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EAN : 9782075123556
320 pages
Gallimard Jeunesse (20/06/2019)
4.52/5   27 notes
Résumé :
Camargue, 1942. Lorenzo vit dans la ferme de ses parents, entouré de flamants roses et de marais salants. Différent des autres, il a un véritable don pour soigner les animaux, pour leur parler. Il aime la routine et la musique, surtout celle du manège sur la place du marché. Mais lorsque les Allemands débarquent et abattent un flamant en plein vol, le monde de Lorenzo s'écroule...
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman attachant, qui parle d'amitié et de rencontres, , avec en toile de fonds la Camargue et la nature sauvage, ainsi que la seconde guerre mondiale - qui, comme souvent cet auteur, fait évoluer le récit -.

Ce roman évoque la rencontre entre plusieurs personnes: Vincent, le narrateur, qui fait un voyage en Camargue. Blessé, un jeune homme le trouve, et il se fait soigner par une Rom, qui lui raconte son histoire et celle du jeune homme, Lorenzo.

Vincent part à la rencontre d'un paysage qu'il a vu sur un tableau de van Gogh: il va visiter la Camargue, le pays des chevaux sauvages et des flamants roses.

Mais sur le chemin, il tombe malade... Heureusement, il est trouvé par un homme, Lorenzo: cependant, il ne le comprend pas bien, car il parle par onomatopées: "Flam flam!" dit-il pour désigner les échassiers roses... Toutefois, la différence de Lorenzo ne l'empêche pas de l'amener vers son amie Kenza: celle-ci soigne Vincent jusqu'à sa guérison.

En attendant celle-ci, Kenza lui raconte leur histoire:
Le récit tourne d'abord autour de ce manège, qui a amené elle et Lorenzo à se rencontrer.
En effet, petite, elle travaillait sur un manège avec ses parents, des gens du voyage: elle aidait Lorenzo à monter le cheval de bois du manège - lui qui aimait tant les chevaux, mais qui manquait d'équilibre pour monter un cheval sauvage -.
Elle n'était donc pas scolarisée et les autres enfants ne moquaient d'elle à l'école.
Voyant cela, les parents de Lorenzo décident de l'aider à leur tour: la mère de Lorenzo donne des cours à la fillette chez elle. La famille de Lorenzo a gardé le garçon à la maison, elle n'a pas pu se résoudre à envoyer en institution: or le jeune garçon se promène dans la Camargue et tisse un vrai lien avec les chevaux et les oiseaux, en particulier avec les flamants roses caractéristiques de cette région du monde.

L'amitié prend naissance et se consolide peu à peu entre Kenza et Lorenzo, qui a un véritable don pour soigner les animaux sauvages.

Le lecteur voit que malgré leurs différences, d'attitudes ou de culture, Lorenzo et Kenza trouvent leur place dans la société - puis dans le monde.

Lorsque la guerre intervient (il s'agit de la seconde guerre mondiale), les Roms doivent se cacher, car, comme les juifs, ils peuvent être envoyés dans des camps...

La guerre fait donc évoluer le récit et donne un aspect dramatique à celui-ci-. Kenza et sa famille se cache dans la ferme des parents de Lorenzo le temps de la guerre et de l'invasion par les Allemands. Les parents de Kenza sont malgré tout envoyés dans un camp de concentration, mais en France grâce à l'intervention d'un tiers - un officier allemand qui tente de les protéger-.

Le récit prend un accent différent lorsqu'il est question de la guerre: les Allemands envahissent la France et envoient en déportation Juifs et Tziganes. Certains reviennent des camps ou de la guerre et d'autres non...

L'histoire parle aussi de la reconstruction du manège, détruit par un arbre: il doit être rebâti avec du bois, du temps, de la patience... un peu à l'image d'un pays à reconstruire après une guerre.

Ce qui reste toutefois c'est la rencontre de différences et d'amitiés dans ce voyage au pays des chevaux blancs et des flamants roses: les animaux blessés que Lorenzo aime et excelle à soigner.

Le roman a en effet aussi pour sujet l'amitié qui lie les différents protagonistes: d'abord entre Lorenzo et Kenza, puis avec Vincent: une amitié indéfectible tissée au cours du temps et qui est aussi liée à la liberté et à la vie sauvage, dans la nature camarguaise, au milieu des étangs et des marais.

Un roman original qui m'a touchée et qui m'a fait apprécier ce grand auteur qu'est Michaël Morpurgo, avec son talent de conteur indéniable.

Challenge Guerre des Clans (Romans Ados);
challenge défi lecteur.







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: " Camargue, 1942.

Lorenzo vit à la ferme de ses parents, entouré de flamants roses et de marais salants... "

Fans de Morpurgo, vous souriez vous aussi, n'est-ce pas?



Tous les ingrédients des récits Morpurgo sont déja logés dans cet extrait de 4ème de couverture, période historique, plaisir en vie rurale, amour des animaux et, bien entendu, on l'attend, transmission générationnelle.

Est-ce que l'on ne s'en lasse pas?

La réponse est non. Ah ça, non.



Le début du roman ne laisse absolument pas deviner ce résumé.

Nous faisons la connaissance d'un adolescent de notre temps, vivant à Watford( Royaume Uni), il se nomme Vincent et il se prend de fascination pour une peinture affichée dans sa chambre depuis l'enfance.

Différents liens intimes se tissent déja avec l'artiste défunt, un prénommé Vincent.

Vincent ( le 1er) se fixera une mission personnelle, découvrir au moment disponible cette part de l'histoire de ce fameux Van Gogh, en revenant sur les lieux de sa peinture.

Direction le Sud de la France, direction la Camargue.



Nous y voila, nous serons sur le lieu où se rejoignent les deux histoires ( et entre nous, nous oublierons bien vite Van Gogh pour s'imprégner de l'atmosphère de son sujet).



Le destin jouera son rôle.

Suite à un malaise au milieu des marécages et des flamants roses, Vincent se verra récupéré par Renzo, le "docteur" comme l'on dit, Lorenzo.

Au regard du caractère très très "singulier" du personnage, on doutera de son titre de façon officielle. Ça constituera une des intrigues. Et pourtant, Lorenzo a le toucher divin pour calmer les animaux en souffrance.



Oui, c'est bien lui, celui de la 1ère et 4ère de couverture et nous avons notre transmission attendue, car nous reviendrons inévitablement sur son passé et sa passion des flamants roses.

Jamais nous n'aurions pris autant de plaisir aux choses attendues avec d'autres auteurs.

Morpurgo sait y faire, transformer une redondance en véritable rendez-vous, tout en progressant dans sa proposition.



Sur le même principe, nous aurons déja visité avec d'autres titres, la campagne anglaise, l'Allemagne, l'Espagne, l'Afrique du Sud, l'Indonésie et même le Tibet.

Nous aurons côtoyer de près les taureaux, les singes, les chevaux, les renards, les lions, ainsi que les éléphants.

Nous sommes de nouveau prêts à faire vibrer nos cordes sensibles, à nous laisser éclairer d'une pleine humanité dans un décor souvent sombre et chahuté par la colère croisée des hommes et de la nature sauvage.

Nous sommes prêts.

Qui le serait à moins si la main tendue vers l'aventure est celle de Michaël Morpurgo?



C'est un accompagnement toujours rassurant malgré les périodes historiques un peu folles proposées, avec cette éternelle promesse d'une belle histoire tendre logée dans cette triste fange boueuse.

L'homme peut être capable du pire, on le lira encore ici et il peut être aussi en revanche capable du meilleur, malgré ces grandes tensions, voilà ce que nous dit toujours l'auteur.

Même avec l'arrivée des Allemands dans le petit village de Lorenzo, les choses ne seront pas aussi manichéennes.



Et c'est un discours que nous avons envie d'écouter à chaque roman, une leçon plus positive qu'il donnera à ses jeunes lecteurs à retenir pour avancer dans ses aventures, qu'ils conserveront précieusement en refermant le livre avec tout le reste.

On s'attache de nouveau à tous les personnages, sur les deux périodes temporelles et également aux animaux, même si ce n'est pas notre passion.

La qualité de raconteur de Michaël Morpurgo aura encore frappé.

Ne manquez pas le rendez-vous!



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"Le don de Lorenzo" fait partie de la pile de livres empruntés à la bibliothèque à l'annonce du nouveau confinement. Et quel plaisir de se retrouver en pleine nature camarguaise entourée d'animaux !
Pour différentes raisons, Lorenzo et Kézia ne sont pas scolarisés. Leurs parents assurent leur éducation, et les enfants passent beaucoup de temps entre la ferme familiale et les marais où ils observent les flamands roses. Il faut dire que Lorenzo est fasciné par ces oiseaux et qu'il a un certain talent pour communiquer et guérir les animaux.
Les passages sur la rencontre et l'amitié des deux héros sont pleins de poésie et très rafraîchissants.
Malheureusement, comme souvent chez Michael Morpurgo, ce quotidien difficile mais plein d'amour va être mis en péril par la guerre.
Les allemands s'installent dans la petite ville voisine et les parents de Kézia, roms, vont être menacés.
Ce que j'aime chez Morpurgo c'est que rien n'est jamais noir ou blanc. Les personnages sont nuancés et il y a des hommes de bonne volonté et des salauds dans les deux camps. Les descriptions de la nature sont toujours très réussies et m'ont fait voyager. Ce n'est pas le roman le plus connu de cet auteur, mais passer à côté aurait été vraiment dommage.
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Kézia et Lorenzo vivent en Camargue. Kézia raconte à Vincent leur histoire. Comment se fait-il que Kézia et Lorenzo se retrouvent ous les deux à vivre seuls dans cette ferme isolée pas loin de Aigues-Mortes ?
C'est une histoire,très touchante, d'amitié,
de fidélité et de confiance entre deux familles celle de Kézia et celle de Lorenzo pendant les années de l'occupation allemande. C'est aussi l'histoire d'une vie au plus près de la nature et de toute la faune de Camargue.
Comme toujours le style de Michael Morpurgo est empreint de douceur et de poésie. Les personnages ont des caractères bien trempés et les liens entre eux sont forts.
C'est une belle lecture, au scénario original.
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Vincent Montague est né en 1963 et vit avec sa mère dans une petite maison de la banlieue de Watford. Ses grands-parents lui ont offert pour son premier anniversaire un superbe tableau de Vincent van Gogh représentant des barques en Camargue. En 1982, Vincent part à la découverte de cette région. Après un malaise, il est recueilli par Lorenzo Sully et son amie Kezia Charbonneau dans une ferme perdue non loin d'Aigues-Mortes. Kezia va lui raconter leur histoire. Lorenzo Sully est né en 1932 dans cette ferme et élevé par des parents aimants Nancy et Henri. Kezia est née le même jour dans une communauté rom. ils se sont rencontrés alors que les parents Charbonneau faisaient tourner leur manège dans la ville. Aussitôt, Kezia et Lorenzo deviennent inséparables, Lorenzo est un enfant différent, il s'exprime seulement par bribes de mots et il est extrêmement sensible, il ne peut rester à l'école car il est moqué en permanence. Il s'occupe des animaux sauvages notamment des flamants roses, il recueille les animaux blessés et les soigne, il sait leur parler. L'arrivée de la seconde guerre mondiale va bouleverser tout leur équilibre. Les Charbonneau sont menacés et ils sont cachés dans la ferme des Sully, des soldats allemands construisent non loin de la ferme des bunkers avec des canons pour préparer un éventuel débarquement américain. le caporal allemand va les sauver…
Un nouveau roman de Michael Morpurgo avec tous ses thèmes de prédilection, la guerre, ici la seconde guerre mondiale en France et l'occupation allemande en Camargue, les enfants différents - ici, une jeune fille rom et un jeune garçon a priori atteint d'une forme de trouble du spectre autistique - et les animaux, ici les flamants roses. La construction romanesque est toujours aussi subtile, la mise en scène de la narration est inventive. Michael Morpurgo met en valeur la solidarité et l'entraide, il n'y a aucun manichéisme, c'est le caporal allemand qui sauve la famille rom et ce sont des collaborateurs français qui arrêtent les parents de la jeune héroïne.
Coup de coeur
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Je suis désolé pour ce qui est arrivé.
- Ce n'est pas la peine de vous excuser, répondit mon père, toujours sans le regarder. C'est le mistral, le vent, qui a fait ça. Il est plus fort que vous ne l'êtes, plus fort que nous tous. Vous et les gens de votre espèce, vous êtes responsables de beaucoup de choses, mais pas de ça, vous n'êtes pas responsables du mistral.
- Je comprends, monsieur, dit le militaire allemand. Mais si vous voulez que nous vous aidions à nettoyer...
- Je vous remercie de votre proposition, mais nous pouvons nous débrouiller sans votre aide, répondit froidement mon père. (Et cette fois, il le regarda d'un air plein de défi.) Si vous voulez vraiment nous aider, alors vous devriez peut-être emmener vos soldats et rentrer chez vous. (p. 114-115)
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Après tout, même si on ne supportait pas les Allemands, ce ne sont pas eux qui ont détruit le manège. Ce n’était pas un acte de guerre, ni dû à l’Occupation. C’est un arbre qui l’a écrasé, et un arbre français ! Ce géant de Caporal était là. Il a vu le manège en miettes. Il veutnous aider à lui redonner vie. C’est un geste bienveillant, de réconciliation. Voilà ce que j’en pense.
(page 226)
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Chaque fois que je voyais ces oiseaux, mon moral remontait, car si beau que fût cet endroit, il était également désolé et inhospitalier, surtout quand le vent hurlait et rugissait, ce qui arrivait parfois pendant des jours et des jours. Tout ce que je pouvais faire alors c'était me recroqueviller sous ma tente et espérer de toutes mes forces qu'il ne m'emporte pas.
(page 20)
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Sainte Sarah ne pouvait pas me réconforter, cependant, parce que je ne croyais plus en elle comme avant. Je continuai quand même à la prier, chaque nuit, plus par espoir que parce que j'avais la foi. En y repensant, maintenant, je me dis qu'elle m'a aidée à ne pas abandonner toute espérance. Aujourd'hui encore, Vincent, j'aimerais comprendre quand l'espoir devient foi, et ce qu'est la foi sans l'espoir. (p. 256)
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- Flam flam ! Nége ! criait-il. Nège ! ZIa Zia ! [...] Val ! Val ! Val ! criait sans arrêt Lorenzo.
Je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait signifier. Sa mère, qui était arrivée, tout essoufflée, tenta de me l'expliquer.
- Cheval, dit-elle. Il veut dire "cheval". Il aime prononcer des morceaux de mots, pour certaines raisons que je ne comprends pas. Il ne dit pas souvent les paroles en entier. Simplement des syllabes, n'est-ce pas, Renzo ? "Renzo" pour "Lorenzo", "nège" pour "manège", et "val" pour "cheval".
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Videos de Michael Morpurgo (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Morpurgo
Découvrez les toutes premières images du Royaume de Kensuké, film d'animation adapté du roman best-seller de Michael Morpurgo, au cinéma le 18 octobre.
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