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3,02

sur 1835 notes
Synopsis : Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible."

J'ai apprécié le style fluide de l'écriture, la description de Norah et de Khady Demba. En revanche, je n'ai pas compris le choix de l'autrice de présenter Fanta du point de vue de son époux. J'ai donc moins adhéré au deuxième récit du livre.
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C'est à la fin du livre que je me suis demandé : « Pourquoi ce titre ? En quoi ces femmes sont-elles puissantes ? »
Les trois femmes qui nous sont présentées sont maltraitées par les hommes.
Je me suis également demandé pourquoi il s'agissait d'un roman et non pas de trois nouvelles ? et j'ai cherché un lien entre Norah, Fanta et Khady.
À la première question, je réponds que ces femmes refusent une fatalité. Bien qu'humiliées, elles résistent et leur résistance nous offre un portrait méritoire de ce qu'est la dignité féminine.
À la deuxième question, je réponds qu'un lien n'est pas obligatoire entre les femmes présentées pour décrire un problème d'ensemble. Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/11/17/marie-ndiaye-trois-femmes-puissantes/
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Je n'ai sûrement pas su apprécier le message au travers de ces trois récits. Fanta, qui est-elle ? Rudy, oui, tout un chapitre sur cet homme faible. Norah, une femme soumise à un père détestable. Je n'ai pas vu le rapport avec le titre. Je suis très déçue. J'ai eu beaucoup de mal à terminer.
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TROIS FEMMES PUISSANTES de MARIE NDIAYE
Grosse déception pour ce Goncourt 2009. Pas pu le finir tant il m'a ennuyé. À part une écriture académique et travaillée je n'ai trouvé aucun intérêt à ce livre et je n'ai pas pu dépasser le deuxième portrait de femme. Les caractère des personnages sont bâclés les histoires laissées en suspens elle ouvre des portes derrière lesquelles il n'y a rien. Pour ceux qui aiment l'imparfait du subjonctif et encore.......
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Bizarrement construit ce livre comportant trois récits. J'ai eu du mal avec le deuxième que j'ai trouvé très confus. Marie Ndiaye possède un style d'écriture bien à elle. Cette description d'une certaine violence -perçue comme naturelle dans les milieux décrits- nous laisse entrevoir ce que ces femmes endurent, mais nous montre aussi cette force qu'elles développent pour préserver leur dignité, parfois avec obstination, et nous devinons que c'est perdu d'avance... Ne jamais baisser les bras, ne jamais laisser les humiliations démolir les femmes, semble être le lien entre ces trois récits.
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Tout d'abord, il convient de se pencher sur le titre et juger de sa légitimité : trois femmes puissantes. Que signifie donc le mot puissant ? Si l'on s'en tient à la définition du Larousse, puissant, lorsqu'il caractérise un humain, signifie d'une grande force physique ou intellectuelle, qui a du pouvoir, de l'autorité ou de l'influence.
Qu'en est-il ici ? Eh bien ... rien ! aucune de ces trois femmes ne correspond à la définition.
Alors pourquoi ce titre ? pour faire dans la veine féministe ?
En quoi diable sont-elles puissantes ? combatives certes, déterminées peut-être, indifférentes à leur sort, mais certainement pas puissantes, ou alors il convient de demander à Marie Ndiaye quel sens particulier elle accorde à cet adjectif !
En outre, autre énigme, ce sont plutôt des portraits d'hommes qui nous sont ici proposés.
Norah, bien qu'exerçant le métier qu'elle a choisi, subit encore et toujours l'aura néfaste émanant de son ignoble père et c'est l'image de ce dernier que le lecteur retient tout d'abord.
Fanta, la plus insaisissable, n'apparaît qu'en filigrane dans la confession de son mari, le narrateur.
Seule, Khady Demba, cette malheureuse qui, devenue veuve, se retrouve rejetée de tous, tient le premier rôle dans l'enfer de son existence, dont Marie Ndiaye nous conte la poignante dérive.

Ces réserves étant faites, ce qui est puissant par contre, et cela est indéniable, c'est la narration particulière de Marie Ndiaye avec ses splendides envolées lyriques, sa manière bien à elle de triturer la langue française dans un canevas qui, tout complexe qu'il soit, entraîne le lecteur dans le sillage de fascinants élans littéraires.
Qualités surtout évidentes dans la seconde histoire de ce triptyque décrivant la journée d'errance de ce type à la dérive, "en grand effondrement", avec un coeur qui n'est plus "qu'une mare de boue", et dont l'esprit tortueux analyse fiévreusement les circonstances de l'échec total de son existence et de sa relation avec son épouse Fanta.


Seul bémol dans ces récits habités par les interrogations d'esprits torturés par les doutes, la haine, la culpabilité, l'indifférence au monde extérieur .... quelques phrases beaucoup trop longues, à la limite de l'incompréhensible, et surtout construites de façon bancale, la longueur d'une phrase n'étant pas forcément garante de la qualité du style, que diable !


Mais quelle magnifique étude de la psyché humaine, avec sa complexité, ses aberrations, ses sempiternelles ratiocinations sur ce qu'il convient de faire, ce qu'on aurait pu faire, ce qu'on n'a pas fait ... et en cela l'auteur se révèle très fine psychologue.
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Trois histoires très décousues sur des femmes africaines, endurantes, passives mais résolument puissantes.

La plus explicite et étonnante histoire, celle de Norah, avocate à Paris revenu au pays retrouver son père qui a le besoin de témoigner, de soulager ses actes passés, son existence sans saveur.

Puis la plus longue, le destin de Fanta, dans les pensées de son mari Rudy ou nous serons en Gironde avec une écriture plus inconfortable, avec cet homme écrasé par la conscience de son échec devant ses rêves gâchés de bonheur avec Fanta.
Déchéance sociale et culturelle. Fanta n'apparaîtra pas dans ce récit, seulement dans les pensées de son mari et enfin la relation toxique qu'il vécu avec sa mère.

Et enfin nous partons en Afrique ou Khady Demba, femme recluse, littéralement effacée quand son mari meurt.
Sans enfant, sans famille, chassée de sa belle famille et envoyée en France chez la cousine Fanta.
Avec un trousseau réduit, peu d'argent suivra un passeur de migrants.
Blessée, désorientée, Khady déambulera dans des camions pour une traversée dans le Sahara accompagné d'un jeune homme Lamine qui l'aidera à disposé de faux papiers. Sera volée et contrainte à la prostitution pour récupérer de nouveau de l'argent et pour pouvoir manger. Elle constituera une échelle pour escalader le rideau de fer aux portes de l'Europe au Maroc, à quelques mètres de l'Espagne.

Des phrases très longues, un récit étouffant nous menant très rarement au bout du tunnel.
Il faut à chaque fois dans chaque chapitre, avoir la patience d'attendre un lieu, un détail, une conversation pour que l'histoire se dénoue. Par contre une fois cet exercice accompli, Marie NDiaye conte avec prouesse la misère et la douleur de ces femmes.
Des rêves gâchés, la cruauté de l'homme, le vol des oiseaux comme fil conducteur…
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Ce livre est exceptionnel par l'écriture très travaillée, superbe et par le déroulé des sentiments intérieurs des personnages. Mais la lecture est ralentie par ces phrases à la Proust qu'il faut relire trois fois pour les comprendre. le livre parle de trois femmes puissantes mais en réalité ce sont les hommes qui sont puissants et les femmes décrites font de la résistance. Disons que leur puissance est en germe, elle ose naître et s'affirmer face au machisme ambiant, face à la domination injuste des mâles. Il faut savourer ce texte pour ces phrases si belles et les intentions.
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En lisant les paragraphes introductifs, j'ai eu la tentation de refermer le livre. Les premières phrases m'ont semblé inutilement alambiquées, du moins pas du tout dans un style qui me plait. J'ai néanmoins persévéré et ne l'ai finalement pas regretté, même si ne comprends pas le dithyrambe de la plupart des critiques littéraires. Mais c'est ce que je ressens à la lecture de nombre d'écrivains français contemporains portés aux nues.
Il s'agit à mon avis de trois nouvelles, de trois portraits de femmes aux profils sociologiques très différents même si elles sont reliées par de nombreux points communs : ce ne sont pas des femmes puissantes au sens d'influentes et leur puissance réside dans leur force intérieure, leur dignité face à une grande souffrance, psychique pour les deux premières, également matérielle pour la troisième, causée en partie par des histoires familiales compliquées et le poids de parents souvent toxiques.
Ces trois récits sont bien ancrés dans la réalité, avec quelques touches discrètes de fantastique ou de rêve. L'histoire et le portrait de ces femmes se dévoilent progressivement, de façon subjective, à travers uniquement le ressenti des personnages.
Il y a assez de mystère pour qu'on ait envie de poursuivre la lecture, et si j'ai été globalement intéressée, certains aspects m'ayant fait penser à Marguerite Duras que j'aime beaucoup, je n'ai cependant pas été aussi émue et emportée que je l'aurais souhaité.
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