Des brutes et des méchants

Je suis un peu mitigé par rapport à ce roman, d'un côté j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, à la comprendre et de l'autre j'ai vraiment adoré l'ambiance noire, sale et dépravée que dégageaient ses pages. Guillaume Nicloux nous décrit avec un réalisme malsain le quotidien de personnes sans importance. Les dialogues sont crus et violents, les personnages agaçants, désagréables et énervant. Un bouquin qui pourrait faire penser à un scénario de film, mais qui n'en est cependant pas un. Un roman noir qui laisse un gout amer quand on le referme. Ça arrache et ça brûle.

Yann est le gars dérangé, celui qui se frite avec les pompistes et qui cache une grenade dans la boîte à gants de sa voiture. Henri, le flic qui enquête sur le viol d'une femme : une pute agressée par une bande de petites frappes. Sandrine une jeune fugueuse encore mineure qui semble perdue au milieu de tout ce petit monde : autant dire que ça vie est déjà foutue en l'air. Guy vient de sortir de prison et quand il ne pense pas à coucher avec n'importe quelle femme, il ne pense qu'à retrouver sa fille. José quant à lui est juste un homme misérable et sans espoir qui déteste que sa mère s'occupe de ses précieux poissons. Claire est la maîtresse d'Henri, bien qu'elle se fiche de tromper son mari, elle pense qu'un jour elle devra rendre à la femme d'Henri, tous les moments intimes qu'ils ont passés ensemble. Sylvie approche de la quarantaine, aussi un peu salope sur les bords elle est à n'en pas douter atteinte de la mélancolie du cul.
le quotidien d'un petit tas de personnes insignifiantes, des destinés entrecroisés qui n'auraient jamais dû se rencontrer.