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3,5

sur 47 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je lis rarement des romans policiers, mais Markaris dont j'avais lu “Défense en béton “, il y a quelque temps, m'ayant laissée un très bon souvenir, la parution de ces huit nouvelles récemment publiées, m'ont donnée l'envie de le retrouver.

“Lambros Spakhis.....un écrivaillon qui avait en plus le culot de vouloir devenir académicien “ est retrouvé le crâne fracassé dans son bureau. Markaris débute avec une forte satire des milieux littéraires grecs, mais pas que....il enfonce le clou , “quiconque tente de réussir dans ce pays sans appuis ni relations est un meurtrier en puissance”.

La deuxième nouvelle se passe dans tout un autre milieu, celui des immigrés turcs en Allemagne. Les tentacules de l'islam radical turc opérant comme la mafia, mieux vaut ne pas y aller à contre courant.....Markaris n'y manque pas de décrocher une critique acerbe au nationalisme et racisme des allemands envers les turcs.

Rechangement de décor et d'époque avec les “Trois jours” Nous sommes chez les
Rums, les Grecs d'Istanbul dans les années 50. Une époque compliquée des relations greco-turques. La nouvelle raconte les mésaventures d'un commerçant durant les 3 jours de pogrom de septembre 1955 à Istanbul, déclenché par l'incident d'une bombe lancée à la maison natale d'Ataturk à Salonique en Grèce, conséquence du bazar chypriote. Un progrom personnellement vécu par Markaris qui avait 18 ans à l'époque.

Suivent, le truculent «  le cadavre et le puits », l'émouvant “Ulysse” , le nostalgique grec d'Istanbul qui finit par rentrer au pays, et trois autres nouvelles intéressantes.

Markaris à travers ces histoires de cadavres, qui n'en sont qu'un prétexte, cerne admirablement des conflits politiques, sociaux et culturels dans le temps et l'espace, de la Grèce actuelle à la Turquie des années 50, de l'Allemagne actuelle à celle d'Hitler, analyse les relations complexes entre Grecs et Turcs, tour à tour victimes et oppresseurs, raconte la nostalgie des Grecs de la Ville ( Istanbul ) immigrés en Grèce, pour leur Ville, dénonce la xénophobie des nationalistes en générale que ce soit en Grèce, en Turquie ou en Allemagne, bref prend le pouls d'une Grèce malade surtout avec la dernière nouvelle “Crimes et poèmes “.
Un receuil à forte connotation autobiographique qui traite avec humour et intelligence et un zeste d'intrigue les maux actuels de notre époque, tout en les plaçant dans leur contexte historique. Beaucoup aimé !


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♫Si tu veux couvrir de rose
Tout ce que tu vois en gris
Si tu es vraiment morose
Viens danser le sirtaki
Si tu veux que disparaissent
Tes soucis et tes tracas
Si tu cherches ta jeunesse
Viens danser avec Zorba
Viens danser pour qu'on oublie
Que le jour se lèvera♫
La danse de Zorba - Dalida - 1965

Dos à dos
Dalida, son Zorba
Dors lent dos
Il vous colle à la peau.
Ouvrez grands les bras
Sirtaki ou zeimbekiko
pas le même combat...
Les loups gris
sont entrés dans la bergerie
Cessez de rire
charmant Amir
Ces loups viennent de l'Anatolie.
tous pour un, armez bien
Pogrom, coup de boule
minoritaires d'Istanbul
Arméniens,
juifs et grecs
saignant même les Rum'steaks
les trois Mousquetaires
étaient cats !? Mystère !?
Eminé , Esta minet ?
Minaret , Colonels,
Delphes fait miner
Effusions et minaudons
Conclusions : Effet minet.
Merci masse critique
pour moi nouveau registre
Pour les chypriotes
Exit l'opulance britannique
Pour les pas Tri-hôtes,
Reste misère hellénique
Merci à Markaris
auteur d'envergure
Merci à Seuil, cadre noir
Editeur pour le moins obscur !

Après cette lecture classée Police
sans transition mais avec délice
mon premier Tesson, l'histoire d'Ulysse....





















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Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour ce service de presse reçu, de ce recueil de nouvelles d'un auteur grec que je découvre pour la toute première fois, grâce à une dernière Masse critique !

Des nouvelles à suspense, très différentes, sautant d'époque et de pays, en passant par une parodie des milieux éditoriaux grecs, présentant un écrivain égocentrique qui ne rêve que d'une chose: être élu académicien, à n'importe quel prix ! [cf "L'Assassinat d'un immortel"... ]

Un turc à la retraite, ayant acheté pour ses vieux jours une maison dans son pays d'adoption, l'Allemagne, au grand dam de son fils... qui a un contentieux avec ce pays où il a vécu et travaillé , lui-même, et subi des
comportements racistes...! [cf. "En terrain connu" ]

Il est question de la Grèce, de son histoire, de ses difficultés politiques et économiques, mais aussi de façon élargie, de toutes les minorités, dans
d'autres pays...!
Il est aussi largement traité de l'Antinomie entre les Turcs et les Grecs...
ainsi que de tous les méfaits causés par le racisme, les rejets de celui, que l'on décide de classer dans la case terrible d'"Etranger" ...au sein d'une communauté !

Touchée par "L'Arc de Pompéï" qui met en scène un pope , se battant pour apporter quelque soutien aux migrants, victime des intégristes et extrémistes de droite ... Ces précisions pour souligner l'extrême
actualité des sujets abordés pas par Petros Markaris...quelle que soit la période et le cadre géographique choisis !!

Une préférence pour la nouvelle la plus longue, intitulée, "Trois jours"met en scène un événement terrible que j'ignorais: le pogrom antichrétien grec, à Istanbul , en septembre 1955....vécu par l'auteur lui-même, alors âgé de dix-huit ans !

"Il ne voulait pas parler grec en pleine rue.
-Un cousin d'Athènes m'a téléphoné, poursuivit Horozoglou, mais Vassilis l'interrompit.
- Tu ne préfères pas qu'on parle turc ? On va se faire injurier et ça nous mettra de mauvaise humeur. "(p. 76)

Comme souvent dans les recueils de nouvelles, il peut y avoir inégalité du ton , du style et surtout un déséquilibre dans la "dynamique" des histoires. Ce volume de 8 fictions ne fait pas exception; je reste néanmoins ravie d'avoir découvert cet auteur grec, et suis curieuse de découvrir les enquêtes de son personnage, le commissaire Charitos, nous immergeant dans la Grèce contemporaine , avec ses préoccupations, les méfaits, dérapages de la crise économique....mêlant des observations lucides sur les changements sociétaux...

A la suite de ces 8 nouvelles, une postface fort intéressante nous offre des éléments précieux sur l'oeuvre et la vie de Petros Markaris... apportant un éclairage significatif sur ses thèmes de prédilection !

Je renouvelle mes remerciements aux Editions du Seuil ainsi qu'à BABELIO, pour m'avoir permis de lire cet auteur grec...pour la première fois; ce qui m'a rendue curieuse de ses autres écrits...

"Markaris a grandi dans une communauté minoritaire et persécutée, avant de devenir un déraciné, la Grèce où il vit désormais n'étant pas sa terre natale. Ce fut son malheur, c'est aujourd'hui sa chance : l'épreuve l'a rendu hypersensible à la question des migrants et de l'étranger en général "(...) ("Postface p. 182)


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voir lien suivant :

https://www.christianophobie.fr/la-une/istanbul-septembre-1955-pogrom-antichretien-oublie
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Le romancier grec Petros Markaris , connu pour les cinéphiles comme étant le scénariste de Theo Angelopoulos, est le créateur de la série bien connue des amateurs de bons romans policiers, mettant en scène le commissaire Kostas Charitos.

Avec "Trois jours" paru en février dernier aux éditions du seul, il nous offre un recueil de huit nouvelles qui dévoile une autre facette de son talent et de la grande diversité de sa plume.

Le commissaire Kostas Charitos est encore présent dans deux nouvelles mais dans le reste des ses récits, Markaris nous emmène De Grèce en Turquie, avec un détour par l'Allemagne.

Ces histoires se déroulent à chaque fois à une époque différente etsont l'occasion de faire partager au lecteur ravi l'histoire de ces trois pays limitrophes, d'aujourdhui jusqu'à s la Deuxième Guerre mondiale.
De ces huit nouvelles écrites au scalpel, on retiendra particulièrement la nouvelle éponyme “Trois jours”, qui relate le pogrom d'Istanbul de septembre 1955 déclenché par les Turcs à la suite du conflit chypriote et dans lequel l'auteur met en avant la position ambigüe et complexe des Grecs d'Istanbul, mais aussi "Le cadavre et le puits " ou bien encore l'excellente "Tentative tardive" qui se déroule en juillet 1944.

On y retrouve dans ces belles nouvelles la grande lucidité et la grande pertinence de l'auteur greco-turc sur ses pays qu'il connait bien, cette Turquie dont il est natif, et la Grèce, et sur leurs histoires respectives , tout en ne négligeant pas pour autant les intrigues policières, souvent de fort belle tenue.

Un recueil accessible et profond d'un des auteurs contemporains incontournables de l'Europe du Sud...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Huit nouvelles dont la plus longue Trois jours, donne son titre au recueil. Des nouvelles couvrant une longue période évoquant à la fois la Grèce actuelle, mais également les Rums, ces grecs d'Istanbul qui ont dû s'exiler de Turquie dans les années cinquante. C'est le sujet de Trois jours, récit dans lequel, Vassilis, tailleur Grec à Istanbul, commerçant sans histoire, apprécié du commissaire Turc du quartier, un bon client qui le prévient d'une tuerie imminente contre les Grecs de la Ville. Mais dans les décombres de sa maison, il trouve un squelette...Trois jours évoque la violence contre la communauté qui conduira à l'exil des Grecs en Grèce, un pays qu'ils ne connaissent pas. L'assassinat d'un Immortel s'attache à cet écrivain, à double visage, charmant avec ses collaborateurs et immonde avec sa famille, une nouvelle où l'on retrouve le commissaire Charitos, qui ignore tout de cet auteur censé devenir académicien. Ulysse vieillit seul une des nouvelles les plus poignantes dans laquelle le vieil homme rentre en Turquie, son pays natal, pour y passer sa fin de vie mais où il trouvera une violence nouvelle entretenue par les loups gris, des nationalistes turcs. Tentative tardive est une nouvelle atypique sur le jour de l'attentat contre Hitler le 20 juillet 1944 qui résonne peut-être avec la dictature militaire en Grèce (une interprétation personnelle).

Des nouvelles qui évoquent les sujets actuels tels que le nationalisme, l'immigration, l'exil, la crise, des sujets que Petros Markaris reprend dans ses enquêtes du commissaire Charitos. Des thématiques qui le touchent et qu'il a vécu personnellement, étant issu d'une famille grecque d'Istanbul qui a dû s'exiler en Grèce.
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Cadre Noir, indique la couverture, qui nous présente un meurtrier anonyme sur le point d'accomplir l'irréparable.

La mort est bien présente dans tous ces récits, plutôt burlesque, incongrue, baroque. On est loin de la tragédie grecque à l'antique. La scène de crime sert de prétexte, comme si l'auteur cédait à une vieille manie, pour nous faire plaisir. le trio flic/assassin/victime ne se donne pas la peine de fabriquer une intrigue palpitante. Mieux vaut regarder ce qui se passe à côté de l'enquête.

Une façon comme une autre de se tourner vers ce pays qu'on connaît si mal. Par bribes. Par son folklore, ses paysages uniques, par ses sublimes ruines, son passé glorieux, son présent honteux.
Dictature militaire, corruption, récession économique, tutelle financière et menace de grexit, émigration de plusieurs générations. le pays obligé de vendre ce qui a fait sa richesse. Une population qui doit supporter des conditions humiliantes.

De quoi donner des idées de meurtre. D'ailleurs la mythologie est pleine de crimes, de violence et de combats. Mais les Dieux se désintéressent des hommes. Plus de héros ni d'exploits prodigieux. Rien que la banalité du quotidien, la médiocrité des ambitions , la crainte des puissants, la jalousie des faibles, la laideur des crimes.

"Ne t'en fait pas, on va s'en remettre! Combien de fois ils nous ont mis plus bas que terre pour nous piétiner ? Pourtant on a toujours su relever la tête. C'est comme ça que nous sommes, nous, les Hatzi Yatmaz!
Le Hatzi Yatmaz était un jouet bon marché dont raffolaient les enfants: un pantin bien habillé, souriant, avec un gros ventre à la place des pieds. A l'intérieur se trouvait une petite boule. On avait beau frapper le Hatzi Yatmaz, il se redressait toujours. "


On aimerait que la Grèce renaisse de ses cendres, peut-être justement grâce aux artistes, écrivains, poètes, cinéastes, musiciens, peintres et architectes. Que ceux qui l'ont quittée puissent y revenir et s'y sentir chez eux. Et que ceux qui la visitent voient autre chose que l'Acropole.
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Fils d'un arménien et d'une grecque, né à Istanbul, polyglotte, Petros Markaris est un citoyen du monde qui s'inquiète des crises idéologiques, sociales et économiques qui ne frappent pas que la Grèce même si ses polars s'y déroulent le plus souvent, prétexte à décrire un pays en pleine déliquescence. Trois jours tranche sur le reste de sa production, puisqu'il s'agit de nouvelles, 8 au total, se déroulant en Grèce, à Istanbul mais aussi en Allemagne, à des époques différentes. On retrouve cependant l'humanisme de l'écrivain à travers des histoires dramatiques, policières et cocasses où il manie à la perfection un sens de l'ironie parfois confronté aux pires des situations, celles en particulier où un nationalisme exacerbé mène aux exactions les plus sauvages. C'est le cas de la nouvelle la plus longue du recueil, qui donne son titre à l'ouvrage et qui témoigne du pogrom d'Istanbul, au moment de la crise chypriote, des événements qu'il a lui-même vécus dans sa jeunesse. Un peu inégaux d'intérêt, comme c'est la loi du genre, les différents récits qui composent Trois jours font en tous cas preuve de générosité et d'empathie pour ses personnages, dans un monde absurde et incompréhensible, marqué le plus souvent par l'intolérance et la haine, autant de sentiments à l'opposé du caractère de Markaris.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Pour découvrir cet auteur, j'ai commencé par un recueil de nouvelles.
Bien m'en a pris car la post-face explique à quel point elles sont le reflet de l'univers de cet auteur grec né en Turquie d'une mère grecque et d'un père arménien.
Et c'est bien la complexité de ces origines liée à la géopolitique qui est retranscrite dans les différents récits qui composent ce recueil.
Sous couvert d'enquêtes policières, son genre de prédilection, l'auteur nous emmène au coeur de la vie de ces déracinés et exclus.
Je suis prête à me lancer dans ses romans
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J'ai découvert en préparant, bien en amont, le mois des nouvelles, que l'auteur de romans policiers grec Petros Markaris avait aussi publié des nouvelles. J'ai beaucoup aimé le ton et l'ambiance des quelques romans que j'ai lus, c'est donc parti pour une autre facette de son oeuvre.

Avec « L'assassinat d'un Immortel », on entre immédiatement dans le vif du sujet, avec l'humour habituel aux romans de l'auteur grec, et son personnage de policier fétiche. Il s'agit donc d'une nouvelle policière au sens premier du terme, avec enquête et résolution finale. C'est bien ficelé, et décrit avec malice le monde littéraire grec.
Changement de décor avec « En terrain connu » où nous suivons en Allemagne un policier turc, puis direction Istanbul pour « Trois jours » qui permet d'avoir un aperçu de l'histoire grecque, en particulier de ses relations conflictuelles avec la Turquie, au travers de trois journées de 1955. C'est là que j'ai appris que Petros Markaris était né à Istanbul, au sein d'une importante communauté grecque : il évoque fort bien les habitants de ce quartier et ces journées particulières, c'est la nouvelle la plus longue et ma préférée.
« le cadavre et le puits » est une nouvelle courte et pleine de malice.
« Ulysse vieillit seul » reprend un personnage de Grec né dans la Ville, c'est-à-dire Istanbul, jamais nommée, et qui retourne y finir sa vie.
« L'arc de Pompéi » évoque les immigrés et le père Ioannis qui leur vient en aide.
« Tentative tardive » raconte la journée d'un couple d'Allemands en juillet 1944 et enfin, « Crimes et poèmes » revient à Athènes pour un meurtre dans le monde du cinéma, bouclant le périple commencé dans des décors un peu semblables.
J'ai bien aimé ces huit textes, variés et agréables à lire, toujours avec une connotation policière, et j'imagine qu'ils plairont davantage à celles et ceux qui comme moi, connaissent déjà l'auteur, ou alors à ceux que l'histoire des Grecs d'Istanbul intéresse, puisque c'est un aspect qui revient dans plusieurs nouvelles, et qui est tout à fait passionnant.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Un court recueil de 8 nouvelles dont l'une, "Trois jours", la plus longue (et la plus réussie pour moi), donne son titre au livre. Si l'on devait chercher un thème récurrent (en s'aidant de la postface de Michel Wolvovitch le talentueux et historique traducteur de Markaris), ce serait le thème de l'autre, le réfugié, qui cristallise tant de rejet sinon de haine, hier comme aujourd'hui.
Petros Markaris est né en Turquie, il fait partie des communautés grecque et arménienne qui sont parties tardivement de la Turquie indépendante tout en ayant intégré une partie de la culture turque, ne serait-ce que la langue. Installées en Grèce dans les années 1960, elles ne se sentaient pas forcément acceptées et à l'unisson de la culture des natifs De Grèce.
Cela m'a rappelé la situation des Français d'Algérie, des communautés installées depuis des générations à partir de 1830 sur cette terre d'Afrique et qui quittèrent, pour la plupart dans la douleur, au moment de l'indépendance de l'Algérie. Pour la plupart il gardèrent la nostalgie de la terre natale. Avec la différence cependant que les Grecs vécurent en tant que minorité dominée dans l'Empire ottoman puis dans la Turquie kémaliste et qu'il n'y eut pas de guerre de décolonisation. Pour autant les tensions existaient et culminaient en étant instrumentalisées au gré d'événements géopolitiques comme celui (méconnu de nous) de la prise de pouvoir par des nationalistes grecs à Chypre en 1955.
Le parallèle peut aussi être fait avec les communautés juives séfarades dans les pays musulmans, du Maroc à l'Iran, qui sans être chassées, subirent les tensions liées au conflit entre Israël, les Palestiniens et les pays arabes.
De tout cela se fait l'écho la nouvelle éponyme, peut-être la plus personnelle de l'auteur, avec la finesse dans la description de la complexité des relations interpersonnelles qui caractérisent les périodes de conflits telles qu'elles sont vécues par les acteurs. Ainsi, l'auteur parle-t-il avec humanité et empathie d'un commissaire turc, d'un Grec atrabilaire, d'un gardien hypocrite et vénal, de turcs agresseurs et agressifs mais honteux de ce qu'ils ont fait le lendemain.
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