J’ai toujours aimé lire. Surtout des livres exotiques. (…) À défaut de pouvoir voyager pour de vrai, je me baladais d’une page à l’autre, débarquais sur une image qui devenait mon île sauvage, puis je sautais à bord des mots qui se transformaient en barques bleues, voguant entre les virgules, pour m’emmener au-delà des songes.
Je pense que la fatigue est le manteau de l’ennui. Quand on fait ce qu’on aime, on ne sent pas ce lourd vêtement sur soi. Il ne pèse soudain plus rien. La passion fait de nous des oiseaux.
Quand on veut faire ce qu’on aime, on trouve toujours du temps. Les gens qui disent qu’ils n’ont pas le temps ont de mauvaises excuses. C’est tout simplement qu’ils n’ont ni l’envie ni la volonté. Parce que pour ça, c’est sûr qu’il en faut une sacrée dose ! Ou alors c’est parce qu’ils ont peur. La peur peut être un moteur si on arrive à en rire. Pas l’angoisse qui est un frein à la création.
Les péchés sont comme les monstres. Quand on est enfant et qu’on ferme les yeux, ils cessent d’exister.
Je pense que vouloir sauver le monde relève de l’utopie, mais on peut toujours essayer.
Mon père n’aimait pas les gens qui lisent. Ça lui faisait peur. Il était persuadé que ça leur mettait des nœuds dans la tête. Pour lui, on n’avait pas besoin de ça pour être heureux. Que du contraire ! Il partait du principe que si on pense trop, on devient exigeant. Il faut être content de ce qu’on a. Il n’avait pas tort, mais rêver n’empêche pas d’être heureux. Il faut juste y puiser le plaisir de pouvoir imaginer mille choses, et tenter de réaliser ce qui nous tient le plus à cœur, tout en sachant que l’essentiel n’est pas d’y arriver, mais d’essayer.
Notre art nous ressemble bien plus que notre apparence physique. Il traduit ce que nous sommes réellement et ce que, parfois, nous n’osons pas exprimer par la parole. Il est le reflet de notre âme. La cour de récréation où s’ébattent nos anges et nos démons.
Je pense que la fatigue est le manteau de l’ennui. Quand on fait ce qu’on aime, on ne sent pas ce lourd vêtement sur soi. Il ne pèse soudain plus rien. La passion fait de nous des oiseaux.
Un jour, j'ai su qu'on cache la misère en brodant des contes par-dessus. Et que les fées n'existent que pour nous recoudre le coeur quand il est en lambeaux.
Vive la folie créatrice, vive la différence et vive la liberté!