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sur 4071 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le tatoueur d'Auschwitz
De Heather Morris
Ceci est le témoignage de Lale Sokolov (le Tätowierer) durant la seconde guerre mondiale.

Transbahuter comme des animaux sans connaître leur destination, c'est le calvaire de milliers d'hommes juifs qui tentent de faire bonne figure. Ce sacrifice pour sauver leur famille des allemands, la peur au ventre les transperce, la faim les gagne, la soif les rend délirants et l'inconnu est au bout du chemin.

Ce récit commence en annonçant rapidement la couleur du calvaire qui débute dans la puanteur et la peur. Les Juifs sont dans la ligne de mire.
Quand enfin, le train termine sa course, le verdict tombe, c'est Auschwitz…
Tout d'abord, c'est l'incompréhension, Lale ne comprend pas, ou son cerveau n'absorbe pas la situation immédiatement.
Ce tatouage si brutal, cette intimidation violente, le cauchemar débute et la terreur transperce son âme, sa dignité est méprisée, or c'est la tête haute qu'il file droit vers son nouveau destin. 5 chiffres à l'encre verte qui seront gravés pour le restant de leur vie, de sa vie.
Malgré l'effroi de la situation dans laquelle il se trouve, Sokolov se fait un serment à lui même : « je sortirai vivant de ce camp, je partirai en homme libre. S'il y a un enfer, je verrai ces assassins brûler dans ses flammes. »

Ce récit est pénétrant, remémore des souvenirs brutales de l'histoire. Ce témoignage est poignant, presque dérangeant, si vrai que l'on arriverait presque à voir à travers les yeux de Lale.
Un amour interdit, une connexion sans limite au milieu du danger incessant, apprécier les petits moments volés dans ce camp sans bonheur pour avoir un but de vouloir survivre à cet enfer.
Le temps passe mais reste cependant imprévisible et stressant. La mort plane, elle choisit, détruit et extermine, elle vous brise lentement ou rapidement, c'est à sa guise que la vie tangue dans ces usines de la mort.

C'est dur, la réalité de ce témoignage, de ce bout d'histoire qui explique plus en détails certains passages vécus des Juifs sous le Reich, de cet acharnement à les détruire.
Ce texte est prenant par sa signification, par sa symbolique, par sa vérité retranscrite avec justesse et poigne.
L'auteur avec sa plume fluide réécrit avec authenticité ces révélations foudroyantes. Jusqu'à la dernière page, je suis restée accrochée aux mots de Sokolov.
La fin est bouleversante, déchirante et poignante.
Ce livre est à lire indéniablement !
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Suite à la lecture d'une nuit de ce roman, où j'ai perçu quelques dissonances avec L Histoire avec un grand H, j'ai lu quelques articles sur ce tatoueur et j'ai découvert la polémique sur la véracité des faits décrits dans ce roman.

Il y a donc de véritables dissonances, digressions voir aberrations mais j'ai souhaité retenir une pensée de Mr Lali Sokolov : Il désirait que ses souvenirs (surévalués certainement par les émotions exacerbées de la douleur, effacés par l'âge, digressifs du au temps et au lieu) soient racontés afin que ceux qui liront chercher à savoir, comprendre et s'intéressent profondément à la Shoah.

Des questionnements restent : Mentir ne risque t il pas d'affaiblir les témoignages véritables ? Et qu'est-ce que la fiction gagne quand on dit qu'elle est basée sur la vérité ?

Ce roman aura eu le mérite de me faire réfléchir sur l'âme humaine.
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Un livre que je trouve décevant, non pas, par rapport à l'histoire que l'on ne peut que respecter mais par rapport à l'écriture.
En effet j'ai trouvé que cela était traité avec trop de légèreté et de libertés, auxquelles j'ai eu beaucoup de mal à adhérer. On en arrive à douter de certains passages.
D'autres livres sur la Shoah ont su m'émouvoir et resterons à tout jamais présent dans ma mémoire.


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Ce roman a fait l'objet d'une lecture commune avec 7 autres lectrices, ce qui nous a permis d'échanger et de creuser nos impressions, ce qui a été très enrichissant. Je partais sur cette lecture plutôt de manière positive, vu les critiques enthousiastes. J'ai assez vite déchanté en découvrant le texte. On sent assez clairement qu'il est la transcription d'un témoignage. le texte est assez factuel et peu romancé, sans "fioritures", et du coup, on a du mal à s'identifier aux personnages ou à s'imaginer l'ambiance du camp. Tous les personnages manquent de profondeur, y compris le personnage principal. On survole ces 3 années passées à Auschwitz, mais je n'ai pas réussi à pleinement me plonger dedans, ni à ressentir des émotions qui auraient pu être très fortes.

Bref, un texte qui n'a pas été à la hauteur de mes attentes et qui m'a laissée vraiment sur ma faim.
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Ce roman est tombé dans mes mains lorsque ma soeur l'avait demandé à Noël. Et puis, l'occasion de le lire s'est présentée lors d'une lecture commune avec 7 autres chalengeuses de Babelio.

La lecture de ce roman me laisse pantoise...
Le début du roman, via le narrateur, m'a fait l'effet d'un aspect candide: on perçoit l'horreur de la guerre et de la déportation par ce que l'on en connaît dans les médias et les divers supports; mais là, j'ai eu l'impression que Lale (personnage principal) partait en colonie de vacances tellement c'est dénudé d'émotions et avec des descriptions très futiles. le manque de profondeur des personnages y est aussi pour beaucoup. J'ai cru que l'histoire n'était pas plausible...
Puis, le rythme et l'histoire prennent une autre tournure: on assiste davantage à la vie dans les camps, l'horreur (dont certains aspects m'ont donné mal au coeur! mais pas de larmes...) et un autre aspect que je ne connaissais pas (le tatoueur). Certaines choses m'ont laissée dubitative quant au "trafic" fait par Lale, les passe-droits qu'il obtient. Mais cela ne m'a pas trop dérangée.
Et enfin, le rythme de fin fait perdre le côté intéressant du livre: la fin est peu plausible et trop facile. Je me suis demandée si cela n'était pas enjolivé! Cela enlève presque le côté authentique que je commençais à percevoir.
Si je n'avais pas su, via mes camarades de lecture, que cela était tiré d'une histoire vraie (et comme le précise la fin du roman), je me serai dit que c'était un roman de plus sur ce sujet sans pour autant y apporter une valeur supplémentaire.

Un moment très sympa de partage en lecture commune mais ce livre ne me restera pas très longtemps dans l'esprit...

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Mon avis sur ce livre est très nuancé...
A sa parution, "Le tatoueur d'Auschwitz" a fait polémique, l'auteur a été accusée d'avoir édulcoré la réalité et son ouvrage a été attaquée par le Mémorial de la Shoah pour inauthenticité... ce n'est pas rien mais je souhaitais quand même me faire mon propre avis. D'autant que ce qui me connaissent savent combien les livres ayant pour thème la seconde guerre mondiale et en particulier la Shoah et la résistance m'intéressent.

La naissance d'une histoire d'amour au sein même d'un camp de concentration n'est pas un sujet banal. Je ne l'ai en tout cas jamais vu abordé dans un livre.
C'est un bon prétexte pour parler de ce qui peut ressortir de meilleur chez l'être humain dans des circonstances aussi horribles mais il est clair que si l'histoire de Lale Sokolov est basée sur des faits réels, elle m'a semblé bien romancée.

J'ai été touchée par la manière dont Heather Morris retranscrit les émotions. le récit est poignant et rend un bel hommage à ces innombrables personnes qui ont lutté pour leur survie.
En revanche j'ai été surprise par le ton presque léger employé par moment (et pas seulement pour parler de l'histoire d'amour) et par certains rebondissements qui m'ont paru un peu "faciles".

Je sais que l'histoire d'amour de Lale et Gita a bel et bien existé mais le côté accrocheur de la romance utilisé pour attirer les lecteurs m'a dérangée vu la toile de fond du récit.
Cela ne veut pas dire que ce livre ne m'a pas plu, je l'ai lu vite et apprécié mais je crois qu'il m'aurait laissé un sentiment moins mitigé s'il n'avait été que pure fiction tant il est compliqué de déméler quelle part du livre est authentique et laquelle a été brodée.
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Passionné de romans historiques tournant autour de la seconde guerre mondiale, le tatoueur d'Auschwitz me tentait depuis longtemps, mais ma PAL ne désemplissant pas, je remettais l'achat à d'autres moments... Il a fallu un déplacement en province, l'oubli un livre, pour me retrouver plonger dans ce livre, après l'avoir acheté dans une gare. Voilà comment on peut aussi faire de belles rencontres livresques car c'en est une même si le roman n'embarque pas par sa profondeur et sa recherche. Il faut le prendre pour ce qu'il est : un roman de fiction descriptif écrit à partir d'une histoire vraie.

Heather Morris, journaliste et cinéaste d'origine néo-zélandaise vivant en Australie, rencontre à Melbourne Lale Sokolov, Slovaque installé en Australie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, veuf de Gita Furman décédée en 2003. Après la mort de sa femme et jusqu'à la sienne en 2006, il va se confier dans des entretiens pluri-hebdomadaires à la journaliste et lui révéler "son secret" : il a été pendant près de trois ans le Tätowierer de la plus horrible des usines d'extermination nazie : Auschwitz.

C'est là que Lale, jeune juif de 26 ans, polyglotte devant reprendre le tatouage d'une déportée, va rencontrer l'amour de sa vie, Gita, une jeune slovaque, juive comme lui, âgée elle de 18 ans.
Au coeur du coeur de l'enfer, le couple va s'aimer pendant 3 ans, braver et surmonter tous les obstacles : la faim, la maladie, les menaces de mort omniprésentes, les conditions de vie rudes et inhumaines du camp, les rivalités, les dénonciations, les kapos, les SS... bref, tous les spectres de l'univers concentrationnaire.

Le scénario semble être totalement improbable dans un tel univers.! Lale était Tätowierer à Auschwitz-Birkenau, chargé par les Nazis de tatouer le matricule sur l'avant-bras des prisonniers destinés au travail plutôt qu'au gazage immédiat.

Il y a eu quelques polémiques concernant les inexactitudes voire erreurs ( dans les numéros matriculés, les trajets, la pénicilline que Lale parvient à dénicher ) contenues dans le récit. Sans doute faudrait-il le confronter à d'autres sources. Mais ce récit ne prétend jamais être un document historique universitaire, c'est avant tout le récit d'une histoire de la Shoah basé sur des souvenirs personnels et l'expérience d'un homme. Et cela qui en fait son prix.

Pas de dérobade, le récit affronte la réalité d'Auschwitz de façon frontale, décrivant l'inhumanité des conditions de survie et la barbarie des Nazis du camp. Quelques scènes sont dures, mais jamais insupportables, jamais complaisantes surtout.

La vie de Lale Sokolov est romanesque à l'impossible : que ce soit au camp d'Auschwitz, dans la Tchécoslovaquie soviétique qu'il finit par fuir en s'évadant à nouveau, il arrive toujours à rebondir, à se sorti des mauvaises passes, soit par chance, soit par la ténacité et la volonté qui le chevillent au corps depuis son arrivée au camp de la mort. Cela pour arriver un beau jour en Australie et y refaire sa vie avec Gita.

Le tatoueur d'Auschwitz est plus qu'une belle histoire d'amour. C'est le parcours d'un homme dans l'horreur qui n'aura de cesse de sauver son prochain car qui sauve une vie, sauve l'humanité. C'est l'histoire d'un homme bon qui a pris dans ses mains et ses poches l'humanité délaissée par les nazis et les monstres de l'holocauste.

Un roman exceptionnel par sa simplicité, sa franchise. Un roman que l'éducation nationale ferait bien de mettre au programme.

Un roman qui peut permettre de ne jamais oublier... Et qui redonne espoir en la nature humaine.

Lien : https://www.au-plaisir-de-li..
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L'histoire de prisonniers juifs dans le camp de Auschwitz-Birkenau et la rencontre entre Lale le tatoueur et Gita.
Le parcours d'un homme durant 4 ans dans l'horreur d'un camp et qui espère ne pas être traité de collabo parce qu'on l'oblige à marquer ses semblables.
Un homme qui fait tout ce qu'il peut, au risque de sa propre vie, pour améliorer le quotidien des prisonniers.
Un homme qui, dans ce chaos sans nom, découvre l'amour.

Une impression finale mitigée à cette lecture.
Alors que l'on parle d'une période terrible et difficile de la seconde guerre mondiale, j'ai l'impression d'être dans une histoire un peu trop romancée.
Dans ce camp gardé et surveillé par des SS, tout semble pourtant si facile pour Lala de trouver nourriture et monnaie d'échange, jusqu'à de la pénicilline pour soigner Gita.
Il ressort d'une torture à laquelle aucun juif n'est revenu vivant.
Il passe plusieurs jours malade dans son block et reprend sa place de tatoueur ... je ne suis pas certaine que les SS s'encombraient de malades et gardaient des poste de travail !

J'ai apprécié cette lecture parce qu'elle est issue d'une histoire vraie, mais je ne m'attendais pas à ce style d'écriture.

Une page d'histoire qu'il ne fait surtout pas oublier, et elle de Lale et Gita m'a touché, mais pour moi plus un mélange de fiction et de réalité.
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Ce livre est l'histoire romancée de Lale Sokolov, juif déporté au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. En 1942, il était le Tätowierer, le tatoueur des prisonniers à leur arrivée.
Un jour, son regard va croiser celui d'une jeune fille, Gita, dont il va tomber sous le charme.
Ils vont vivre un amour secret en plein coeur de l'enfer des camps de concentration. Lale va tout faire pour tenter de lui rendre la vie plus agréable.

C'est vraiment dommage que ce roman ait manqué de densité et d'émotions car le contexte pouvait s'y prêter…
On n'est pas assommé de dates… l'auteur n'a pas souhaité en faire un roman historique mais les événements servent de fond à l'action, une romance entre deux détenus.
Au niveau de mon ressenti, on est resté trop en surface au niveau émotionnel. J'ai plus apprécié la seconde partie du livre qui me semble plus rythmée que la mise en place de l'histoire.
L'écriture est très fluide et reste agréable à lire.
En 2017, je me suis rendue en Pologne et j'ai découvert le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et cette atmosphère tellement particulière, silencieuse et traumatique dont les victimes ont imprégnée les lieux.
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Je viens de refermer ce livre que j'ai acheté à la lecture de retours plus que positifs ! et… je n'ai pas compris l'engouement pour ce livre, tiré d'une histoire vraie ! quelque chose dans ce récit, je ne réussis pas à définir quoi, m'a dérangée ! bon, je suis quand même assez âgée, des livres sur les camps de concentration, l'holocauste et les pratiques des nazis, j'en ai lu pas mal… de véritables abominations… mais là, ce côté « romance » au milieu de l'horreur m'a choquée, l'auteure, à la demande de Lale Sokolov, l'a-t-elle volontairement édulcoré ? je ne sais pas, je ne comprends ni ma réaction, ni mon ressenti ! je ne dis pas que l'amour était impossible dans les camps, mais réussir à échapper ainsi à la vigilance des SS (tant pour les larcins que pour les courts instants avec Gita, ça me paraît difficile à croire)… Je l'ai lu, c'est un bon livre, j'aimé mais…
Ce livre va être adapté au cinéma, j'irai sans doute le voir…
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