AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 64 notes
5
3 avis
4
12 avis
3
3 avis
2
3 avis
1
0 avis
J'aurais bien aimé vivre la vie de Leola ! En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à la suivre dans ce grand roman d'aventure historique, de forêts sombres en châteaux ou en citadelles cathares, entourée de sa joyeuse troupe d'amis cabossés ou d'ennemis sanguinaires.

Leola, c'est une jeune paysanne du XIIe qui mène une vie simple et laborieuse entre son père, son frère et son promis... jusqu'à ce que la guerre fasse irruption dans son univers et l'oblige à quitter ses habitudes et à se débrouiller par elle-même. Débutent alors ses apprentissages, ses rencontres et ses voyages... dignes d'un grand roman d'aventures ! Ainsi que les tournois, les guerres entre croisés et cathares, la vie à la cour d'Aliénor d'Aquitaine... comme dans un roman historique qui se respecte ! Sans oublier les amours, les amitiés et les angoisses... pour en faire une magnifique biographie imaginaire !

Trois livres en un seul donc, d'autant plus intéressant qu'il dégage un profond message de compassion et de tolérance. C'est ce qu'écrit Rosa Montero dans sa postface vantant cette 'première renaissance' du XIIe siècle, faite de liberté, d'ouverture, de raffinement. C'est ce qu'elle nous montre aussi dans le roman par les valeurs des Parfaits, ou les personnalités de Nynève et Leola, foncièrement généreuses mais tout aussi foncièrement humaines, y compris dans leur mauvaise humeur ou leur goût des hommes...

Ce roman m'en a rappelé beaucoup d'autres, très différents mais tous remplis de vie, d'humanité et de péripéties : Les 3 mousquetaires, du sang sur la soie, Les révoltés de Cordoue, Kristin Lavransdatter, Les misérables, de grandes espérances... Tout ça pour dire que j'ai beaucoup aimé ce livre, découvert un peu par hasard suite à une critique de Pasc-Ray (merci !) et me réjouis de retrouver bientôt Rosa Montero.
Commenter  J’apprécie          466
"Je suis femme et j'écris. Je suis plébéienne et je sais lire. J'ai vu dans ma vie des choses merveilleuses. J'ai fait dans ma vie des choses merveilleuses. Pendant un temps, le monde fut un miracle. Puis l'obscurité est revenue."


L'histoire :

Leola a quinze ans, et mène sereinement sa vie de jeune paysanne serve en compagnie de son père et de son frère Antoine, sur les terres du seigneur d'Aubenac. Pour échapper à la violence d'une armée d'hommes de fer en déroute, elle revêt l'armure d'un chevalier décédé. Commence alors une vie d'errance, aux côtés de l'énigmatique Nynève, rencontrée au hasard d'une halte en forêt. Léola apprend à manier les armes, et participe avec succès à son premier tournoi. La voici désormais pourvue d'un fier destrier ! Déguisées en hommes, les deux femmes parviennent au château de Dhuoda, étrange duchesse lunatique, qui deviendra très proche de Léola, et lui apprendra à se comporter comme une dame. En sa compagnie, elle découvriront la vie à la Cour d'Alienor d'Aquitaine, avant qu'un événement regrettable ne les pousse à reprendre la route. Elle connaîtront alors une vie d'aventures et de souffrance, qui les mènera aux quatre coins du Royaume de France, perturbé par d'incessantes guerres de pouvoir et de religion.


L'opinion de Miss Léo :

Le Roi Transparent est un très beau roman, d'une intelligence et d'une vivacité réjouissantes, comme on aimerait en lire plus souvent ! Porté par une superbe héroïne atypique, le récit nous plonge au coeur d'un XIIème siècle contrasté, tour à tour violent et somptueusement raffiné. Il ne s'agit cependant pas d'un ouvrage documentaire, l'auteur prenant quelques libertés avec la chronologie pour nous livrer un concentré de presque deux siècles d'histoire médiévale. Elle s'en explique d'ailleurs dans une courte postface, et je trouve ses arguments tout à fait respectables. Cela ne m'a pas gênée outre mesure, mais il faut dire que mes connaissances sont assez limitées...

Le texte de Rosa Montero est avant tout extraordinairement romanesque. le périple de Léola prend la forme d'une fresque épique et intimiste, rédigée à la première personne, qui passionne le lecteur dès les toutes premières pages. Les nombreuses péripéties permettent une immersion rapide dans un monde poussiéreux et tourmenté, dont les contours et les enjeux se dessinent progressivement. Obligée de lutter pour sa survie, la jeune femme apprend à se battre auprès d'un vieux guerrier solitaire. En bonne escrimeuse, j'ai beaucoup aimé ces quelques scènes d'initiation au combat, qui contribuent par ailleurs à établir le caractère du personnage principal. La route de Léola sera par la suite semée d'embûches et d'ennemis divers, qui justifient à eux seuls la lecture du roman.

Mais ce n'est pas tout. A ces aventures palpitantes vient en effet se greffer une réflexion philosophique sur l'amour, la tolérance et le progrès. le lecteur découvre avec Léola le déroulement des tournois de chevalerie (qui me fascinaient lorsque j'étais enfant), la servitude paysanne, la vie de la noblesse, mais aussi la naissance de nouveaux conflits religieux, les catholiques voyant d'un (très)mauvais oeil l'émergence du mouvement cathare. le Roi Transparent évoque les progrès réalisés dans le domaine de la philosophie et des arts, qu'accompagnent un semblant de démocratisation de la culture et une valorisation de la place de la femme dans la société. le roman se déroule pour l'essentiel en pays occitan, terre des Cathares et de la reine Alienor, dont la Cour faisait figure d'exception en matière de raffinement et d'ouverture culturelle. C'est là que naissent la fin'amor et les débats d'idées, là aussi qu'émerge l'espoir, notamment en matière de tolérance. Hélas, ce fameux XIIème siècle sera aussi celui de la violence et de la régression : c'est le temps des Croisades, mais aussi de l'Inquisition, et nul n'est en sécurité. Difficile dans ces conditions de mener une vie sereine et épanouie. le progrès attendra !

Au centre du roman se trouvent deux femmes modernes et attachantes, qui illuminent le chaos dont elles sont témoin. On fond pour cette formidable Léo, paysanne devenue guerrière, plus courageuse que bien des hommes de son temps, mais qui n'en demeure pas moins femme, en dépit des blessures physiques et morales endurées au fil des ans. Son évolution est en tout point remarquable, et l'on se prend vite d'affection pour cette adolescente naïve et un peu fruste qui se métamorphose avec l'expérience en femme forte et réfléchie. Sa compagne de voyage n'est pas en reste : Nynève est une femme cultivée, lettrée, qui prétend avoir connu Arthur et Merlin, et dont l'intelligence et les connaissances médicales forcent l'admiration.

Autour de ces deux femmes de caractère gravite une belle galerie de personnages : alchimiste, forgeron, religieuses, maître d'armes, chevaliers, mais aussi quelques figures connues, comme Aliénor d'Aquitaine, Chrétien de Troyes, Richard Coeur de Lion, ou encore Héloïse et Abélard... Tout ce petit monde contribue à donner du corps et de la substance à un roman par ailleurs et très riche et extrêmement bien construit, qui tient jusqu'au bout ses promesses. La fin (captivante) est d'ailleurs parfaitement réussie.

J'ai hâte de découvrir les autres textes de l'auteur, qui semblent tout aussi prometteurs !
Lien : http://leslecturesdeleo.blog..
Commenter  J’apprécie          171
"J'ai voulu saisir les mythes et les rêves, l'odeur et la sueur de ce temps là. de sorte que ce livre est volontairement anachronique, ou plutôt achronique."

Vous l'aurez compris ce n'est pas un roman historique a proprement parlé. La vie de l'héroïne, cette paysanne guerrière appelée Léola, se déroule sur 25 ans, alors qu'en réalité les évennements mentionnés se passent sur plus d'un siècle : entre la première croisade (1096) et la croisade des Albigeois se terminant en 1229.

Dans ce Moyen-Age rêvé, fantasmé, l'auteur veut rendre d'un foisonnement des idées, d'un renouveau des arts, une sorte de renaissance avant la Renaissance elle-même. Cela est illustré dans le roman par le développement de la fine amor à la cour d'Alienor, ou encore les Parfaits de Montsegur.

De l'importance des personnages féminins.
Léola, démontre qu'une élévation spirituelle est possible. En devenant chevalier, elle adopte les préceptes de la chevalerie en protégeant les faibles. Elle apprend aussi à lire et à écrire.

Ninève se déclare elle-même sorcière. Elle est la gardienne des anciennes croyances à la Terre, des mythes arthuriens. Grace à ce personnage, l'auteur insuffle poésie et merveilleux dans l'histoire

Dhuoda, autre achronisme. Pour l'Histoire, c'est une aristocrate carolingienne qui a écrit un traité d'éducation pour son fils. D'ailleurs, un lycée à Nîmes porte encore son nom. Mais pour le roman, elle représente la part sombre et excessive de la féminité. D'abord, la Dame Blanche, symbole de pureté, elle devient la Dame Noire, instrument sans pitié de la répression.

J'ai beaucoup aimé ce roman, l'histoire est à la croisée des chemin entre roman historique et histoire fantastique. le style poétique de Rosa Montero est facile et agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          100
Le roi transparent me confirme que Rosa Montero est une excellente conteuse. 
La part du mythe, du fantastique introduite dans cette page d'histoire tourmentée du moyen-âge m'a particulièrement plu.
L'auteure parvient à nous tenir en haleine malgré quelques longueurs et les errances des personnages principaux  qui semblent ne pas avoir de but précis.
Mais plus profondément, il se dégage que l'émancipation des femmes, la tolérance pour la différence, la liberté de moeurs et de culte, la solidarité sont les éléments de la quête que poursuivent les héroïnes à travers leurs voyages et les rencontres qu'elles font.
C'est aussi un beau roman d'aventures.
Commenter  J’apprécie          80
Ce roman mêle habilement récit féérique et faits historiques, légende arthurienne et persécutions contre les cathares...

Pourtant, le début de l'histoire ne laissait à aucun moment présager une telle orientation. Léola, jeune paysanne de 15 ans, a vu le seigneur d'Aubenac, à la suite d'une bataille meurtrière, recruter son père, son frère Antoine et son amoureux Jacques pour poursuivre la guerre contre son ennemi.
Pour se protéger de la soldatesque, elle revêt l'armure d'un chevalier décédé. de rencontres en rencontres, Léola va s'initier tour à tour au maniement des armes, à l'écriture et la lecture, à l'éducation des nobles dames de ce temps.
Mais sa rencontre la plus importante reste celle avec Nynève, personnage mystérieux qui prétend être la Viviane de la légende et avoir connu la cour du roi Arthur ; elle dévoile même la vérité sur "le vieux Myrddin" (Merlin) qui n'était qu'"un menteur et un truand, mais (...) aussi un barde extraordinaire, un conteur magnifique." (page 145)
Nous ne saurons jamais vraiment la vérité au sujet de Nynève. Est-elle folle ? Mythomane ? ou la fée de la légende ?
En tout cas, elle ne quittera plus notre héroïne jusqu'à la fin du livre, se déguisera comme elle en homme pour lui servir d'écuyer (et surtout des conseils avisés que Léola ne suivra pas toujours)...

Le corps de Léola, qui a choisi de mener une vie d'homme, est marqué en conséquences : "J'ai perdu deux doigts à la main gauche, le petit doigt et l'annulaire, tranchés par la hache d'un énergumène, et j'ai le corps déchiré par les cicatrices des blessures que Nynève a recousues avec une habileté miraculeuse." (page 196)

Bien que le récit, par certains épisodes, fleurette souvent avec le merveilleux, on n'en est pas moins ancré dans l'Histoire du XIIème-XIIIème siècle. En effet, l'auteure nous livre des informations intéressantes sur les pratiques de ce temps, comme l'apposition de la signature des peintres ou sculpteurs sur leurs oeuvres à partir du XIIème siècle (page 162/3), et aborde différents thèmes cruciaux de cette période, comme la naissance de la sainte Inquisition avec l'ordre des dominicains, la persécution des cathares, la pratique de la fin'amor où les dames éprouvent l'amour de leurs prétendants par des défis cruels condamnant parfois ces chevaliers au ridicule ou à la mort (page174/5)

Rosa Montero nous brosse le portrait d'un XIIème siècle finalement très féminin avec les figures fictives de Léola et Nynève, de la Dame blanche qui se transforme en Dame noire, celles historiques d'Aliénor, Héloïse et des Parfaites. Or, la liberté de ces femmes est de plus en plus menacée par la montée de l'obscurantisme et du fanatisme, et le comté de Toulouse, dernière terre de refuge contre ces forces rétrogrades, n'y résiste pas longtemps.

Les repères temporels sont de deux sortes : l'âge de l'héroïne que l'on suit de ses 15 ans à ses 40 ans et les événements historiques mais ceux-ci sont trompeurs car, comme nous le signifie l'auteure à la fin de l'ouvrage, nous avons affaire ici à une achronie c'est-à-dire que les dates des événements historiques ne sont pas respectées afin de les faire tenir dans la période de 25 ans couverte par l'histoire.
Ainsi, les figures historiques évoquées ou rencontrées n'ont pas pu être toutes contemporaines de l'héroïne : Abélard (1079-1142), Héloïse (1092-1162), Aliénor d'Aquitaine (1122-1204), Richard Coeur de Lion (1157-1199), Simon de Montfort (1164-1218), ni les événements qui la touchent : la croisade des Albigeois (1209-1229), la croisade des enfants (1212), le siège de Montségur (1244).

Et là, vous vous demandez sûrement à quoi peut bien faire référence le titre du livre ? Tout simplement, à une légende du Moyen-Âge qui provoque la mort de celui qui la raconte. D'étape en étape, l'histoire dure plus longtemps, et se précise, tout comme le dessin d'Avalon que peint Nynève sur les murs de leurs maisons successives, mais pour aucune de ces deux énigmes nous n'aurons le mot de la fin.

D'ailleurs, en parlant de la fin, celle-ci est ouverte mais je ne peux en dire plus sous peine de vous gâcher la surprise...

Concernant, l'édition numérique, j'ai rencontré un problème de mise en page avec la partie narrative qui suit la partie dialoguée sans saut à la ligne, ce qui m'a un peu gênée dans ma lecture en m'obligeant souvent à revenir en arrière.

Pour conclure, un livre passionnant qui fourmille d'informations très intéressantes sur le Moyen-Âge. Il reprend certains des thèmes et des codes des chansons de geste de cette époque, et c'était vraiment captivant. de plus, d'ordinaire, je n'aime pas trop le mélange des genres fantasy/historique mais là, je dois avouer que chaque élément s'intègre vraiment bien à l'intrigue. Je déplore toutefois quelques facilités narratives comme les retrouvailles avec Jacques (page 332) ou le sauvetage de Léola par Léon le forgeron.
Lien : http://parthenia01.eklablog...
Commenter  J’apprécie          60
Ne comptez pas sur moi pour vous conter la légende du roi transparent, car je tiens à la vie.
En revanche, je pourrais vous narrer la passionnante histoire de Léola, née paysanne analphabète et devenue chevalier, au cours d'un 12ème siècle en pays occitan. Période de l'amour courtois à la cour d'Aliénor d'Aquitaine, de croisades, en particulier contre les Cathares. Bûchers et Inquisition.
Accompagnée de Nynève, qui se prétend fée de la connaissance, guérisseuse en tout cas, elle connaîtra un parcours parfois douloureux et sombre, mais restera fidèle à elle-même.

Rosa Montero cette fois ne nous emmène pas en Espagne, ni dans le futur, mais dans une époque qu'elle avoue la passionner. "S'il fallait faire rentrer ce livre dans un genre narratif, je crois qu'il se trouverait plutôt dans celui des romans d'aventures ou fantastiques."
Elle s'y connaît suffisamment pour offrir plus qu'un roman historique (fort bien documenté par ailleurs). La touche de fantastique, roi Arthur et chevaliers de la Table ronde, demeure légère. Surtout elle dresse un bon portrait de deux femmes n'acceptant pas le sort dévolu aux femmes de l'époque si elles ne sont pas nobles, elles luttent et s'instruisent tout du long de leur existence.

Encore un roman de Rosa Montero que je recommande chaudement.

Un bon extrait des Considérations finales de l'auteur:
"Pendant un peu plus d'une centaine d'années, le monde a semblé devenir merveilleusement fou, avec une explosion de modernité et de liberté. C'est l'époque des troubadours, du raffinement provençal, des cours d'amour, de la prépondérance des dames. La femme acquiert une importance inusitée; une infinité de chartes d'affranchissement sont délivrées aux bourgs, donnant ainsi lieu aux premières villes modernes; la lecture et l'écriture sortent des monastères et commencent à être fréquentes chez les nobles et chez les bourgeois; les notions modernes de liberté, de bonheur et d'individualisme germent timidement dans le coeur des humains. Ce fut un siècle trépidant et plein de changements.(...) Les chrétiens qui ont accompagné cette révolution étaient les cathares, dont le bon sens et la civilité me paraissent admirables. Pendant près d'un siècle, enfin, le monde, ou du moins une partie du monde connu, a vécu ce rêve de progrès. Et puis la répression a vaincu. Mais le pouvoir absorbe toujours une partie de ce qu'il écrase, et c'est ce qui a germé de nouveau lors De La Renaissance : les résidus de ces temps lumineux.
Ce roman prétend refléter ce processus, mais vu de l'intérieur de la conscience des êtres humains. Plus que les données historiques, j'ai voulu saisir les mythes et les rêves, l'odeur et la sueur de ce temps-là.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          60
Rosa Montero a fait un livre de sa conviction que les racines de la Renaissance se trouvent en fait au XIIe siècle, en particulier dans l'apparition de timides évolutions des mentalités, entre autres sur la place des femmes dans la société. Ces changements de mentalité sont particulièrement bien représentés au sein de l'hérésie albigeoise, couramment nommée cathare depuis quelques années. Au prix de quelques acrobaties temporelles (dont elle rend compte dans la postface), Rosa Montero nous conte la vie imaginaire de Léola, femme que les caprices du destin et sa volonté de survivre feront croiser de nombreux personnages marquants de cette période, de la reine Aliénor à Simon de Montfort, en passant par les seigneurs de Trencavel et de Toulouse, et un certain Richard Coeur de Lion, encore adolescent. le récit peut sembler parfois un peu décousu, mais c'est avant tout celui d'une errance, à la fois géographique et intellectuelle. Les personnages, réels ou imaginaires, sont bien campés, et les péripéties s'enchaînent avec fluidité. Un excellent divertissement.
Commenter  J’apprécie          50
Mars, mois de la femme et dieu de la guerre dans la mythologie romaine. Coïncidence heureuse puisque nous sommes en mars et que ce livre parle de Léola, jeune serve appartenant au seigneur d'Aubenac.

Mais, commençons par le début. Léola tire la charrue avec son frère telle une bête de somme pendant que, dans le champ à côté, les hommes en armure se battent. Scène apparemment courante ! Mais les choses dégénèrent, son père, son frère, son promis sont capturés. Léola s'enfuit et se cache. Après la bagarre, elle vole l'armure d'un chevalier sur le champ de bataille. Il est plus sûr en ces temps de guerre, de famine… d'être un chevalier qu'une femme. A partir de cet instant, sa vie va changer radicalement.

Le roman épique débute. Léola sera sauvée des griffes de bandits par un preux chevalier. Ensuite, elle rencontre Nynève qui serait la fée Viviane, celle des Chevaliers de la Table Ronde qui ne la quittera plus. Léola, toujours en chevalier trouvera un autre chevalier qui lui apprendra, durement, le maniement des armes et tout ce qu'un bon chevalier doit savoir pour se battre. Elles continuent leur chemin, toujours à guerroyer. Elle rencontrera Aliénor d'Aquitaine, Héloïse (celle d'Abélard), rencontrera et écoutera les Cathares…..
Une vie faste qui chemine au gré des chemins, des rencontres. Je ne suis pas certaine de la véracité de la chronologie, mais bon, c'est un roman épique donc, infidèle au temps et aux personnages.

Malgré cette vie compressée, le livre m'a paru un peu long. J'en avais un peu assez d'être à cheval, de guerroyer…. Trop, c'est trop ! Je me suis arrêtée en cours de chemin, laissant tout ce beau monde à Monségur.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          44


Leola puis Leo et Leola à nouveau, notre héroïne et son incomparable amie Nynève vont traverser le pays cathare en plein soulèvement contre la puissance papale.

Ce n'est qu'un bref résumé contextuel de ce très beau conte oscillant entre réalisme cru sur les dures conditions de vie de l'époque et une écriture dérivant parfois vers le fantastique, le tout parfaitement maitrisé par cette remarquable conteuse.

La très belle idée de ce livre est de partir de la condition d'une jeune serve, donc au plus bas de l'échelle sociale de l'époque . Celle-ci va devenir chevalier et chevalier redoutable sous le nom de Léo.

Elle sera donc amené à côtoyer la petite seigneurie occitane puis la cour d'Aliénor et la terrible fin des Cathares au Château de Montségur.

Bref, on est transporté, balloté, ému tout le long de ce très beau livre à multiples facettes.

A noter, la quatrième de couverture est parfaite.
J'en rajouterai même une louche dans les louanges tellement j'ai aimé la plume de cette écrivaine.
Commenter  J’apprécie          20
Cette jeune paysanne abandonnée par les siens et qui se déguise en chevalier pour sauver sa peau ne manque pas de charme. Elle trouve une complice sorcière puis apprend à manier les armes. Et nous voilà partis pour une errance moyenâgeuse, de la cour d'Aliénor au château de Montségur, avec deux femmes libres.
J'ai bien aimé la première moitié de l'histoire et regretté que la suite manque de rythme et s'enlise un peu dans des péripéties non indispensables. Des rencontres improbables et l'épisode cathare relancent l'intérêt de l'histoire.
L'auteure s'est visiblement bien amusée et c'est tout bénéfice pour le lecteur.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (235) Voir plus



Quiz Voir plus

Instructions pour sauver le monde en quelques questions

Comment se nomme le bordel ?

Le Carlito
Le Mojito
Le Cachito
L’Oasis

13 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Instructions pour sauver le monde de Rosa MonteroCréer un quiz sur ce livre

{* *}