Le Tartuffe

Quel délice de (re)découvrir l'ingénieux Molière et la mélodie de ses vers. Son sens de la répartie nous charme et l'ironie de sa mise en scène amuse. le Deus ex machina moraliste, précipitant la fin, peut décevoir. N'est-il pas la conséquence d'une exigence royale devant laquelle il ne pouvait que s'incliner ?

Si la critique hier ciblait l'église toute puissante, il suffit de désigner "tartuffes" certains politiques d'aujourd'hui ou autres marchands sans scrupules pour se dire que rien n'a changé en notre humanité. Il convient de reconnaître les imposteurs, tout en se méfiant des crédules "orgons".

Sous la forme d'un haïku :

Ne sentez-vous pas,
Dans l'âcre monde qui est nôtre,
L'odeur de Tartuffe ?

Cette pièce a d'abord le mérite de l'intérêt. Toute cette famille, en proie à un personnage horrible, nous inspire de la sympathie : nous y voyons une femme aimable et sage, un fils impétueux, mais honnête et franc, un frère sensé et respectable, une position honorable. Ils étaient heureux et unis, le malheur fond chez eux dès que l'imposteur y a mis les pieds ; c'est tout un monde bouleversé : affections, fortune, honneur, ils sont atteints de tous les côtés.
Quelle vérité dans la peinture des caractères ! Celui de Tartuffe surpasse tout par la profondeur de l'observation. Quel art de nous le montrer, dès l'exposition, par les sentiments qu'il excite chez tous les membres de la famille, tout en attendant le troisième acte pour le faire paraitre ! Comme dès qu'il entre en scène, il précipite l'action ! Et Orgon est aussi parfait que Tartuffe lui-même ! C'est la dupe idéalisée. Et tous les personnages, jusqu'à la vieille madame Pernelle, aussi infatuée que son fils, et Dorine, la suivante à la langue affilée, sont des chefs-d'oeuvre en leur genre.
On a blâmé le dénouement comme fondé sur des moyens étrangers à l'action. En cela on a oublié que cette scélératesse est si criminelle qu'elle exige un châtiment plus sévère que la simple expulsion de la famille, et qu'elle est si dangereuse qu'il faut pour la briser l'action d'une force supérieure.
Au point de vue moral, Tartuffe excita de vives controverses entre les mondains et les gens sérieux. Bourdaloue s'arma contre lui de sa dialectique ; Bossuet, de son impétueuse éloquence. On fut injuste envers Molière : il n'avait pas l'intention d'attaquer la vraie religion, et les hommes religieux l'auraient dû sentir. le portrait qu'il trace est vrai ; l'hypocrisie reçoit une flétrissure méritée, et le temps comportait une pièce de ce genre. Mais c'est une question de savoir jusqu'où peut aller le langage de la piété sur le théâtre, et dans une telle bouche. Chez les âmes religieuses, il y aura toujours un mouvement douloureux en entendant profaner l'expression de ce qu'elles respectent. Tartuffe, sans doute, est le coup le plus dangereux porté, non à la religion, mais aux attitudes religieuses. Cependant, il faut en convenir, le nombre des apologistes du Tartuffe serait moins grand s'il se bornait à celui des ennemis de l'hypocrisie. Bon nombre de ceux qui l'ont applaudi haïssaient quelque autre chose encore que l'hypocrisie

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1664 : le roi Louis XIV décide de donner, à Versailles, une fête grandiose et féerique. Pour cette fête, et à la demande du Roi, Molière compose une comédie en trois actes : le Tartuffe. La pièce est donc jouée pour la première fois à Versailles, le 12 mai 1664, devant le public choisi et restreint qui a été convié à assister aux Plaisirs de l'Île Enchantée. Tartuffe, le personnage qui donne son nom à la comédie, est un hypocrite : il se fait passer pour un homme extrêmement dévot, c'est-à-dire dévoué entièrement à Dieu, mais en réalité il n'est qu'un escroc qui utilise la religion pour manipuler les gens. La pièce plaît au Roi, qui la trouve fort divertissante, mais elle scandalise le “parti des dévots”.

Du très grand Molière !
Un grand coup porté aux attitudes religieuses, et en ces temps d'intolérance religieuse, Tartufffe reste un indispensable.
Molière nous invite au sein d'une famille honnête et tranquille, qui va tout à coup se retrouver désunie par la simple présence d'un étranger, Tartufe, hypocrite et faux dévot.
Toujours un très bon moment de lecture.

Le sommet d'un Molière dans une excellente satire des dévots de son époque (et de la nôtre ?)...

Ou quand l'hypocrisie prend la pas sur les croyances de certains hommes de foi, dont les valeurs sont d'apparence...

Sans doute une de mes pièces préférées de Molière. Sans doute car il y critique la religion et la naïveté des croyants bien-pensants. Mais force est de constater que c'est également un des plus grands succès de l'auteur.

En présentant devant la Cour, cette pièce dans laquelle les personnages des dévots sont campés comme des êtres naïfs et ridicules ou comme d'égoïstes hypocrites, Molière escomptait bien gagner l'approbation du roi et de son entourage.
Voir cette pièce jouée sur une scène de théâtre peut encore être l'occasion d'un grand moment de plaisir et de rire.

Quel plaisir de découvrir Molière ! Oui, j'ai honte je n'avais encore jamais lu un de ses célèbres ouvrages mais désormais remédié et très satisfaite.

C'est une pièce tout à fait plaisante qui se lit très rapidement. Molière sait manier ses mots et amène le lecteur à rire avec la constrution de ses phrases.
J'ai lu beaucoup de tragédies ces jours-ci alors cette pièce a donné un changement satisfaisant à mes lectures.

C'est tout bonnement l'histoire d'Orgon qui idôlatre Tartuffe et ne jure plus que par lui. Quand bien même sa famille ne l'aime pas, il s'en moque et il en fait le propriétaire de sa maison.
Ce tour va se retourner contre lui car sa femme, Elmire va mettre au point une stratégie et Orgon va ouvrir les yeux... Bien trop tard malheureusement ! Tartuffe est désormais maître des lieux et souhaite mettre la famille dehors.
Petit moment d'intrigue et de désarroi pour la famille mais tout est bien qui finit bien !

Un classique de Molière à lire.

Drôle, prenante, un vrai moment de détente et de rire.

Wow, tres bon livre à la fois divertissant et avertissant envers les hommes car comme dirait Molière, le but de la comédie est d'avertir les hommes en les divertissant. Cette phrase la décrit très bien le livre, on s'attache vite aux personnages et on se fait rapidement un avis sur chacun, on est très vite embarqué dans cette pièce de théâtre.