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sur 630 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Takeshi Kovacs est réanimé dans un nouveau corps, aussi pense-t-il avoir purgé sa peine de plus d'un siècle de stockage électronique, après avoir été tué par la police lors d'une opération qui avait mal tourné. À sa surprise il a été réanimé sur Terre, à 160 années lumière de chez lui, sa liberté sous condition ayant été achetée par un richissime magnat qui pense avoir été assassiné alors que la police soutient qu'il s'est suicidé. Kovacs lui a été conseillé, ayant une formation des Corps Diplomatiques, un genre de soldat surentraîné, capable d'extrapoler à partir de peu de chose, afin qu'il enquête sur sa mort. L'argent permet bien des choses et il n'a pas grand choix, mais la liberté et la récompense financière à la clef s'il réussi sont assez motivantes pour qu'il fasse un effort …


Le stockage électronique de la personnalité permet de réanimer les gens en cas de décès, la mort n'existe plus, en tous cas de manière définitive, on peut louer ou acheter un corps, ce qui est aussi bien pratique lorsqu'on doit opérer sur une autre planète, les voyages spatiaux peuvent prendre des siècles, alors que le transfert de votre esprit est quasi instantané. C'est dans cet univers que vont évoluer les protagonistes de ce roman où les puissants considèrent les simples humains comme des objets jetables, une évolution logique depuis notre époque où le pouvoir est de plus en plus détenu par les puissances financières. Contrairement aux autres romans traitant du stockage des personnalités et de leur réintégration dans un corps où cela a un faible coût, dans "Carbone modifié" les humains sont loin d'être égaux et se procurer un corps est coûteux, ce qui peut mener à certains excès. L'auteur nous décrit une Terre sombre, en déliquescence où les personnalités des condamnés sont stockées, alors que leurs corps peuvent être loués ou vendus, et où les puissants peuvent ignorer la loi et satisfaire leurs plus bas instincts pour égayer leurs longues vies. C'est dans cette ambiance que Takeshi Kovacs va mener l'enquête, entraînant quelques personnages humains et I.A de caractère avec lui et au final rendant sa loi en fouraillant de tous côtés et laissant une piste parsemée de cadavres, le plus souvent totalement morts, à moins qu'ils ne soient (rarement) à même d'être réanimés, mais souvent ils sont quasi atomisés … l'enquête n'est pas si facile, mais ça saigne !


Une écriture fluide qui incite à lire le livre d'une traite, un auteur à suivre, dont je vais de ce pas commander quelques livres …
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Dans ce roman, l'auteur nous décrit un univers où la mort n'est plus une fin en soi. Il est désormais possible de stocker pensées, sentiments, personnalité et souvenirs dans un tout nouveau corps si vos moyens vous le permettent. On parle alors de digitalisation de l'esprit humain et c'est un concept de départ tout à fait fascinant et prometteur.


C'est dans ce cadre très futuriste que nous rencontrons Takeshi Kovacs. Takeshi Kovacs est mort, une fois de plus. C'est dans une nouvelle enveloppe qu'il est transféré à Bay City, sur Terre. En liberté conditionnelle, on lui confie la mission délicate d'enquêter sur la mort de Laurens Bancroft, un homme puissant et immortel qui n'est pas satisfait des conclusions de la police sur cette affaire...


Une fois qu'on y a mis les pieds, on sent qu'on s'attaque à un univers de science fiction dense. C'est un univers qui a clairement de quoi intriguer et les premiers chapitres m'ont fait forte impression tout en restant très accessibles. Les Corps Diplomatiques et leur rôle, les clones, les différentes avancées technologiques plutôt dingues... L'auteur a pensé aux moindres détails et dévoile toujours de nouveaux éléments. Il a une parfait maîtrise de son univers et c'est très probablement le point fort de ce roman. L'enquête de Takeshi n'est que plus passionnante et complexe.


A mon sens, le seul défaut se trouve au niveau des différents personnages. Ces personnages ne sont pas aussi incroyables et charismatiques que je l'espérais. Toutefois, cela ne gâche en rien le thriller dans lequel nous plongeons. La lecture est immersive, sombre et mouvementée. le cadre y est pour beaucoup et on s'accroche au récit que nous livre l'auteur. Récit qui se veut très efficace ( et accompagné de quelques réflexions que je n'attendais pas du tout ici). Avant de découvrir le second tome, je vais m'attaquer à l'adaptation Netflix que j'espère fidèle. A suivre !
Lien : https://revesurpapier.blog4e..
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Après avoir regardé la série sur Netflix et l'avoir beaucoup appréciée, j'ai eu besoin de savoir d'où l'histoire était tirée. Ça n'a pas été une déception : le livre est bon, et les scénaristes ont très bien bossé. La série est fidèle, tant pour l'atmosphère que pour l'action, même si certains faits ont été modifiés pour rendre le tout plus visuel et un peu plus... manichéen. J'ai toutefois préféré la série. Pourquoi ? Eh bien parce que si je ne l'avais pas eu en tête durant ma lecture, j'aurais probablement décroché. La principale raison étant le point de vue à la première personne qui limite parfois la compréhension de certains concepts. Je pense notamment au Construct, qui n'est pas très bien expliqué, ou difficile en tout cas à appréhender quand on ne l'a pas rencontré dans d'autres lectures. Comme on est presque constamment plongé dans l'action, il y a finalement peu de moments où l'auteur s'embarrasse de précision. Ça peut être gênant si, comme moi, on préfère le point de vue omniscient afin d'avoir accès à toutes les infos. Cependant, ça reste bien écrit et très sympa à lire, pour peu qu'on aime le Cyberpunk et le sordide (encore que, je ne trouve pas ce livre trash comme le disent certains avis sur le net).

Au-delà de l'univers Cyberpunk assez bien ficelé, ce sont surtout les questions soulevées sur l'immortalité, au plan spirituel et sociétal, qui m'ont convaincu de poursuivre ma lecture. Nous sommes donc projetés au vingt-sixième siècle, dans un monde où l'être humain est digitalisé, sa conscience stockée dans des « piles » que l'on insère dans la nuque dès la naissance. La « vraie » mort ne survient que si la pile est détruite, et on comprend assez vite que pour vivre éternellement, dans une enveloppe choisie et qui vous correspond, il vaut mieux avoir un paquet de crédits sous le bras et une influence dans les hautes sphères, dirigées par les Math. Laurens Bancroft, le riche magnat qui sort Takeshi Kovacs de sa « suspension » deux cent cinquante ans après sa mort, est de ces gens-là.

Grâce à cette avancée technologique, les distances en années lumière ne sont plus un obstacle à la conquête de l'espace intersidéral. L'humanité a colonisé des mondes au-delà du système solaire, certains humains n'ont même jamais vu la Terre. C'est le cas de Kovacs, originaire d'Harlan, unique biosphère habitable du système de Glimmer, à quatre-vingt six années lumière de là. À Bay City, il découvre les coutumes du plus ancien des mondes civilisés, sa police débordée par une forte criminalité, les Catholiques qui refusent de perdre leur âme dans la digitalisation, la corruption des Math et l'obscénité qui règne dans les grandes villes. de quoi compliquer son enquête afin de retrouver l'hypothétique meurtrier de Bancroft. L'homme est persuadé d'avoir été victime d'un assassinat et si Kovacs réussit à élucider ce crime, le reste de sa peine – cent dix-sept ans et quatre mois – sera annulée. Il sera ainsi transférée sur Harlan, dans l'enveloppe de son choix, avec un bonus de cent mille dollars NU crédité sur son compte, ou il pourra choisir de rester sur Terre et d'être naturalisé comme citoyen des Nations unies. C'est notamment grâce à Kristin Ortega, un lieutenant de la police de Bay City qu'il rencontre dès sa sortie de suspension et avec qui il lie une relation ambiguë, qu'il parviendra à découvrir la vérité.

N'étant pas fan de thriller ou de polar, je ne suis pas spécialiste, mais l'enquête m'a semblé un peu bâclée sur la fin. C'est la raison pour laquelle j'ai préféré l'intrigue de la série, plus commerciale, c'est vrai, mais beaucoup moins bancale. Les concepts exploités tout au long du livre ne sont pas nouveaux, toutefois Richard Morgan a le mérite de les rendre accessibles au non-initié. Les puristes ne les trouveront pas assez poussés, les lecteurs comme moi qui aiment la SF pour le voyage s'en contenteront largement.
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Après avoir dévoré la série éponyme sur Netflix, j'étais plus que curieuse de découvrir le roman dont elle était tirée. Tout au long de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer les deux. Il est très rare que je regarde un film ou une série AVANT d'avoir lu le roman.

Le roman commence de la même manière que la série, avec le ré-enveloppement de Takeshi Kovacs et l'enquête qu'il doit mener sur la mort de Laurens Bancroft. Les personnages principaux restent identiques.
Le style est concis et efficace. L'auteur ne se perd pas dans des détails explicatifs et nous plonge directement au coeur de l'intrigue.

Je pense que sans avoir vu la série avant, l'univers peut paraître complexe et dense. Même en l'ayant vue, il m'a fallu un temps d'adaptation pour me familiariser avec le vocabulaire et les nombreux personnages secondaires. Il faut suivre attentivement le début pour ne pas perdre le fil.
L'histoire est racontée à la première personne, du point de vue de Takeshi Kovacs. C'est un choix intéressant, mais on ne suit que les ressentis du héros. On ne voit pas l'histoire de Kristin Ortega, l'enquêtrice avec qui Kovacs travaille. C'est un personnage que j'avais beaucoup apprécié dans la série, je suis restée légèrement déçue de ne pas la suivre aussi intimement dans le livre.

L'adaptation en série reste assez fidèle au roman, même si à mon sens, la série a étoffé l'histoire originale de Richard Morgan. Tous les passages clés sont repris, voire enrichis dans la série. Dans le roman, pas de soeur ni de Quell pour Kovacs. C'est une autre tournure d'événements qui prend place, qui reste tout aussi intéressante que ce que les producteurs de la série ont proposé.

Les tomes 2 et 3 sortent en poche en mai chez Bragelonne, et j'espère que nous aurons droit une adaptation de la suite des aventures de Takeshi Kovacs !

Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Il y a une semaine environ, suite au visionnage du dernier épisode de la série Netflix "Altered Carbon", je débutais la lecture du roman éponyme.

Je ne lis pas de SF (sauf celle de Maxime Chattam) donc je n'avais aucune attente particulière. Et d'habitude, je préfère lire avant de regarder l'adaptation mais bon, dans le cas présent c'est la série qui m'a lancée sur le livre et pas l'inverse. Mais trêve de bla bla...

"Carbone modifié" est un thriller futuriste et assez sombre. J'ai même lu quelque part, qu'il s'agissait d'un thriller cyberpunk.

Comment résumer ce roman ? Sexe, drogue & violence !

Globalement on retrouve les classiques du genre : un détective borderline, un flic assidu (de préférence une demoiselle qui cédera aux avances du détective), des ripoux, des hommes de mains violents et des riches qui se croient au dessus des lois et qui profitent des braves gens qui constituent, pour eux, la lie de la société.
Dans le monde futuriste de ce roman, les consciences des humains sont chargées sur des piles qu'on implante sur des corps synthétiques, ou non, au fur et à mesure des décès des enveloppes corporelles. Ainsi, il n'est pas rare, si le sujet n'a pas les moyens, d'être réimplanté dans un corps différent du sien. Seuls les riches, appelés Math, bénéficient d'un réenveloppement dans un clone de leur corps d'origine.
Takeshi Kovacs, ancien membre des Corps diplomatiques, se retrouve réimplanté dans le corps de Ryker, un flic tombé pour, entre autre, corruption et activités borderline. Sa mission est alors d'enquêter sur la mort d'un Math extrêmement riche : Laurens Bancroft.

Le roman est extrêmement immersif. Dès les premières pages, et malgré la "pollution mentale" par la série, on plonge aisément dans l'univers assez complexe et détaillé de ce que sera notre monde du futur. L'enquête, sans être originale, est suffisamment prenante pour qu'on veuille arriver à la fin afin de connaître le fin mot de l'histoire. le contexte de digitalisation, qui soulève aussi la question de l'immortalité, de l'éthique aussi puisque la question de l'argent sera toujours au centre des activités de conservation de la vie humaine. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi.
Là où le bas blesse, et c'est ce qui m'a fait préférer la série au livre (eh oui !), c'est que j'ai trouvé que certains passages manquaient de transition entre eux. L'auteur semble s'être laissé submerger par trop de complexité. Cela laisse apparaître des "vides" qu'il tente de raccomoder grâce aux souvenirs enfouis de l'ancienne vie diplo de Takeshi Kovacs... Beaucoup plus "bourrin" que dans la série, le héros manque de tact ce qui réduit un peu le charisme du personnage. Quant à l'intrigue, bien que similaire à celle de la série, elle est un peu plus "brouillon" et moins bien exploitée. C'est dommage.
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Un bon livre, à la fois dans un univers original et plutôt bien écrit. Autant je n'ai pas aimé la série télé autant ce fut ici une agréable lecture. Pour un premier livre de cet auteur, c'est vraiment très bon. Il y a toutefois quelques problèmes de rythme dans la deuxième partie et le tout aurait bénéficier d'avoir une centaine de page en moins, mais ça passe. Une bonne lecture dans la veine cyberpunk et qui renouvelle bien le genre.
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Je suis venu à ce livre après avoir regardé la série.
Je précise parce que pour une fois je me suis lancé dans une lecture après avoir fait connaissance avec les personnages sur écran digital.

Force est de constater que même si j'avais été bluffé, la rencontre avec les protagonistes de papier est encore plus intéressante.
J'ai aimé ce thriller tel qu'on me l'avait conté sur mon ordinateur, j'avais peur de me chopper une resucée à la lecture. Grossière erreur.
C'est encore mieux. Moins larmoyant, moins sirupeux, encore plus froid et plus sombre. Fini les flonflons familiaux, bienvenue dans un monde glacé et dangereux. C'est violent, dur et agressif, glauque et remuant mais soyons honnête : c'est putain de bon et ça fait plonger dans le bouquin ou en ressortir en apnée, un sourire aux lèvres avec l'envie d'y retourner.

Je vous abandonne : j'ai la suite à mon chevet.
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Je critique ici l'ensemble de la saga, que j'ai lue.
Ca parait pourtant très bien : Un pitch topissime, un univers intéressant, de bonnes idées à foisons. Malheureusement, le manque total d'ambition de l'auteur flingue littéralement la saga. Au lieu d'une grande épopée scientifico-philosophique, qui pourrait (pour une fois) explorer la problématique du genre, de la vie, de la mort, de l'identité, etc. de manière intelligente, nous avons un ersatz de SAS dans l'espace. Ça se lit sans problèmes, mais tout de même, quel manque d'ambition, quel gâchis.
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Un très bon roman de polar cyberpunk dans un futur où la technologie a su repousser la mort, permis les transferts de consciences d'un corps à un autre ainsi que leur sauvegarde !
Dans un tel monde, Takeshi Covacs est sorti de détention afin de déterminer si son commanditaire, le riche Laurens Bancroft a été assassiné ou s'il s'est réellement suicidé comme l'a conclu la police.
Mais dans ce monde de technologie futuriste, les mensonges et les manipulations restent monnaie courante et Tak devra démêler le vrai du faux.
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Premier aveu : le mot polar sur la quatrième de couverture a bien failli me faire fuir. Je ne suis pas une grande fan de ce genre dans les livres. Néanmoins, la fan de science fiction a fait fi de ses préjugés pour se plonger dans la lecture de ce roman. 

Second aveu : Carbone Modifié est une bonne surprise. Si on se tourne vers l'enquête, elle se révèle plutôt corsée, ce qui lui vaut d'être riche en rebondissements en tout genre, qui parviennent ainsi à maintenir l'intérêt du lecteur tout au long de sa lecture. A côté de ça, le décor se révèle sans concession avec une Terre dans son aspect le plus sombre. L'auteur aborde des thèmes intéressants comme la quête de l'immortalité des hommes et les conséquences qu'elle peut entraîner sur eux. le personnage principal, quant à lui, se révèle charismatique pour une narration en je bien maîtrisée. Il a aussi le mérite de ne pas être un héros tout blanc, bien au contraire. Au final, Carbone Modifié offre un mélange science-fiction et polar réussi. 

Troisième aveu : Carbone Modifié , s'il est un bon roman, possède deux petits travers à mes yeux. le premier est de tomber un peu trop souvent dans les clichés du film d'action, avec notamment la femme du riche magnat ou encore des passages un peu trop bourrins. Je n'ai rien contre, mais par moment, j'ai trouvé que c'était un peu excessif et pas toujours très judicieux. le second travers, qui est un peu lié, c'est de ne pas avoir exploité tout le potentiel des thèmes abordés. J'aurais bien aimé qu'ils soient traités avec un peu plus de profondeur par moments. 

Au final, je conseille Carbone Modifié, qui m'a fait passé un bon moment de lecture. Par contre, ceux qui sont un peu trop sensibles à la violence, mieux vaut passer son chemin !
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