L'étrange bibliothèque

Je voulais me changer de ma lecture très prenante et exigeante de "Résonance" de Hartmut Rosa. L'occasion s'est présentée à mon groupe de lecture lorsque l'on m'a prêté ce petit conte de Haruki Murakami. j'avais déjà lu "Abandonner un chat", il y a quelques mois. Même format avec illustrations, présentation très soignée, impression sur papier glacé... dans l'édition française 10/18. Murakami fait vendre, on le soigne. OK. Mais je ne sais pas ce que je retiendrai de cette demi-heure de lecture. C'est gentil ! Mais sans aucune originalité. On se croirait dans Harry Potter. Les anglo-saxons font ça d'ailleurs beaucoup mieux. de l'auteur de la "Chronique de l'oiseau à ressort", il me semble que l'on est en droit d'attendre autre chose. Haruki Murakami n'en finit pas de se perdre, de se diluer dans sa reconnaissance internationale. Je ne sais pas trop ce qu'il en restera...
Bon, je reprends Hartmut Rosa.

Ce livre m'est d'abord apparu sans queue ni tête. Par certains éléments, il me rappelle un cauchemar ancien. Parfois un récit fantastique est trop étrange pour que je m'y sente happé. J'ai l'impression d'avoir assisté à une séance de psychanalyse de l'auteur. Tout dans ce livre m'a mis mal à l'aise. Mais le plus difficile et pénible, c'est la déception de la fin, quand je croyais enfin découvrir la clef reliant tous les éléments de l'histoire et apportant enfin un sens clair à tout cela.

Au lieu de ça, tout reste une énigme bâtie sur des symboles très personnels et qui me sont étrangers. Je n'y trouve qu'une résonance limitée et très morbide. Je ne trouve pas de réponse à la question : « Pourquoi tout cela ? » Je crois que cette histoire agit sur une corde sensible bien spécifique et ne produit pas cet effet sur moi.

Je trouve qu'il y a trop d'invraisemblances. J'aurais compris qu'il pût s'agir d'un rêve dans l'histoire, mais au lieu d'un chevauchement du réel et du fantastique, c'est à un basculement total qu'on assiste. On dirait un délire entraîné par une décompensation. Sur un repli de la couverture, Isabelle Potel fournit son explication. C'est donc la fragilité de l'individu de notre époque, l'hypercontrôle, les failles. Cette histoire relaterait donc de l'intérieur un épisode psychotique sévère associé à une perte de réalité. Un véritable électrochoc !

Dans cette optique-là, ce livre prend tout son sens. Je pense que Murakami doit avoir une intelligence psychologique extrêmement développée. C'est vrai qu'on n'en sort pas indemne.

Une couverture magnifique, un auteur que j'apprécie, mais cette fois je n'ai pas apprécié l'univers proposé. Il s'agit bien de fantastique, mais sans une once de poésie, j'ai eu l'impression d'être dans le cauchemar d'un ado. Pire, à la fin, quand on croit que le héros s'en est sorti, la réalité se révèle, elle aussi, cauchemardesque. Un texte très, très noir !
J'aurais sans doute apprécié la même histoire dans un univers souterrain plus gothique, plus onirique, ou même plus magique. Là j'avais l'impression de me retrouver dans une bibliothèque de béton aux allures de bâtiment administratif ou de parking souterrain, c'est tout. Difficile d'apprécier les conséquences de la quête de connaissances pour le jeune garçon de l'histoire, les interactions entre l'imaginaire des livres et le réel qu'il ressent. C'est à mille lieux de Kafka sur le rivage ou de 1Q84 ! J'ai eu l'impression de lire un texte pas abouti alors que les dédales d'une bibliothèque et les personnages rencontrés étaient prometteurs.
En plus la présence d'illustration m'a plus gênée qu'autre chose.

Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce livre. Je dois avouer que j'ai été plutôt déçue. Je n'ai pas aimé l'histoire (elle est affreuse) et encore moins les illustrations.

Cela n'a peut-être aucun rapport mais ce livre m'a fait penser au film le Labyrinthe de Pan (G. del Toro, 2006). Il m'a laissé la même impression d'oppression et d'angoisse.

Heureusement ce fut court...

Challenge multi-défis 2017 (34)

L'étrange bibliothèque de Murakami est une suggestion de mon Club de lecture du mois de mars. Cette nouvelle conte l'histoire d'un jeune garçon retenu prisonnier dans le dédale souterrain d'une bibliothèque. Son geôlier lui impose de lire et d'apprendre par coeur, en un mois, trois gros pavés traitant de la collecte des impôts dans l'Empire Ottoman.

A dire vrai, je ne sais pas vraiment quoi penser de cette lecture : ai-je aimé ? Ai-je détesté ? Aucune idée. Difficile pour moi d'écrire une chronique : c'est ma première découverte de l'auteur de 1Q84 et je suis déroutée. Certes, le récit est court puisqu'il s'agit d'une nouvelle mais je n'ai pas réussi à adhérer ni au style de l'auteur ni à véritablement rentrer dans l'histoire. Il oscille entre rêve et cauchemar, réalité et incohérence, histoire glauque et conte merveilleux. J'étais un peu coincée entre le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro, Coraline de Neil Gaiman ou Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll. Je n'ai même pas été sensible aux illustrations de Kat Menschik. Cette dernière n'a fait qu'appuyer le sentiment d'étrangeté et de malaise lors de ma lecture.

En conclusion, je n'ai pas vraiment adhéré à cette nouvelle. Néanmoins, rien ne m'empêche de découvrir d'autres oeuvres du fameux écrivain.
Lien : https://labibliothequedaelin..

Il n'y a pas que la bibliothèque qui est étrange, cette nouvelle est vraiment très étrange. Bien trop fantastique pour moi. Bien trop courte pour que le dénouement ait du sens pour moi. le message philosophique me dépasse. Cela dit certains passages sont poétiques. Les illustrations sont très belles mais n'apporte rien à l'histoire. Ça faisait bien longtemps que je voulais lire ce livre. Je suis déçue.

Tombée sur ce livre à la médiathèque, je me réjouissais de lire un nouvel ouvrage de Murakami, dont le titre "L'étrange bibliothèque" me plaisait et m'intriguait.
Ça a plutôt bien commencé, puis la partie fantastique est arrivée, et là j'ai décroché. Je suis allée au bout du récit car je souhaitais connaître la fin, qui ne m'a pas non plus transportée.
J'ai apprécié le style, les deux-trois notes drôles, mais j'ai dû passer à côté du reste. Peut-être me manque-t-il des références japonaises?

Grâce aux descriptions redoutablement efficaces et aux traits de Kat Menschik, on plonge rapidement dans l'univers fantastique et angoissant de cette étrange bibliothèque "façon Murakami"...

Il me semble que cette aventure noire et intrigante pourrait porter en elle une forte part d'allégorie. A chacun et chacune d'y trouver la symbolique et l'explication qui convient...

L'histoire très courte est très bien écrite, surtout si on apprécie le style de Murakami et les illustrations correspondent parfaitement à l'ambiance du livre.
Malheureusement, je n'ai pas été emportée par l'histoire ni par les dessins.

Voici un livre illustré un peu bizarre. Une petite fable fantastique. Il se lit très vite, comme un livre illustré pour enfants. Sauf que ce n'est pas vraiment à destination de nos jeunes têtes blondes.
C'est un "conte moderne"… étrange…
Un enfant s'en va rendre des livres à la bibliothèque et se retrouve cloitré dans le sous-sol labyrinthe de la bibliothèque entouré d'un geôlier féroce, d'un homme-mouton ou encore d'une étrange jeune fille...
Le soucis c'est que le livre se termine un peu bizarrement, il n'y a pas de morale, pas de fin heureuse ou dramatique, l'histoire prend fin et puis c'est tout. Je me suis demandé "pour quoi faire cette histoire ...?"
Je reste très dubitative ... je n'ai apparemment pas été sensible à cette histoire, bien que aimant beaucoup cet auteur... L'histoire est très bien notée au demeurant, il faudra peut-être que je la relise d'ici quelques temps.

Les nouvelles d'Haruki Murakami sont connues pour partir d'une situation réaliste et emmener le lecteur dans un monde fantastique. L'étrange bibliothèque ne fait pas exception à cette réputation et rien n'était prévisible en voyant le jeune protagoniste ramener son livre.

La descente aux enfers de l'enfant est immersive, le vieux bibliothécaire le guidant dans l'obscurité à travers un labyrinthe jusqu'à atteindre une cellule. Nous sommes enfermés avec le garçon et la seule piste d'évasion est la lecture du journal d'un percepteur de l'Empire ottoman, autant dire que ce n'est pas l'ouvrage le plus passionnant et le plus sexy que l'on peut trouver.

Cette nouvelle est assez angoissante mais à mon avis trop ancrée dans le folklore japonais. Il faut connaître un minimum l'oeuvre de Murakami pour saisir le plein potentiel de cet ouvrage. Il y a certainement une symbolique avec le personnage de l'homme-mouton, du grand chien ou de l'étourneau mais je dois vous avouer que, pour ma part, cela m'est passé complètement au dessus… Incapable de rentrer dans cette histoire et d'apprécier ce que proposait Murakami, c'est un flop total pour moi !

Petit point positif, l'objet livre est absolument magnifique et les illustrations qui accompagnent le récit sont très jolies mais ne reflètent pas totalement l'ambiance et encore moins le sentiment d'horreur que peut évoquer l'histoire… J'aurais aimé ou plutôt imaginé les scènes illustrées par le maître du genre, à savoir Junji Ito.

Une nouvelle qui se lit en une soirée mais qui ne restera pas dans nos mémoires chez Ô Grimoire !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/1..