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Mickey et Kacey n'ont pas eu une enfance facile. Leurs parents se droguaient et c'est Gee, leur rude grand-mère maternelle qui les a élevées à Kensington, quartier mal famé de Philadelphie.
Mickey a toujours pris son rôle d'aînée à coeur et a essayé de protéger sa petite soeur mais n'a finalement pas réussi à la détourner de la drogue ni de la rue. Les deux soeurs si fusionnelles ont fini par s'éloigner l'une de l'autre, jusqu'à ne plus avoir aucun contact.
Mickey est devenue policière et elle croise régulièrement sa soeur lors de ses patrouilles. Kacey est de plus en plus accro, elle se prostitue pour payer ses doses et finit par ne plus donner signe de vie.
Lorsqu'un tueur en série se met à s'attaquer à des femmes fragiles et dépendantes, des amies et collègues de Kacey, Mickey craint le pire pour sa soeur et remue ciel et terre pour la retrouver.

Roman très puissant, l'intrigue est très efficace et bien menée mais par dessus tout c'est le thème central d'une ville entière rongée par la drogue et la corruption qui en fait un livre remarquable.

J'ai été très touchée et émue par le destin de ces âmes perdues qui, malgré leurs efforts, se retrouvent encore et encore broyées par leur addiction.
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« La rivière des disparues » est un livre que je découvre grâce aux équipes de Bepolar.
L'intrigue se situe dans le quartier de Kensington au coeur de la ville de Philadelphie. Quartier sombre où la violence, la drogue et la prostitution règnent en maître. L'atmosphère est sordide et devient vite oppressante.
C'est justement là que vivent deux soeurs que tout oppose : Mickey, qui a les pieds sur terre et travaille dans la police et Kacey qui végète dans un monde de paradis artificiels. Chacune mène sa vie sans vraiment chercher à voir l'autre.
Mais lorsqu'une série de meurtres démarre dans le quartier, Mickey s'inquiète pour sa soeur et s'implique personnellement dans l'enquête.
Plus qu'un roman policier, « La rivière des disparues » est un roman psychologique et social.
Malgré la très belle plume de Liz Moore, les thèmes abordés : graves mais intéressants, j'avoue avoir eu du mal à terminer ce gros bébé de 413 pages. le manque de dialogues a certainement joué mais pas que… Je ne me suis pas attachée aux deux soeurs et j'ai finalement trouvé l'histoire assez linéaire.
Au vu de tous les commentaires dithyrambiques publiés ici, je me dis que peut-être que je n'ai pas choisi le bon moment pour lire ce livre. J'essaierais de le relire plus tard.
En attendant, je vous laisse vous faire votre propre avis.
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Je ne savais pas trop dans quoi j'allais me lancer en ouvrant ce roman , mais certainement pas à le dévorer en un week-end. J'ai plongé dedans et je ne l'ai pas lâché.

Au delà d'une histoire policière avec un meurtrier c'est avant tout l'histoire d'un drame familial, deux soeurs dont la vie a été brisée à cause de la drogue. de leur enfance à leur vie d'adulte, dans leur choix, les conséquences de la drogue se fait sentir. CE roman n'est pas glauque, il est dur, il est vrai, mais je l'ai aussi trouvé plein d'espoir. Nous sommes bien loin des romans américains plein de clichés et de happy end, ici, nous prenons juste conscience d'une réalité qui peut sembler brutale mais qui est surtout vraie. C'est la force de ce livre. Mickey est policière en patrouille, Kaysey est droguée et se prostitue et nous allons surtout comprendre comment elles en sont arrivées là.

De la drogue au besoin d'être aimée au machisme et aux dérives policières, Liz Moore nous fait le récit d'une réalité brute et sans équivoque où le bien ne triomphe pas toujours du mal mais elle nous laisse tout de même un message d'espoir en l'humanité.

C'est un roman très fort qui a souvent étreint mon coeur de maman mais j'ai adoré.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Cela ne se voit peut-être pas trop, mais depuis le 24 mars et les jours qui ont suivi, j'ai beaucoup de mal à me concentrer sur la lecture d'un « gros » livre, et j'en ai beaucoup qui attendent d'être lus, voire même d'être terminés. Avec La rivière des disparues, ce n'est pas le cas. Je me suis plongée dedans, j'ai été attirée parce cette histoire dont on pourrait dire que ce n'est pas qu'un roman policier, et je l'ai terminée très rapidement.
La narratrice, c'est Mickey, diminutif de Micaela. Elle est policière. Elle patrouille dans les rues de Philadelphie et elle aime son métier. Elle a un fils, Thomas, auquel elle consacre le plus de temps possible. Son père ? J'ai aimé non que l'on découvre tardivement son identité, mais que les pièces du puzzle se mettent en place peu à peu, dressant de lui un portrait peu reluisant – à mes yeux – et illustrant aussi, quelque part, la naïveté de Mickey, qui pourtant côtoie le pire, tous les jours, dans ses patrouilles. Kacey, sa soeur, a à son égard un jugement extrêmement lucide – que Mickey n'a pas voulu admettre, à l'époque. Force est de constater qu'elle avait pleinement raison – et sa soeur aînée de regretter de ne pas lui avoir fait confiance.
Mickey/Kacey, deux soeurs qui se ressemblent et dont la vie a pris des chemins différents. Pour quelles raisons ? le lecteur le découvre au fur et à mesure de sa lecture qui bouscule la chronologie sans que jamais je ne me sois sentie perdue. Mickey et Kacey sont devenues orphelines très jeunes, et ont été élevées par leur grand-mère maternelle, qui ne s'est jamais remise de la mort de sa fille unique, qu'elle avait élevée seule après son veuvage. La cause de sa mort ? On la comprend à demi-mot, et Gee, la grand-mère, de reprocher à son gendre d'avoir fait tomber/sombrer sa fille sans la dépendance, éjectant son gendre de la vie de ses petites-filles, sans que celui-ci ne fasse apparemment grand chose pour s'occuper d'elles. Gee, d'ailleurs, les a élevées dans le sens « élevage » du terme, leur apprenant que la vie est dure, les sevrant de toute marque d'affection, affection qu'elles ne pouvaient guère trouver qu'auprès de leur soeur, ou auprès de leurs proches. Et leur proches ont aussi pris, parfois, des chemins de traverse, des chemins dangereux.

Mickey est devenue policière, sa soeur est devenue prostituée pour se payer sa drogue, et Mickey voit sa soeur, souvent, trop souvent, et l'ignore, souvent aussi. Sauf que cela fait un mois que sa soeur n'a pas donné signe de vie, un mois que personne ne l'a vue – et un corps est retrouvé, dans le secteur où Kacey travaillait. Ce ne sera que le premier.
Le portrait de la ville de Philadelphie ainsi dressé est sombre. La police a beau arpenter certains quartiers, elle n'empêche ni la violence, ni le trafic de drogue, ni la prostitution. Les policiers de terrain sont la plupart du temps dépassés, leurs supérieurs ne semblent pas toujours concernés et les habitants de Kensington (oui, comme Kensington Palace) n'aiment pas les flics, n'aiment pas parler aux flics, n'aiment pas que les flics rentrent dans leurs boutiques. Dans les quartiers plus huppés, ce n'est pas tellement mieux – pas de flics non plus dans les établissements, cela fait désordre. Mickey est à mi-chemin entre ses deux mondes, elle qui a tenu à scolariser son fils dans le meilleur établissement possible, tant que son père payait la pension. Après, elle a dû faire des choix, ce qui ne l'empêche pas de veiller sur lui, de s'occuper de lui chaque soir et de payer une baby-sitter quand elle travaille. Elle lit aussi quantité de livres sur l'éducation, et je m'étonne que tous déconseillent le co-dodo, pourtant abondamment pratiqué par… presque toutes les familles que je connais, et leurs enfants ne s'en sont pas plus mal portés ! le fait de ne pas avoir eu de modèle parentaux, d'être, à son tour, mère célibataire, a-t-il crée ce sentiment d'insécurité ? Là aussi, le fil du récit nous en dira plus, et franchement, je n'avais rien vu venir.
Le refuge est peut-être à cherche dans l'état voisin, le Delaware, état où tout semble paisible, où l'on peut se sortir de la drogue, de la dépendance, être quasiment apaisée, enfin. Non, ce n'est pas un univers rêvé, mais le lieu paraît stable, par rapport à Philadelphie, sa violence, et la possibilité d'une vie meilleure y semble possible. Et pourtant… le roman dénonce à la foi les violences policières, insidieuses, couvertes par la hiérarchie, mais aussi le fléau qu'est la dépendance à la drogue, et les conséquences pour les enfants. Ou comment sevrer un bébé déjà dépendant aux substances que prenait sa mère durant sa grossesse.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La quatrième de couverture vend ce roman comme un polar autour d'une série de meurtres dans un quartier de Philadelphie, gangréné par la drogue. Mais autour de cette intrigue, Liz Moore a enroulé avec brio d'autres thèmes récurrents dans ce type de quartiers. La toxicomanie destructrice, la prostitution, les grossesses non désirées, l'éclatement de la famille, la société en crise, les flics véreux.
L'héroïne a grandi dans un quartier défavorisé de la ville, elle est officier de police. Sa petite soeur est une junkie qui n'a plus donné signe de vie depuis qu'un tueur en série rode dans la ville.
Avec une écriture ‘chirurgicale', Liz Moore dissèque l'inexorable descente aux enfers dans le milieu de la drogue.
L'atmosphère est tendue, entrecoupée de scènes tristes et déchirantes.
La fin de l'histoire est inimaginable, totalement imprévisible.

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L'action se déroulant dans les rues d'un quartier de Philadelphia, on a comme une chanson de Bruce Springsteen qui trotte dans la tête...
Bien construit, avec des nombreux retours en arrière qui donnent un éclairage particulier sur les personnages de Mickey et sa soeur, auxquels on s'attache.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue, ainsi que les personnages.
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La rivière des disparues, un livre qui m'a attiré par son titre, puis par sa couverture que j'aime beaucoup et ensuite par son résumé qui clos le débat et qui ont fait que je ne pouvais pas passer à côté de ce roman.
C'est d'ailleurs grâce à #NetGalleyFrance et les éditions Buchet Chastel que l'opportunité m'a été donné et je leur en remercie !

Ce livre, que je n'ai pourtant pas beaucoup vu passer sur les réseaux sociaux et qui n'a pas eu beaucoup de critiques, vaut selon moi le détour et la peine d'être lu.
C'est l'histoire, qui se déroule à Philadelphie, entre de deux soeurs inséparables qui finissent petit à petit par la force des choses et de la vie à ne plus se parler. Un récit qui mélange présent et passé pour comprendre ce qui a bien pu se passer entre elles.
J'ai trouvé ce livre très bien construit, avec une lecture facile et très prenante, des sujets graves y sont abordés, comme la prostitution, la drogue et sa dépendance etc
On tient ici un livre qu'on n'a pas trop envie de refermer (comme une bonne série, on veut savoir ce qu'il va se passer), des personnages attachants, surtout Mickey, une des deux soeurs, qui m'a un peu fait penser à moi, bref un beau cocktail que j'adore !
Un livre dont j'ai tout aimé, et où je n'ai vraiment rien de négatif à redire, enfin faut dire aussi que je ne suis pas une lectrice difficile non plus lol.

En conclusion ce fût un coup de coeur pour moi, et je conseille vivement à tous ceux qui aiment le style policier, thriller et psychologique de ne surtout pas hésiter à lire ce livre !
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Deux soeurs sont au coeur de ce roman. Mickey, l'aînée, depuis toujours la plus raisonnable, est devenue policière. Elle élève seule son petit garçon. Kacey, plus exubérante, mais fragile, est devenue dépendante aux drogues, et sa soeur n'a plus de nouvelles que de loin en loin. Jusqu'au jour où un corps de jeune femme est trouvé, et où Mickey réalise que cela fait quelques temps qu'elle n'a pas croisé sa jeune soeur. Dès lors, elle cherche à tout prix à la retrouver, allant jusqu'à renouer plus ou moins avec des membres de sa famille qu'elle évitait. Plus qu'un roman policier, le livre de Liz Moore constitue une histoire de famille sur fond d'addiction aux drogues et de perpétuation des schémas de dépendance. L'auteure plonge dans les racines des tourments qui ont terni les relations dans la famille de Mickey et Kacey, élevées par une grand-mère dévastée par la mort de sa fille. Elle dresse aussi un sombre portrait de la ville de Philadelphie, qui n'est pas sans évoquer, pour ceux qui connaissent, la série The wire, située à Baltimore, les deux villes n'étant d'ailleurs éloignées que de 150 kilomètres. Certains quartiers semblent échapper à toute présence policière, ce n'est pas très reluisant.

Si j'ai trouvé très bien rendus les caractéristiques des personnages et la situation de la ville, j'ai été moins emballée par le style. Une narration au présent, très plate, encadre des dialogues nombreux et plutôt bien composés. Heureusement, je ne suis pas fan de thrillers trépidants et angoissants, ce que pourraient laisser imaginer couverture et quatrième de couverture, ce qui fait que j'ai lu avec plaisir et intérêt ce roman où la psychologie des personnages a une belle part.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Je m'attendais à un thriller, je me suis retrouvée dans un roman pour la plus grande partie du livre et puis, en une fois, vers la fin, ça décolle en stress intense pour devenir un thriller pour la boucle finale.

Ce livre est principalement l'histoire douloureuse et dramatique de deux soeurs qui essaient de faire comme elles peuvent pour s'en sortir dans la vie avec les maigres bagages que leurs géniteurs leur ont donnés.

Cette histoire est principalement dominée par la thématique de l'usage des drogues et opiacés et de toute la violence qui en découle.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille alors de lire l'enquête récente d'Eric Eyre sous le titre de Mort à Mud Lick.
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Michaela fait partie de la police de Philadelphie et élève seul son fils. Quand une femme toxicomane est découverte assassinée c'est à sa soeur, disparue, qu'elle pense. Au delà de l'intrigue policière, mineure, c'est surtout un roman sur l'addiction et la dépense, mais aussi sur la recherche de l'estime de soi et des relations fraternelles et familiales difficiles. Une introspection familiale très longue sur plus de la moitié du livre ne laissant aucune place à l'environnement judiciaire.
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