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sur 112 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Nouvelle plongée dans la plume sombre, angoissante et démente d'Adam Nevill ! Cette fois-ci, je reconnais avoir davantage apprécié le voyage cependant, je n'ai pas été totalement conquise. En effet, j'ai eu beaucoup de mal avec le rythme du livre et, surtout, avec l'héroïne pour laquelle je n'ai ressenti aucun attachement. En outre, je pensais que l'occultisme prendrait une place plus importante au fil des pages… Certes, il y a du surnaturel, mais cela vient trop lentement et de façon progressive. Il n'empêche que, si vous n'avez pas peur des récits à la Stephen King qui prennent le temps de planter leur décor (mais avec une fin explosive) et que vous appréciez les atmosphères glauques avec une tension mélangeant sexe et violence, alors ce titre devrait vous plaire ! Adam Nevill n'épargne pas ses personnages et propose de bonnes idées ! Ainsi, ne vous arrêtez pas forcément à mon avis.

Le début me paraissait prometteur. J'aimais énormément l'idée de huis-clos dans une maison hantée, si bien que je suis rapidement rentrée dans l'histoire. La narration se place aux côtés de Stéphanie, une jeune femme sans le sou, qui peine à joindre les deux bouts et survit grâce à des petits boulots. Elle a complètement coupé les ponts avec sa famille et son ex, si bien qu'elle ne peut compter que sur elle-même. Or, lorsque Knacker, le propriétaire d'un grand immeuble, lui a proposé une chambre à un prix alléchant, elle n'a pas hésité un instant ! Elle allait enfin pouvoir faire des économies, tout en recherchant un travail convenable ! Hélas, elle aurait peut-être dû vérifier sa location car, si la chambre semble être correcte, les parties communes sont en revanche sales, vétustes et insalubres ! On imagine assez bien le décor et, à sa place, on aurait fait machine arrière depuis longtemps… Tout empire lorsque la demoiselle se met à entendre toutes sortes de manifestations : des bruits de pas, des gens qui se disputent, des voix qui supplient, des femmes qui pleurent, des odeurs intenses, un froid glacial et soudain, une impression d'avoir une présence physique sur son lit, … Tout paraît suspect et terrifiant ! J'adorais cette ambiance et me demandais de qui provenaient ces lamentations ! Il me tardais de croiser le ou les spectres de la maison. C'était d'autant plus saisissant que, étrangement, Stéphanie ne croisait jamais âme qui vive dans les couloirs et ce, malgré les sons quotidiens ! Knacker, ce gestionnaire radin, sexiste, fier, bavard, colérique et vicieux, ne semblait pas prompt à l'aider à résoudre ce mystère… Pire : il paraissait dissimuler des informations…

Suivre l'héroïne menant ses propres recherches m'a intéressée. J'appréciais sa nature franche, curieuse, observatrice et déterminée. de plus, bien qu'il s'agisse d'un début classique, j'aimais énormément l'idée d'enquête en eaux troubles. Je me demandais si on allait faire face à des fantômes ou des créatures démoniaques… Et si Stéphanie allait s'en sortir vivante ! À la vue du titre et de la violence de Forgal, le cousin de Knacker, j'avais de sérieux doutes… J'étais donc happée par ce que je lisais. Malheureusement, la jeune femme a rapidement montré des failles en laissant souvent ses larmes, la peur et l'indécision la guider. Ses décisions me paraissaient toujours stupides et irraisonnées. D'ailleurs, à un moment, je me suis même dit qu'elle méritait son sort ! Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à elle ou à faire preuve d'empathie. Certes, je la plaignais, car la situation était épouvantable toutefois, je ne pouvais m'empêcher d'être agacée par ses nombreuses erreurs…

En plus du tempérament larmoyant et ingénu du personnage principal, l'absence de surnaturel en début d'ouvrage a fortement nui à mon ressenti général. En effet, alors qu'on partait sur l'idée de maison hantée, on a finalement dévié sur un scénario étrange, sexuel et dérangeant. L'horreur, que je pensais fantastique, était plutôt orientée sur le manque d'humanité, sur la violence, sur ce dont les hommes aussi vicieux que déments étaient capables… Cela m'a surprise et je me suis vue, malgré moi, bouder ma lecture. En réalité, mes attentes ont surtout été satisfaites durant les trente dernières pages, ce qui était trop tard à mon goût !… Par ailleurs, j'ai trouvé que le livre souffrait d'un problème de rythme et de répétitions. Bien que des personnages débarquent au compte-goutte ou que de nouvelles choses arrivaient, le récit était globalement lent. Je me demandais où l'auteur voulait en venir alors que, avec du recul, chaque étape était maîtrisée. Ce sentiment est dû au fait que, comme avec « Appartement 16 », Adam Nevill utilisait sans cesse le procédé « du rêve ». Ces cauchemars à répétitions arrivaient toutes les nuits et donnaient l'impression d'une histoire confuse. Cela m'a souvent perdue et agacée. Je me demandais si certaines choses s'étaient déroulées ou si c'était un songe. Or, même s'ils ajoutaient une tension supplémentaire, je pense que ces rêveries ralentissaient encore plus le rythme.

À ma grande surprise, « Personne ne sortira d'ici vivant » est véritablement coupé en deux parties distinctes : celle où Stéphanie va découvrir l'immeuble et ses habitants, puis va vouloir tout faire pour quitter ce lieu infernal ainsi que celle où elle se fera appeler « Amber ». Ce dernier tiers était intéressant, car il permettait d'enfin explorer la partie surnaturelle de l'histoire. Hélas, l'héroïne m'a de nouveau irritée avec son tempérament paranoïaque, dépressif, à vif et fou. Je l'ai également trouvée très vulgaire : il y avait presque une insulte à chaque page… Heureusement, l'ambiance était aussi addictive qu'insoutenable. Cela m'a permis de continuer à tourner les pages afin d'arriver à ce final intense et effroyable ! Malheureusement, comme dit plus haut, cela n'a pas suffit à effacer les défauts ressentis au fil de la lecture. Dommage, car il y avait énormément de potentiel dans ce pavé de cinq cent pages ! À réserver aux lecteurs ayant la patience d'une mise en place douce et progressive, avec des personnages peu attachants, mais que l'on a envie de suivre quand même.
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Mon tout premier Adam Nevill. J'ai été attirée par la couverture et le résumé, qui semblait correspondre à ce que j'aime trouver dans un roman d'horreur. Sauf que "semblait" seulement, et je n'y ai pas trouvé mon compte.
Stéphanie, qu'on aurait pu appeler Cosette, quitte son foyer reconstitué après le décès de sa mère et se retrouve seule et sans un sou, allant de petit boulot en petit boulot. Jusqu'au jour où le propriétaire d'un immeuble, Knacker, lui propose une chambre en échange d'un loyer dérisoire.
Des manifestations étranges ne tardent pas à se produire. Bruits de pas, voix, odeurs, et l'impression tenace d'avoir une présence sous la salle de bains. Notre héroïne de pacotille va chercher à découvrir l'origine de tous ces faits, et on se dit que l'histoire va décoller, qu'on aura les tripes à l'envers et qu'on sera de tout coeur avec Stéphanie. Sauf que non, toutes ses décisions sont prises en dépit du bon sens et j'ai eu beaucoup de mal à la suivre dans les méandres de ses hésitations.
Le roman manque de dynamique, l'écriture est hachée, comme si les phrases étaient balancées un peu au hasard, interrompant toute action en cours et on s'y perd. Je n'ai ressenti aucune empathie, et mon intérêt n'a pas vraiment été éveillé. J'aurais voulu "vivre" cette histoire, mais n'en ai été que spectatrice. L'auteur explique sans cesse ce qu'il se passe dans la tête de son héroïne, rien de très crédible au demeurant, et franchement au bout d'un moment, ça me passait carrément au-dessus.
Le roman est de plus scindé en deux parties, on retrouve ensuite Stéphanie qui a changé de nom et a fait fortune. Enfin arrivée à ce stade, je survolais plus que je ne lisais et m'on attention n'a pas du tout été attirée par la suite du récit. Une grosse déception, donc.
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A nouveau je plonge dans les méandres et la noirceur de la plume d'Adam Nevill et là où je pensais me frotter à des terreurs, de l'épouvante, je n'ai trouvé que des longueurs, de l'apitoiement, des situations qui tournent en rond.
Tout est mis en place pour nous terrifier mais au final RIEN.
Bien sur l'endroit se veut glauque et hanté, les bourreaux se veulent répugnants, les fantômes méchants mais à la moitié de l'ouvrage, je rend les armes.
L'ennui ,les longueurs interminables et la passivité du personnage principal ont eu raison de ma volonté.
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Stéphanie a réussi à dénicher une chambre au loyer abordable dans une vaste demeure de Birmingham. 40 livres la semaine, c'est tout ce qu'elle peut se permettre de débourser avec sa maigre paye d'intérimaire. Mais voilà, quand le propriétaire du 82 Edgehill Road lui a fait visiter les lieux, il s'est bien gardé de lui parler des bruits inquiétants la nuit, de la femme qui pleure dans la cheminée ou de la chose qui gratte sous le lit. Pour elle, le cauchemar ne fait que commencer parce que « personne ne sort vivant d'ici ».
Dans les ténèbres de cette chambre bon marché se cachent des présences invisibles. Dès la première nuit, elle sait qu'elle a commis une grossière erreur en louant cette chambre. Mais sans argent, elle se retrouve coincée, sans possibilité de faire demi-tour. Pire que ça, la maison semble exercée une sorte d'emprise sur elle. Chaque tentative de fuite va se solder par un échec. Cette maison va devenir son enfer personnel.
Après la grosse déception d'Appartement 16, j'ai voulu donner une deuxième chance à Adam Nevill, mais une fois encore il m'a perdue en cours de route. Il utilise une fois encore les mêmes procédés à base de cauchemars récurrents qui ont pour seul effet de rendre l'intrigue encore plus confuse et brouillonne. Les scènes d'apparitions dont Stéphanie est témoin sont quant à elles beaucoup trop répétitives et ses réactions n'évoluent pas. Cela dit j'ai apprécié ses tentatives de rationaliser plutôt que de sombrer direct dans l'acceptation du paranormal, ça ajoute beaucoup à l'inquiétante étrangeté qu'il règne dans la maison. Mais c'est long… terriblement long…

Et puis ce qui n'arrange rien, c'est que Stéphanie est prodigieusement agaçante. Elle prend rarement des bonnes décisions, mais a-t-elle vraiment le choix ? le personnage semblera surement insupportable à beaucoup, son comportement incohérent, mais je pense qu'elle illustre très bien l'emprise qui peut amener n'importe qui à se retrouver piégé dans une relation toxique. le point positif reste quand même la dernière partie dans laquelle nos questions trouvent enfin une réponse, on découvre notamment les origines de la hantise, de quoi ne pas trop rester sur notre faim, mais cela n'enlève pas pour autant le goût amer des longueurs interminables et du style brouillon de toute la première partie. Définitivement cet auteur n'est pas fait pour moi !
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Plutôt déçue par ce roman qui est trop lent et répétitif à mon goût. le personnage de Stephanie m'a vite agacée avec ses pleurnicheries. J'ai eu un mal fou à avancer et le terminer.
J'ai lu Appartement 16, du même auteur et j'ai un peu de mal avec ses récits. J'ai l'impression de voir un mauvais film d'horreur.
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Bon, je ne sais pas trop quoi penser de ce brave Adam Nevill.
Il s'agit à coup sûr d'un auteur intéressant : il multiplie les romans horrifiques d'apparence classique en les revisitant à sa sauce. Qu'on explore l'horreur sectaire ou ici la maison hantée, on finit à chaque fois le roman en pensant au caractère peu commun de ce qu'on vient de lire. C'est généralement bien écrit, parvenant à instiller l'effroi et bien plus encore le malaise sans grand effort. Et pourtant, difficile de vraiment sortir exalté de ces lectures. Plus difficile encore de décortiquer l'oeuvre pour trouver le point bloquant à tous ces livres.
En y ayant un peu plus réfléchi que pour les autres romans, je m'aperçois que généralement, la structure narrative ne tient pas. C'est bien écrit et l'intrigue est généralement bonne, mais c'est mal fichu dans la forme. C'est encore plus frappant ici.

Dans « Personne ne sort d'ici vivant », nous allons suivre Stephanie, en grande difficulté financière, qui emménage dans un immeuble appartenant au piteux Knacker, individu con comme ses pieds mais qu'on sent rapidement malfaisant. Elle va se rendre compte, rapidement, que de nombreuses apparitions viennent hanter ses nuits et la tourmenter. Chemin faisant, elle va faire lumière sur l'abominable historique de la maison…
Encore une fois, cela peut sembler classique et ce, jusqu'à la moitié du roman. Cela bascule ensuite dans quelque chose de plutôt inédit et une horreur très « personnelle ».
Mais qu'il est difficile d'atteindre cette deuxième partie de roman ! Il faudra avant vous taper deux cents pages de cette brave Stéphanie, qui ne manquera pas d'inspirer une vraie pitié au lecteur, qui n'arrive pas à dormir, pleure, crie parce que des fantômes viennent lui murmurer des messages incompréhensibles à l'oreille ou tranquillement s'allonger sur sa couche. Et c'est interminable. Chaque chapitre se ressemble : en fonction de votre rythme de lecture, vous pourrez avoir la désagréable sensation de lire encore et toujours le même texte.
Et franchement, c'est pas bon dans le résultat final. Parce qu'on arrive à la moitié du roman blasé, un peu dégoûté du bazar, et ce malgré l'émergence d'un vrai surnaturel et de tentatives d'explications qui se seraient voulues salvatrices. J'ai réussi à raviver un tant soit peu la flamme et me motiver à lire cette seconde partie, mais il n'aurait pas fallu trente pages de plus.

Bref, pas super et bref, quel dommage !  
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100 pages pour ne faire que 3 nuitées qui posent beaucoup de questions qui font peur mais qui s'étendent surtout sur la précarité affolante de Stéphanie.
J'ai eu du mal à m'y mettre - et j'ai lu deux ou trois livres plus courts entre temps - mais avec un peu d'assiduité, je pense que je vais parvenir à lire ces 620 pages (!!!) sans me laisser distraire par ailleurs.
J'espère.
(...)
je m'accroche, mais je n'ai rien compris à la fin du jour 4 !
(...)
2 livres en 1.
Dont le 1er aurait pu être moitié plus court. Une tannée, trop long, trop tout. Une tannée à finir, vraiment. dommage, parce qu'au final, l'ambiance, le dénouement se tiennent, sont atteints. Mais trop de tout, bourrage de tous les éléments sur la première partie, aucune réaction de la part du perso principal qui tue littéralement l'attachement qu'on peut avoir d'elle.
J'ai lu pour voir le film netflix. j'ai peur d'avoir peur. Mais je sais que les 620 pages vont être réduites à 1h30, temps max d'un film d'horreur.
dommage.
Je n'irai pas voir plus avant cet auteur, ça c'est sûr.
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