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Un petit bout de vie de Holden dans lequel se recroise une multitude de regards, de visions et de philosophies. Holden, est-il sur le point de se perdre ou de se trouver ? Je pense que dans une vie, nous croisons beaucoup de Holden, mais que le jugement prime sur la compréhension. En un seul moment tout bascule et tout est remis en question. Mais cherchons-nous à comprendre l’élément déclencheur dans les vies des personnes égarées ? Loin de se présenter comme un ouvrage philosophique, L'Attrape-cœurs n'en ait pas moins une nouvelle proposition de voir le monde.

Amour et morale sont-ils toujours aux antipodes? Deux nouvelles très différentes, mais toutes deux sur le ton si spécifique du conte. Dans Une histoire au crépuscule, cette morale est douce-amère. L'amour et l'imagination sont mêlés, les personnages en pleine confusion et ils se brisent un peu plus à chaque page. Les Deux sœurs sont quant à elle une seule est même pièce, une face représente le plaisir tandis que l'autre illustre la moralité. Mais ces deux antipodes ont le même visage. Comment déterminer le bien du mal? Ce livre fut une très jolie pause, à la fois romantique, philosophique et déroutante.

Les poètes sont des monstres dévoilent que la poésie lyrique n'est pas seulement une expression singulière de nos sentiments. Christian Bobin rend sentimental et magnifique l'universel. Il ne s'écrit pas personnellement dans sa poésie. Le recueil prend de la hauteur lorsqu'il met notamment en lumière la beauté de la calligraphie, de notre façon singulière d'écrire, sans machine. C'est une révélation de nous-mêmes par l'expression poétique.

La Cerisaie est l'une de mes premières lectures russe et ce qui a été le seul point un peu déroutant est la complexité des noms qui parfois se mélangeait dans ma tête. La plume de cette pièce est très douce, tout comme l'histoire est simple et prenante. L'accessibilité de la pièce m'a surprise. Je prendrai plaisir à lire une autre pièce du même auteur prochainement...

Kafka ou l'art de développer une intrigue sur le mystère à l'état pur. Une petite envie de relire un livre de Kafka m'a poussée à rouvrir la Métamorphose. Kafka laisse toujours un élément inconnu, un pourquoi qui n'est jamais élucidé. Je pense que c'est cette inconnue dans l'équation qui donne aux œuvres de Kafka leur attractivité. La brièveté du roman rend la perte du lecteur impossible bien que l'intrigue soit des plus étranges.

Le portrait de famille de Murakami ou l'hérédité de son passé. Abandonner un chat retrace l'enfance de l'auteur par le biais de souvenirs épars autour de la figure paternelle. La transmission des souvenirs du père, ses traumatismes de guerre illustre l'hérédité historique qui lie le père à son fils.  Première œuvre autobiographique de Murakami qui est plus légère que ses œuvres précédentes. Un roman touchant et intimiste.  Les graphismes présents dans le format broché sont magnifiques. L'illustration épurée accompagne à la perfection la douceur de la plume.