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1945 USA. La guerre du Pacifique a débuté depuis plus de trois ans, mais le Japon ne semble toujours pas disposé à déposer les armes, malgré les assauts répétés des forces américaines. L'opinion populaire gronde, fatiguée d'envoyer ses jeunes gens se faire tuer en Orient : la guerre doit prendre fin et vite ou malheur au gouvernement Truman ! Heureusement, l'élite scientifique américaine vient de créer une nouvelle arme. Une arme comme personne n'en a jamais vue, une arme exceptionnelle, imparable, d'une efficacité si épouvantable que même l'armée tremble à l'idée de l'utiliser : des iguanes géants cracheurs de feu !

Ouais, vous avez bien lu… le gouvernement américain compte lancer des iguanes géants cracheurs de feu à l'assaut du Japon. Sur le moment, ça surprend un peu, faut l'avouer. Mais avant d'en arriver à une aussi cruelle extrémité, le gouvernement souhaite tenter une manoeuvre d'intimidation, une séance de démonstration devant un petit groupe de diplomates japonais pour prouver à l'ennemi l'efficacité meurtrière des iguanes et le convaincre de signer la paix. Hélas, un petit problème se pose. Les iguanes sont bien trop dangereux pour être montrés ainsi au public et risqueraient de se barrer pour aller détruire San Francisco si elles n'étaient pas constamment sous sédatif. Pour pallier cette difficulté, un scientifique a une idée géniale : engager un acteur de films d'horreur pour jouer le rôle d'un iguane nain et détruire devant les yeux des japonais terrorisés une version réduite de la ville de Yokohama. Syms Thorley, acteur juif et vedette très populaire du « Retour de Corpuscula » et de « Corpuscula contre le vampire », est choisi pour ce rôle difficile, mais ô combien excitant ! A lui de livrer la performance la plus parfaite de sa carrière, car s'il venait à échouer, les conséquences se compteraient en dizaines de milliers de vies humaines.

« Hiroshima n'aura pas lieu » est une uchronie rocambolesque, un réquisitoire malin et joyeusement absurde contre les armes de destruction massive écrit par un maître de l'humour décalé. Légère en apparence, elle traite de thématiques beaucoup plus profondes qu'il n'y parait au premier abord : la responsabilité individuelle en temps de guerre, les conséquences dramatiques des armes atomiques, l'irresponsabilité vindicative de certaines branches du gouvernement américain… C'est aussi, de façon évidente, l'oeuvre d'un amateur forcené de séries B et c'est là que le bât blesse légèrement en ce qui me concerne. Malgré une intrigue très divertissante, je me suis sentie rapidement un peu étouffée sous les demi-douzaines de références cinéphiles et hollywoodiennes casées à presque chaque page du roman. Les amateurs de « Godzilla » et de « Mega Shark VS Giant Octopus » seront sûrement aux anges, les autres devraient tout de même apprécier l'originalité du scénario et passer un bon moment de lecture.
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Syms Thorley, acteur de films d'horreurs est contacté par l'armée américaine pour une grande mission : afin d'éviter d'envoyer une bombe qui mettrait fin à la Guerre du Pacifique entre les Etats-Unis et le Japon, les américains veulent effrayer les nippons avec des iguanes géants cracheurs de feu.
Un peu dur de rentrer dans ce roman, on plonge directement dans le monde du cinéma hollywoodien des années 40, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Mais le ton décalé tape juste, j'ai eu l'impression de me retrouver dans parmi ces acteurs, même si je me suis vite perdue sous tous les noms d'acteurs, producteurs, maquilleurs et autres.
L'idée d'envoyer des reptiles cracheurs sur le Japon, d'avoir les Japonais sur un énorme canular est presque grotesque… et pourtant, le cinéma de l'époque, avec leurs moyens du bord, valait ce qu'il valait. J'étais embarquée, les mésaventures de Syms pour arriver à tenir son rôle d'iguane.
C'est drôle, doucement comique, mais James Morrow fait à travers cette alternative, un formidable réquisitoire pour la paix et les victimes japonaises des bombes, les hibakushas.
Je vais jeter un oeil à ses autres productions.
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Un roman qui réussit à être drôle et terriblement sombre à la fois. Un formidable hommage au cinéma d'horreur des années 1930-40 et aux films de monstre, à ces divertissements fabriqués avec pas grand-chose mais qui restent encore cultes aujourd'hui. Et puis, un roman qui dénonce la guerre, toutes les guerres, et ces armes de destruction massive que l'esprit humain est capable de mettre au point.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Curieux livre que le récit de cet acteur spécialisé dans les monstres qui raconte la tentative de faire capituler le Japon en les terrorisant avec de faux lézards geants ! Beaucoup d'allusions au cinéma de genre difficile à capter quand on est pas amateur et une réflexion sur la bombe atomique fait un mélange de genre pas toujours compréhensible. Mais si on se laisse porter par la loufoquerie du récit, on arrive au bout sans trop d'ennui.
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Et si les Américains avaient une alternative à la bombe atomique ? Et si cette alternative se présentait sous forme d'iguanes cracheurs de feu ? Et si la Navy décidait de faire une représentation chorégraphiée à la délégation japonaise ? Voilà comment démarre cette histoire. A l'époque où le cinéma de monstres bat son plein, Syms Thorley, acteur spécialisé, est choisi pour incarner un des iguanes, et faire peur aux Japonais.
Le roman est caustique, décalé, et drôle, tant la situation semble improbable. Mais sous l'humour indéniable se cachent une critique féroce, et un brillant réquisitoire en faveur de la paix.
Un texte délicieux, efficace, et à côté duquel il serait vraiment dommage de passer.
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Nous sommes en 1945. Face à l'obstination du Japon, l'Amérique a décidé de se doter d'une nouvelle arme, afin d'obtenir une capitulation sans conditions.
Oui, d'accord, la bombe atomique. Mais pas seulement. Un lézard. Un ÉNORME lézard. Ou plutôt un paquet de lézards mutants, capables de cracher des flammes, de boulotter des porte-avions, d'écrabouiller des villes entières. C'est ça ou la bombe, justement. Pour convaincre les Japonais de signer l'armistice, il faut donc les effrayer une bonne fois pour toutes avec ces créatures . Mais difficile de les relâcher dans la nature ensuite, difficile de laisser traîner n'importe où une bande de varans démesurés qui ont coûté des millions de dollars. Que faire ? Faire semblant.
Faire semblant, jouer la comédie, c'est justement le boulot de Syms Thorley, acteur de série B, que l'armée contacte pour tenir le rôle du lézard: endossant le costume de l'animal, il doit ratiboiser une maquette de Yokohama devant la délégation japonaise, et convaincre l'ennemi qu'il s'agit d'un véritable animal mutant, un bébé varan pris de fureur.
Autant dire que les choses ne se passent pas ainsi ...autant dire qu'on s'amuse bien à lire ce récit farfelu, et que les amateurs de séries B y retrouveront tous les noms qui les enchantent, de Bela Lugosi à Ray Harryhausen.
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J'ai reçu « Hiroshima n'aura pas lieu » de James Morrow dans le cadre de l'opération Masse critique de Babélio que je tiens à remercier ainsi que les éditions Au diable Vauvert.
Livre étrange. le titre m'a attiré… l'idée que l'on aurait pu éviter cette horreur qu'est Hiroshima me plaisait bien.
Cependant je n'étais pas préparée à l'écriture et l'univers de James Morrow.
Les débuts du livre ont été un peu ardus pour moi. Une plongée complète, sans aucune préparation, dans un univers particulier, bizarre pour les personnes qui ne connaissent pas… le monde cinématographique hollywoodien des films de série B, noir et blanc, de monstres en tout genre, des années 40. En effet, le narrateur est un acteur de ce genre de films, Syms Thorley, qui a un certain succès, mais qui comme tous ses « collègues » courent les contrats… On voit les relations superficielles, les jalousies, les coups bas etc.
On lui « propose » ou plutôt on lui ordonne de participer à une opération top secret de la Marine américaine pour tenter d'arrêter la guerre contre les Japonais sans avoir recours à la bombe atomique. Ont été créés des iguanes géants, cracheurs de feu, véritables monstres génétiquement modifiés qui dévasteraient tout sur leur passage si on les lâchait, mais il est difficile de prévoir si on pourra les contrôler. Pour terrifier les Japonais sans avoir recours à ces monstres, la Marine américaine programme de montrer les 3 monstres sous sédatifs aux dignitaires militaires japonais et imagine une grande mise en scène, digne d'un film avec un monstre de caoutchouc et un acteur dedans… Syms Thorley.
On suit les aventures rocambolesques de Syms, les répétitions de cette méga production, la représentation et la suite…
L'écriture de James Morrow est assez décalée, parfois cynique. Il doit être passionné par les films de cette période et de tout cet univers. Moi un peu moins.
J'ai aimé par contre le témoignage sur les victimes d'Hiroshima et Nagasaki, son discours un peu militant anti bombe atomique.
Ce n'est vraiment pas le genre de livre que j'achèterais mais je ne suis pas mécontente de l'avoir découvert grâce à cette opération Masse Critique.
A vous de voir !
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La bombe de 1945 n'était qu'un plan B : le plan A reposait notamment sur les épaules d'un acteur spécialiste du monstre en costume. Grave et hilarant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/04/29/note-de-lecture-hiroshima-naura-pas-lieu-james-morrow/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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(...) L'histoire est racontée sur 2 lignes temporelles: outre l'intrigue principale qui se déroule en 1945, nous suivons également le narrateur en 1984, alors qu'il rédige ses souvenirs du projet Knickerbocker et les péripéties qui en ont découlé. Cette double-narration permet au lecteur de prendre le recul nécessaire sur les évènements et à l'auteur d'insérer des réflexions sérieuses dans un roman qui tient plutôt de la comédie. Car si le ton est avant tout humoristique, le message pacifiste tient une place non négligeable dans l'affaire et c'est ce qui donne de la profondeur à une intrigue somme toute assez légère.

Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est qu'on rit beaucoup, mais qu'en même temps on réfléchit sur des sujets sérieux liés à la guerre. Ce qui n'est pas du luxe vu l'époque où nous vivons…

Outre cela, l'auteur rend hommage aux vieux films de monstres des années 40 et cette plongée dans le monde des acteurs/réalisateurs de séries Z est très réussie. C'est raconté de façon très vivante et beaucoup de passages sont très drôles.

La plume de James Morrow est très agréable, on sourit souvent et les pages se tournent plutôt vite. Pour finir, l'édition est très sympa, avec sa couverture un peu improbable et son format qui facilite la prise en main.

Ce n'est pas la lecture la plus palpitante ou la plus merveilleuse que j'aie faite, mais j'ai passé un très bon moment, j'ai beaucoup ri, j'ai cogité et je pense que je me souviendrai longtemps de ce livre. Bref, je conseille!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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1945, les États Unis cherchent une alternative au bombardement nucléaire du Japon. Pour ça, ils font appel à un comédien pour entrer dans la peau d'un lézard géant et faire une démonstration aux japonais de la nouvelle arme américaine. Mais bien sûr rien ne va se passer comme prévu. Quelques passages drôles, mais dans l'ensemble le livre n'est pas si drôle qu'il en avait l'air.
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