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C'est une histoire qui passe d'un exotisme bon sauvage à une violence dans ce quelle a de plus trash. Burk
Les personnages ne sont pas crédibles : des ados (sans hormones, sans questions et sans ami alors qu'à cet âge on est déjà un minimum construit... quitter le monde n'a pas vraiment d'impacte) qui s'installent dans une jolie maison que leur construit, au fond des bois le père, colosse taiseux. Les émotions sont souterraines et assez pauvres.
ça commence comme la petite maison dans la prairie sans la religion et ça se termine de manière sordide. L'écriture sert mieux la première partie que la seconde.
Je ressors du livre poisseuse sans réponse au questions que l'histoire soulève...
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Bien qu'invraisemblable (enfants qui vivent dans la forêt et qui ne vont pas à l'école , ) c'est une bonne histoire. Par contre le style d'écriture est très simple. le narrateur est un adolescent de quinze ans mais il est aussi naïf qu'un enfant de 8 ans. Les chapitres sont entrecoupés par un épilogue. Je pense que le but était de faire ressortir une atmosphère de tension mais cela n'apporte rien à l'histoire sinon plus de noirceur. Est ce que cela a été rajouté pour faire un récit plus long?
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Je suis dans ma période "littérature américaine", "Southern gothic", les grands écrivains du genre "Nature writing" dont Fiona Mozley, jeune auteure anglaise fait partie! Je parle bien entendu des genres, car même si l'histoire se déroule en Angleterre, on retrouve cette même ambiance, la même écriture expressive que dans un bon bouquin de Ron Rash! Sans oublier une capacité qui me touche toujours chez ces écrivains à évoquer, à dessiner avec une poésie que j'admire l'atmosphère, le décor et bien entendu, la nature! Centré sur une famille éclatée du Yorkshire qui vit en marge de la société, le livre se déroule à l'époque moderne, mais les thèmes de la propriété foncière, de la justice et de la vengeance sont traités dans un monde plus ancien. le père est un géant, un combattant qui se bat à mains nues, mais dont la gentillesse à la maison transparaît dans le point de vue du plus jeune fils, Danny, le narrateur du livre. "Papa" construit une maison à partir de rien dans un taillis de frênes près de la ligne principale de la côte est, "assez loin pour ne pas être vu, assez près pour bien connaître les trains".

Une épigraphe tirée de "Remains of Elmet" de Ted Hughes indique que l'endroit était "le dernier royaume celte indépendant d'Angleterre". C'est une communauté de gens pour la plupart pauvres, dirigée par une petite élite de propriétaires terriens. Les hommes font la queue pour des travaux subalternes sous-payés au club local des travailleurs. Ils dilapident leurs maigres revenus en jouant ou en buvant. Ils se battent entre eux "quand ils ont le sang chaud". Un autre aspect est ce paysage dur, presque médiéval, où l'éthique est de tuer ou d'être tué.
Il y a aussi tout au long du récit cette petite famille que l'on envie à certains moments, vivant loin de "la norme", "la société des gens bien pensant", l'amour de ce père pour ses enfants qui le lui rendent bien, cette vie étrange, dans cette maison construite par le "Pater Familias" (dans le contexte de ce récit, l'utilisation de ce terme que j'ai choisi est adéquat et positif) adoré par ses enfants, leur relation, affinités avec la nature. Cette famille a fait un choix et l'assume, personne ne prend une décision sans concerter les autres membres/ A trois, ils ont trouvé au milieu de cette nature située au nord de l'Angleterre un équilibre, un mode de vie qui malheureusement ne plait pas à tout le monde. Je n'en dirai pas plus afin de ne pas dévoiler la fin de l'histoire, mais je vous invite vraiment à découvrir ce premier roman de Fiona Mozley lu il y a un an et que j'ai déjà envie de le relire!
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Quand Walden rencontre Arnaques crime et botanique… captain Fantastic revu par Tarentino…
Les bas fonds de la perfide Albion en Barbour dans le fond des sous bois qui cherche à revenir aux sources… une jolie histoire de nature rattrapée par la violence, d'une certaine société, des humains, du passé… un énième roman bien dans l'air du temps (la famille qui échappe au monde pour vivre en autonomie dans les bois) mais qui nous happe et nous scotche… pas de mièvrerie ici. on aurait aimé que ça dure et en savoir plus ( notamment sur la mère des enfants… et sur Daniel, improbable garçon sensible dans un monde brut et de brutes.) bref, j'ai bien aimé…
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C'est l'histoire d'un père et de ses deux enfants – John, Cathy et Daniel – qui fuient la ville pour vivre en pleine nature, dans une cabane au fond des bois. Celle-ci, pas plus que le terrain ne leur appartiennent. C'est, en effet, la propriété de Mr Price – le riche propriétaire terrien qui, comme ses congénères, règne en maître sur les lieux, les maisons (en récoltant des loyers faramineux) et les travailleurs (payés au minimum). Tout doucement, les travailleurs fomentent une résistance afin d'obtenir de meilleures conditions de vie mais, bien vite, se heurtent à leur patron. Intervient alors le meurtre de son fils et c'est la vie de John, Cathy et Daniel qui se trouve complètement chamboulée.
Conte moderne aux nombreux faits dramatiques ou comment un événement horrible enclenche inévitablement une réaction en chaîne, un réel effet papillon de violence alors que le cadre bucolique aspirait à plus de quiétude.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Petit coup coeur pour ce premier roman de Fiona Mozley.

J'ai beaucoup aimé ce côté poétique, les descriptions de la nature liées à des faits de violence. Oui, car c'est un roman noir où la violence est bien présente. Pas d'évènements glauques mais des faits difficiles. La mère n'est pas présente (on ne sait pas trop pourquoi, on peut le deviner cela dit), le père gagne sa vie en faisant des combats illégaux ou use de la violence pour rétablir une certaine "justice".

C'est ambigu et c'est dans cette ambiance que vivent ses enfants Daniel et Cathy. Toutefois, malgré le fait que cela soit une famille dysfonctionnelle, un grand amour les lie tous les 3 et le père n'est absolument pas violent vis-à-vis de ses enfants.

Le roman n'est pas très long et je ne vais pas trop en dire parce que sinon, cela risque de spolier mais je vous conseille vraiment cette lecture. :)

J'ai lu ici que cela ressemblait bcp à a "My absolute darling". Je ne l'ai pas lu, il est dans ma PAL donc, je ne sais pas si c'est le cas. ;)
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Un père de famille élève ses deux enfants adolescents dans une maison qu'ils ont bâtie de leurs mains, dans la campagne du Yorkshire. Auparavant, il gagnait sa vie lors de combats clandestins, maintenant il aimerait laisser cette partie de son existence derrière lui. Mais un riche propriétaire, par ailleurs peu à cheval sur la légalité, revendique des droits sur le terrain où ils ont bâti. Jusqu'où ira-t-il pour que John lui rende ce qu'il aurait soi-disant indûment occupé ? Tout au long du roman, qui commence par une scène finale, une tension latente va en augmentant jusqu'à un paroxysme qui semble inévitable.
L'histoire est racontée par Daniel, le benjamin, garçon calme et sensible. Cathy, sa soeur aînée, tient plus du caractère paternel. Quant à la mère, on ne saura pratiquement rien d'elle et de ce qu'elle est devenue.

Tout d'abord, si vous le pouvez, évitez de lire la quatrième de couverture du roman broché, qui en dit beaucoup trop, et même la phrase de couverture, propre à faire imaginer tout autre chose…
Je suis finalement un peu perplexe, les ingrédients sont là pour faire un bon roman, en particulier le style empreint de poésie que j'ai beaucoup apprécié. le roman comporte également tout un pan social, très intéressant, les petites gens opprimés commençant, grâce à John, le père de famille, à réagir à l'idée d'une révolte. Toutefois, les personnages restent trop flous, trop incertains dans leurs choix et leurs motivations, notamment le père. Cela est sans doute volontaire, et peut s'expliquer par le fait que le narrateur est jeune, quatorze ans à peine.
Le flou est aussi temporel, cette sorte de conte se passe, semble-t-il, à l'époque contemporaine, mais sans aucun indice qui viendrait le confirmer ou l'infirmer. Cette incertitude m'a aussi maintenue à distance. J'ai été en outre gênée par l'aspect inéluctable de l'histoire, alors qu'il aurait sans doute été possible à plusieurs des protagonistes de calmer le jeu ou de prendre des distances à un certain moment. J'ai toujours du mal avec les personnages qui s'acharnent à courir à leur perte.
Je retiendrai de cette lecture une écriture prometteuse, et, malgré tout, une rencontre qui ne s'est pas faite.

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Jusqu'au VII e S, Elmet était un royaume celte indépendant qui servait de refuge à ceux qui défiaient l'autorité. Cest dans cette nature du Yorkshire, au fond des bois, qu'un père marginal vient s'installer avec ses deux enfants en mode autarcie et survie.. Il réclame un droit d'usage sur ces terres qui appartenaient autrefois à sa femme. Mais le propriétaire, infâme exploiteur des plus pauvres, n'apprécie ni cette intrusion, ni la révolte qu'il fomente contre ses pratiques moyen-âgeuses.

C'est donc sans surprise que ce roman qui s'annonce idyllique, avec ce retour à la nature et à l'autosuffisance d'une famille très soudée, va finalement sombrer dans la violence et le sang. D'autant plus que certaines parties en italique, de la main de Daniel le fils, amorce le drame qui s'est déroulé et l'urgence de la recherche de sa soeur.

Ce n'est donc pas le sens du suspense qui anime Fiona Mozley, mais plutôt le désir de récrire, comme l'indique le sous-titre, le conte de Hansel et Gretel qui rencontrent le Parrain, ou mieux encore l'histoire de deux enfants qui vivent en harmonie avec la nature et se confrontent à la voracité des grands propriétaires terriens.
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J'ai refermé ce livre avec de grands points d'interrogation dans les yeux et je suis encore très inquiète pour Daniel, le jeune héros de ce roman.

Installé avec son père John et sa grande soeur Cathy dans une maisonnette en forêt, Daniel grandit parmi les bêtes, se nourrit de chasse et de cueillette, travaille le bois et la terre, et je le sentais bien parti pour escalader les arbres en culotte panthère mais je me suis emballée !

Au coeur de cette jungle à la fois inquiétante et onirique, John protège ses enfants de la violence du monde comme un gros loup taciturne, tendre mais féroce : il gagne l'argent du foyer à la force du poing, dans des combats clandestins à mains nus.
Le jour où Mr Price, riche propriétaire de la région, menace de les chasser, la tension s'amplifie et la violence se déchaîne.

Ce livre m'a beaucoup plu et je me suis particulièrement attachée à Daniel pour sa sensibilité, son côté «Mowgli androgyne», ses tâtonnements, sa créativité, et la quête permanente de sa mère mystérieusement disparue. J'ai senti chez lui la peur d'être abandonné et j'aimerais bien que l'auteure lui offre un destin un peu plus tranquille si elle écrit une suite.
J'ai trouvé aussi que Fiona Mozley traitait la violence d'une manière assez habile, en l'installant d'abord dans les silences qui étouffent la famille ; puis dans les corps en alerte, prêts à bondir ; et en la déployant dans un final spectaculaire.
J'ai bien aimé le glissement des genres : on passe d'un décor sauvage et sylvestre à une intrigue sociale et meurtrière, d'un vert ondoyant à une noirceur opaque. J'ai pensé à Germinal de Zola, ou encore aux textes de Nicolas Mathieu.

Sans être un coup de coeur absolu, ce livre m'a laissé des traces et de nombreux questionnements ; j'aimerais que Daniel aille bien et j'espère que l'auteure ne l'abandonnera pas.

Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux.











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Lu dans le cadre du prix des libraires Folio Télérama 2021. John s'installe avec ses deux enfants Cathy et Daniel Dans le Yorkshire sur un terrain ayant appartenu à sa femme, mais appartenant maintenant à Mr Price, richissime propriétaire terrien aux pratiques peu orthodoxes. Il y construit une maison rustique en bois et éduque ses enfants en connexion permanente avec la nature environnante. Les ennuis ne tardent pas à survenir suite à la volonté du propriétaire d'expulser les « smythe » et l'histoire bascule rapidement dans un cauchemar violent rendu angoissant par une narration très bien maîtrisée qui retient efficacement l'attention du lecteur.
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