d'aimer.
Après, c'est sûr que l'amour, ça ne se commande pas.
Commenter  J’apprécie          466




Lecteurs (4279) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1104 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}