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Une jeune femme, mère de deux jumelles de douze ans, mène une vie de classe aisée dans une ville de province. Elle a des pouvoirs, mais qu'elle exploite mal. C'est une sorcière de mère en fille. Peu à peu, sa vie lui échappe.
C'est un roman qui semble écrit d'un premier jet.
Beaucoup de thèmes y sont abordés, l'idée est originale, mais le tout est décousu.
C'est assez loufoque, proche du fantastique.
Malheureusement, les faits d'enchaînent, mais semblent plaqués, sans véritable continuité.
Bref, malgré une lecture agréable et un sujet qui m'a bien plu, un sentiment d'incomplet me reste.
Pour avoir lu des romans de Marie Ndiaye postérieurs à celui-ci, je trouve qu'elle a vraiment très bien évolué dans sa maîtrise de l'écriture au fil des années été je préfère les plus récents.
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'' La sorcière'' ne m' a, malheureusement, guère enchanté. L'histoire avait pourtant les ingrédients pour, mais la direction qu'elle prend est, pour ma part, dénuée de sensationnel: Pas d'intrigue, aucun rebondissement, même un petit rien à se mettre sous la dent aurait été le bienvenu. Dommage
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Lu très vite parce que je trouvais cette idée originale mais la fin m'a beaucoup déçue. J'imagine que l'auteur voulait décrire des vies sans intérêt, sans panache.
Je n'ai regardé surtout que ce que pouvait ouvrir ce don et ce que Lucie pouvait en faire. Et qu'elle n'a pas fait...
Et donc je suis déçue. Avoir un tel potentiel et ne pas s'en servir. C'est ça la vraie médiocrité. Ou alors la vraie force...
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Lucie, la narratrice et personnage principal de ce livre, est une sorcière aux pouvoirs relativement limités. Très tôt cependant, elle initia ses deux filles, à l'art de la magie, et fut à la fois fière mais aussi vexée, de constater que ces dernières étaient très douées, et notamment bien plus qu'elle-même. Sa vie bascule le jour où elle se rend compte que ses filles grandissent et ne vont pas tarder à lui échapper, tout comme son mari qui l'a quitté pour aller fonder un autre foyer ailleurs, loin d'elle et surtout, sans elle. Lucie doit donc revenir à la triste réalité de la vie.
Ce livre est un délicieux mélange de fantastique et de réalisme qui est comme une claque que la narratrice reçoit en pleine figure.
Marie Ndiaye a su décrire à la perfection la détresse de cette mère qui, au départ, avait tout pour être heureuse et qui, du jour au lendemain, voit tous les morceaux de sa vie voler en éclats. le personnage de Lucie est très attachant, l'écriture est agréable et le lecteur se laisse facilement embrigader dans cette histoire mi-fantastique mi-réaliste. Un vrai régal. À découvrir !
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Il faut tout d'abord entrer dans ce roman, dans son écriture, faite de longues phrases, élégantes, certes, mais qui déroutent au premier abord avant de charmer. En effet, les premières pages passées, le pli pris, le lecteur est ferré et ne peut quitter cette histoire, qui, sous des dehors un peu surnaturels est un roman très réaliste et actuel sur les conditions de vie d'une certaine classe sociale en France. Lucie fait partie de la classe moyenne, plutôt le haut du panier avec une certaine aisance financière mais point trop, juste de quoi ne pas trop regarder à la dépense même si le pavillon n'est pas encore payé. le ton n'est ni condescendant ni moqueur vis-à-vis des gens décrits. Marie Ndiaye constate les difficultés de Lucie lorsqu'elle fait le point sur sa vie, sa volonté d'exister autrement que par ses dons. A travers son héroïne, l'auteure est assez universelle et brosse un portrait pessimiste de la vie de couple et de famille dans une province française : les enfants qui grandissent et partent, les couples qui ne survivent pas aux tête-à-tête qui reviennent, les hommes qui partent soit vers d'autres femmes soit dans un travail chronophage et la femme qui reste seule et tente de sauver son couple, sa famille et les apparences. Ce roman est écrit en 1996, je ne sais pas s'il est toujours d'actualité, je crois, j'espère que les femmes se sont émancipées de ces "devoirs" imposés, néanmoins il est intéressant comme constat de ces années-là.

La sorcellerie que les femmes se transmettent, je l'ai vu comme une puissance que les hommes redoutent et ne veulent pas voir, par peur d'être dominés, de perdre le pouvoir. Aucun des maris ou conjoints des femmes de la famille de Lucie ne veut entendre parler de sorcière, ce qui est source de crise dans le couple, et chacune de pratiquer en douce ou d'enfouir ses dons pour obéir à la dominance masculine. Je ne sais pas si j'ai fait la bonne lecture, mais j'ai pris ce roman comme un roman d'abord très féminin, les hommes étant très absents et lâches, et féministe. Il défend l'idée que les femmes doivent revendiquer et obtenir l'égalité dans tous les domaines et que les hommes ne doivent pas s'effrayer de cela, qu'au contraire c'est une force supplémentaire et complémentaire. Personnellement, si ma femme était une sorcière, non seulement je la laisserai pratiquer, mais j'apprendrai plein de trucs et puis j'en profiterai un max... j'ai toujours rêvé de ma faire entretenir par une femme... mais bon, c'est une autre histoire.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Portraits moqueurs, discours trivial et fantastique se mêlent pour aboutir à un texte intrigant, une écriture fluide, qui se lit d'une traite. Par un récit très ancré dans un réel bien précis et porté par un imaginaire commun, l'auteure réussit le parfait équilibre entre conte moderne et roman ethnologique.
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Le portrait des personnages et la description de la vie quotidienne (ici une femme au foyer vivant dans un lotissement avec un mari qu'elle n'aime pas et des enfants qui lui échappent) sont très bien brossés et réalistes. Ce qui est plutôt rare dans les romans de nos contemporains. On a continuellement une sensation d'étouffement. Mais malheureusement on a aussi un peu de mal à se passionner pour l'héroïne, tant elle semble résignée. Même la présence un peu vaine de la magie ne parvient pas a illuminer ce livre, qui finit par ressembler à son personnage principal : terne et triste.
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La Sorcière est parue en 1996 aux Éditions de Minuit. C'est un récit étrange, à cheval entre le réel et la folie, car le lecteur ne saura jamais si la narratrice divague, affabule, ou si elle a véritablement des dons de sorcière, qui se transmettent de mère en fille. Au début du roman, Lucie vient justement d'initier ses filles, Maud et Lise, deux petites pestes mal élevées, qui se font saigner les yeux juste pour savoir le temps qu'il fera demain. Pierrot, le mari de Lucie, vend des séjours d'une semaine à vie dans son Garden-Club et offre (apparemment) une belle vie à sa famille, jusqu'au jour où il fait venir à la maison Monsieur Matin, désireux d'échapper à sa femme et à Nounou, leur fils. Lucie perçoit quelque chose d'étrange chez son mari qui disparaît à son tour.
Isabelle, voisine détestable et envahissante, est partout sur le chemin de Lucie, qui nous conduit tantôt à Poitiers, tantôt à Bourges, tantôt à Châteauroux pour retrouver la trace de l'époux déserteur. Autour d'elle gravitent d'autres personnages qu'on croit parfois irréels et qui nous poussent à nous demander si Lucie ne s'est pas inventé des dons de sorcière pour échapper à une vie assez minable.
Quelques phénomènes étranges surviennent dans le récit, créant une ambiance presque malsaine, proche d'un épisode de Desperate Housewives qui vireraient au cauchemar (car on imagine Lucie vivre dans un de ces lotissements). Voilà de quoi s'interroger sur les petites vies rangées de mères dépassées par leur progéniture et sur leur vie conjugale peu enviable... même si l'on reste un peu sur sa faim et qu'on se demande parfois où l'auteur veut en venir.
Réédition en Folio (avril 2024), sélection Prix des lycéens 2024-2025.
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Une collègue m'avait recommandé ce livre qui a suscité des critiques dithyrambiques, comme celle qui s'intitule « éloge du charme », publiée à la fin du roman. Certes, je vois bien où réside la modernité, l'originalité : on flotte en permanence entre banalité du réel et éléments surnaturels (pouvoir divinatoire de la narratrice, transformation de ses filles en corneilles, apparition improbable de sa mère sorcière et de son compagnon dans la cuisine de la mère de son mari, transformation de son père en escargot). Mais je n'adhère pas à ce monde ni à ce personnage. C'est une littérature qui, malgré le surnaturel, ne fait pas rêver. La narratrice est perdue, faible. Elle se laisse prendre dans une vie routinière pseudo-bourgeoise dont elle a conscience, puis elle semble assister dans l'impuissance au départ de son mari, de ses filles, et se laisse finalement recruter comme professeur de savoir ésotérique par Isabelle, la voisine curieuse et importune dont elle s'était demandé à plusieurs reprises si ce n'était pas un corbeau, dans une école improbable pour jeunes-filles riches. Elle finit par se faire arrêter pour escroquerie, et le gardien de prison essaye de la faire brûler comme les sorcières d'autrefois. Elle a des pouvoirs, mais d'autres femmes semblent plus puissantes qu'elles. La plupart des personnages sont hostiles, antipathiques, ratés ou pitoyables. Les lieux sont Bourges ou Châteauroux.
J'avais plus aimé le poème Y penser sans cesse qui présentait une certaine poésie de l'écriture, dans le ressassement et la superposition des temps, de l'Histoire et des histoires. Mais là, même l'écriture me paraît plate. On peut même lire « la femme rigola ». le récit s'achève en plein milieu d'une conversation. Cette trivialité me rappelle l'écriture de Jean-Yves Cendrey, le mari de Marie N'Diaye. Je m'attendais à plus de puissance, justement, peut-être parce que le titre d'un autre de ses romans « Trois femmes puissantes » me faisait espérer mieux. Je voyais justement des figures ensorcelantes, comme celles de Laurent Gaudé dans Ouragan, j'espérais un souffle venu d'ailleurs, et je me retrouve à Châteauroux, dans une gendarmerie de périphérie, dans des tours ou des pavillons.
Bref, je ne suis pas du tout emballée. Je lirai Trois femmes puissantes, pour voir.
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Voilà un livre dont je n'ai gardé, sinon le titre, absolument aucun souvenir : ni l'intrigue, ni les personnages, ni même le style n'ont laissé de trace dans ma mémoire, c'est dire si j'aurais pu m'abstenir de le lire.
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