Une triste philosophie de l'amour.
Deux personnes s'aiment. L'une ne croit pas en l'amour. L'autre se sert d'une autre personne pour se venger de sa promise. Une triste histoire. Amours, abus, regret, vengeance, mort. Tout ça dans une pièce de théâtre sympathique à lire.
Aaah, on a tellement envie d'aider Rosette !
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Pièce de théâtre analysée en classe et vue en spectacle. La symétrie avec laquelle ce texte est écrit pourrait en faire une oeuvre rigide... Mais non, loin de là ! Si ma professeur(e) ne nous avait pas fait compter les mots ou les syllabes (je ne sais plus, gros zéro !) des répliques, cette manière d'écrire passait sous silence. Nous vivons une pièce légère, distrayante, agréable, jusqu'au cri de la délaissée, jusqu'au drame... qui nous rappelle, en effet, que l'on a assez joué, que l'amour n'est pas une plaisanterie...
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classique / théâtre
Magnifique moment de lecture ...
On ne joue pas impunément avec un coeur innocent ! Telle est la leçon donnée à Perdican et Camille.
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La pièce est plaisante grâce aux personnages caricaturaux et drôles que sont les deux ecclésiastiques, surtout portés sur la bouteille, et la vieille gouvernante, sèche comme un coup de trique. Ce doit être un plaisir de mettre en scène les situations comiques générées par ces personnages, même si par ailleurs la pièce présente quelques difficultés, notamment sur la façon d'aborder ce personnage atypique qu'est le choeur.
Mais le vrai coeur de la pièce est la relation entre Perdican et Camille au milieu de laquelle la pauvre Rosette est instrumentalisée à ses tragiques dépens. Entre Perdican et Camille, c'est 'je t'aime moi non plus'. Un coup oui, un coup non. Et au final, c'est Oui mais Non, ce n'est plus possible. Dans ces atermoiements où le coeur n'est pas seul à dicter la conduite de ces jeunes gens car il y a aussi l'orgueil et la pression de l'entourage, on se demande si ces deux-là savent vraiment ce qu'ils veulent et quelle est la réalité de leur sentiment. Perdican débarque au château et retrouve Camille 10 ans après, plein de tendres souvenirs d'enfance qui alimente sa flamme. Mais Camille devenue jeune femme n'est certainement pas la même que la petite fille avec laquelle il battait la campagne. Elle-même a probablement gardé un excellent souvenir de ce passé. Mais ses copines religieuses n'ont pas connu d'expériences très positives avec les hommes, aussi voilà Camille sur ses gardes. D'autant que ce Perdican est capable d'afficher un détachement de mauvais augure, du genre 'une de perdue, 10 de retrouvées' . Et l'amour de Dieu n'est il pas l'amour véritable ? Mais comme rien n'est clair dans la vie, elle se demande avec raison, si à la lumière de l'environnement religieux quelque peu étouffant qu'elle connaît bien, il n'y a pas mieux à faire que devenir aussi sèche que sa gouvernante. Aimer est somme toute si agréable. La pièce se termine par une ultime pirouette, dramatique celle-ci. Les lèvres des deux jeunes gens se sont enfin trouvées mais la mort de la malheureuse Rosette les détachent bien vite, définitivement.
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