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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à la Masse critique de Babelio et aux Editions Albin Michel.

Forcément, on n'attendait pas Anita Nair dans le registre du roman d'aventures historique. Mais à l'instar d'une Isabel Allende ou d'une Elif Shafak, la romancière indienne montre que le genre peut-être rehaussé quand ce ne sont pas des spécialistes qui choisissent cette voie nouvelle. Cependant, le début de Dans les jardins du Malabar peut apparaître un peu confus. Il l'est de moins en moins au fil des pages se concentrant sur le personnage d'Idris le somalien et ses pérégrinations, ce qui n'empêche pas les digressions, les descriptions fascinantes du sud de l'Inde au milieu du XVIIe siècle et, dans sa deuxième partie, du Sri Lanka. Récolte de perles sous-marines, affaires commerciales, recherche de diamants : la vie d'Idris n'est pas un long fleuve tranquille. Sa quête est celle d'un rêveur actif, le genre de héros ténébreux, à la Corto Maltese, qui aime la tranquillité et gober les étoiles la nuit venue, mais dont le statut d'étranger partout où il se rend l'oblige souvent à prendre ses responsabilités et des risques jamais inconsidérés. D'autant qu'il s'est découvert un fils aussi noir de peau que lui et sur lequel il doit veiller. Ajoutons pour compléter le portrait que Idris est un être sensuel qui aime les femmes et est aimé d'elles. Anita Nair réussit à maintenir un équilibre entre les scènes épiques (modérément) et contemplatives sans oublier le thème fondamental de son livre : la liberté. Celle des femmes que rencontre le héros de Dans les jardins du Malabar et celle d'Idris lui-même. A une échelle plus grande, il s'agit de celle des peuples, avec la présence oppressante des occidentaux et au sein même de la société indienne, marquée par les castes. Si le roman est avant tout historique, il n'est pas interdit d'y voir plus que des références à la société indienne d'aujourd'hui. Riche et dense, Dans les jardins du Malabar contourne assez aisément les clichés de l'exotisme grâce à une écriture ample et poétique qui semble toutefois se méfier de la flamboyance. Dans les jardins du Malabar se termine par une conclusion ouverte : ce n'est que le premier tome d'une trilogie annoncée. On ne demande qu'à lire la suite des aventures d'Idris, le voyageur (presque) sans bagages.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Un roman parfait pour qui rêve d'aventures et de voyages en Orient.
L'autrice nous raconte ici la vie d'un homme exceptionnel, mutilé par la foudre dans son jeune âge, qui lui a laissé un oeil d'or pour le distinguer des autres, tout comme sa grande taille et son teint noir. Nous suivons ses amours tumultueuses et partageons son épopée, avec son fils dans son sillage. Avant qu'enfin il se pose dans les bras d'une dulcinée.
Ce roman est fort différent et un peu en-dessous de celui que j'avais lu auparavant (Compartiment pour dames) mais il se passe aussi en Orient, à une époque plus lointaine.
Et j'ai beaucoup regretté l'absence d'une carte...
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Un voyage dans le temps et dans l'inconnu de l'Inde au 17ème siècle... avant les Anglais, roman historique, et roman d'aventure, avec aussi des histoires d'amour.
Découverte de la paternité et de l'attachement d'un père - nomade invétéré - pour un fils inconnu qui lui ressemble. Inde des castes où le destin de chacun est fixé par sa naissance et auquel il faudra se soumettre.
Idriss, marchand somalien, aimerait ouvrir l'esprit de son fils qu'il emmène avec lui faire partager ses aventures, et surtout qu'il échappe à la vendetta cruelle et séculaire qui le menace. Idriss, l'éternel nomade apprend toutes les langues, négocie épices, textiles et même pierres précieuses, sert d'intermédiaire entre souverains et marchands, se met aussi bien au service des autorités que des navigateurs néerlandais ou portugais.
la traversée d'une rivière en crue. Marchands, marins et même mineurs des diamants de Golconde : de belles rencontres!
Les animaux ne sont pas oubliés, le chien fidèle, le chat Musa, le boeuf et même la belle jument turkmène!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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"Eternel voyageur qui cherche la mesure de la terre et de l'homme"

Voici comment se présente Idris, originaire de Djibouti, voyageur, commerçant, philosophe, interprète, scientifique, et père. C'est le besoin de mouvement et la liberté qui le fait s'embarquer vers Kozhicode, sur la cote du Malabar. Après la rencontre avec son fils, il nous entraîne au gré de ses rencontres dans des voyages portés par des objectifs parfois commerciaux (pierres précieuse) mais en fait, surtout motivés par la soif de connaissance, y compris celle de son fils.

A ce titre, sa première quête "officielle" est la découverte de l'endroit -Serendip- où est situé le conte à l'origine du concept de "sérendipité". Et là, il faut absolument que j'en parle, même si le nom, traduit directement de l'anglais est un peu barbare. Il désigne une expérience quotidienne partagée par tous ! Un exemple : je cherche un livre précis, et, miracle, au cours de cette recherche et de ses dérives, je trouve quelque chose qui me sera encore plus précieux ! C'est un peu l'anti algorithme de recommandation en littérature Gavarneur. en parle aussi dans sa belle critique.

"Un jour, j'ai perdu quelque chose dans les environs. Peut être suis-je revenu sur mes pas pour le retrouver"


J'ai beaucoup aimé l'ambiance générale se dégageant de ce livre, proche de celle d'un conte philosophique du côté de Zadig. Idris emporte avec lui un savoir accumulé lors de ses voyages et rencontres, qui alimentent sa tolérance pour les peuples qu'il découvre en les laissant venir à lui. Quand on l'interroge sur le Jihad (il est musulman) et qu'on lui demande en quoi il a foi, il s'aperçoit simplement qu'il ne s'était jamais posé la question. le livre distille certains points bienvenus sur des aspects du Coran ou des pratiques liées à l'hindouisme.

Mais la paternité va amener des bouleversements dans son fonctionnement.

"A quelques croyances que l'on s'attachât, tout changeait dès lors que sa progéniture était en jeu"

C'est donc un roman d'apprentissage aussi bien du point de vue de Kandavar (le fils), que de celui d'Idris. Il dit de son fils qu'il est "la lumière de son âme" et leur belle relation évolue au cours du livre.

La rigueur et la dureté des coutumes rencontrées en Inde ainsi que l'injustice du système des castes est tout de même soulignée ainsi que le sort peu enviable des femmes, même si certaines arrivent à vivre librement. D'ailleurs, on voit bien que les principes dictés par la coutume et les textes sont appliqués de façon très variable une fois les portes fermées. Idris, au cours de son existence rencontrera plusieurs femmes qui le marqueront.

Le contexte historique est en arrière plan avec la présence des néerlandais, commerçants implantés (on est dans les années 1660) . A ce sujet, à la fin du livre, une liste des sites sur l'histoire de cette partie de l'Inde est proposée (en anglais).

Les annotations auraient effectivement été plus pratiques en bas de page, mais peut être est-ce dû à la " version épreuves non corrigées".

Je remercie Babelio et Albin Michel pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse Critique. Cette rencontre m'a permis d'aborder ce genre de littérature vers lequel je ne vais pas spontanément. Encore un bel exemple de sérendipité au quotidien !

En cette période où les pensées peuvent peu à peu se tourner vers le voyage, c'est un très bon livre qui saura vous accompagner, je crois.

"Il connaissait la valeur des histoires, il savait qu'elles pouvaient nourrir un affamé et soigner un malade"
Lien : http://litterature.calice68...
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Merci à Babelio et aux éditions albin michel de m 'avoir permis de découvrir "Dans les jardins du Malabar".

Le récit commence par l'histoire d'un jeune garçon de 9 ans, Idris, qui fait partie d'une caravane dans le désert somalien en 1625. Pris dans une violente tempête, Idris se réfugie dans une cage d'os de chameaux. Alors qu'il cherche à s'en extraire, il perd son oeil à cause d'un éclat d'os.
Les années passent et l'on retrouve Idris devenu adulte qui voyage sur un autre continent. Son oeil d'or a attiré tel une luciole une femme alors qu'il s'était caché dans une propriété. de cette attirance et de cette union brève mais intense naîtra Kandavar. Jeune garçon que le destin placera sur ses pas. le père et le fils se (re)trouvent. Idris prend le jeune garçon sous son aile et l'emmène en voyage dans le sud de l'Inde. Son oncle et sa mère l'ont laissé partir pour lui ôter l'envie d'être un guerrier et de mourir prématurément.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Idris et sa relation avec son fils, le côté roman d'apprentissage et les voyages. le système des castes est bien expliqué.
J'ai été un peu perturbée par les nombreux termes hindoux. J'aurais préféré des notes en bas de page plutôt que de me reporter à la fin de l'ouvrage. Ca coupe un peu la lecture. le style est agréable mais les termes employés rendent la lecture compliquée au début quand on n'est pas spécialiste de l'Inde.
Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait plu quand j'étais en 3 ème en étudiant un roman sur l'inde : les couleurs, les odeurs, les descriptions de paysage...
Malgré tout, "dans les jardins du malabar" reste une lecture agréable et intéressante.


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J'avais une crainte en m'inscrivant à cette opération Masse Critique sur un livre lié à l'Inde : la peur d'un livre Bollywood, trop coloré, foisonnant, qui masque l'essentiel sous un maquillage trop épais...
Il n'en est rien! Anita Nair nous offre une magnifique aventure intérieure, intimiste. On s'attache aux pas de Idris, éternel voyageur, grand, noir, solitaire à l'oeil d'or. C'est l'itinéraire d'un homme imparfait mais aux valeurs humanistes, on le découvre enfant, puis homme, père, amant passionné, dans une quête qu'il ne soupçonne pas lui-même.
On pourra être surpris de la cassure au milieu du livre, dans la première partie, l'ambiance est oppressante, Idris se confronte au système des castes dont les règles transgressées mènent à la mort. Dans ce jeu dangereux, une réelle tragédie classique se joue entre honneur et sentiments.
La seconde partie est une libération, un voyage autant physique que spirituel qui mènera Idris à comprendre où l'ont mené ses pas depuis si longtemps.
Je vous recommande ce roman à l'écriture douce capable de vous décrire avec la même assurance la beauté d'un ciel étoilé, la cruauté d'une torture, la terreur d'un enfant et la sensualité d'une étreinte.
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L'action se déroule en 1659 en Orient.
Idriss va tenter de sauver son fils (qu'il a retrouvé par hasard à neuf ans), d'une mort certaine.
Pour cela il l'embarque avec lui sur la route des diamants.
Nous découvrons toutes les coutumes de cet Orient avec son problème de castes.
Malgré quelques passages un peu longs, ce roman est plaisant à parcourir
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