La Sixième

Replongée en 6eme avec tous ses questionnements, sont envie de bien faire.
L'héroïne est pleine de bonne volonté, d'empathie pour ses professeurs et ses camarades et à son niveau elle cherche à améliorer son quotidien à l'école. Malheureusement ça ne fonctionne pas toujours. Mais il est très drôle et rapide à lire.
Après tant d'années il est tout de même presque dépassé. Mais mon sentiment de nostalgie, lui, reste intact.

Margot entre en sixième et elle veut tout faire bien : avoir des bonnes notes et des amis. Pleine d'appréhensions, elle dépense une énergie folle pour réussir son année de 6e. Élue déléguée, elle voudrait aussi faire de sa classe la meilleure classe de sixième de l'établissement, voire participer à la réforme de l'éducation nationale !

Ce petit roman décrit la première année de collège d'une élève lambda mais qui se met beaucoup de pression pour réussir. le parcours, les réflexions de Margot, ses craintes et ses envies sonnent juste. Il ne se passe rien de très remarquable dans cette histoire mais les élèves se reconnaîtront sans doute dans ce grand bouleversement que représente l'entrée en 6e dans la vie de Margot. C'est sympathique mais cela ne va pas très loin. J'ai trouvé les personnages secondaires un peu fades et les profs sont une collection de caricatures. L'auteur glisse quelques idées sur le côté carcéral et étouffant des collèges français, sur l'absurdité de certaines demandes de profs, sur la difficulté et l'insuffisance des réformes.

En remarquant sur la couverture, le côté très vintage des vêtements des élèves, j'ai eu la curiosité de regarder la date de parution : 1984 ! Ce livre est paru à une époque où je n'avais même pas l'âge d'entrer en maternelle ! Pourtant, à l'exception de quelques détails technologiques, il ne paraît pas si vieillot. Finalement, la scolarité en collège n'a pas tant changé. Je ne suis pas sûre de trouver cela réconfortant...

Challenge Romans Jeunesse 2023

Cela fait plusieurs fois que je "rencontre" Susie Morgenstern dans des émissions littéraires. Personnage originale et sympathique, j'ai eu l'envie de découvrir son travail auprès de la jeunesse. J'ai choisi "La Sixième", son livre le plus lu, sur Babelio. Cela me replonge quarante cinq ans en arrière avec une expérience bien différente ! C'est très bien écrit, sympathique comme l'auteure, plein d'humour. Un bon moment donc ,sans pour autant avoir le souhait de persévérer avec d'autres ouvrages.

Je suis repartie quelques années en arrière, dans les couloirs du collège du Parc des Pins, et je me suis fait une copine. Elle s'appelle Margot Melo. Elle est super sympa. Bon, on a un peu paniqué au self le premier jour, mais on s'est vite habituées. Et puis, en classe, comme personne ne levait le doigt, elle est devenue déléguée, comme ça. Elle est forte Margot, même si un prof a réussi à lui coller un zéro. Et puis, elle a entrepris de remonter les notes de toute la classe. Elle prête ses cahiers, écrit des rédactions… On n'a pas encore les téléphones portables en 1985, alors, elle a demandé les numéros de tout le monde pour faire des réunions. Vous pensez que ça va marcher ?

J'ai lu ce livre car le collège de ma fille a demandé à ce qu'il soit lu en devoirs de vacances avant son entrée en sixième.

Un peu déroutant d'avoir un livre jeunesse si "vieux" : par rapport à d'autres ouvrages, celui-ci n'a pas toujours bien vieilli.

Je l'ai trouvé aussi plutôt pessimiste comme entrée en matière !

Par contre, on sent que le niveau est plus élevé que les probables ouvrages actuels qui présentent l'entrée au collège. Je suppose que c'est pour cette raison que les professeurs l'ont recommandé.

Il est vrai qu'il y a beaucoup de situations qui restent actuelles et qu'il permet de faire un tableau d'ensemble

Je n'ai pas trop aimé ce livre.

Il allait trop vite, je ne comprenais pas à quelle période de l'année on était, et les faits qui s'y passaient étaient un peu bizarres...

Le style d'écriture par contre n'était pas si mal. ^^

La longueur de livre était bien trop courte, ça aurait été mieux de faire ce livre plus long avec plus de détails. Une année scolaire en si peu de pages, c'est dur... !

C'est assez dingue mais 37 ans après sa sortie, « La sixième » résonne encore dans la vie des enfants : la rentrée, les notes, les délégués, les conseils de classe, les voyages scolaires…Rien n'a vraiment changé. Et puis c'est surtout le talent de Susie Morgenstern qui en fait un récit intemporel. Je conseillerai toujours donc sans problème ce classique de la litté jeunesse à tout enfant entre 9 et 12 ans.

Ma petite fille âgée de 11 ans venait en vacances en métropole cet été, en effet, ses parents ont eu la riche idée, il y a dix ans d'aller vivre à la Réunion. Avant son arrivée, j'ai trouvé ce roman dans ma boite à livres préférée et je me suis dit que ce serait une saine lecture pour elle qui s'apprêtait à entrer au collège. Son séjour est passé, le livre est resté sur le chevet, elle a préféré la collection de Titeuf et de Boule et Bill qu'elle a dû lire quasiment en intégralité. Et malencontreusement elle a oublié le livre au moment du bouclage des valises, ça alors, c'est ballot ! Qui pourrait lui en vouloir !
Bref, devant lire un roman jeunesse dans le cadre du challenge, c'est papy qui s'y est collé et qui s'est refait une sixième à 62 printemps !
Comment dire, c'est un peu daté (1984) et je ne suis pas sûr que les préados d'aujourd'hui s'y retrouvent vraiment. Margot a des parents qui se résument à dire que ça va aller, que ça va bien se passer et qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter. Les profs sont des caricatures, c'est plein de bons sentiments mais cela ne suffit pas et je m'étonne que des enseignants aient recommandé cet ouvrage pour l'entrée en 6°.
Finalement, ma petite fille a fait le bon choix.

Quand j'ai vu que ce classique de la littérature jeunesse, paru pour la première fois en 1984, était réédité, j'ai eu envie de le relire, curieuse de voir s'il me plairait autant... ainsi qu'à mes 6e! Certes certains détails font datés (les sciences naturelles et l'EMT, les cabines téléphoniques et les francs, le collège appelé CES...) mais j'ai trouvé le roman très drôle et l'écriture de qualité (moins oralisée que maintenant).
Ce qui est drôle, et en même temps attendrissant, c'est l'implication de la petite Margot dans cette année scolaire capitale ("C'était l'affaire de sa vie"). Elle a de nombreuses interrogations et inquiétudes, ce qui est normal, mais aussi une forte tendance à l'exagération: elle se tracasse pour des choses mineures et même se noie dans des angoisses inutiles (comme choisir un poème : "Aucun ne faisait son affaire" parmi les dizaines qu'elle trouve!). Face à "toutes ces peines, ces souffrances et ces misères" (!), sa mère répond de manière imperturbable, dans un beau comique de répétition: "Tu survivras!". Et elle a raison puisque "après les vacances de Noël, Margot était entièrement rodée, et endurcie".

Par ailleurs, ce roman regorge de caricatures de profs et d'élèves, ainsi que de situations cocasses. le système de notation du prof de français, par exemple, est bien étrange ("J'ai cinq réponses justes donc j'ai zéro"). Margot rédigera elle-même un bulletin de notes pour ses enseignants, avec des appréciations savoureuses ("maniaque", "fait beaucoup écrire", "pas assez mûre", "folle", "fait des efforts", "beaucoup de volonté"). Son enthousiasme à jouer son rôle de déléguée révèle le manque d'investissement de ses camarades ("Elle ne s'attendait pas à des réactions aussi hostiles à son sacrifice de temps et d'argent").

En fait, Margot, si curieuse et soucieuse de bien faire à son entrée au collège, termine sa sixième un peu désabusée... Et en cela le roman est très réaliste: "Il n'y a pas que des bons côtés à l'école". Dans "la sixième de mes rêves", la fillette imaginait moins de punitions, de compétition, d'ennui. Elle espérait des programmes plus intéressants, des professeurs plus humains. C'est un peu triste de voir qu'une si bonne élève puisse perdre son enthousiasme ("L'école l'emballait de moins en moins") à cause d'un système défaillant ("On a besoin de la réforme")...

La métaphore finale est à la fois belle et juste: on voit les feuilles de classeur s'envoler, tout comme les connaissances de l'année vont s'évaporer des jeunes têtes durant l'été!.. Ainsi, nul doute que 35 ans après sa sortie, ce roman "parle encore à de nombreux lecteurs"!
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..

Alors voici un roman qu'il me tardait de relire : La sixième, de Susie Morgenstern, un autre classique parmi les classiques et un roman phare de ma jeunesse. Si cette histoire est encore pertinente aujourd'hui, c'est qu'elle a touché quelque chose de juste, mis en lumière une période importante que beaucoup traversent de la même façon : la pré-adolescence et ses rites de passage. La jeune Margot fait sa rentrée en sixième et cet événement est d'une importance capitale car il marque le début de son indépendance. Nous sommes tous passés par là : la peur d'entrer dans le monde des grands, l'envie d'être cool et populaire, le besoin d'émancipation tout en ayant encore besoin de ses parents, les profs et leurs systèmes de notes discutables, les devoirs qu'on foire, les premières clopes qui brûlent la gorge, les premiers sentiments qui pointent le bout de leur nez, les parents qui ne rassurent pas avec leurs : « Tout ira bien » ou pire: « Tu t'habitueras ». Mais on regarde en arrière et on se dit que ce n'était pas si mal et qu'on a quand même de bons souvenirs. On a survécu, on s'est habitué. L'école est un camp d'entraînement avant d'entrer dans la vie active avec panache. La sixième est définitivement un livre à conseiller aux nouvelles générations. Certaines choses ne changent jamais. Heureusement !