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Citations sur La dernière interview (44)

Vos livres sont plutôt tristes. Pour quelle raison ?

Les blessures de certains individus ne cicatrisent pas. Il existe un terme médical pour cela. Je ne m’en souviens pas pour le moment.
Ces personnes ne doivent jamais se couper, pas même une fois. Car elles courent le risque de mourir. D’hémorragie.
Pour moi, c’est pareil – avec les séparations.
Aucune séparation ne cicatrise chez moi. Je porte encore le deuil de Rakéfet Kowacz, ma première amoureuse de CM2.
Le tissu de l’âme ne se referme pas autour de la blessure pour la guérir.
Et ainsi reste-t-elle béante, saignante.
Et chaque année s’ajoutent de nouvelles séparations.
D’autres blessures saignant de tristesse. Impossible d’y échapper. Car peut-on ne pas aimer ?

(p. 386)
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Une drôle d’époque s’ouvrait. Je crois que cela s’appelle une « crise ». Je pensais qu’elle prendrait fin au bout de quelques mois, je me suis trompé. Les gens autour de moi ne s’en aperçoivent pas, mais je sais que je coule. Et je sais que, désormais, j’écris pour me sauver.
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À mes yeux, une conversation intime avec un être proche représente l’un des plus grands plaisirs que la vie nous réserve.

Mais pour qu’une telle discussion remplisse ses promesses, il faut un partenaire qui sache à la fois écouter et se confesser. Qui sache se montrer franc sans être humiliant. Ni prévisible, ni menaçant. Et, bien sûr, il faut du temps. Que les deux interlocuteurs disposent de suffisamment de temps pour aller au fond des choses. Et un lieu. Qui permette à tout cela de se produire.

Bref, il s’agit d’un pur miracle qui ne s’accomplit que rarement.
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En fait, tout ce que j'ai écrit depuis, huit livres, n'est qu'une très longue lettre dont elle est la destinataire.
Je n'ai permis à personne d'être aussi proche de moi que je l'ai permis à Dikla. Son seul nom me fait fondre.
Je ne peux pas m'endormir sans sa présence, me lever sans elle, tomber sans elle, retrouver mon chemin dans le labyrinthe des miroirs déformants sans elle.
Il va de soi qu'à la fin je lui soumettrai cette interview.
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«  Et alors? À qui irai- je confier mes secrets ?
À qui dirai- je que ça fait déjà deux semaines que je ne dors pas chez moi et que la voix de Dikla au téléphone, lorsque nous planifions des démarches est plus glaciale qu’un hiver à Jérusalem ?
Avec qui serai- je authentique ?
Peut - on vraiment vivre sans amis ? . »
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Les artistes ont besoin de reconnaissance autant que les scientifiques de preuves.
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Peut-on vivre sans amour ?

À cinq heures du matin, je décide de me résigner à l’insomnie au lieu de la combattre. Je quitte le lit sans un bruit afin de ne pas réveiller Dikla, gagne le salon, remonte les stores dans l’attente de l’aurore. Toutes les femmes que j’ai fréquentées pénètrent dans le salon, l’une après l’autre. Et me caressent. Chacune à sa façon. Toutes m’aiment encore. Au moins autant que je les aime. Et difficile d’éliminer l’éventualité, dans ces circonstances, que, peut-être, je sois digne d’être aimé.

(p. 427-428)
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Comment, en tant qu'homme, réussissez-vous à décrire des personnages féminins ? –
Personne ne l'a remarqué, mais, en fait, tous les personnages féminins de mes livres sont des variantes des trois mêmes femmes. Ma femme. La femme imaginaire, qui est le négatif de ma femme, et avec laquelle j’ai renoncé à vivre dès l'instant où j’ai décidé de me marier. La femme que je suis. J'ai honte de l'avouer, mais c'est la troisième qui m'attire le plus."
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En fait, qu’enseignez-vous dans votre atelier d’écriture ?

QU’EST-CE QUE LA BEAUTÉ

La femme du patron de l’auberge
À Puerto Viejo
Balaie chaque matin devant les hamacs.

QU’EST-CE QU’UN CONFLIT

La femme du patron de l’auberge
À Puerto Viejo
Où nous séjournons pendant notre lune de miel
Balaie chaque matin devant les hamacs.

QU’EST-CE QUE L’AGGRAVATION D’UN CONFLIT

La femme du patron de l’auberge
À Puerto Viejo
Où nous séjournons pendant notre lune de miel
Balaie chaque matin devant les hamacs.
Elle me lance un regard.

QU’EST-CE QU’UNE INTRIGUE

La femme du patron de l’auberge
À Puerto Viejo
Où nous séjournons pendant notre lune de miel
Balaie chaque matin devant les hamacs.
Elle me lance un regard et me fait signe de la suivre.

QU’EST-CE QU’UN REBONDISSEMENT DANS L’INTRIGUE

La femme du patron de l’auberge
À Puerto Viejo
Où nous séjournons pendant notre lune de miel
Balaie chaque matin devant les hamacs.
Elle me lance un regard et me fait signe de la suivre.
Dans une pièce de l’auberge, elle me montre des marques violacées et me demande si nous pouvons l’aider à s’enfuir.
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Et, s’il existait une technologie qui permette de sentir pendant la lecture, on aurait pu lui renifler la nuque, comme je le fais, la nuit, lorsque je me plaque contre elle à son insu.
Je peux écrire que cela ressemble à l’odeur des pains nattés cuits à la boulangerie Angel de Jérusalem, dans la nuit de jeudi à vendredi. Mais ce ne serait pas pareil que de humer réellement sa nuque.

Certains lecteurs affirment : « Je suis vraiment entré dans le livre. » Mais qu’en serait-il s’il était possible, virtuellement, de pénétrer dans la réalité de l’ouvrage ? D’être une mouche sur le mur, une chienne sur sa couche, un détecteur de fumée sur le plafonnier…
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