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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ma série « Revival », après les thrillers des années 2000, je remonte encore plus loin, dans les années 70, une lecture importante de ma jeunesse : Moitessier !
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« C'est la Mer qui prend l'Homme, Ta-Ta-Tiennn ! »
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Jeune, Moitessier fut un de mes Maîtres.
Comme lui, j'aimais la Liberté ;
comme lui, j'aimais la mer ;
comme lui, je détestais la société de consommation ;
comme lui, je détestais la compétition, invention de l'homme ;
comme lui, j'étais un vagabond, me déplaçant avec mon seul sac marin !
Avec lui, je faisais de la philo pratique sans le savoir, tellement loin des cours de cette matière, dont notre prof avait eu la bonne idée de mettre des petit « un », petit « a », au lieu de nous apprendre à PENSER... Mais peut-être que « penser » n'est pas dans le programme...
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Dans « La longue Route », Bernard raconte son amour de la mer et de la Liberté. En tête du Tour du Monde à la voile et sans escale en 68, il décide d'ignorer la société et , au lieu de remonter l'Atlantique pour recevoir son prix, il av continuer vers l'Océan Indien et les îles du Pacifique !

Alors j'ai enchaîné les lectures de ma « série Arthaud » (Florence est la fille de l'éditeur ) :
Moitessier,
Tabarly,
Colas, et d'autres...
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Un bon livre, selon moi, doit avoir une influence plus ou moins pratique, servir à quelque chose pour soi-même ( j'exclue le fanatisme ! )
J'ai passé mon CAEV et mon BEMV pour enseigner la voile, je faisais mon petit Moitessier sur l'étang de Bages-Sigean, le lac d'Hourtin, celui d'Annecy, le golfe du Morbihan, avec une Caravelle ou un 420 : ….. ho, ce n'était pas grand chose...
Alors j'ai sauté sur une affiche : un propriétaire de quillard « Tigre », 11 mètres, cherchait des équipiers pour remonter de Quiberon au Havre !
Le Havre, là où habitaient mes parents ! J'étais en fin de contrat, c'était l'occasion.
Nous nous sommes tapés des délires tous les six... Nous nous sommes fait peur entre Guernesey et Cherbourg, filant, dérivant à l'ancre flottante et à sec de toile, par je ne sais plus combien de noeuds de vent !
J'étais heureux, je faisais mon petit Moitessier, mon petit Tabarly !
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Plus tard, j'ai aussi admiré les filles ( Arthaud, Autissier... )
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J'ai fini par en acheter un....Si vous passez par les côtes d'Armor, vous verrez mon vieux quillard au ponton. Depuis mes 20 ans, j'ai un peu navigué, mais maintenant, il est à quai et nous sert de maison secondaire. Peut-être qu'un de nos 5 enfants prendra le relais...
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Le bateau s'appelle : « L'Évasion » !
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Peut etre plus proche de Bougainville que des navigateurs du 21e siècle, Moitessier a réalisé ce tour du monde seul, sans lien avec les siens restés à terre en Europe, sauf quelques messages laissés à des bateaux croisés à l'autre bout du monde.
La navigation de années 60 se faisait encore à l'intuition de la mer et du ciel, avec une technologie marine déjà éprouvée, mais sans aucune assistance.
Moitessier était totalement seul avec son bateau, et il nous livre un récit au ras des vagues, ses choix, ses mésaventures, ses doutes, ses peurs, ses petits plaisirs, ses amitiés avec les oiseaux, bref il nous fait partager sa vie en mer, ses émotions et la beauté de l'ocean, comme si on y était, dans un style simple (chaque terme un peu technique est expliqué en annexe) ; on y prend grand plaisir, confortablement installé, au chaud, dans notre fauteuil ! La fin du voyage est surprenante, et manque peut-être un peu de mots pour en parler, mais ce livre est aussi une occasion de réfléchir sur le sens de notre vie trépidante.
Un livre d'aventure au vrai sens !
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La longue route l'est de façon certaine et évidente pour l'auteur et navigateur qui nous conte son périple de façon bien émouvante. Mais je pense aussi que c'est un long chemin intérieur dans ses pensées et réflexions qui nous est dévoilé. Ici, ce sont les éléments les plus naturels nous entourant qui servent de base pour réfléchir à notre condition humaine. Tout au long du récit on peut noter des citations marquantes à plus d'un point de vue. Là, un magnifique passage, très émouvant, où le navigateur partage son amitié avec les oiseaux qui suivent le bateau, comme les corneilles qu'il arrive à apprivoiser en seulement quelques jours. Ailleurs, un autre passage sympathique avec les dauphins semblant communiquer pour dire au navigateur de faire attention aux récifs. La fin nous met en garde sur le monde moderne détruisant la planète, avec un choix pour chacun de ne pas succomber grâce à certaines actions concertées. Si le but du livre était de nous offrir une énorme bouffée de bien être en appréciant la possible simplicité du monde dans lequel on vit et de nous faire prendre conscience de nos choix dans la vie alors l'auteur doit être satisfait. le lecteur aussi, pouvant oublier certains ouvrages de psychologie et autres romans pseudo intellectuels.
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Si on ne doit en lire qu'un c'est bien celui la!

Le journal de bord de Bernard Moitessier, un des derniers "vrais" aventuriers romantiques, "jusqu'au boutiste", sans concession.

Il était parti pour participer une course:
un tour du monde en solitaire sans assistance, la toute première édition, organisée en 1968, (L'ancêtre du Vendée globe) , à bord de Joshua, un voilier de 12mètres .... .

aux 2/3 du parcours, bien placé pour arriver premier, il décide de ne pas regagner l'Europe et, au bout d'un tour du monde et demi, il atteint la Polynésie, où il vivra à bord de Joshua.....

En lisant ce journal de bord très intime, on comprend mieux sa folie, la poésie de ses choix, son amour de la mer et de son bateau.
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Ce récit prêté par le père d'une amie alors que j'étais adolescente m'avait fait forte impression tant par son côté aventureux que par la liberté qui se dégageait des choix de Moitessier...
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Un vent vrais souffle sur ma bibliothèque et en pleine période de chaleur à l'extérieur, ça fait un bien fou. L'air marin me sied toujours au teint et c'est avec le sourire que j'ai commencé cette aventure au côté de Bernard Moitessier. C'est aussi avec la banane que je la termine, ce navigateur que je ne connaissais pas avant.
Cette première course en solitaire autour du monde, sans escale, a fini dans les eaux de Tahiti comme l'indique le résumé. Mais c'est surtout la force, le courage d'un homme face à la Nature, plutôt que d'abandonner, il a préféré poursuivre sa longue route vers ailleurs. Ce journal de bord est une véritable ode à la mer. J'adore les bateaux, petits et grands, j'ai toujours été fasciné par ce que l'humain peut construire et faire de ses dix doigts et cet homme en particulier donne de la force, de la résilience face aux éléments, et un sentiment de liberté pure. Des paysages à couper le souffle, une aventure extraordinaire, une belle écriture en prime et comment ne pas résister à l'appel de l'océan. Un plaisir à lire.
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Ou l'histoire d'un voyage, d'un homme.
C'était avant le célèbre Vendée Globe d"aujourdhui, course autour du monde en solitaire. Bien avant... Sans GPS, ni internet, ni téléphone... L'époque du miroir qui brille au soleil pour interpeller un autre bateau au loin... Un temps que les moins de 20 ans...
C'est aussi l'histoire d'un choix. Celui d'un navigateur qui abandonne la victoire promise, la récompense et la gloire. Celui d'un homme qui prend un autre chemin, pour une nouvelle quête, une nouvelle aventure. Son aventure.
Pour se retrouver lui-même. Ou ne pas se perdre...
Un livre profondément humain, plein d'espoir et d'humanisme.
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Je n'avais encore jamais lu de « roman d'aventures » autres que fictives. Naviguer dans ses eaux pour la première fois avec Moitessier était une expérience exaltante.

Entre journal de bord et panorama poétique de la majesté des océans, La Longue Route nous emmène dans le sillage du premier tour du monde à la voile en solitaire, sans escale ni ravitaillement. Après avoir fait les connaissances avec Bernard, ses copains, sa vie et surtout son bateau, Josuha (en mémoire de Joshua SLOCUM) on embarque directement dans la course.
Dès lors, il n'y a plus que nous : l’homme, le bateau et la Mer.

Au fil de l’eau, des calmes plats aux coups de vent, de cap en cap, c'est le bonheur et l'émerveillement de Moitessier qui sont contés dans les pages de ce livre. Homme épris de liberté, il n'en étanche sa soif que dans les eaux du grand large, à distance de la civilisation, dans un désert d'écume entre ciel et mer.
Loin d'être une course de fond contre l'épuisement – malgré quelques passages plus ardus – Moitessier nous dévoile sa vie paisible au rythme de la houle et des vents. Quand ce ne sont pas les éléments qui le guident, les animaux ne sont jamais loin pour aider. Des grands oiseaux de Bonne Espérance aux dauphins de l'Océanie, ils sont nombreux à avoir accompagné Joshua et son passager, leur apportant le réconfort chaleureux de la vie lorsqu'il n'y a que l'horizon où porter ses yeux.

Cette expérience aura eu raison des années de sacrifices pendant lesquelles Bernard MOITESSIER se sera tant bien que mal acclimaté au rythme effréné de la civilisation dite moderne.
C'est décidé.
Après avoir presque accompli les 360 degrés que requiert le tour du globe, il lui est impossible de rentrer. Boucler la boucle… Pourquoi faire ? Son âme, purifiée par des mois en haute-mer parsemés d'introspection, le pousse à continuer sa route. A quoi bon les récompenses? D'ailleurs il s'intéresse bien plus à ses camarades dont il ne saura jamais vraiment où ils en sont – faute de tomber sur âme qui vive disposant d’information captée au hasard des ondes radio. Bernard, lui, utilise à peine la sienne.

Galapagos ou Tahiti… Le choix est difficile. Être loin du monde, nécessaire. L'homme civilisé a abandonné la nature au béton et aux machines qui possèdent désormais son âme.


C'est notre attachement commun à la Polynésie et ce besoin irrépressible de liberté qui m'a conduit vers Bernard dont j'ai dévoré les lignes sans doute un peu trop vite au regard du rythme de son voyage. Il n'y a pas vraiment de suspens pourtant, mais la prose est addictive, les détails enivrants.

A lire et à relire. Et sans aucun doute j'en lirai d'autres dans la même lignée tant les étoiles de l’ocean pétillent encore dans mes yeux.
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Ah ! que dire, un magnifique livre qui a inspiré tant de navigateurs, dont moi... Merci Bernard !
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Bien sûr !.....Ce n'est pas une nouveauté , mais relire et découvrir à nouveau ce monument est un véritable bonheur . L'épopée de ce navigateur hors pair qui a " continué sa route" , en doublant une seconde fois le Cap de Bonne Espérance au lieu de remonter vers Plymouth et certainement remporter cette " première course autour du Monde en solitaire" est un fantastique récit . Certes le marin mérite tout notre respect , mais c'est l'occasion aussi de découvrir un superbe écrivain, citoyen du monde , amoureux de la Mer .... et de la Terre , aux idées novatrices et très actuelles en 2024 ....
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