Une autre histoire

Un jeune homme fait une chute mortelle. Accident? Suicide?
Meurtre? Mags sa soeur est perplexe. Tout semble accuser la compagne de celui-ci: Jody. Mais...
S'il y a bien un livre où l'on doute de tout, c'est bien celui-ci. On avance dans une atmosphère très oppressante que ce soient à cause des lieux (une vieille église réhabilitée en logements sociaux) ou des personnages. Chaque personnage est perturbé, a un passé douloureux (que l'on apprend grâce à leurs souvenirs) et est fragile psychologiquement. Les voisins sont étranges, cachent quelque chose et on attend à ce que quelqu'un dise la vérité mais chacun garde sa part de mystère. La chute d'Abe est la clé centrale de l'histoire et l'on tourne autour sans jamais savoir la vérité même si l'auteure nous pousse à penser que Jody est la coupable parfaite. C'est un thriller très bien mené, énigmatique et aux rebondissements multiples.

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Thriller prenant du début à la fin

Cela commence par une banale chute…

Mags, la soeur d'Abé, avocate pas vraiment équilibrée arrive aussitôt de Las Vegas pour gérer un peu les choses.
Ce qui au départ est un accident, ou un suicide, parait ne plus tout à fait l'être…

Mags se met en tête de découvrir la vérité.

Construit habilement en alternant (principalement) le point de vue de Mags, et Jody, une autre histoire, avance au gré de nombreux rebondissements, et de vraies-fausses pistes, et entraine le lecteur dans une nébuleuse assez bien entretenue.

Le suspense est soutenu jusqu'à la fin. Cependant, l'auteur s'est, à mon sens, un peu perdue dans le dernier quart de son roman pour tendre vers une fin inédite, mais comportant trop d'à côté qui, pour moi, n'apportent pas grand-chose à l'intrigue.

Il y a un côté addictif dans l'écriture, entretenu par de courts chapitres. de fait il se lit bien, et rend ce thriller agréable.

L'auteur a très bien travaillé ses personnages ; ils sont psychologiquement minutieusement disséqués. L'ensemble est donc bien ficelé.

Cependant, je ne ressens pas pour autant l'enthousiasme attendu, par manque de véritable étonnement, et d'une fin en demi-teinte et qui part dans tous les sens- pour moi en tout cas-, sans renier pour autant le plaisir de lecture !

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Mags, avocate à Las Vegas, arrive à Londres au chevet de son frère Abe qui se trouve dans le coma après une chute de douze mètres dans l'escalier de son immeuble. Mags n'a jamais été proche de son frère avec qui elle a vécu une enfance terrible auprès d'un père tyrannique. Dès qu'elle l'a pu Mags a fui l'Angleterre pour Las Vegas. Mags s'installe dans le logement d'Abe situé dans une église désaffectée transformée en appartements. Cette église St Jérôme, située dans un quartier glauque, renvoie une atmosphère particulièrement oppressante.

Sur le même palier vivent Jody, la petite amie éplorée d'Abe et Mira, une jeune femme albanaise enceinte qui semble vouloir cacher les secrets de son mari Loran.

Dans cette histoire l'église est un personnage à part entière tant l'auteure restitue une atmosphère particulièrement lugubre dans ce bâtiment où la lumière diffusée à travers les vitraux habille les espaces, où l'acoustique de l'ancienne église est toujours bien présente, où le moindre bruit est perçu d'un appartement à l'autre...

Rapidement Abe est déclaré en état de mort cérébrale. Était-il déprimé au point de se suicider comme le prétend Jody, s'agit-il d'un accident ou d'un meurtre ? Mais Jody apparaît très vite à Mags comme une femme étrange, bien abîmée par la vie elle aussi... Mags, pétrie de la culpabilité d'avoir abandonné son jeune frère en fuyant Londres et de pas l'avoir suffisamment aidé, est déterminée à découvrir la vérité sur sa mort.

Tout au long du récit des chapitres en italique relatent des événements du passé violent vécu par Mags et Abe mais aussi par Jody...

Avec des personnages cabossés par leur enfance, un lieu très prégnant, des histoires qui en cachent d'autres, des rebondissements, une intrigue très bien menée, une fin étonnante, Sarah Naughton nous manipule avec une grande habilité tirant de multiples fils dans ce récit au suspense très bien entretenu. Un excellent thriller psychologique.

Merci à Babélio et aux Editions Sonatine pour l'envoi de ce livre en masse critique privilégiée.

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Vous avez aimé les polars d'Elizabeth George ou de Minette Walters, suivi avec intérêt les épisodes de la série BBC « Scotland Yard : crimes sur la Tamise » ?
Vous aimerez ce premier thriller d'une jeune anglaise qui a fait sensation à la Foire du livre de Francfort 2016. Toutes les clés du « Whodunit » sont là : une énigme à résoudre – Abe, écrasé dans la cage d'escalier de son immeuble, s'est-il suicidé ou l'a-t-on poussé ? – de fausses pistes, une construction impeccable, une enquêtrice non professionnelle – Mags, la soeur de la victime, revenue de Las Vegas où elle est avocate, qui ne croit pas au suicide …
La police de Londres a pourtant tôt fait de classer l'affaire, d'autant plus que la petite amie d'Abe, Josy, s'avère un témoin peu fiable. La jeune femme, qui a subi les pires sévices pendant son enfance et souffre de lourdes séquelles psychologiques, n'arrête pas de raconter et de se raconter des histoires. Mags, elle aussi, a connu une enfance difficile en opposition frontale avec son père, souvent en rivalité avec ce frère auquel elle ressemble trait pour trait mais qu'elle ne connaît pas vraiment. Elle s'en est brillamment sortie, même si c'est grâce à l'alcool et au sexe. Abe lui aussi est passé par la drogue avant de trouver un certain équilibre en se dévouant comme aide-soignant à des personnes en détresse.
Un thriller des plus classiques, donc, avec un personnage-clé : l'immeuble où cohabitent la plupart des protagonistes. Une ancienne église transformée en logements sociaux, gérés par une association caritative. Situé dans un quartier glauque de Londres, devant un square régulièrement squatté par une bande de jeunes desoeuvrés qui dépouillent les passants … C'est sombre, poisseux, pluvieux …
Tous les ingrédients d'un polar dont les romancières britanniques ont le secret sont ici réunis, malgré quelques maladresses (l'abus de flash-backs en italique), et nous laissent espérer de prochaines intrigues aussi bien tricotées. La dernière scène dans le prétoire est en particulier d'un suspens haletant. Une auteur(e) à suivre ...
(chronique publiée dans le cadre de l'opération Masse critique)
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Résumé : Lorsque Mags est appelée à Londres au sujet de son frère, Abe, victime d'un accident, qu'elle n'a pas vu depuis de nombreuses années, elle va être confrontée à son passé, ainsi qu'à celui des autres. A commencer par celui de Jody, petite amie d'Abe, qui lui explique qu'il ne s'agit pas d'un accident, mais d'un suicide. Mais alors pourquoi Jody présente-t-elle des traces de lutte sur elle ? Et pourquoi Mags a-t-elle l'impression que tout le monde a un secret à cacher dans l'immeuble où vivait Abe ?



Mon avis : J'ai reçu ce roman dans le cadre d'un Masse critique spécial, et je remercie Babelio ainsi que les éditions Sonatine, de me l'avoir proposé. Je me suis dit que lire un roman policier serait rafraîchissant, moi qui aime aussi lire des polars.



J'ai un avis en demi-teinte sur ce roman.

D'un côté, l'intrigue est bien menée, avec des allers-retours dans le passé, qui nous suggèrent certaines pistes, mais pour mieux brouiller le lecteur.

Par ailleurs, plus on avance dans l'intrigue, plus on se dit que les apparences sont trompeuses, et on commence à douter de ses propres déductions. Les pièces du puzzle s'emboîtent réellement à la fin, quand toute la lumière est faite.

L'angoisse est distillée à souhaits, et l'auteur arrive à bien rendre l'atmosphère de certains quartiers pauvres à Londres.

Comme souvent dans les romans noirs, le sujet traité est sordide, ici il s'agit de problèmes psychologiques et de viols.

Mais je n'ai pas du tout apprécié l'écriture de l'auteur, relatant des faits sordides avec un vocabulaire trop crû, ainsi que la méthode utilisée par Mags pour pouvoir se venger, la trouvant trop déplacée, et ressemblant trop à ce que certains on fait subir à d'autres. A certains moments, j'ai eu le coeur au bord des lèvres, en raison de certaines situations horribles vécues par certains personnages.

A lire donc pour que chacun se fasse son avis.
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Mags, avocate reconnue aux États-Unis, rentre à Londres où son frère , victime d'un accident, est dans le coma. Les liens s'étaient distendus entre eux, mais Mags a vite la certitude que son frère a été assassiné. Face à la mollesse des réactions de la police, elle décide de mener sa propre enquête. Là, elle va de surprise en surprise, que ce soit sur son frère ou sur la fiancée de ce dernier, la fragile Jody.
Roman choral donnant la parole à différents habitants d'une église reconvertie en logements sociaux destinés à des habitants fragiles psychologiquement ou physiquement, Une autre histoire repose sur l'opposition entre deux personnages féminins qui ont choisi des voies très différentes pour se reconstruire après un passé traumatique. Si Mags apparaît parfois caricaturale, elle a le mérite d'être pragmatique, même si les moyens qu'elle emploie sont pour le moins outrés.
L'idée de départ est pour le moins classique, mais Sarah J. Naughton a su injecter de l'originalité en décrédibilisant efficacement la parole d'un témoin. Reste que le dénouement perd singulièrement de son efficacité,en raison d'une phrase qui m'a fait hurler de rire, mais que je ne peux citer, pour cause de divulgâchage. Un roman policier au style quelconque, appliquant des recettes éprouvées.

Merci à Babelio et à l'éditeur.

Un livre offert par mes parents il y a quelques années, lu seulement maintenant ; un thriller pour adultes au début mystérieux, au milieu rebondissant, et à la fin révoltante, mais pas pour les raisons que vous pensez. Une autre histoire, de Sarah J. Naughton, porte bien son titre, car l'histoire est là où on ne l'y attend pas, et c'est bien son seul point fort, entouré par des points moins agréables à traiter. Ce roman était pourtant comparé à La fille du train, Gone Girl (Les apparences) et d'autres délices en matière de thriller psychologique à retourner les esprits.

Le premier chapitre intriguait, comment ne pas se laisser emporter devant une scène qui manifestement est une scène de crime ? Un corps qui tombe, du mystère, rien ne laissait présager la suite. le tout sur une écriture qui ne semblait pas particulièrement savoureuse, mais pas désagréable non plus, un style accessible à tous. Différents points de vue de personnages et de temps nous accueillaient dans ce roman qui partage thriller et enquête. Personnages énigmatiques ou non, intéressants ou non… où sont les problèmes qui m'ont laissé sur une impression de lecture où il n'y a rien à garder, alors ?

Les personnages. Au menu, l'éternel traumatisme irrésolu du passé, qui se partage la vie du présent. Traumatisme fort, censé susciter compassion et mystère à éclaircir, d'autant que sans lui, l'histoire ne tient pas. L'égoïste et irritante Mags, l'insipide et fade Jody, le comateux et nébuleux Abe… il y a certes peu de personnages, mais le problème avec ceux-ci est simple : ils sont insipides, trop peu crédibles pour qu'on leur prête attention, pour qu'on les croit. Créer une intrigue surprenante ne vaut pas grand-chose quand les personnages qui mènent l'histoire n'ont pas de saveur, c'est le cas de tous ces êtres de papier. Il y a bien des explications à ces comportements, des secrets autour d'eux qui se révèlent, mais ça n'enlève rien à l'ennui que l'on ressent à lire ce qu'il leur arrive.

Ou ce qu'il ne leur arrive pas, d'ailleurs. Voilà que la moitié tourne entre des mains molles, et toujours rien à se mettre sous la dent côté tension, et action, si bien que quand la première révélation de taille arrive, on en est soulagés, avant de se rappeler que la première moitié vient seulement de passer… pourtant, c'est un élément très intéressant qui nous tombe dessus, une autre histoire, celle que l'on ne voyait pas venir ! Hélas, la joie qu'apportait ce moment disparaît en même temps que le rythme continue sur sa vitesse de croisière. Une fois que les chapitres du passé livrent leur mystère, ils en deviennent inintéressants, un surplus franchement pas nécessaire, sauf si l'on veut y incorporer du malaise en puissance, histoire de maintenir les esprits éveillés. Pas de très bon goût, quand on voit de quoi il s'agit…

Vous trouverez tous les ingrédients nécessaires pour faire de Une autre histoire un thriller classique : personnages torturés qui déraillent, aubergine et pêche en quantité, scènes violentes, quelques éléments de mystère espacés, une enquête qui prend son temps pour démêler le vrai du faux. Mais quelque chose de spectaculaire, ou même d'agréable, de bon, quelque chose à garder une fois le bouquin fini ? Rien, si ce n'est la fin et la solution à vomir qui est employée pour clore ce roman, le sentiment qui s'en dégage. Qu'une femme qui harcèle, il faut lui pardonner pour telle raison, il faut la comprendre. Sauf que comprendre ne veut pas dire pardonner, même dans ce cas. Que trop de femmes ne sont pas crues ou soutenues lorsqu'elles déposent une plainte pour viol, et le message de base est vrai, fort, il mérite d'être écouté. Mais quand, deux minutes plus tard, le discours se permet de tout détruire de façon aussi ignoble sous prétexte que c'est la seule solution, c'est de la bêtise pure. À vomir, et je mesure mes mots. En parler plus risquerait de vous gâcher « la surprise », alors je m'abstiendrais, mais bon sang, ce n'est pas choquant, c'est alarmant sur le double standard que l'on voit dans la réalité. Au moins, c'est une fin qui provoque une réaction, c'est peut-être déjà pas mal…

Un thriller classique avec le mérite de surprendre une fois la moitié passée, un style pas mauvais, mais des personnages qui manquent à la fois de saveur et de crédibilité, Une autre histoire aurait pu rester en tête s'il y avait eu plus d'approfondissement sur les personnages, un approfondissement qui dépasse le saint traumatisme. Les thèmes de base méritaient qu'on en parle, ils le méritent toujours, seulement la justesse lorsqu'on traite de tels sujets n'y est à mon sens pas du tout, et c'est ce qui en fait une lecture franchement banale, et énervante sur certains points. Pourtant, ça partait d'un très bon sujet… Traumatismes d'enfance, homosexualité, liens familiaux après une séparation, maladie mentale… des ingrédients classiques, qui auraient pu donner un très bon roman psychologique. Ne quittons pas fâchés, je lirais quand même les autres romans de l'auteure ; pourquoi rester sur une impression aussi négative ?

Note : 2/5
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Je termine cette lecture et j'ai un sentiment mitigé.

Je m'attendais à une intrigue époustouflante et à être totalement surprise ; ce n'est pas le cas. Mais j'ai eu envie d'aller au bout de cette histoire et j'en sors tout de même satisfaite mais sans plus.

Amateurs de grands thriller et autres intrigues à tiroirs, passez votre chemin. Pour ceux et celles qui aiment se laisser emporter par les personnalités des protagonistes vous pouvez tenter l'aventure mais ne vous attendez pas à être bluffés. Vous passerez tout de même un bon moment.

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"No one believes a liar even when they're telling the truth." *****

éditions Sonatine

Mags est une avocate qui a fui la Grande-Bretagne pour faire carrière aux Etats-Unis en raison d'une situation familiale compliquée. Elle revient maintenant dans des circonstances tragiques : son frère Abe a fait une chute de quatre étages et végète dans un coma auquel il n'a que peu de chances de survivre. Abe n'a hélas pas connu la même réussite que Mags et il vit dans une ancienne église réaménagée en logements sociaux ; c'est là que Mags s'installe provisoirement, découvrant les autres habitants de l'immeuble et surtout, Jody, la petite amie d'Abe, témoin de la chute, complètement effondrée au chevet de son amour… Jody, une jeune femme visiblement perturbée –c'est ce que l'on appelle un euphémisme– et qui ne semble pas tout dire à Mags…

Le début de «Tattletale» («Une autre histoire») peut donner l'impression qu'il s'agit de l'un des nombreux thrillers psychologiques «classiques» qui inondent le marché et qui finissent par laisser un sentiment de déjà-vu et dès lors de déception. Tel n'est pas le cas ici et j'ai pris un grand plaisir à me laisser surprendre.

Comme dans tout bon suspense, le lecteur en vient à soupçonner les différents protagonistes et à spéculer sur leurs motivations. J'ai même eu à un certain moment l'impression d'une trop grande facilité (uniquement parce que j'avais deviné quelque chose… deux ou trois pages avant que cela ne soit révélé, bravo Sherlock :-) ) et simultanément, la crainte susmentionnée de déception. Mais il restait environ un tiers du livre, il devait forcément y avoir autre chose… et j'ai dévoré la dernière partie pratiquement d'une traite. C'est en effet à ce moment que commence «une autre histoire», lorsque les pièces se mettent en place, lorsque les alternances temporelles prennent tout leur sens, lorsqu'un épisode du début, déjà presque oublié, s'explique enfin et vient relancer l'intrigue.

Certains passages ayant trait à l'enfance de certains protagonistes sont difficiles voire insoutenables mais il ne s'agit nullement de violence gratuite et elle s'inscrit parfaitement dans l'intrigue. Par ailleurs, j'ai aimé le côté réaliste des personnages, notamment celui de Mags : elle n'est pas particulièrement sympathique, ne cherche pas à le paraître, et pourtant, au fil de l'histoire, les failles qui apparaissent la rendent humaine à défaut d'être attachante.

Un excellent suspense psychologique et une auteure à suivre.
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