Etats-Unis, Californie, San Diego.
Cloister Witte, officier de la brigade K9, forme avec sa chienne Bourneville un tandem de choc, capables de travailler en équipe pour retrouver les personnes disparues... chose qu'il n'a pas pu faire pour son frère, ce dont il se sent coupable. Plutôt solitaire, dénué de toute ambition professionnelle, il vit seul avec sa chienne et ses cauchemars dans son mobilhome.
En parlant de cauchemars, la disparition d'un enfant de 10 ans, Drew, remet sur sa route l'Agent Spécial du FBI Javi Merlo. Leur dernière interaction ne s'est pas bien passé : Merlo pensant que Witte est un péquenaud qui ferait mieux de faire un vrai boulot d'investigation plutôt que de s'en remettre à un animal, ça s'est fini en insultes et rapports hiérarchiques. Mettant leurs dissensions de côté, les deux hommes vont se lancer dans une enquête difficile où la vie d'un enfant est un jeu, mais aussi où des secrets vieux de plusieurs années vont remonter à la surface. Et où leur animosité réciproque peut aussi révéler autre chose...
Le duo formé par les deux enquêteurs est finalement très complémentaire. Witte est un homme totalement instinctif, habitué à baisser la tête sous les réprimandes de son supérieur et qui forme un binôme efficace avec sa partenaire canine, dont il est très proche. Merlo, après un ratage dans son ancienne affectation, a été muté à San Diego sur les recommandations d'un collègue décédé depuis, collègue qui n'est autre que le grand-père de l'enfant disparu. Rongé par l'ambition, il a en plus cette pression supplémentaire et est forcé de collaborer avec Witte à nouveau. Mais peu à peu, la dynamique de leur relation évolue ...
Nous sommes plongés dans une petite ville américaine où règnent secrets, corruption, pots de vin, vengeance... et où une enquête actuelle déterre le cold case de la disparition de Birdie Utkin dix ans plus tôt. Cette atmosphère m'a fait penser à la première saison de la série True Detective, que j'avais adoré, et c'est sans doute pour ça que j'ai plongé à fond dans l'histoire. Bourneville n'est pas là que pour faire de la figuration, son rôle est majeur et j'ai apprécié cette partie du travail d'enquête.
J'ai apprécié le petit clin d'oeil à la série Sinners de
Rhys Ford et j'avais passé un bon moment avec un autre roman de l'auteur,
Une chienne de vie (visiblement, elle aime les chiens). La traduction est agréable et de bonne qualité, je regrette juste celle du titre, beaucoup plus révélatrice et moins pertinente que l'original Bone to pick.
En bref, un roman agréable, où la romance entre deux hommes assez opposés (classique) ne prend pas le pas sur l'enquête policière, sorte de contre la montre pour retrouver un enfant disparu.