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3,97

sur 1982 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bon, me voilà bien embêté pour parler de mon premier Haruki Murakami. Mitigé ? Dubitatif ? Perplexe ? Un peu tout cela, ce qui me paraît normal, puisque en gros, tous ces mots ont le même sens. La première partie (les 70 premières pages) qui décrit la vie de Hajime, monotone, ennuyeuse est tellement bien faite que moi-même je m'y suis profondément ennuyé. Quel talent H. Murakami ! Faire ressentir à ce point à ses lecteurs ce qu'il tente de décrire ; du grand art ! En fait, je me demande à quoi servent ces pages : elles sont inodores, incolores, sans saveur.
Heureusement la suite sans s'emballer, est plus intéressante : Hajime dont on peut dire qu'il a réussi ne parvient pas à vraiment vivre dans le présent se remémorant sans cesse les moments passés avec Shimamoto-san et avec Izumi, sa première petite amie qu'il a dû quitter précipitamment. Il a quelques coups de cafard, de questionnements qui l'empêchent d'avancer
Entre tergiversations, questionnements, apitoiements, Hajime n'avance pas et moi non plus qui reste planté dans ce livre avec la sensation de lire des mots qui s'enchaînent en faisant des phrases (c'est le but d'un livre me direz-vous) que je ne comprends pas ou plutôt auxquelles je ne trouve qu'un intérêt très limité. Je ne peux pas dire non plus que l'écriture m'aie scotché. Très simple, ni désagréable ni enthousiasmante, neutre quoi ! Quelques scènes un peu chaudes (gentiment, rien de grivois ou de vulgaire, neutralité oblige !) pour finir d'emballer le lecteur ou la lectrice et hop, le tour est joué.
Je ne doute pas que ce livre ait trouvé nombre d'amateurs (trices) tant j'entends parler de cet auteur depuis un moment. Son éditeur ne dit-il pas de lui que c'est "une pop-star littéraire au Japon", et qu'il "est devenu un auteur culte dans le monde entier." (4ème de couverture) ? Ça y est les gros mots sont lâchés : "auteur culte", ce qui personnellement me ferait plutôt fuir. de fait, si j'ai lu ce roman, c'est dans le cadre du club de lecture de la Bibliothèque Municipale dont le prochain thème est la littérature asiatique. Sans cela, je ne sais pas si j'aurais ouvert les pages de ce bouquin, qui, sans être inintéressant est bien trop dilué, avec de longues répétitions. Peut-être H. Murakami aurait-il dû en faire une nouvelle ? Enfin, c'est juste un conseil ! Mais je doute d'avoir un jour un remerciement de l'auteur ! Quelle ingratitude ces "pop-stars", ces "auteurs cultes" !
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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La lecture dont je vais vous parler aujourd'hui est assez récente, pourtant elle est déjà assez floue dans mon esprit. Je retrouve une fois encore la sensation de ne pas savoir quoi raconter en commençant la rédaction d'un billet... Eh bien, je vais faire comme d'habitude : dire quelques mots sur la façon dont "Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil" est arrivé jusqu'à moi...
Il y a quelques mois, alors que je causais lectures avec ma belle-soeur, elle me parla du roman qui l'occupait alors, et dont elle ne savait pas trop quoi penser ; elle attendait de voir ce que la fin lui réservait. Je connaissais ce titre ; celui-ci, que je trouve très poétique, était d'ailleurs à l'origine de mon envie de lire le bouquin. Et puis "La Course au mouton sauvage", du même auteur, m'avait beaucoup plu... Je trouvai ainsi - délicate attention - "Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil" posé sur le lit qui m'était destiné dans la maison où nous nous croisâmes un peu plus tard, ma belle-soeur et moi, pour les fêtes de Noël. Après l'avoir lu, je partage assez le flottement qu'elle m'avait décrit avoir ressenti...

Pour commencer, et en finir une bonne fois pour toute avec l'espoir que j'avais de retrouver ce qui m'avait plu dans ma découverte de Murakami, ici, on est bien loin de l'esprit loufoque de "La Course au mouton sauvage", et je n'ai pas l'impression d'avoir retrouvé non plus les particularités du style qui m'avaient tant plu. Dans ce roman-ci, je n'ai rien remarqué de spécial dans la façon d'écrire. En le reprenant pour rédiger ce billet, je constate que les phrases sont classiquement construites, équilibrées ; sans tape-à-l'oeil inutile, elles sont cependant raffinées et élégantes, à l'image du narrateur au moment où il nous raconte l'histoire, alors qu'il a monté deux ou trois bars-restaurants d'ambiance où l'on peut écouter du jazz et qui connaissent un franc succès. Notre narrateur, donc, est en même temps le héros du roman : né au cours de la première semaine du premier mois de la première année de la seconde moitié du XXe siècle, il a été nommé Hajime, ce qui signifie "commencement". Mais dans sa famille, le commencement fut aussi d'une certaine manière la fin, puisque Hajime est fils unique ; pour d'aucuns, cela n'aurait pas tellement d'importance, mais notre héros, lui, y voit un aspect fondamental de sa personnalité, quelque chose qui l'écarte des "autres", qui fait que personne ne peut le comprendre qui ne soit aussi fils ou fille unique. Une relation l'a d'ailleurs fortement marqué alors qu'il était enfant : la fréquentation de Shimamoto, une petite fille boîteuse n'ayant, comme lui, ni frère ni soeur. Les deux enfants avaient été éloignés l'un de l'autre à l'orée de leur adolescence par les aléas de la vie ; le roman raconte le bouleversement que produit la réapparition soudaine de Shimamoto dans la vie bien rangée de Hajime.

Je me rends compte que, dit comme ça, le roman peut avoir l'air palpitant alors qu'il ne l'est pas du tout. Ça ne veut pas dire non plus qu'on s'ennuie, mais simplement qu'on est là dans cet entre-deux qui caractérise si souvent (à mes yeux du moins) la littérature japonaise. Dans ce roman-ci, le flou et l'incertitude proviennent en grande partie du personnage de Shimamoto-san : magnifique jeune femme luxueusement parée à chacune de ses apparitions, elle ne souhaite absolument rien dévoiler de sa vie privée (elle ne peut pas, à l'entendre), disparaît parfois pendant des mois sans donner signe de vie avant de réapparaître comme si de rien n'était, parle en faisant des mystères de tout, élude les questions, affiche des mines impénétrables... Hajime lui-même se demande à plusieurs reprises au cours du roman si elle existe réellement ou si elle n'est que le fruit de son imagination (et nous avec lui, parfois!). Dans le même ordre d'idée, est-elle profondément idiote ou au contraire extrêmement vive et perspicace, difficile à dire... Est-elle escort girl, ou mariée à un richissime homme d'affaires qu'elle n'aime pas et qui la délaisse, ou membre d'une secte, ou...? Toutes les hypothèses sont permises là aussi tant elle se comporte comme une femme "libre" et indépendante sur certains points, mais sur d'autres semble prisonnière de quelqu'un ou quelque chose sur qui/quoi elle n'a aucune prise... D'ailleurs, j'ai trouvé cela un peu "facile" de la part de Murakami, de nous livrer çà et là quelques éléments sans grande importance et qui ne nous permettaient pas de déduire quoi que ce soit quant au passé ou à la situation de Shimamoto-san. En même temps, à la réflexion, je dois admettre qu'Hajime n'en sait pas plus que nous ; du coup, ça aide à comprendre qu'il perde un peu les pédales, le pauvre homme.

Le roman est donc fait de ces rencontres, soir après soir, au Robin's Nest (l'un des bars de Hajime), entre la belle et mystérieuse Shimamoto-san qui ne boîte plus et le patron attentif qui cherche à rétablir un contact avec elle sans l'effaroucher. Si le retour de Shimamoto fait l'effet d'un cataclysme pour Hajime, en-dehors du bouleversement de son monde intérieur (que le personnage exprime néanmoins de façon très lucide et posée, en essayant de s'expliquer ce qui lui arrive, en décortiquant ses émotions ; par cette verbalisation, on perd d'ailleurs ce qu'il aurait pu y avoir de tension narrative à relater ce chamboulement), rien ou presque ne change en apparence. Les rencontres des amis d'enfance sont chastes et, assis au bar, ils devisent, sur fond d'airs de jazz feutrés, de thèmes existentiels qui (au moins pour Hajime) ne semblent pas les intéresser plus que ça ; le narrateur continue de faire l'amour à sa femme, même s'il lui arrive de plus en plus souvent de penser à Shimamoto-san quand cela se produit ; il continue d'amener ses filles à l'école et va au bureau tous les jours, même s'il n'y fait plus grand-chose... Sa femme, fine, intelligente et surtout amoureuse, se rend évidemment compte que quelque chose ne tourne pas rond, mais là encore, tout sera réglé "à la japonaise" c'est-à-dire sans éclats de voix ou presque et de façon raisonnable...

Du coup, difficile de dire de quoi parle le livre, ni comment ça se finit... On n'a pas de réponses à la fin : on n'aura fait qu'accompagner Hajime dans un étrange épisode de sa vie sans avoir l'explication non plus de ce curieux événement qui s'était produit alors qu'il était jeune (un inconnu lui avait remis une enveloppe pleine d'argent dans la rue en lui demandant de "ne rien dire" sur il ne savait quoi ; des années plus tard, alors qu'il n'avait jamais touché à cet argent mais souvent vérifié qu'il était bel et bien réel, l'enveloppe avait disparu). On ne saura pas trop non plus pourquoi le personnage d'Izumi (la première petite amie de Hajime, alors qu'il était adolescent) se voit accorder une telle importance dans le roman (elle aussi réapparaîtra, d'ailleurs, et elle aussi de manière assez spectrale, dans un épisode dont on sera franchement en droit de mettre la réalité en doute tant il oscille entre surréalisme et onirisme ; cela m'a rappelé le malaise que j'avais ressenti dans cette scène absurde de Dans la peau de John Malkovitch où le monde entier devient Malkovitch - les gens, les mots, tout). Je pressens qu'il doit y avoir un sens bien précis à donner à ce personnage et à ce qu'il est devenu suite à l'échec de sa relation avec Hajime, mais j'avoue que cela m'échappe...

Donc, certes, à la fin du livre on aura bien compris le point de vue du (très raisonnable et très responsable) narrateur (et en cela, le roman est très réussi), mais en tant que lecteur, cette posture est quand même sacrément frustrante! Je veux bien que pour avancer dans sa vie, il faille se dire par moments : "J'accepte de ne pas tout comprendre à ce qui m'est arrivé. Ça s'est produit, mais maintenant je dois avancer et ne plus y penser", mais en tant que lecteur, ça revient un peu à se dire : "Ok, ce n'est pas important ; faisons comme si nous n'avions jamais lu ce livre!" Avouez que c'est un peu problématique... En tout cas, ce n'est pas commun!

Ma conclusion sera donc simple : il m'est fort difficile de conseiller ce roman hors contexte. Si vous aimez les nuances japonaises et ne pas tout comprendre, alors allez-y. Sinon... lisez autre chose! :)

P.S. : le titre du roman est en partie inspiré d'une chanson que Hajime et Shimamoto écoutaient alors qu'ils étaient enfants, South of the Border, interprétée par Nat King Cole. (La partie "à l'ouest du soleil" est issue, il me semble, d'une réflexion de Shimamoto-san dont je ne me rappelle malheureusement plus la teneur...)
Lien : http://lameralire.blogspot.c..
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C'est le premier livre de Murakami que je lis, un auteur entrevu lors d'une séance de dédicace à Londres et dont j'ai entendu le plus grand bien.

Parlons d'abord du roman. Nous verrons ensuite ce que l'on peut dire de l'auteur.

Déjà, c'est un bon, un très bon roman. Il nous raconte l'histoire d'Hajime, de sa naissance en 1951 jusqu'à la quarantaine.
Vers l'âge de douze ans, Hajime s'éprend d'une de ses camarade de classe, Shimamoto-san, qui a la particularité d'être boiteuse. Enfin, s'en éprend il vraiment ? Lui même ne sait pas bien décrire l'attirance qu'il ressent pour la toute jeune fille, ou plutôt, ce qui le ravit, c'est la joie, le plaisir qu'il ressent en sa compagnie, même si leur activité principale est d'écouter de la musique et de partager la condition, alors exceptionnelle, d'enfant unique. Plaisir partagé, car la toute jeune fille est elle aussi extrêmement complice. 

Puis Hajime doit déménager, et il perd de vue celle qui l'a initié aux joies d'une simple présence féminine. 

Nous suivons ensuite le parcours d'Hajime, qui devient un beau garçon, puis un bel homme, nous le voyons connaitre sa première vrai histoire d'amour, et découvrons comment son attirance sexuelle envers une cousine de sa petite amie y met un terme. Hajime, étudiant passable, exerce un travail sans grand intérêt puis, après son mariage, obtient grâce à l'aide de son beau père une situation enviée. Il est désormais beau, riche, mariée à une femme, Yukiko, tendre et aimante, qui lui a donné deux adorables petites filles. Un modèle de réussite.

C'est alors que Shimamoto-san revient dans sa vie, par épisodes, et qu'il (re)découvre ses sentiments pour la femme mystérieuse qu'elle est devenue. Il s'interroge alors, se demande s'il n'est pas passé à coté de sa vie, de ses rêves, malgré sa réussite apparente. Et Shimamoto-san l'entraine dans une passion croissante, qui ne saurait les laisser indemne…

C'est, je l'ai dit, un beau roman, bien écrit, cela ne fait aucun doute. Il y règne une part de mystère, de fantastique même. On y ressent la fragilité des situations que l'on pensait acquise. On se prend à invectiver son héros, à l'encourager ou à déplorer son attitude. L'écriture est fluide, les phrases sont justes, tout est réaliste et sonne vrai, les personnage sont bien écrits. de la belle ouvrage.

Mais, parfois, on peut avoir l'impression que l'auteur avait préparé une fin différente de celle qu'il nous propose. Plusieurs éléments, mis en place dans le roman, restent en plan, ou sont visiblement sous-employés, comme si H. Murakami avait commencé à écrire en ayant une idée précise de la fin, et en avait changé en cours de route. Une impression difficile à décrire, qui peut être ne sera pas ressentie par un lecteur qui ne serait pas, lui aussi, auteur (bien que je sois loin de l'écriture de Murakami-san).

En refermant l'ouvrage, je ne suis pas déçu par celui ci, par le roman, par l'histoire. Je suis plus dubitatif sur l'auteur. Peut être parce que je sais qu'il a été pressenti pour le Nobel. Peut être aussi parce que j'ai beaucoup lu d'autres auteurs japonais classiques, les Mishima et Kawabata, entre autres. Chez eux, je trouve toujours une phrase si belle, une expression si nette ou esthétique que je la relève pour la citer dans un de mes romans ou une de mes nouvelles, pour m'en inspirer ou rêver en la relisant. Ici, rien de tout cela. Murakami est il un bon écrivain ? Assurément oui, mais est il un « grand » écrivain ? Je n'en sais rien. Je devrais lire d'autres de ses livres, ce qui sera un plaisir.

C'est un roman que je recommande, bien que je pense qu'il n'ai pas été mené et terminé comme l'auteur l'envisageait. C'est une belle histoire que celle d'Hajime, qui montre qu'un homme infidèle n'est pas nécessairement un salaud, mais quelqu'un qui ne voit pas le mal qu'il peut causer, au sens premier du terme, qui se laisse prendre par les élans du coeur (ou, parfois, un peu plus bas…) ; et qui montre aussi que l'on peut être, sans s'en rendre compte, infidèle à la propre image idéalisée que l'on se faisait de soi même. 

Même si le « point de vue » de l'ouvrage est éminemment masculin, la quête de Hajime, c'est peut être finalement celle de la fidélité à la limpidité de sa jeunesse, vécue avec Shimamoto-san, c'est la poursuite d'une illusion. 

Un très bon roman, des personnages attachant, un thème intéressant… Lisez le, vous l'apprécierez et vous aussi, comme Hajime, repenserez peut être à la distance entre l'adulte que vous rêviez d'être et celui que vous êtes devenu.

Un dernier mot pour la traductrice, Corinne Atlan, qui a réalisé un excellent travail, dont il faut souligner la difficulté, une traduction du japonais en français étant largement une interprétation dont on doit saluer ici la virtuosité.

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J'ai resté sur ma faim avec ce roman , il y a l'histoire de la vie amoureuse de cet homme que à la fin m'a lassé un peu mais je me suis racroché car a un moment l'auteur nous mets sur des pistes et crée un suspense au tour de certains personnages que nous retient sur l'histoire car on veut savoir , mais malheureusement on reste sur le vide , le même vide que le personnage principal.C'est la première fois que je lis un roman japonais et j'espérais m'évader avec ce roman là alors oubliez ça car le personnage est très occidentalisé , même je crois que c'est écrit pour les japonais que se identifient avec l'occident
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J'ai resté sur ma faim avec ce roman , il y a l'histoire de la vie amoureuse de cet homme que à la fin m'a lassé un peu mais je me suis racroché car a un moment l'auteur nous mets sur des pistes et crée un suspense au tour de certains personnages que nous retient sur l'histoire car on veut savoir , mais malheureusement on reste sur le vide , le même vide que le personnage principal.C'est la première fois que je lis un roman japonais et j'espérais m'évader avec ce roman là alors oubliez ça car le personnage est très occidentalisé , même je crois que c'est écrit pour les japonais que se identifient avec l'occident
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Hajime se remémore ses différentes aventures amoureuses depuis l'âge de ses 12 ans, et notamment Shimamoto-San. Dans son enfance, cette petite fille, qui boitait, lui était très chère et le reste encore maintenant.

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