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Paul Gulacy (Illustrateur)Ron Wilson (Illustrateur)Keith Pollard (Illustrateur)
EAN : 9781302901356
480 pages
MARVEL - US (27/03/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
One of the most groundbreaking Marvel comics of all time, Master of Kung Fu the series that captured the kung fu craze starts here! Born to be the world s most fearsome fighter, Shang-Chi s life takes an unexpected turn when he discovers the truth about his father, the villainous Fu Manchu. So begins the epic story of the Master of Kung Fu! In his quest to end the reign of his malevolent patriarch, Shang-Chi pits his deadly hands and unstoppable spirit against the i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome réédite la première apparition de Shang-Chi et ses premières aventures. Il contient les épisodes 15 & 16 de Special Marvel Edition, 17 à 28 de Master of Kung-Fu, Giant-Size Master of Kung-Fu 1 à 4, Giant Size Spider-Man 2, initialement parus en 1973-1975. Les épisodes 15 à 19 ont été écrits par Steve Englehart, le 20 par Gerry Conway, et les suivants par Doug Moench, à l'exception de Giant Size Spider-Man 2 écrit par Len Wein (dessins de Ross Andru). Les dessinateurs sont les suivants : Jim Starlin (cocréateur, épisodes 15 à 17, 24, encré par al Milgtom), Paul Gulacy (épisodes 18 à 20, 22, 25, Giant-size 1, 2, 3, encré par Al Milgrom, Dan Akins, Sal Trapani, Vince Coletta), Ron Wilson (épisodes 21, 28), Ross Andru (Giant Size Spider-Man 2), Al Milgrom & Klaus Janson (épisode 23), Keith Pollard (épisode 26, Giant-size 4), John Buscema (épisode 27).

À New York, Shang-Chi est de retour dans la forteresse de son père Fu-Manchu pour avoir une franche explication avec lui. Il neutralise homme de main après homme de main, dans des combats à main nue. Il se souvient de son éducation auprès de son père qu'il a toujours vénéré comme un bienfaiteur de l'humanité. Il se rappelle que suite à sa demande, il a assassiné le docteur Petrie à Londres et il s'est retrouvé face à Denis Nayland Smith, ce qui a provoqué sa prise de conscience sur la nature véritable de son père. Il a alors décidé de le confronter pour en avoir le coeur net et lui annoncer que dorénavant il se battrait contre lui. Passé ce tête-à-tête, il se retrouve seul à New York, en essayant de dormir à Central Park, mais Fu-Manchu a envoyé Midnight (M'Nai, ami d'enfance de Shang-Chi) pour l'assassiner. Shang-Chi décide encore de retourner voir Sir Denis Nayland Smith pour s'expliquer de son acte. À cette occasion, il fait la connaissance de Black Jack Tarr.

S'étant ainsi positionné contre son père, Shang-Chi est amené à déjouer plusieurs tentatives d'assassinat perpétrées contre lui, par des Si-Fans, des assassins membres d'une société secrète vouant un culte à Fu Manchu, ou par des Phansigar, autre société secrète dévouée à Fu-Manchu. Il est recruté à plusieurs reprises par Nayland Smith, soit directement, soit par l'intermédiaire de Black Jack Tarr pour déjouer des plans machiavéliques fomentés par Fu Manchu et mis en pratique par les Si-Fans, allant du vol de matières fissiles à la destruction du Mont Rushmore, en passant par la récupération d'un sérum d'immortalité. Il va aussi retrouver sa demi-soeur Fah Lo Suee et d'autres ennemis comme Shadow Stalker. Au cours de ses aventures, Shang-Chi se rend dans différentes régions du monde, de la Chine à l'Amérique du Sud. Il fait quelques rencontres inattendues comme Man-Thing (Ted Sallis), Spider-Man (Peter Parker) et un individu étant le sosie tout craché de Groucho Marx.

Ces épisodes sont longtemps restés sans être réédités car plusieurs personnages proviennent de l'oeuvre d'une série de roman et il y avait des questions de droit d'auteur à régler : le mystérieux docteur Fu Manchu (1913) créé par Sax Rohmer (Arthur Henry Sarsfield Ward, 1883-1959). Au départ les responsables éditoriaux souhaitaient réaliser un comics sur la base de la série Kung Fu (1972-1975, 3 saisons, avec David Carradine), mais ils n'en obtinrent pas les droits. Shang-Chi est un personnage complètement nouveau, inventé pour la série, alors que Sax Rohmer, Sir Nayland Smith, le docteur Petrie et Fah Lo Suee sont rapatriés des romans de Sax Rohmer. La série de comics s'est arrêtée en 1983, avec l'épisode 125. le lecteur découvre donc un personnage dérivatif des films de kung-fu en vogue à l'époque, adapté à la sauce Marvel, dans la mesure où il porte un costume identique à tous les épisodes (une sorte de kimono rouge cramoisi, des bracelets métalliques, et un ruban rouge pour tenir ses cheveux), les artistes hésitant pendant quelques épisodes à lui donner des chaussons assortis, et abandonnant rapidement l'idée. Dans ces premiers épisodes, il rencontre uniquement 2 superhéros (Spider-Man, Man-Thing), sans rien d'autres qui le rattache à l'univers partagé Marvel.

Steve Englehart (avec un peu d'aide de la part de Starlin) installe efficacement la dynamique du récit : Shang-Chi se libère de la tutelle de son père et comprend que celui qu'il a idolâtré est en fait un criminel à l'échelle mondiale. Shang-Chi peut alors devenir le grain de sable providentiel dans les machinations de son père pour les faire échouer. Il peut aussi bien agir seul qu'accepter d'aider Nayland Smith qui a lutté contre Fu Manchu au cours de sa jeunesse (il semble être âgé d'une cinquantaine d'années, peut-être une soixantaine). de temps à autre, ses capacités physiques de combattant lui servent à venir en aide à un innocent, comme lorsqu'il aide un jeune enfant qui devait être sacrifié. le lecteur comprend rapidement que Shang-Chi ne parviendra jamais à neutraliser définitivement son père. Englehart et Moench (à sa suite) combinent des affrontements physiques entre Shang-Chi et des gugusses plus ou moins crédibles, avec un zeste d'espionnage et de thriller, sur la base de ce schéma pour faire capoter un plan machiavélique après l'autre.

Malgré la répétitivité du schéma des intrigues, cette série se démarque rapidement de l'ordinaire des superhéros. Pour commencer, il n'y a pas de superpouvoirs à proprement parler, à l'exception de l'apparition de Spider-Man dans un épisode. Ensuite, Englehart et Moench reprennent le principe du péril jaune en l'état. Fu Manchu a pour objectif d'accroître son pouvoir pour une domination mondiale, à l'aide de sectes d'assassins à sa solde, pouvant frapper à n'importe quel moment, avec des techniques silencieuses et sournoises. de ce point de vue, les scénaristes ont bien repris les éléments des romans, faisant de Fu Manchu, une menace omniprésente et invisible, avec des hommes de main utilisant des techniques aussi bien indiennes que chinoises. Les coloristes jouent avec les couleurs de peau, d'orangé foncé à jaune vif, dans des tons purement comics, déconnectés de la réalité des couleurs de peau des personnes d'origine asiatique. Pour un lecteur contemporain, il est difficile de voir du racisme dans ce péril jaune de pacotille, avec un méchant d'opérette aux moyens quasi illimité et avec un immeuble aménagé comme un château médiéval.

Le lecteur observe également que les aventures de Shang-Chi laissent un nombre de morts impressionnant sur le pavé, ce qui dénote par rapport aux aventures des superhéros traditionnels de l'époque. En cas d'échec, les Si-Fans ont tendance à se suicider, et il y en a beaucoup qui font des chutes fatales, ou même que Shang-Chi est amené à tuer pour pouvoir s'en débarrasser. Les 2 scénaristes écrivent également son monologue intérieur (dans des cellules à fond jaune), proscrivant les bulles de pensée. En fonction des épisodes, ils hésitent entre insister sur le fait que Shang-Chi se retrouve comme un étranger dans un monde qu'il ne connait pas, ou plutôt à insister sur l'esprit rigoureux et entraîné de Shang-Chi en tant que maître des arts martiaux. le lecteur finit par observer que Doug Moench aime bien s'écouter écrire, et qu'il semble être payé au nombre de mots, pour des commentaires parfois très descriptifs (ce que montre déjà l'image) ou assez creux. À quelques reprises, ce monologue intérieur apporte une information sur l'état d'esprit du personnage ou sur sa façon d'envisager une situation.

L'apparence de ce nouveau personnage est donc conçue par Jim Starlinn solidement épaulé par Al Milgrom, avec qui il a régulièrement collaboré, au point de signer Gemini, un pseudonyme choisi pour regrouper leur 2 noms. Il est possible de reconnaitre quelques mises en pages et mises en scène chères à Starlin dans le premier épisode, mais pour les suivants sa personnalité graphique disparaît pour une narration avant tout fonctionnelle. Avec le quatrième épisode, le lecteur découvre un jeune artiste nommé Paul Gulacy. le premier épisode qu'il réalise montre un dessinateur fortement influencé par Jim Steranko, avec une bonne maîtrise de la gestuelle des films de Kung-Fu et une capacité à faire passer l'intensité de la concentration dans le regard des personnages. Il illustre 8 épisodes, avec une inspiration variable de l'un à l'autre, parfois sous forte influence de Steranko, parfois dans un mode plus fonctionnel. En fonction des encreurs, ses dessins se rapprochent du moule Marvel (avec Trapani et Colletta), ou au contraire conservent leur intensité et leur bizarrerie, en particulier avec Dan Akins. Gulacy fait déjà preuve d'inventivité avec une page construite comme un labyrinthe. Mais il faudra attendre les épisodes suivant pour Moench et Gulacy atteignent un niveau de collaboration plus intégré, pour des planches plus cinématographiques. Ils continueront à travailler ensemble sur des séries indépendantes (comme Six of Sirius, pour Epic Comics) ou des superhéros (l'excellent Batman: Prey). Parmi les autres dessinateurs, le lecteur retrouve John Buscema en mode très vite fait, des pages où il retrouve toutes les poses privilégiées par ce dessinateur. Ross Andru effectue un très bon travail sur le numéro de Spider-Man avec une réelle implication pour imaginer des postures originales pour Spider-Man, et pour les angles de prise de vue.

Ce premier tome consacré à Shang-Chi permet au lecteur de découvrir un héros Marvel des années 1970 qui sort de l'ordinaire, qui doit une partie de son originalité à ses racines dans une série de romans, et une autre partie à l'influence des films de Kung-Fu. Steve Englehart pose des bases solides pour la dynamique de la série, et Doug Moench apprivoise progressivement le personnage. Jim Starlin réalise des planches personnelles pour le premier épisode, mais semble pris par le temps pour les suivants. L'originalité des planches de Paul Gulacy transparaît dans ces premiers épisodes, mais elles présentent une qualité fluctuante. 3 étoiles pour une lecteur de passage, 4 étoiles pour un lecteur curieux des séries Marvel sortant de l'ordinaire dans les années 1970.
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