Voici une des lectures obligatoires de mon semestre de Littérature ! Vous l'aurez surement deviné : je suis en plein XIXème siècle… et quand certains s'écriront « Wahou ! Super ce siècle littéraire ! »… de mon côté, je boude et doit faire preuve d'une grande détermination pour ces lectures !!! Et oui – incroyable mais vrai – pour réussir à lire cette pièce, j'ai dû m'obliger à m'enfermer dans ma chambre et me forcer à lire… Grrrr !
Musset pardon, mais c'est pour moi ennuyeux et criard à souhait 😦
Voilà donc comment je débute cette chronique : avec un goût amer ! Evidemment, ce ressenti n'engage que moi mais analysons un peu ces dires… Si j'ai tout de même mis un coeur coloré à cette lecture c'est pour plusieurs petites choses à sauver dans ce «
Lorenzaccio ». Ces choses dont je parle sont plutôt politique et contextuelle… En effet à cette période, la littérature dramaturgique (pas que, mais restons dans le thème) est en pleine mutation et de nombreux écrivains veulent sortir du dictat du classicisme. Place donc à l'air romantique, à ses cheveux longs et à ses pièces de théâtre qui brisent les unités !
Le coeur a donc ces raisons – « que la raison n'a pas » ah non pardon ! Non mais soyons sérieux, que mon coeur ne s'enflamme pas au fil des vers
De Musset est une chose mais je ne peux pas renier le bousculement des moeurs et l'énergie mise par l'auteur pour le faire ! En effet,
Lorenzaccio est le summum de cette révolution avec ses scènes à décor multiple, ses moultes personnages, son étalement sur plusieurs jours ainsi que son anticléricalisme, sa prise de distance avec la bienséance et son optique du « spectacle dans un fauteuil ». de plus, la liaison au contexte est prédominante : si
Musset choisi Florence et le duc Alexandre de Médicis pour sa pièce afin de passer la censure, on y voit tout le même le rattachement au contexte de son temps fait de crises révolutionnaires et d'attentats politiques. Il s'agit donc d'analyser et dénoncer les mouvements républicains mais surtout de démontrer le manque d'action faisant suite à la parole ou encore l'action inutile comme reflet de sa société – où la dernière révolution s'est achevé par un retour monarchique.
Musset dévoile ainsi à travers cette pièce l'amertume et la désillusion de son siècle. Comment donc condamné un coup de pied si sauvage dans la fourmilière ?!
Néanmoins, si je ne renie pas tout cela ainsi que l'efficacité de l'auteur, et que je comprends l'obligation d'étudier cette oeuvre comme pivot, je ne peux me résoudre à son écriture et à ses trop nombreuses vulgarités même si je sais que c'est voulu… Je suis donc bien contente de l'avoir fini et j'espère maintenant réussir à être objective et neutre lors de mon prochain partiel :)
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