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4,19

sur 604 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Darwyne est un petit garçon de 10 ans, affligé d'une malformation des pieds et de bien d'autres défauts d'après sa mère, Yolanda. Nous sommes sans doute en Guyane, en lisière d'Amazonie, parmi les plus pauvres et les plus démunis.

Yolanda se démène pour que son fils soit bien élevé et apprenne bien à l'école. Elle l'élève seule, avec l'apparition régulière d'hommes qui ne font que passer. Darwyne n'aime pas ces beaux-pères qu'il désigne par des numéros. Il préfère avoir sa mère pour lui tout seul.

Quand l'histoire commence, nous en sommes au numéro huit et l'enfant pressent que ça se passera comme d'habitude, à savoir mal. Ils habitent une sorte de bidonville, un petit carbet rafistolé de bric et de broc, à la merci du moindre coup de vent.

Darwyne est un enfant un peu étrange, fasciné par la forêt qu'il semble comprendre parfaitement. Il ne peut s'empêcher d'y faire des incursions tout seul, la nuit, malgré l'interdiction de Yolanda.

La famille a été signalée anonymement aux services sociaux comme posant problème, raison pour laquelle Mathurine, assistante sociale, leur rend visite pour une évaluation. Mathurine est une femme encore jeune, mais tourmentée par le manque d'enfant, elle a décidé d'en faire un seule. Elle se rend régulièrement en Europe pour des tentatives de PMA.

Pour elle, la situation est claire, Yolanda s'occupe au mieux de son enfant, la dénonciation est calomnieuse. Mais Mathurine partage avec Darwyne la passion de la forêt, de sa faune et de sa flore. Intriguée par l'aisance de l'enfant dans cet univers, elle pousse l'investigation plus loin.

Sur cette trame se développe une histoire de plus en plus intrigante et addictive. Des questionnements sont soulevés de tous côtés. Yolande n'est peut-être pas la mère dévouée qu'elle semble être. Darwyne cache peut-être de profonds secrets inavouables. Et le dernier beau-père en date, que pense-t'il de tout cela ?

J'oublie un autre personnage omniprésent, la forêt, où se joue le principal du roman. Organisme vivant, avec ses propres réactions, subissant le changement climatique assez visible dans ces contrées et abîmée par les hommes.

L'auteur distille lentement de nouveaux éléments qui nous mettent la puce à l'oreille et nous font redouter le pire pour Darwyne, pauvre petit pian dégueulasse (dixit la mère).

Il faut accepter une part de fantastique dans cette histoire ; je ne l'ai pas trouvée gênante, elle s'intègre bien au reste.

Au final, un roman noir puissant (très noir) et un enfant particulier qui imprime la rétine.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Colin NIEL nous emmene une fois de plus en Guyane mais nous côtoyons cette fois non pas les orpailleurs mais les migrants sans papier de ce lointain territoire francais qui vivent aux bords des villes,dans des bidonvilles faits de petits carbets construits de bric et de broc à la lisière de la forêt Amazonienne.Dans cet environnement hostile, nous croisons Darwyn dont le prénom n 'est pas totalement étranger au célèbre biologiste...,enfant spécial doté notamment d'un "drôle " de handicap: ces pieds sont à l 'envers! Sans révéler l'intrigue dont l' étrangeté et le mystère sont progressivement amenés, disons que le thème central du roman est la maltraitance enfantine et l 'amour indéfectible que les enfants peuvent porter à leur bourreau.
Comme chaque fois,Colin Niel nous emporte par ses descriptions précises,sa connaissance infinie de la faune et de la flore amazoniennes et ses intrigues toujours super documentées et comme ici nourries d' une légende locale.
Un très beau roman, à mi chemin entre polar et conte fantastique , envoûtant et original par son intrigue et son environnement,la forêt amazonienne personnage à part entière de cette histoire .
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Darwyne.
Colin NIEL

Dans un bidonville d'Amazonie vit Darwyne.
Un p'tit gars pas bien beau…
Entre ses traits anguleux, ses yeux rapprochés et ses pieds tordus malfoutus c'est pas le gamin dont on rêve.
Pourtant il est calme, il adore la forêt et il est très aimant voire même en adoration devant Yolanda, sa maman qui le repousse et le maltraite.
Yolanda préfère prendre des hommes dans sa vie et dans son lit plutôt qu'offrir de l'affection et de l'attention à Darwyne.
Des beaux pères plus violents les uns que les autres.
Et puis les services sociaux s'en mêlent suite à un signalement.
Le deuxième.
Une enquête débute et Mathurine qui s'y colle va observer la mère et le fils puis le fils seul.
Et s'apercevoir que cet attachant petit bonhomme est bien plus qu'une sale bête dégueulasse comme Yolanda veut lui faire croire.
Un univers chatoyant et luxuriant où nous voyons évoluer Darwyne.
Ce petit être m'a énormément peinée et sa mère m'a indignée.
Comment peut-on traiter son enfant de la sorte ?
J'ai aimé l'alternance des chapitres entre Mathurine et Darwyne, la relation qui s'instaure entre eux et je me suis attachée comme elle à ce petit bonhomme bien singulier.
C'était une belle lecture, de celles dont les personnages vous accompagnent encore une fois le roman refermé.
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Sous la chaleur moite de la Guyane, dans le quartier miséreux de Bois-Sec étalé comme un bidonville en bordure de l'Amazonie, Yolanda Massily élève Darwyne son fils de dix ans dans le petit carbet à peine salubre qu'ils doivent se partager. Alors qu'arrive Jhonson, le beau-père numéro 8, Darwyne sent que cette fois encore l'histoire va se répéter.

Alertés par une information préoccupante transmise via un appel anonyme au 119, les services de protection de l'enfance ouvrent une enquête sociale chez les Massily plusieurs mois plus tard, faute de moyens. C'est Mathurine, une éducatrice à l'aube de la quarantaine qui se chargera du dossier du petit garçon qui ne cessera de la surprendre.

C'est que Darwyne est né avec une difformité au niveau des pieds et malgré de multiples opérations dans la petite enfance, il conserve une démarche bancale. Cet enfant taciturne reste en général à l'écart des autres, ces enfants normaux qui se moquent de lui mais que sa mère rêve qu'il devienne en travaillant dur à l'école. Lui, ce qu'il préfère, c'est la forêt : sentir la terre et l'humus sous ses doigts et côtoyer ces animaux qui en terroriseraient plus d'un. Après tout il n'est, comme lui répète en permanence sa mère, qu'un sale petit animal dégoutant.

J'ai été particulièrement touché par cette découverte de Colin Neil avec ce roman sensible sur l'enfance, la différence et la parentalité. S'il fleure parfois avec le mystique, le récit reste très juste et touchant sur les protagonistes et assez documenté pour être crédible. Ce fut une lecture parfois douloureuse mais globalement très belle.

📖 Darwyne de Colin Niel a paru le 24 août 2022 aux éditions du Rouergue. 278 pages, 21,50€.
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Un vrai beau roman qui floute son final.
La Guyane est celle de nos jours pas celle que j'ai aimé il y a 30 ans..
Une Guyane mortifère, décharnée, corrompue, terre de tous les trafics et de tous les abandons…
Vivent ici dans des carbets pourris des âmes livrées a elles mêmes. Des communautés de « pauvres gens » qui s'abîment en lisière de la forêt.
Darwyne incarne le personnage de
l'enfant/animal, l'enfant « différent » maltraité, violenté, rejeté par le monde mais surtout par
Une mère séductrice, maltraitante, mal aimante et manipulatrice …
Entre thriller et écologie l'auteur nous désarçonne par son récit à la fois vif et languissant.

Même si la fin laisse un petit goût amer le voyage a été splendide par sa beauté sauvage et cruelle.

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Darwyne de Colin Niel

Nous suivons Darwyne d'un coté, un enfant pas comme les autres, il est né avec une malformation de ses pieds et il adore passé du temps en foret. Sa mère est tout pour lui, il l'aime démesurément.
Et Mathurine de l'autre, une agent des services sociaux qui enquête sur des signalements de maltraitance infantiles. Leurs chemins vont être amenés à se croiser.

Le point fort du roman est l'ambiance de la foret, la sensation d'humidité constante, de poisseur, de lourdeur de l'atmosphère. Les bruits de la foret, les animaux sauvages sont omniprésents. L'enquête que mène Mathurine est vraiment prenante. C'est un récit qui met mal à l'aise. Cet enfant sauvage qui s'est forgé dans la foret et dont sa mère ne l'a jamais porté dans son coeur. Ces beaux pères qui disparaissent constamment de leurs vies à lui et sa mère. Ca porte aux questionnements.

L'intrigue est intéressante, même si dès le départ, j'ai deviné la trame que suivait l'auteur, cependant l'ambiance pesante de la foret nous met dans l'ambiance et le rythme mis en place par l'auteur est très appréciable. Une bonne lecture que vous apprécierez encore plus si vous aimer les romans d'ambiance !
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Darwyne est un petit garçon de 10 ans, vivant avec sa mère dans un misérable taudis accolé à la forât amazonienne. Handicapé de naissance, très inhibé, il voue une adoration éperdue à sa mère Yolanda.
Pourtant très vite on apprend combien cet amour est unilatéral. Sa mère le méprise, l'humilie, et lui préfère sa soeur, plus âgée, Ladymia avec laquelle les rapports sont simples. Un nouveau compagnon partage la vie de Yolanda, c'est Jonhson, un costaud éperdu d'amour pour elle.
Darwyne passe beaucoup de temps à bricoler, à sculpter des morceaux de bois, à observer oiseaux et insectes. L'école ne lui convient pas.
Mathurine est employée à la protection de l'enfance et s'intéresse à cette famille qui lui a été signalée.
Sur fond de forêt amazonienne, une histoire de maltraitance et d'amour. Colin Niel offre un merveilleux roman écrit de sa belle plume qui évoque à la fois la magnifique nature , et les rapports difficiles entre les humains saccagés par la misère.

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Une mère admirée malgré qui à travers la crasse quotidienne se répand d'amour pour dieu un fils espère qu'un peu de tendresse rebondira sur lui par intermédiaire
la loyauté du fragile face à la venue au monde
un goût des noces barbares de Yann Queffélec
un enfant nié d'amour ne survit qu'à moitié grillé par l'attente qui jamais ne comble et se transforme psychopathie

Darwyne ou comment je me suis retrouvée plongée dans ma vie d'éduc transposée en Amazonie. Tout y est et tout addictif. Je ne lis pas de roman vie ma vie habituellement mais finalement l'Amazonie (et peut être aussi la pause maladie) emporte le morceau. C'est fluide c'est combatif, c'est très très réaliste sur la situation de protection de l'enfance.
Vous voulez en savoir plus dans un décor jungle ? Foncez
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J'ai lu plusieurs livres de Colin Niel et j'aime beaucoup ses romans. Celui-ci ne fait pas exception.
Darwyne, 10 ans et sa mère Yolanda Massily vivent dans un bidonville collé à la jungle guyanaise et vont faire l'objet d'une évaluation par Mathurine, une employée des services sociaux, à la suite d'une dénonciation téléphonique sur les conditions de vie de l'enfant.
J'ai quasiment lu le livre d'une traite, tellement j'avais envie de connaître la fin de l'histoire, mais, celle-ci, très bien amenée par ailleurs, ne m'a guère séduite. Elle a fait pschitt, je l'ai trouvé non crédible par rapport à cet amour filial passionné. Mais ce n'est que mon ressenti.
Ceci étant j'ai aimé tout le reste, la description de la jungle et des animaux, les personnages surtout Mathurine, le portrait des terribles conditions de vie du bidonville, le mystère du Maskilili et les êtres fantomatiques de la forêt.
La protection de l'enfance, la violence domestique, la maternité, la misère, le handicap, la nature sont les nombreux thèmes qui jalonnent le récit et ils sont parfaitement articulés entre eux. Un bon moment de lecture
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Ce petit Darwyne, si mal-aimé des siens, ne nous laisse pas indifférent ! Je dirai même qu'il nous envoûte ! Son destin nous touche... Ce mépris avec lequel ses proches le traitent ne peut nous laisser indifférent...
Mais surtout, ce petit bonhomme est un guide qui nous empêche de nous perdre dans cette jungle dense qu'est la forêt amazonienne dans laquelle il évolue. Une forêt qui est un personnage à part entière de ce roman : un personnage protecteur et source de bien-être pour les uns, mais aussi un personnage hostile et dangereux pour les autres. Cette forêt a une aura mystique et fantastique qui apporte un plus au roman !

Derrière ce roman, l'auteur nous dépeint les côtés sombres de la Guyane et ses bidonvilles en lisière de la forêt amazonienne tout en dénonçant la misère, la maltraitance et les relations familiales toxiques.... Derrière sa plume fluide et prenante, l'auteur nous livre une ambiance assez étouffante et parfois angoissante !

Au fil du roman, l'auteur nous délivre quelques indices voilés qui nous conduisent à un épilogue qui je pense en surprendra plus d'un !

En bref, Darwyne est un roman que l'on pourrait qualifier de roman noir à enjeux social et environnemental avec une touche de magie et fantastique ! Autant avouer de suite que c'est très loin de ce que je lis habituellement et pourtant, Colin Niel a su me transporter avec lui !
J'ai découvert une plume fluide et prenante, qui m'a conquise et m'a fait tourner les pages de son roman très rapidement !
Ce fut une lecture envoutante, parfois angoissante et déroutante, mais elle m'a donné envie de découvrir les autres romans de l'auteur !
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