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3,97

sur 4929 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Est-il besoin d'une deux-cent-vingtième critique sur ce livre culte, controversé, adoré ou honni suivant les lecteurs?

Probablement pas, donc je vais juste livrer quelques impressions personnelles.

J'ai beaucoup aimé la première partie au cours de laquelle Humbert Humbert explique son goût pour les nymphettes, essayant de le justifier en expliquant que dans certaines civilisations les filles sont mariées très jeunes, souvent au même âge que Lolita. de même, la progression de son désir, qui se transformera en amour, est magnifiquement décrite par l'auteur.

N'aurait-il pas pu attendre, comme disait Léo Ferré, qu'il n'y ait plus sous la jupe de Lolita... le Code Pénal? Visiblement non, puisque au-delà de 15 ans, il ne convoite plus les nymphettes. Pourtant, elle, il l'aime, étant même prêt à vivre auprès d'elle alors qu'elle a atteint sa dix-septième année et se trouve enceinte... d'un autre.

La deuxième partie comporte à mon goût trop de longueurs et le lecteur peut se perdre dans les digressions de l'auteur.

Il reste un pur chef-d'oeuvre de littérature, rempli de références littéraires, musicales, artistiques que le traducteur prend la peine de commenter pour le lecteur non anglophone. L'écriture est remarquable de finesse, de recherche linguistique, elle ne comprend pas le moindre mot obscène ainsi qu'annoncé dans l'introduction. le style est d'une élégance absolue, à mille lieues de la plupart des publications actuelles.

J'ai bien aimé la postface de Nabokov dans laquelle il explique sa vision de ce que peut être un roman que je partage totalement.

C'est donc un beau roman d'amour, de folie, d'interdit qui reste une oeuvre littéraire majeure.
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Difficile de livrer ses impressions après une lecture aussi dérangeante et déstabilisante.
Je reste évidemment marquée par l'histoire, mais je retiens aussi l'écriture brillante et truffée de références ainsi que le road-trip à travers l'Amérique des années cinquante.
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Lo-lii-ta.
J'avais ce roman en ligne de mire depuis pas mal de temps et j'ai souhaité l'aborder avec le recul nécessaire pour ne pas entrer dans le jugement. Le sujet est grave, certes, mais je me suis davantage intéressée à l’œuvre en elle-même. A la psychologie des personnages. A l'écriture aussi.
Qualifier ce roman d'horrible parce que le sujet est horrible ne me semble pas objectif. Nabokov m'a beaucoup impressionnée (je n'avais rien lu de lui) et je fais partie des gens qui ont aimé Lolita. (Le livre).
Pourtant, je n'ai pas aimé Lolita (un personnage que j'ai trouvé antipathique ou que l'auteur a rendu antipathique) mais j'ai suivi avec intérêt les pensées délirantes de Humbert (que j'ai trouvé "attachant" d'une certaine manière ou que l'auteur a rendu "attachant").

Je l'ai même trouvé drôle. Oui. Dans la première partie principalement. C'est d'ailleurs celle que j'ai le plus appréciée. La deuxième, avec le passage à l'acte, dérange forcément. On dépasse la zone de fantasme, on entre dans la préméditation, l'assouvissement. Et on finit dans la névrose.


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Un classique dérangeant au possible de part son sujet mais écrit avec virtuosité.

J'ai aimé la construction narrative ( roman noir, road trip, confession journalistique ) et la psychologie des personnages très développée.

Etre dans la tête d'un pédophile est une expérience très singulière et je salue l'audace et l'intelligence de Nabokov.

J'ai été toutefois souvent dégoûtée par les scènes de pédophilie décrites, qui, s'en jamais être clairement explicites, sont décrites avec une plume enchanteresse rendant la lecture presque insoutenable.

Comme pour le Jardin des Supplices de Mirbeau que j'ai lu en parallèle, le contraste entre la beauté et le lyrisme de la langue et l'horreur de la réalité crée un sentiment mitigé chez le lecteur, le soumet à rude épreuve.

Un roman à découvrir absolument tant l'expérience de lecture est insolite et percutante.

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Petite déception pour moi...Quand on lit un classique, souvent cité dans d'autres livres, il y a toujours un risque et là, l'étincelle n'était pas là. Outre le sujet assez dérangeant, le héros tombe quand même amoureux d'une fillette de 12 ans, séduit sa mère pour rester proche d'elle et profite de la disparition de sa mère pour laisser libre cours à ses fantasmes, c'est surtout les descriptions inutiles du livre qui m'ont lassées...
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Lolita. Un roman qui a connu la censure, qui a dérangé et qui, disons-le, peut encore déranger aujourd'hui. Pourquoi? Parce que le personnage principal,le narrateur, Humbert, propre sous tous aspects, est pédophile.
Toutefois, c'est au lecteur de lire entre les lignes pour comprendre ce qui se passe réellement, car jamais les choses ne sont dites clairement.
Humbert, on le voit qui perd pied au fil du texte. Ses propos laissent de plus en plus percevoir la folie que provoque Lolita en lui; l'écriture elle-même se délite, à l'image de sa santé mentale. On soulignera ici la virtuosité de V. Nabokov et des traducteurs (M. Couturier pour l'édition Folio).
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Road-movie erratique d'un professeur de littérature-écrivain pervers, concupiscent, immoral et d'une nymphette aguichante, espiègle, insouciante, ainsi pourraient se résumer les 550 pages de cette histoire. Pourtant en dépit de son sujet sulfureux, qui provoqua à sa sortie scandale et censure, ce roman est intéressant, à l'heure actuelle, à double titre.
Tout d'abord parce que c'est un libre superbement bien écrit : il faut donc absolument le lire pour entendre la musique de ses mots.
Ensuite, parce qu'au delà d'une histoire malsaine et condamnable, il a le mérite de nous alerter (parents et professionnels de l'enfance) sur des sujets sociétaux d'actualité : la pédophilie et les Lolitas.
Que penser en effet, d'un homme comme Humbert Humbert et de son sentiment de toute-puissance ? Seul à décider des événements ne cherche-t-il pas à glorifier son Moi réduisant ainsi les autres à de simples marionnettes, réduisant Lolita à SA chose ?
Par ailleurs, que penser du phénomène Lolita ? Il est sans doute ancien, mais la société actuelle ne l'exploite-t-elle pas de manière excessive ?
Le Sociologue Pierre Bourdieu, qui a passé une semaine dans la peau d'une lolita pour une étude ethnographique a pu nous rapporter que les activités des lolitas s'organisaient entre les trois axes directeurs de leur vie à savoir : le maquillage et les fringues, les bogoss et la copulation. Ainsi, les Lolita ne jouent plus à la poupée mais à l'enfant-femme. Dès 10 ans déjà, elles travaillent leur look. Elles portent des tops qui dévoilent leur nombril. On peut parfois apercevoir un string qui dépasse des jeans taille basse. Elles fréquentent (Dallas) des salons de beauté destinés aux enfants.

On peut alors se demander jusqu'où peut aller le paradoxe d'une société qui, d'un côté lutte contre la pédophilie et de l'autre encourage, par médias interposés, l'image de la petite fille sexy. le marché s'est emparé de ces poupées vivantes. Les émissions de télé mettent en scène des stars de plus en plus jeunes. Amour, gloire et beauté à 12 ans ! Il suffit d'être découverte. Les castings se multiplient, la compétition à l'apparence est ouverte. Faisons confiance au bon sens de nos adolescentes. Ne dramatisons pas outre mesure une situation qui dépasse le contexte individuel mais restons vigilants.
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Ce livre fait partie des classiques de la littérature dit "érotique",et donc je me devais de le lire un jour, histoire de m'endormir moins bête... c'est chose faite.

L'aura sulfureuse qui entoure ce roman avait titillé ma curiosité et comme je ne sais pas résister à la tentation, j'ai plongé. Un peu comme ce que j'avais ressentis avec les écrits de Sade et de E.L. James... euh, non, là c'est une grosse blague!
Bref, j'ignorais totalement quel était le sujet du bouquin et lorsque je l'ai su, je me suis dit : "Tiens, pas courant ça, et plutôt osé". C'est donc avec un esprit grand ouvert et sans aucun a priori que j'entamai la lecture.

Disons le d'emblée, la prose de Nabokov est absolument sublime! On a rarement la chance et la joie de lire un auteur mettant la langue aussi bien en valeur et ayant une telle richesse de vocabulaire. J'ai été fasciné par le rythme et la musicalité de l'ensemble. Plus d'une fois j'ai dû consulter un dictionnaire pour y apprendre le sens de mots tels "solipsisée", "préprandial" ou "phocine" (bien utile si vous jouez au Scabble!). Les références littéraires y sont aussi légion, bien que là, j'avoue avoir été à chaque fois largué : ma culture littéraire n'est pas aussi étendue pour en apprécier toutes ces subtilités. Et il parvient à éviter le piège de rendre ses scènes scabreuses obscènes en choisissant un vocabulaire raffiné, tout en élégance. Une telle maestria est à saluer!

En ce qui concerne le coeur de l'histoire, ok, c'est du lourd. le thème de la pédophilie est toujours aussi sensible actuellement qu'il ne l'était en 1955, même si les moeurs ont évolués et qu'on se dit plus libre d'esprit. Et la sensibilité de chaque lecteur fera également en sorte que la réputation du livre passera de dérangeant, choquant, pervers à magnifique voir fascinant.
N'ayant pas d'enfant j'ai peut-être été moins secoué par les pensées et les actes du personnage principal (attention, j'ai bien dit "moins secoué", pas "insensible"!). Ce dernier est un personnage cynique, froid, calculateur, manipulateur, prêt à tout pour attirer dans ses bras le Graal de ses désirs : une nymphette toute pure et innocente, lisez une fillette de 10-12 ans à peine. Que le type ait des problèmes psychologiques, c'est une évidence! L'attirance pour de très jeunes enfants est-elle un trouble psychologique ou une perversion abjecte? Je ne suis pas psy et donc pas armé pour y répondre. Mais ce que j'en ai déduit, c'est que Humbert a fait un transfert : son amour tragique/impossible avec la petite Annabelle a été projeté sur Lolita. Simple, basique. Mais son esprit tordu ne s'arrête pas là et lorsqu'il pense au fait qu'il pourrait éventuellement (avec beaucoup de chance!) mettre enceinte sa Lolita d'une petite fille (une nymphette nr 2 bien sûr!), petite fille qui, lorsqu'elle aura 7-8 ans pourra connaître les joies de son grand-papy encore "dans la force de l'âge"... là on tombe dans le glauque le plus fangeux! Mais n'en veuillez pas à l'auteur, c'est son personnage qui parle...

Et comment le lecteur doit-il percevoir ce texte? Difficile à dire... Certains le prendront au 1er degré et le brûleront sur le bûcher (ceux-là je les plains!) et certains, comme moi, parviendront à prendre leurs distances et à rester simple spectateur. Car là réside le machiavélisme de Nabokov : la narration du personnage principal entraîne quasi automatiquement le lecteur sur la pente du voyeurisme. Que vous le souhaitiez ou non, il vous prend par la main et vous entraîne avec lui dans ses sordides aventures! D'où le fait de ne pas se sentir très clean en lisant certains passages.

Question intrigue, le livre se divise clairement en 2 parties : la Chasse, qui comprend tous les plans et idées tordues afin que Humbert se rapproche de Lolita, et le road trip, où les 2 "amants" s'évadent vers un bonheur chimérique. En ce qui me concerne, j'ai trouvé la 2e partie moins digeste à lire. Les successions d'idées du personnage sont plus décousues, plus difficile à suivre.

Au final, une lecture pas toujours facile mais malgré ses longueurs, qu'on se doit de lire un jour.
Note : 7/10
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Humbert Humbert raconte son histoire de la prison où il est enfermé. Il a été marié puis il divorce avant de rencontrer vers 37 ans Charlotte Haze et sa fille Dolores de 12 ans. Il se mariera avec Charlotte puis sera veuf et deviendra le tuteur de Lolita. Il raconte son amour pour cette adolescente, son ressenti.
C'est la première partie du livre que j'ai préféré.
C'est toute la perversité de cet homme, de sa passion pour les jeunes filles .
Il prend le lecteur à charge pour qu'il comprenne ce qui est incompréhensible.
La deuxième partie, c'est un road trip à travers les Etats Unis. C'est la fuite, la pauvre filles est en sorte prisonnière de cet homme. Lolita arrive à s'enfuir avec un autre homme Quilty puis rencontrera Dick qui deviendra son mari.
Humbert, jaloux sera à la recherche de Quilty pour se venger C'est l'obsession d'un homme , de sa folie. L'écriture est belle malgré un sujet très tabou et horrible. Il faut faire la part des choses. Il n'y a jamais d'écriture "sexuelle".
La seconde partie est plus dure à lire et un peu longue.
Un bel ouvrage.
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Lolita. Je ne l'avais jamais lu, ne sachant trop si ce roman était pour alimenter ma colère ou encore s'il était pour alimenter ma compréhension du sujet.

Après avoir lu, je ne le sais pas davantage.

Le narrateur écrit en prison toute l'histoire. de la rencontre de cette Lolita, de l'évolution de son désir envers elle, de sa première expérience sexuelle avec elle, tout en préservant l'innocence de Lolita et de l'évolution jusqu'à son voyage à travers l'Amérique pour enfin abuser d'elle en toute tranquillité.

La deuxième partie de son récit raconte l'histoire de "son enlèvement" et de l'évolution de sa folie et de sa jalousie allant jusqu'au meurtre.

La trame narrative de son roman ne se veut pas pornographique, mais est assez explicite pour me donner un sentiment de malaise.

Je comprends comment on peut se laisser hypnotiser par un tel personnage, en tant qu'adulte et aussi en tant qu'enfant.

Bref, un roman glaçant d'où il reste, après la lecture, un sentiment de malaise.
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