La poésie des Rêves morts est influencée par le romantisme français, avec une veine narrative marquée et des vers variés, alexandrins octosyllabes, qui honorent entre autres l'idée de voyage et de destination, et notamment les peuples anciens d'Amérique (Maniwokon), conférant une portée légendaire aux images choisies, qui mêlent mélancolie et visions assez sombres.
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Dans la forêt qui semble morte,
Par son silence de tombeau,
En son coeur le sauvage porte
Sa haine comme un clair flambeau.
Ses pieds écrasent des corolles
Humides des larmes du soir...
Leur parfum, plainte sans parole,
Avive, exalte son espoir.
Je voudrais pour aimer avoir un cœur nouveau
Qui n’eût jamais connu les heures de détresse,
Un cœur qui n’eût battu qu’au spectacle du beau
Et qui fût vierge encor de toute autre tendresse ;