Je suis plutôt satisfaite de cette première expérience avec
Morgane Moncomble, ce genre d'histoire – qui brise le coeur et qui fait pleurer, est mon péché mignon.
Je ne suis pas fan de la plume de l'autrice, mais c'est mieux que ce que j'avais pu imaginer. Et pour le genre et le public cible, c'est ce qui est attendu. Malgré tout, il y a eu des passages que j'ai trouvés jolis, et l'émotion était présente.
J'ai bien aimé Azalée. Son histoire m'a touchée, c'est une protagoniste forte et assez différente des héroïnes que l'on trouve en romance. Sa relation avec Eden était sympa, très mignonne (surtout avec l'arrivée de Faith).
La voir renouer avec son groupe d'amis et s'en faire de nouveaux m'a plu aussi, même si j'aurais voulu qu'on s'attarde plus sur les personnages secondaires (particulièrement Alec).
D'ailleurs, toute l'intrigue sur Eden et Faith a été mise au second plan, et trop vite expédiée à mon goût. On en voit l'aboutissement à la fin, mais c'est trop précipité. Comme si l'autrice s'est dépêchée de mettre fin à l'histoire et a réglé en quelques phrases ce qui avait été mis de côté. Et c'est dommage.
Un dernier point, j'ai trouvé peu crédible que les camarades de lycée d'Aze n'aient pas changé et soient toujours des abrutis finis. D'accord, on est dans une petite ville, mais passée la vingtaine, la plupart des jeunes évoluent et n'en ont plus rien à faire des rumeurs qui circulaient à l'école. Après, ça a permis de faire le chapitre à la fête des anciens élèves que j'ai trouvé très bon, mais si on avait été juste un an après le diplôme, ça aurait eu plus de sens.
Et il y a un grand manque de sororité, et c'est assez décevant pour un roman qui veut parler féminisme.
Pour autant, j'ai vraiment aimé cette lecture, pour toutes les émotions qui m'ont traversé, pour son réalisme de la douleur, de la dépression. Les traumatismes des personnages ne sont pas glorifiés ou romantisés, ils existent et persistent.