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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman attachant, qui parle d'amitié et de rencontres, , avec en toile de fonds la Camargue et la nature sauvage, ainsi que la seconde guerre mondiale - qui, comme souvent cet auteur, fait évoluer le récit -.

Ce roman évoque la rencontre entre plusieurs personnes: Vincent, le narrateur, qui fait un voyage en Camargue. Blessé, un jeune homme le trouve, et il se fait soigner par une Rom, qui lui raconte son histoire et celle du jeune homme, Lorenzo.

Vincent part à la rencontre d'un paysage qu'il a vu sur un tableau de van Gogh: il va visiter la Camargue, le pays des chevaux sauvages et des flamants roses.

Mais sur le chemin, il tombe malade... Heureusement, il est trouvé par un homme, Lorenzo: cependant, il ne le comprend pas bien, car il parle par onomatopées: "Flam flam!" dit-il pour désigner les échassiers roses... Toutefois, la différence de Lorenzo ne l'empêche pas de l'amener vers son amie Kenza: celle-ci soigne Vincent jusqu'à sa guérison.

En attendant celle-ci, Kenza lui raconte leur histoire:
Le récit tourne d'abord autour de ce manège, qui a amené elle et Lorenzo à se rencontrer.
En effet, petite, elle travaillait sur un manège avec ses parents, des gens du voyage: elle aidait Lorenzo à monter le cheval de bois du manège - lui qui aimait tant les chevaux, mais qui manquait d'équilibre pour monter un cheval sauvage -.
Elle n'était donc pas scolarisée et les autres enfants ne moquaient d'elle à l'école.
Voyant cela, les parents de Lorenzo décident de l'aider à leur tour: la mère de Lorenzo donne des cours à la fillette chez elle. La famille de Lorenzo a gardé le garçon à la maison, elle n'a pas pu se résoudre à envoyer en institution: or le jeune garçon se promène dans la Camargue et tisse un vrai lien avec les chevaux et les oiseaux, en particulier avec les flamants roses caractéristiques de cette région du monde.

L'amitié prend naissance et se consolide peu à peu entre Kenza et Lorenzo, qui a un véritable don pour soigner les animaux sauvages.

Le lecteur voit que malgré leurs différences, d'attitudes ou de culture, Lorenzo et Kenza trouvent leur place dans la société - puis dans le monde.

Lorsque la guerre intervient (il s'agit de la seconde guerre mondiale), les Roms doivent se cacher, car, comme les juifs, ils peuvent être envoyés dans des camps...

La guerre fait donc évoluer le récit et donne un aspect dramatique à celui-ci-. Kenza et sa famille se cache dans la ferme des parents de Lorenzo le temps de la guerre et de l'invasion par les Allemands. Les parents de Kenza sont malgré tout envoyés dans un camp de concentration, mais en France grâce à l'intervention d'un tiers - un officier allemand qui tente de les protéger-.

Le récit prend un accent différent lorsqu'il est question de la guerre: les Allemands envahissent la France et envoient en déportation Juifs et Tziganes. Certains reviennent des camps ou de la guerre et d'autres non...

L'histoire parle aussi de la reconstruction du manège, détruit par un arbre: il doit être rebâti avec du bois, du temps, de la patience... un peu à l'image d'un pays à reconstruire après une guerre.

Ce qui reste toutefois c'est la rencontre de différences et d'amitiés dans ce voyage au pays des chevaux blancs et des flamants roses: les animaux blessés que Lorenzo aime et excelle à soigner.

Le roman a en effet aussi pour sujet l'amitié qui lie les différents protagonistes: d'abord entre Lorenzo et Kenza, puis avec Vincent: une amitié indéfectible tissée au cours du temps et qui est aussi liée à la liberté et à la vie sauvage, dans la nature camarguaise, au milieu des étangs et des marais.

Un roman original qui m'a touchée et qui m'a fait apprécier ce grand auteur qu'est Michaël Morpurgo, avec son talent de conteur indéniable.

Challenge Guerre des Clans (Romans Ados);
challenge défi lecteur.







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"Le don de Lorenzo" fait partie de la pile de livres empruntés à la bibliothèque à l'annonce du nouveau confinement. Et quel plaisir de se retrouver en pleine nature camarguaise entourée d'animaux !
Pour différentes raisons, Lorenzo et Kézia ne sont pas scolarisés. Leurs parents assurent leur éducation, et les enfants passent beaucoup de temps entre la ferme familiale et les marais où ils observent les flamands roses. Il faut dire que Lorenzo est fasciné par ces oiseaux et qu'il a un certain talent pour communiquer et guérir les animaux.
Les passages sur la rencontre et l'amitié des deux héros sont pleins de poésie et très rafraîchissants.
Malheureusement, comme souvent chez Michael Morpurgo, ce quotidien difficile mais plein d'amour va être mis en péril par la guerre.
Les allemands s'installent dans la petite ville voisine et les parents de Kézia, roms, vont être menacés.
Ce que j'aime chez Morpurgo c'est que rien n'est jamais noir ou blanc. Les personnages sont nuancés et il y a des hommes de bonne volonté et des salauds dans les deux camps. Les descriptions de la nature sont toujours très réussies et m'ont fait voyager. Ce n'est pas le roman le plus connu de cet auteur, mais passer à côté aurait été vraiment dommage.
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Le petit manège qui tourne dans toute la Camargue est formidable. Mais quand Lorenzo arrive, c'est magique. Ketzia, la fille du manège se lie tout de suite d'amitié avec cet enfant autiste... Mais Lorenzo cache des secrets extraordinaires qui sont dévoilés à Ketzia... Comme une cabane aux animaux blessés, un amour éternel pour les flamants de Camargue, un château secret et bien d'autres choses qui font partie de son monde... Quand les Allemands arrivent et déclenchent la deuxième guerre mondiale, ça n'est plus la même chose... Un roman formidable de Michael Morpurgo, ce grand auteur qui nous fait tant rêver.
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Magnifique roman de Morpurgo qui se déroule pendant l'occupation allemande dans le sud de la France, en Camargue. On suit Lorenzo, un enfant différent qui a le don de soigner les animaux , et une passion pour les flamands roses. Kézia qui va nous conter son histoire est à l'époque une jeune Rom qui avec ses parents fait tourner le manège en bois qu'ils ont fabriqué.
Une belle amitié se noue entre les 2 enfants. L'occupation va bouleverser la vie du village et de ses habitants...
Comme toujours l'auteur nous entraine dans son histoire qui malgré le contexte est pleine d'humanité. Ce roman est aussi fort que son précédent : "Le mystère de Lucy Lost ". A faire lire dès 9 ans.
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Plein d'humanité, ce livre nous raconte comment l'occupation allemande a changé le quotidien de Lorenzo, garçon autiste ayant un lien particulier avec les animaux et Kézia, fille de Roms, ainsi que celui d'un officier allemand. On comprend Lorenzo à travers ses mimiques et ses syllabes et à travers Kézia. On suit les deux enfants dans les différents endroits de Camargue, entouré des flamants roses et autres oiseaux des marécages. Une belle histoire d'amitié au milieu de la Seconde Guerre mondiale magnifiquement illustré par François Place. Un livre très intéressant à lire dès 10 ans.
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Magnifique !!!! En même temps ça ne m'étonne pas de Michael Morpurgo !
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Vincent Montague est né en 1963 et vit avec sa mère dans une petite maison de la banlieue de Watford. Ses grands-parents lui ont offert pour son premier anniversaire un superbe tableau de Vincent van Gogh représentant des barques en Camargue. En 1982, Vincent part à la découverte de cette région. Après un malaise, il est recueilli par Lorenzo Sully et son amie Kezia Charbonneau dans une ferme perdue non loin d'Aigues-Mortes. Kezia va lui raconter leur histoire. Lorenzo Sully est né en 1932 dans cette ferme et élevé par des parents aimants Nancy et Henri. Kezia est née le même jour dans une communauté rom. ils se sont rencontrés alors que les parents Charbonneau faisaient tourner leur manège dans la ville. Aussitôt, Kezia et Lorenzo deviennent inséparables, Lorenzo est un enfant différent, il s'exprime seulement par bribes de mots et il est extrêmement sensible, il ne peut rester à l'école car il est moqué en permanence. Il s'occupe des animaux sauvages notamment des flamants roses, il recueille les animaux blessés et les soigne, il sait leur parler. L'arrivée de la seconde guerre mondiale va bouleverser tout leur équilibre. Les Charbonneau sont menacés et ils sont cachés dans la ferme des Sully, des soldats allemands construisent non loin de la ferme des bunkers avec des canons pour préparer un éventuel débarquement américain. le caporal allemand va les sauver…
Un nouveau roman de Michael Morpurgo avec tous ses thèmes de prédilection, la guerre, ici la seconde guerre mondiale en France et l'occupation allemande en Camargue, les enfants différents - ici, une jeune fille rom et un jeune garçon a priori atteint d'une forme de trouble du spectre autistique - et les animaux, ici les flamants roses. La construction romanesque est toujours aussi subtile, la mise en scène de la narration est inventive. Michael Morpurgo met en valeur la solidarité et l'entraide, il n'y a aucun manichéisme, c'est le caporal allemand qui sauve la famille rom et ce sont des collaborateurs français qui arrêtent les parents de la jeune héroïne.
Coup de coeur
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: " Camargue, 1942.

Lorenzo vit à la ferme de ses parents, entouré de flamants roses et de marais salants... "

Fans de Morpurgo, vous souriez vous aussi, n'est-ce pas?



Tous les ingrédients des récits Morpurgo sont déja logés dans cet extrait de 4ème de couverture, période historique, plaisir en vie rurale, amour des animaux et, bien entendu, on l'attend, transmission générationnelle.

Est-ce que l'on ne s'en lasse pas?

La réponse est non. Ah ça, non.



Le début du roman ne laisse absolument pas deviner ce résumé.

Nous faisons la connaissance d'un adolescent de notre temps, vivant à Watford( Royaume Uni), il se nomme Vincent et il se prend de fascination pour une peinture affichée dans sa chambre depuis l'enfance.

Différents liens intimes se tissent déja avec l'artiste défunt, un prénommé Vincent.

Vincent ( le 1er) se fixera une mission personnelle, découvrir au moment disponible cette part de l'histoire de ce fameux Van Gogh, en revenant sur les lieux de sa peinture.

Direction le Sud de la France, direction la Camargue.



Nous y voila, nous serons sur le lieu où se rejoignent les deux histoires ( et entre nous, nous oublierons bien vite Van Gogh pour s'imprégner de l'atmosphère de son sujet).



Le destin jouera son rôle.

Suite à un malaise au milieu des marécages et des flamants roses, Vincent se verra récupéré par Renzo, le "docteur" comme l'on dit, Lorenzo.

Au regard du caractère très très "singulier" du personnage, on doutera de son titre de façon officielle. Ça constituera une des intrigues. Et pourtant, Lorenzo a le toucher divin pour calmer les animaux en souffrance.



Oui, c'est bien lui, celui de la 1ère et 4ère de couverture et nous avons notre transmission attendue, car nous reviendrons inévitablement sur son passé et sa passion des flamants roses.

Jamais nous n'aurions pris autant de plaisir aux choses attendues avec d'autres auteurs.

Morpurgo sait y faire, transformer une redondance en véritable rendez-vous, tout en progressant dans sa proposition.



Sur le même principe, nous aurons déja visité avec d'autres titres, la campagne anglaise, l'Allemagne, l'Espagne, l'Afrique du Sud, l'Indonésie et même le Tibet.

Nous aurons côtoyer de près les taureaux, les singes, les chevaux, les renards, les lions, ainsi que les éléphants.

Nous sommes de nouveau prêts à faire vibrer nos cordes sensibles, à nous laisser éclairer d'une pleine humanité dans un décor souvent sombre et chahuté par la colère croisée des hommes et de la nature sauvage.

Nous sommes prêts.

Qui le serait à moins si la main tendue vers l'aventure est celle de Michaël Morpurgo?



C'est un accompagnement toujours rassurant malgré les périodes historiques un peu folles proposées, avec cette éternelle promesse d'une belle histoire tendre logée dans cette triste fange boueuse.

L'homme peut être capable du pire, on le lira encore ici et il peut être aussi en revanche capable du meilleur, malgré ces grandes tensions, voilà ce que nous dit toujours l'auteur.

Même avec l'arrivée des Allemands dans le petit village de Lorenzo, les choses ne seront pas aussi manichéennes.



Et c'est un discours que nous avons envie d'écouter à chaque roman, une leçon plus positive qu'il donnera à ses jeunes lecteurs à retenir pour avancer dans ses aventures, qu'ils conserveront précieusement en refermant le livre avec tout le reste.

On s'attache de nouveau à tous les personnages, sur les deux périodes temporelles et également aux animaux, même si ce n'est pas notre passion.

La qualité de raconteur de Michaël Morpurgo aura encore frappé.

Ne manquez pas le rendez-vous!



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Qui me connaît sait à quel point je suis attaché à la Camargue. C'est donc très naturellement que je me suis lancé dans la lecture de ce bon roman jeunesse. le point de vue y est intéressant et bien loin des stéréotypes que l'on peut avoir sur la Seconde Guerre mondiale : on nous parle du peuple gitan et des persécutions qu'il a pu vivre, de l'autisme sans jamais utiliser de vocabulaire lié au handicap, de ces responsables allemands qui ont bravé leurs conditions pour sauver des vies, de la France libre… La Camargue est présentée comme ce qu'elle est en réalité : un refuge, un sanctuaire, pour le peuple gitan, pour la faune protégée et préservée, et pour la Liberté. La région est présentée fidèlement à ce qu'elle est en réalité. L'écriture est simple et le sujet est traité sans noirceur, mais sans cacher l'effroyable vérité de la persécution et de la déportation pour autant. On réalise que la devise de notre belle France, Liberté, Égalité et Fraternité, est universelle et cette histoire en est le reflet… J'émets juste une petite réserve sur les illustrations que je trouve inutiles et parfois un peu « cliché » : il vaut parfois mieux laisser le lecteur s'imaginer ses propres personnages…
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Encore un très beau roman de Morpurgo. On y retrouve son style doux et précis, évocateur pour les enfants comme les adultes. L'humanité des personnages, toujours aussi belle, le lien à la nature... Ici, le roman aborde la Seconde Guerre Mondiale sous un angle très particulier. J'ai aimé les personnages, la poésie, et l'ambiance, où il est question de la Camargue, des flamands roses, de l'enfance, des manèges. Un beau roman porteur de messages profonds.
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