AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 199 notes
5
7 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Plus de 700 pages d'histoire romaine ! J'avoue, j'ai acheté ce bouquin en seconde main, plus par hasard qu'autre chose, et lorsque je m'y suis mise je n'étais pas sur du tout d'en voir la fin ! Mais je ne l'ai pas laché.
Ce que j'aime dans les romans historiques c'est justement cette habitude que j'ai de chercher, parrallèlement à ma lecture, d'autres pistes pour vérifier la véracité des éléments du bouquin. Or, dans celui-ci, et Dieu sait qu'il s'agit d'une belle pièce, je n'ai pas du tout ressenti le besoin de faire des recherches parrallèles. J'ai aimé l'histoire, j'ai adoré le style d'écriture de l'auteur qui a beaucoup d'humour, j'ai aimé suivre les aventures de Kaeso. Il est vrai que l'auteur nous peint un tableau pas toujours glorieux de Rome, on se croirait parfois dans un film porno, mais, indépendamment de cela, l'histoire est bien tournée. J'ai aussi aimé l'idée de me repérer dans cette Rome antique, me promener la journée dans des lieux que je retrouvais lors de la lecture de ce bouquin, une fois rentrée dans mon hôtel romain. Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          190
Dans la catégorie des romanciers insolites, en voici un qui est bien à sa place : Hubert Monteilhet (1928-2019) est un auteur de romans (essentiellement, mais il a écrit aussi des essais et des écrits polémiques) dans deux genres différents, le roman policier et le roman historique. Et dans ces deux genres, il fait preuve d'une originalité qui le met dans une position étrange, à la fois classique et franc-tireur, à la fois traditionnel et provocateur.
Pour résumer très grossièrement, disons que Monteilhet est un libertin dans la lignée des écrivains du XVIIIème (Choderlos de Laclos, à qui on le compare souvent, l'abbé Prévost, Crébillon, Restif de la Bretonne ou encore Sade), et aussi, d'une certaine façon, aux « Hussards » des années 50 (Nimier et Laurent en particulier). Pour l'élégance du style, jointe à une description des moeurs où se mêlent liberté et impertinence, voire licence. Aussi sans doute pour une vision particulière de la littérature : dans les deux genres qu'il pratique, il dresse (avantageusement, et parfois avec une malicieuse insolence) des tableaux parfois sordides de la société qu'il veut décrire, tout en laissant au lecteur le soin de juger. Ses romans policiers sont plus des romans psychologiques, voire des romans de moeurs, que des romans à énigme classique. Dans ses romans historiques, il fait appel à une Histoire, parfaitement réelle et documentée, mais qui heurte l'idée que nous avons de l'Histoire traditionnelle, parce qu'elle s'oppose souvent à nos opinions morales et religieuses.
C'est en particulier le cas avec « Néropolis » (1984). Néropolis, comme le nom l'indique, c'est la ville de Néron. le roman, à travers l'histoire de Kaeso, raconte la Rome des julio-claudiens, à la lumière des écrits de Tacite et de Suétone (les deux plus grandes langues de vipère de l'Antiquité), mais également des plus sérieux historiens de la vie quotidienne romaine. Prétexte pour l'auteur de nous mettre sous les yeux la vie décadente des romains, et aussi les fluctuations politiques et sociales, tous comme les premiers pas d'un christianisme brouillon et pas toujours convaincant. Les portraits sont dépeints au vitriol, l'analyse qu'en fait l'auteur est souvent teintée de cynisme et de causticité. Voilà pour les points négatifs. Mais, si l'on veut avoir une idée plus juste de ce pavé (près de 900 pages), il faut souligner le sérieux de la documentation (c'est pas jojo, mais tout est vrai), et surtout le style d'écriture : à la fois élégant (sa marque de fabrique) et plein d'humour, de mouvement et de vie. On ne s'ennuie pas une minute, tant la curiosité prend le pas sur l'ennui, lors des descriptions, tour à tour savoureuses et répugnantes, des portraits réjouissants ou inquiétants…
Nous avions l'habitude de voir la Rome des julio-claudiens à travers les récits primo-chrétiens de Sienkiewicz (« Quo vadis ? ») de Wallace (« Ben-Hur ») ou de Douglas (« La Tunique »), d'autres auteurs plus nuancés comme Graves (« Moi Claude, empereur ») ou Waltari (« le secret du royaume »), voire Grimal (« Mémoires d'Agrippine »). Monteilhet est un des premiers à nous donner un tableau aussi complet (et complaisant, il faut bien l'avouer) de la Rome du 1er siècle.
A rapprocher du « Royaume des mécréants » de cet autre trublion qu'est Anthony Burgess.
Commenter  J’apprécie          90
Un pavé, une saga au temps de la Rome antique. Je garde un souvenir émerveillé de cette lecture ancienne m'ayant plongée à la fois dans le quotidien mais aussi l'histoire romaine. Ce livre n'a jamais quitté ma bibliotheque qu'importe le pavé et les déménagements !
Commenter  J’apprécie          40
Un immense roman dont l'intrigue n'est que secondaire. L'essentiel est ailleurs : c'est un monument littéraire sur la Rome de Néron, grouillante, perverse et sanglante, mais parfois aussi sublime. La ville et surtout son peuple constituent le véritable sujet de ce livre majeur pour qui souhaite revivre ces moments si déterminants pour l'histoire de notre monde. Entre les nobles et leurs relations de clientélisme, les bordels et l'esclavage sexuel, les excès d'un empereur insaisissable, les cruels jeux du cirque et autres spectacles terribles, naissent de féconds débats entre penseurs, tandis que le christianisme se constitue en doctrine par l'intermédiaire De Saint Paul. Un monde fascinant.
Commenter  J’apprécie          30
Avec un style brillant, l'auteur nous entraîne aux temps néroniens avec beaucoup d'érudition. C'est plus agréable à lire que Quo vadis ? de Henrik Sienkiewicz
Son meilleur ouvrage
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre est un des mes meilleurs souvenirs de lecture. On est immergé à Rome sous le règne de Néron. Si comme moi vous êtes passionné par la Rome antique, vous devez absolument lire ce roman.
Commenter  J’apprécie          20
Un de mes plus beaux moments de lecture, une fresque magnifique, d'une érudition époustouflante, qui nous donne un sentiment d'immersion dans la Rome antique. Je partage donc pleinement l'enthousiasme majoritaire pour la dimension historique du roman. Certes, nos sensibilités actuelles ont du mal avec la débauche de violences sanguinaires et obscènes qui surabondent au fil des pages, commises le plus souvent avec l'indifférence débonnaire des gens ordinaires qui ne se démarquent pas des usages de leur époque.
Beaucoup de lecteurs ou de lectrices sont assez sévères avec l'intrigue romanesque et avec l'intérêt des personnages de l'intrigue. Je ne partage pas cet avis considérant au contraire que Kaeso est une sorte de Hamlet avant la lettre, qui se débat à sa manière avec des interrogations universelles qu'il aborde avec une humanité bouleversante, bien que manifestement, ceci ne fasse pas l'unanimité. Pourtant, Kaeso est un héros romantique, qui préfigure Werther ou Julien Sorel. S'il déploie des stratagèmes tortueux pour échapper au destin qu'on veut lui imposer, il n'en reste pas moins guidé par une volonté, sinon de transcendance, du moins de recherche de vérité et de dignité. Les dialogues avec Paul, Luc et Pierre, sont également d'une extraordinaire simplicité et profondeur à la fois. On comprend au fur et à mesure de l'avancement du roman, que le parcours de Kaeso est celui d'une conversion qui est en réalité le dévoilement de son véritable destin. Ajoutons encore qu'il y a chez l'auteur une justesse psychologique exceptionnelle qui donne encore plus d'épaisseur à ses personnages en dépit de leur distance dans le temps.




Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (660) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}