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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rien de mieux que de terminer "La mangeuse de guêpes" le 8 mars puisque les femmes sont au coeur de ce roman. Ce nouveau livre d'Anita Nair est magnifique, tout en sensibilité et en originalité. Nous y découvrons l'histoire de plusieurs femmes et une petite fille, toutes avec leur histoire propre, leurs difficultés, leur tristesse et leurs soucis. À travers leur destin, l'auteure nous dessine plus généralement la condition des femmes en Inde.
La narration est très originale. En effet, nous découvrons à chaque fois l'histoire d'une nouvelle protagoniste quand cette dernière récupère la phalange d'une jeune auteure suicidée dans le passé. Le fantôme tourmenté et destiné à rester sur terre de l'écrivaine semble lire dans la vie de ces femmes et nous les partage. Nous en apprenons également un peu plus sur cette auteure et les raisons de son geste.
Tout comme "Compartiment pour dames" que j'avais adoré, Anita Nair ne se censure pas et parle de sujets graves, des problèmes de société et des injustices faites aux femmes. D'une plume agréable et touchante, elle choisit ses mots avec justesse et donne vie à des personnages authentiques pour lesquels nous ressentons de l'empathie. Certaines histoires m'ont bouleversée ! Ce magnifique roman est un gros coup de coeur !
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En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à lire le récit de la vie d'une romancière sulfureuse. Et ce n'est pas du tout cela que j'ai lu mais bien une ode aux femmes et à la liberté.

Une romancière est morte, juste avant son inhumation son amant lui vole une phalange qu'il cache dans une armoire. Plusieurs décennies après, une fillette se réfugie dans cette armoire, dans la panique, elle bouscule le meuble et la phalange tombe, elle s'en saisit. Notre romancière décédée erre sur terre car son corps n'a pas été entièrement brûlé. Quand une personne se saisit de sa phalange, elle voit un pan de sa vie et nous aussi !

À partir de là s'enchaînent de nombreuses narrations. Des vies de femmes qui s'entrecroisent dans un gîte, chacune tombe sur la fameuse phalange d'une manière ou d'une autre, on suit aussi le destin d'une femme en particulier, une femme qui semble fuir quelque chose et qui est venu trouver la paix en ce gîte. Et nous découvrons aussi bien sûr le passé de notre romancière.

Plusieurs thématiques sont abordées : l'amour, la trahison, la liberté, le viol, la famille, le mariage, la haine et la violence. Nous vivons aux côtés de ses femmes. Nous connaissons le moindre détail de leur intimité. Et nous suivons le destin de cette romancière, trop en avance sur son temps, emprise de liberté et d'indépendance.

Ce roman est magnifique. Les portraits de femmes sont tous uniques et très bien écrits.

Lien : https://www.labullederealita..
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La mangeuse de guêpes, c'est l'histoire de Sreelakshmi. Mais aussi celle de Najma. Celle d'Urvashi. de Brinda. de Liliana, arrivée de sa lointaine Italie. La mangeuse de guêpes, c'est le récit de femmes indiennes qu'on veut écraser sous le poids des tradition, du qu'en diras t on et des regards d'autrui, y compris des autres femmes, qui se rebiffent, qui parfois rompent (dès le début on sait que l'histoire de Sreelakshmi se finit par un suicide) ou qui se relèvent, mais qui refusent encore et toujours de simplement faire semblant pour trouver la paix.
La vision de la femme dans le Kerala, une région d'Inde, n'a rien de très réjouissant, mais l'ajout de la jeune Italienne transforme cela en un message sur la place de la femme à travers le monde, et pas seulement en Inde. A travers l'os de phalange de feu Sreelakshmi , trouvé par hasard et passant de femme en femme, le fantôme de l'écrivaine suicidée va découvrir, cinquante ans après sa mort, les combats de toutes ces femmes en une sorte de plongée dans leurs épreuves.
J'avoue que certains chapitres m'ont un peu laissée sur ma faim; tous ces portraits m'auraient bien persuadée de lire un roman sur chacune d'entre elles, et il y a des passages vraiment durs, mais le tout forme malgré, ou peut-être par cela, un grand roman qui sur les trois livres de l'auteur que j'ai lus devient illico mon préféré!
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Première lecture d'un ouvrage de l'écrivain Anita Nair.
Anita Nair use de sa plume moderne et légère afin de nous décrire une réalité qui ne l'est pas du tout et c'est bien là tout son talent!
Elle nous transporte à tel point qu'il est difficile de fermer ce livre et nous touche en plein coeur jusqu'à la dernière page. Inoubliables personnages, inoubliable Sreelakshmi.
Une réussite.
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Sreelakshmi est une femme brillante, une universitaire et une autrice de talent. Elle porte en elle une audace incroyable, qui la pousse depuis l'enfance à expérimenter les limites et qui lui a d'ailleurs valu son surnom de mangeuse de guêpe. Oui mais voilà, elle n'est ni épouse, ni mère dans l'Inde conservatrice des années 1960. Pire encore, elle se permet d'évoquer le désir et la sexualité féminine dans son oeuvre, elle qui n'est pas mariée. Et puis un jour, ne supportant plus la pression infligée par ses proches et par la société tout entière, elle se suicide. Sa phalange, par une série de hasards se retrouve exhumée une dizaine d'années plus tard et passe de mains en mains. Des mains de jeunes filles et de femmes, toutes jugées, condamnées, entravées dans leur quête de liberté. Et le fantôme se réveille, entamant ainsi un récit polyphonique qui donne à chacune sa voix.
C'est un récit fort et nécessaire très bien servi par la plume d'Anita Nair, dont j'ai hâte de lire les autres romans !
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Avez-vous déjà entendu parler d'un conte à tiroirs ? C'est un conte dans lequel d'autres contes viennent s'imbriquer. La narration peut être sans fin. Les « Contes des 1001 nuits » sont construits de cette façon.

C'est aussi la manière dont Anita Nair a choisi de construire ce très beau roman.

« La mangeuse de guêpes », c'est Sreelakshmi, professeure d'université et auteure de plusieurs romans dans lesquels elle évoque sans fard le désir féminin. Alors que son célibat, elle a dépassé la trentaine, la met déjà un peu en marge de la société, la publication de ses écrits déchaîne l'opprobre contre elle. Elle ne le supportera pas et mettra fin à ses jours.

Le jour de sa crémation, son amant prélèvera dans ses cendres un bout de phalange qu'il cachera dans un tiroir secret d'un meuble, empêchant ainsi l'âme de la jeune femme de quitter cette terre.

50 ans plus tard, une fillette permettra par hasard ce bout de doigt de retrouver l'air libre, délivrant ainsi l'âme de Sreelakshmi et lui permettant de découvrir la vie de toutes celles qui le toucheront.

A travers de très beaux portraits de femmes, Anita Nair dresse un tableau réaliste de la condition féminine en Inde.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l'oeuvre de cette grande écrivaine, je recommande également la lecture de « Compartiment pour dames », entre autres.

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Mon avis


Je remercie les Editions MON POCHE et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire, en service de presse, «La Mangeuse de guêpes », roman d'Anita NAIR. La très jolie couverture et le titre m'ont de suite interpellée.

Etant passionnée par les ouvrages se déroulant en Inde et mettant en scène des personnages féminins, je n'ai pu qu'être séduite par ce récit.

Dès les premières lignes nous apprenons, par les mots d'une femme prénommée Sreelakshmi, qu'elle s'est suicidée. Celle-ci était une jeune auteure Indienne qui, dans les années 60, avait subi la critique dans son pays pour avoir évoqué le désir féminin dans ses ouvrages..

Anita NAIR nous conte, dans ce magnifique roman choral, l'histoire mystérieuse d'une phalange ayant appartenu à Sreelakshmi, qui fut dérobée par son amant et, durant une cinquantaine d'années, passa entre les mains de plusieurs femmes. de ce fait, la défunte ne put reposer en paix comme il se doit et son âme continua à flotter dans les airs...

Nous découvrons ensuite le destin des femmes qui ont possédé cet os, leur lutte continuelle pour améliorer la condition féminine dans leur pays où la discrimination commence à la naissance, l'injustice, le harcèlement, la violence...continuent malgré les années à être perpétrés.

L'auteure rend hommage aux femmes indiennes, à leur courage, leur force de caractère, leur détermination, leur combat pour vivre librement face aux obstacles des mentalités qui n'ont pas évolué et restent malheureusement toujours d'actualité.

J'ai beaucoup aimé ce livre émouvant, étrange, troublant mais tellement vrai, empli d'espoir et de sensualité qui se lit facilement et que je recommande aux amateurs du genre.

Un très bon moment de lecture.


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Très belle histoire et roman plaisant belle écriture
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