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sur 817 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les 4 saisons de l'année 1793 à Stockholm servent de cadre à une enquête particulièrement difficile menée par un juriste aidé d'un milicien. Deux personnages complètement opposés, mais ayant comme points communs d'avoir chacun un lourd handicap physique ainsi qu'une grande motivation à se battre pour la vérité et contre l'injustice.
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Envoûtant. Je ne vois pas d'autre mot pour qualifier ce gros pavé, où pas une virgule ni un mot ne sont de trop, au rythme lent, à l'atmosphère poisseuse qui m'a évoqué celle des Mystères de Paris d'Eugène Sue, aux personnages âpres, à l'intrigue violente dans cette Suède de 1793 où les conspirations déstabilisent un pouvoir déjà vacillant.
Pour un premier roman, Niklas Natt och Dag a mis la barre très haut. Et il s'en sort à merveille, c'est juste bluffant. Avec une originalité et un talent incroyables.
Je ne saurai trop vous inciter à ouvrir ce 1793, à vous délecter de sa lecture minutieuse et presque hypnotique, à le savourer. Une lecture qui vous hante encore longtemps après l'avoir refermé.
Envoûtant, je vous dis.
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Nous sommes à Stockholm, en Suède, en 1793.
Un corps vient d'être repêché dans les eaux saumâtres du lac Fatburen dans le quartier de Södermalm.
Un corps mutilé, sans nom, sorti de l'eau dans une indifférence quasi totale...
Quasi, car deux hommes, Mickel Cardell, un vétéran de guerre, devenu agent de la garde séparée et Cecil Winge, un juriste aussi intelligent que gravement malade, ne sont pas insensibles au sort de ce malheureux.
Et ensemble, ils vont tout mettre en oeuvre pour découvrir ce qui est arrivé à cet homme qu'il décide de nommer Karl Johan.

Un Polar historique rondement mené ! J'ai beaucoup aimé cette lecture. Avec ces noms assez difficiles à lire et prononcer parfois mais qui donnent tout son charme aux polars nordiques ! J'ai eu quelques crainte en le débutant, mais elles se sont très vite envolées. J'ai adoré la plume de l'auteur qui est tantôt calme et audacieuse et tantôt piquante et acérée. J'ai d'ailleurs imaginé, sans doute à cause de l'époque, une belle plume blanche, douce et poétique, trempée dans une encre acide...

C'est une lecture assez dense. On retrouve beaucoup d'explications, de descriptions de lieux et de personnages nous faisant parfois dévier du sujet même de l'histoire. Mais la plume est si enivrante, elle nous fait tant ressentir les choses, que l'on oubli rapidement une fois que la trame est posée et que tout se tisse doucement mais sûrement.
Entre ces pages, l'auteur joue avec le temps, avec l'ordre des saisons c'est assez déroutant, mais lorsque tout s'imbrique, quand le puzzle est complet et que tout fini par prendre sens, c'est juste magistral !

"1793" est une très belle découverte. C'est noir, sombre, ça sent la fange, la sueur et le sang. Mais une poignée de personnes sont tout le contraire de ça. Et on ne peut leur souhaiter que d'être heureux sur terre ou dans les cieux.
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Étonnant roman que ce «1793» . Alors que la Révolution française vit des heures mouvementées on découvre la Suède sous le prisme de sa capitale, Stockholm.
Rien de reluisant . Bien au contraire . le peuple d'en bas survit dans des conditions effroyables . Des taudis décrépis , des ruelles sombres dans lesquelles le danger est omniprésent mais il y a pire : l'air irrespirable , un univers d'immondices, des pièces d'eau dans lesquelles croupissent déjections en tout genres , multiples déchets d'une puanteur innommable. Mais aussi le reste d'un cadavre affreusement défiguré..
Une enquête improbable menée par un improbable duo commence alors afin de connaître l'identité de la malheureuse victime et de son assassin.
Dans cette noirceur et cette pestilence ambiante , les duettistes ont la bonté en bandoulière et l'amour de la justice :
- d'un côté Mickel Cardell, ancien soldat ; un gaillard solide comme un roc , revenu de la guerre avec un bras en moins mais avec la force de la persuasion chevillée au corps quand elle ne s'abîme pas dans les vapeurs des chopines d'alcool .
- de l'autre un certain Cecil Winge , un juriste réputé , digne d'un Sherlock Holmes avant l'heure, qui compte les jours avant que la tuberculose ne l'emporte .
En plus de la santé déclinante de Winge , le temps presse car le changement à la tête de la Police approche et avec elle le peu de marge disponible pour éclaircir cette enquête difficile dont personne ne semble se soucier . L'intelligence de l'un alliée à la force de l'autre , nos deux protagonistes vont nous faire découvrir dans leurs diverses déambulations une brochette de personnages hauts en couleur , où l'argent et l'alcool sont les meilleurs armes quand la matière grise et la puissance des muscles ne suffisent plus .

Âmes sensibles soyez prévenues : l'auteur nous sert un style hyperréaliste , cru et sans filtre qui nous fait pénétrer la réalité de la Suède de la fin du XVIIIème siècle . Rien ne nous est épargné : ni le bruit , ni l'odeur, ni la crasse qui enveloppe ces quartiers populaires, véritables cloaques à ciel ouvert . L'horreur n'a aucune limite tant qu'il y a quelqu'un pour payer . Tout a un prix quand il faut survivre en hiver par des températures polaires. La vie est dure et les caractères sont façonnés du même bois . Grossièreté , ivrognerie , vols , meurtres sont un mode de vie quand on ne peut prétendre espérer une vie à long terme . de leur côté , les nobles et les bourgeois ont la justice pour eux : celles des hommes de pouvoir qui n'ont qu'un simple objectif : s'enrichir encore plus et trouver un remède ludique à leur ennui .
Une merveille de polar historique qui brille par un style d'une efficacité rare , basé sur une belle brochette de quatre personnages principaux auxquels on s'attache malgré leurs faiblesses
Au milieu de tant de noirceur et de laideur , la beauté arrive malgré tout à percer grâce à Cardell et Winge, deux anti héros dans toute leur splendeur dont l'humanité brille intensément tout au long de cette année 1793.

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Cette couverture presque monochrome, vive et échauffée, badigeonnée entièrement d'un rouge sang bouillonnant colle parfaitement avec le ton du roman. Et j'ajouterais que c'est la première fois qu'il m'est arrivé de m'interrompre dans ma lecture et reposer un roman tellement la violence du récit me semblait insupportable. Manque de bol, j'en ai rêvé la nuit. de tous les romans policiers que j'ai pu lire, celui-ci est peut-être le moins politiquement correcte, le plus subversif, et poisseux, nous plongeant dans les bas-fonds stockholmois, au coeur de l'abjection et crasse de l'homme. Et pourtant, ce roman est étrangement fascinant, exerçant un étrange pouvoir d'attraction à travers les actes les plus terribles et les faces les plus noires de l'homme. Pour parler de la forme, avant tout, la structure narrative est très bien construite. le texte est divisé en quatre parties, qui remontent le temps, la seconde partie, épistolaire, permet d'observer d'encore plus près l'évolution de ce jeune Kristofer Blix. L'ultime partie, quant à elle, se concentre sur le dénouement de l'enquête.

Une carte de la capitale suédoise nous est obligeamment présentée avant l'incipit, j'avoue la trouver illisible, on peut donc s'en passer très facilement. D'emblée, j'ai eu l'impression de pénétrer l'anti-chambre des enfers, ou tout le monde est rongé par un mal dévorant, le bec-de-lièvre des enfants, l'alcoolisme des boudins, nous sommes loin de la Stockholm aseptisée et lumineuse dont nous avons l'image aujourd'hui. La misère ne se cache pas, elle suinte de partout, sur les hommes, dans les rues jusque dans l'âme humaine, sur les murs des maisons, remontant des égouts. Un royaume au bord de la faillite, qui n'a plus les moyens d'entretenir ses infrastructures, dépouillé qu'il est par chacun des hommes d'État qui a eu l'opportunité de le faire. Tout est pourri, noir et glauque, la chaire est corrompue, l'esprit est dépravé. Notre duo d'enquêteurs n'y fait pas exception, Mickel rescapé difforme, bosselé par les boulets de canon, ne trouve que des sursauts de répits dans les verres d'alcool qu'il s'enfile, l'autre est déjà condamnée par la phtisie qui le consume doucement. Ici, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, mais une grande mare croupie.

Au milieu d'un climat politique instable, d'une société qui ne laisse guère d'autres espoirs que l'alcool, la prostitution, le mal français pour au mieux finir en tronc décomposé dérivant au milieu d'un lac, chacun s'essaie à la survie avec plus ou moins de succès. La pauvreté et la misère, le manque de tout, affûtent logiquement les rancoeurs, l'amertume et le ressentiment, au bas mot. Cette enquête lie les deux hommes, Cecil le condamné à court terme, qui est épris de justice, ne supporte pas de quitter ce monde, laissant derrière lui cette dernière injustice, on comprend alors pourquoi sa vie ne peut être bien longue dans un monde comme celui-ci. Leur complémentarité se tisse peu à peu, chacun contribue à la résolution de l'énigme tandis que nous les accompagnons dans les dédales d'une Suède glauque, ou les effluves de la Révolution française commencent à se faire sentir.

Au milieu de ce contexte historique instable, ou la mort du roi Gustav laisse la porte ouverte à toutes les fourberies et une société qui part à vau l'eau, vont et viennent des personnages haut-en-couleurs, des rescapés de la guerre contre la Russie, maltraités par une société qui n'épargnent que les mieux nantis et plus malins. La candeur, la droiture, la probité et l'honnêteté sont tués dans l'oeuf, c'est le roman de la déchéance et c'est Kristofer Blix, rempli d'une naïveté presque triviale, qui en est l'effigie. Car la peur de cette révolution française frappe chacun des esprits, déjà altérés par le despotisme d'un roi caractériel, ou chacun essaie de sortir son épingle du jeu, ou au moins essaie de couvrir ses arrières. Décidément rien ni personne est épargné dans ce monde d'une laideur étourdissante. La volonté de reformer et changer le pays, dénouer ce nid de vipères frétillantes, prêtes à s'emparer d'un bout de pouvoir, n'est pas encore assez armée, des forces commencent à s'agiter, en fond, mais ne sont pas encore matures.

Un récit est d'une brutalité inouïe, doté d'un style fort et percutant, une trame narrative diablement bien ficelé, je n'ai pas encore réussi à oublier mon passage dans cette Stockholm infernale. Il me semble que Niklas Hatt Och Dag est allé au bout de ce que les mots et la langue peuvent offrir, sans basculer vers l'épouvante ou gore total. Sous le signe de ce mystérieux tronc torturé, l'auteur suédois n'a pas fait qu'explorer les noirceurs du monde, ils les a méthodiquement dépecées et disséquées. Il y a encore des images qui me poursuivent. Plus que les scènes de torture à la limite du soutenable, il y a une véritable enquête qui est menée, le couple tel un Holmes/Watson ou un Poirot/Hastings écornés et éprouvés, fonctionne très bien, Cecil le cerveau, Mickel les jambes. Les retournements de situation sont imprévisibles, et puis, l'envie de découvrir le mobile d'un tel acharnement, et d'une telle fureur et perversité, devient impérieuse. Comme si une telle barbarie devait trouver absolument être expliquée, comme si les mots étaient suffisants pour expliquer une horreur pareil. On finit par comprendre, bien sur, par l'entendre ce mobile, on se retrouve finalement seul face à l'ignominie qu'il va falloir digérer d'une manière ou d'une autre.

Il n'y a pas de doute, une nouvelle voix a été trouvée, et quelle voix! Niklas Natt Och Dag a réussi à toucher et atteindre mes limites, du supportable, du lisible, mais aussi de l'exprimable. Quand bien même la lecture en a été douloureuse, parfois, vous me voyez pianoter sur l'accoudoir du canapé ou de la chaise pour avoir la sensation de mes doigts en vie, on ne peut absolument pas se détacher de ce roman d'un noir absolu avant d'avoir fini par arriver là où l'auteur a voulu nous conduire. Rendez-vous l'année prochaine pour découvrir 1794 aux éditions Sonatine, en espérant qu'il soit à la hauteur de son prédécesseur.


Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Premier polar lu dans le cadre des nouvelles voix du polar 2020. Et je dois dire que je ne l'aurais pas lu sinon on me l'avait pas envoyé.
Nous sommes là dans la Suède de fin du 18ème siècle sous influence de la révolution française. Et ça bouillonne, et ça bourdonne, c'est sale, odieux, dégueu, sanguinolent, violent, crasseux, plein d'ivrognes sans foi, ni loi. Âme sensible, s'abstenir.

Un cadavre est découvert sans bras, sans ses yeux et sans langue. Une enquête est menée par deux personnages sans aucun point commun mais qui réussiront à s'apprivoiser au fil des semaines.

La construction du livre est originale également : automne - été - printemps - hiver, de l'année 1793 bien sûr.

L'auteur nous imprègne bien de l'ambiance suédoise à cette époque avec des descriptions de différents bouts de vie de différents personnages. On s'y croirait. Mais il faut dire que j'avais de véritables nausées par moment.

L'écriture est particulière, elle nous plonge également dans l'ambiance mais je trouve qu'elle n'est pas fluide : la lecture est un peu difficile je trouve, d'autant plus que je devais m'arrêter à plusieurs reprises car certains mots ne faisaient pas partis de mon vocabulaire. En effet, qui utilise "phtisie" au quotidien?! de plus, par moment, j'ai trouvé que l'histoire était plutôt longuette. Mais cela se justifie pour le final.

Je pense que cet ouvrage, soit on aime soit on déteste. Les lecteurs qui ne sont pas sensibles aux faits historiques ou au contraire trop sensibles par rapport à l'hémoglobine, passez votre chemin, il ne sera pas fait pour vous. Je suis heureuse d'avoir pu découvrir cette plume de mon côté. J'ai appris sur l'histoire de la Suède et frissonné lors de certaines descriptions.
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Deuxième lecture dans le cadre du prix des nouvelles voix du polar Pocket! Bienvenue en Suède en 1793. En toile de fond, les temps révolutionnaires en France qui font planer sur toutes les monarchies d'Europe la lame de la guillotine! Un cadavre mutilé, et c'est peu dire, il n'a plus de bras, de jambes, de langue et d'yeux, est retrouvé à la surface du lac Fatburen. Deux personnages hauts en couleur, très attachants et au passif chargé (l'un est manchot, l'autre est aux portes de la mort) vont décider de rendre justice à cet homme qui a été torturé. Ils se lancent donc dans une enquête qui va les mener dans des endroits et face à des personnes plus sombres les uns que les autres. le crime est horrible, on en ressent l'atrocité, le récit est très fouillé, détaillé et on se laisse embarquer si on y est prêt. le livre est découpé en plusieurs parties de façon assez originale. C'est ce qui fait la force de ce polar mais qui peut aussi en faire sa faiblesse car on peut se sentir perdu. Je me suis laissée porter et tout s'est bien passé hihi!
J'ai beaucoup aimé ce polar. Pourtant, j'avais entendu et lu beaucoup de choses dessus ce qui m'avait amené à la conclusion que soit on aime beaucoup soit on déteste. Je partais donc peu rassurée! Je suis ravie de faire partie des premiers. Tentez l'aventure si le polar historique vous plait et si l'horreur et la puanteur ne vous rebutent pas!
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Superbe thriller historique, à la fois dur et poignant, nerveux et rythmé. Attention toutefois, à certaines scènes et descriptions particulièrement réalistes et glauques. Sinon, il se lit d'une traite, emporté, que nous sommes, par cette enquête originale aux personnages principaux remplis de faille et pour lesquels l'auteur réussit à nous donner de l'empathie. La structure particulière de l'enquête est, également, une idée astucieuse pour susciter la curiosité et nous donner envie de comprendre comment tout ses destins vont bien pouvoir de lier. le dénouement est subtil et amène à se poser des questions pertinentes et notamment "qu'aurais je fait ?".

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Si vous me dites « littérature nordique », je pense instinctivement littérature policière (incluant les romans noirs et les thrillers) ; je sais que c'est plutôt réducteur, d'autant que j'ai lu des auteurs scandinaves qui ne font dans le polar (je pense notamment à Jonas Jonasson et Fredrik Backman, qui sont plus habitués à jouer avec nos zygomatiques qu'avec nos nerfs)… mais c'est comme ça, on va dire que c'est l'effet Millénium (loin de moi l'idée de prétendre que Stieg Larson a été un précurseur du polar nordique).

Je ne sais pas vous, mais personnellement j'aurai été bien incapable de vous faire un topo, même sommaire, sur le contexte historique de la Suède en 1793. Un choix qui ne doit pourtant rien au hasard comme nous l'explique Niklas Natt och Dag dans sa postface (et comme nous le constaterons à la lecture du roman).

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je ne peux que m'incliner devant le monumental travail de documentation que doit demander la rédaction d'un roman historique, il faut à la fois rester fidèle à l'Histoire et accepter de prendre quelques libertés avec la réalité afin de coller aux besoins de la fiction. A ce titre l'auteur tire formidablement son épingle du jeu, en combinant des personnages et des faits ayant existé et d'autres, issus de son imagination ; dès les premières pages, on est en totale immersion dans le Stockholm au crépuscule du XVIIIe siècle.

Malgré la présence d'une carte (très belle, soit dit en passant) de Stockholm au début du roman, il faut un peu de temps pour prendre ses marques (il faut dire que les différents quartiers de la ville portent des noms à coucher dehors pour le lecteur non scandinave). Cela ne nuit en rien au plaisir de la lecture, il n'est d'ailleurs pas indispensable de chercher à se repérer pour apprécier pleinement ce bouquin.

Une intrigue portée par deux enquêteurs que tout oppose, mais qui s'avéreront complémentaires (une recette qui a maintes fois prouvé son efficacité) ; Mickel Cardell se laisse guider par la force et l'instinct alors que chez Cecil Winge est plutôt commandé par l'esprit et la réflexion. Deux fortes personnalités qui se dévoileront et s'affirmeront au fil des chapitres.

D'autres personnages sont appelés à jouer un rôle essentiel dans la résolution de l'énigme à laquelle sont confrontés Winge et Cardell ; toutefois je préfère ne pas approfondir ce sujet. le plaisir de la découverte n'en sera que plus grand (même si parfois éprouvant).

L'intrigue est parfaitement maîtrisée par l'auteur, il mène le lecteur là où il veut le mener et au rythme qu'il a choisi de lui imposer. le roman s'articule en quatre parties, la dernière étant la suite directe de la première ; les deux autres étant des flashbacks dont le rapport avec l'enquête ne saute pas tout de suite aux yeux… Laissez vous guider par Niklas Natt och Dag, la traversée sera parfois houleuse, mais rien n'est laissé au hasard.

Un voyage dans le temps et dans l'espace fortement teinté de noir (pour l'ambiance générale du récit) et de rouge (pour le sang versé). Forcément on n'en sort pas totalement indemne, ça secoue un peu, mais il faut bien se l'avouer, c'est ce que nous recherchons avec ce genre de roman.

Pour l'auteur le challenge (loin d'être gagné d'avance pour un lecteur un tantinet hermétique à l'Histoire comme moi) est remporté haut la main. Immersion totale dans l'intrigue, j'ai rarement autant regretté de ne pas avoir plus de temps libre à consacrer à une lecture.

Un coup double (coup de coeur et coup de poing) amplement mérité !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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C'est l'un des livres que je prévoyais d'absolument lire cette année et clairement : J'AI SUR KIFFÉ !

•| 1793. le vent de la Révolution française souffle sur les monarchies du nord. Un an après la mort du roi Gustav III de Suède, la tension est palpable. Rumeurs de conspirations, paranoïa, le pays est en effervescence. C'est dans cette atmosphère irrespirable que Jean Michael Cardell, un vétéran de la guerre russo-suédoise, découvre dans un lac de Stockholm le corps mutilé d'un inconnu. L'enquête est confiée à Cecil Winge, un homme de loi tuberculeux. Celui-ci va bientôt devoir affronter le mal et la corruption qui règnent à tous les échelons de la société suédoise, pour mettre à jour une sombre et terrible réalité.

Ce thriller historique est d'une puissance inouïe

La construction de l'intrigue est ingénieusement originale : elle s'étale sur l'année 1793 et est découpée par les 4 saisons.

J'ai initialement crains de souffrir de longueurs dûes aux nombreux termes suédois et ce ne fut pas le cas, bien au contraire le rythme de lecture est rapide et nous permet de découvrir rapidement le fin mot de l'histoire.

Les descriptions faites par @niklasnattochdag du «Stockholm de 1793» sont un atout pour une bonne mise en abîme dans ce monde disparate, où tous n'est que crasse et insalubrité.

Quand au duo d'enquêteurs, c'est depuis le duo Sharko-Hennebelle de @franckthilliez, le premier qui m'attire autant de sympathie et d'empathie. Sans doute dû au fait qu'on peut facilement s'identifier à eux. Ils nous apparaissent très semblables malgré des vies différentes.

Ce qui couronne ce livre de COUP DE COeUR pour moi est qu'il est très ressemblant à celui de Patrick Süskind «Le parfum» qui est de loin mon livre préféré : les descriptions des villes et des gens du peuple, la période historique...

Si vous ne l'avez pas encore lu, ne perdez plus une minute pour mener l'enquête aux côtés de Cardell et Winge.
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