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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je poursuis ma découverte de la Série guyanaise de Colin Niel avec Obia et retrouve avec un immense plaisir le Capitaine André Anato dans une nouvelle enquête.

Un titre mystérieux qui fait référence à un rite ancestral d'immunité très ancien, dont les origines remontent à l'Afrique des anciens esclaves… L'Obia est un bain de protection, à base de décoctions de plantes de la forêt et d'incantations.
Une série d'affaires criminelles compliquées autour des destinées complexes de trois jeunes hommes pris dans le double piège des cartels de la cocaïne et des revenants d'une guérilla perdue…
Une difficile collaboration entre deux gendarmes que tout oppose…
En filigrane et en parallèle, les traces de la guerre civile qui provoqua, à la fin des années 1980, le passage de milliers de réfugiés surinamiens sur les rives françaises du Maroni…
Et toujours, la quête identitaire d'André Anato à la recherche de ses origines.
J'ai retrouvé dans ce livre tout ce que j'avais déjà beaucoup apprécie dans les deux épisodes précédents : un enchevêtrement de situations personnelles, une enquête complexe aux ramifications infinies, une belle découverte de la Guyane, loin des schémas touristiques connus… Toute une ambiance !

Je commence à bien connaître l'univers de Colin Niel ; je sais qu'il va me balader, que les événement et les péripéties vont s'imbriquer et que vais me perdre en conjectures jusqu'au dénouement.
La narration se décline en portraits, et parcours, ceux des jeunes gens assassinés ; c'est captivant et perturbant à la fois… Un découpage en forme de poupées gigognes…

Le Capitaine Anato avance dans les recherches sur le passé de ses parents, sur sa famille paternelle, sur son mystérieux géniteur, sur une lignée oubliée… Il accepte peu à peu ses origines Ndjukas, apprend le dialecte, etc…
Encore une fois, sa nièce occupe une place importante dans le récit tandis que son ancien collègue, radié de la gendarmerie, devenu détective privé, se retrouve mêlé aux investigations en cours. Encore une fois, le bel André Anato va se lier à une femme… Ce sont, encore et toujours, les mêmes ficelles qui sont mises en oeuvre et cela fonctionne.
Tout cela fait le lien avec les romans précédents, dans une réelle montée en puissance.

Le récit est développé à partir d'un ensemble de situations politiques, économiques et sociales que Colin Niel maitrise parfaitement, ce qui lui permet d'illustrer des problématiques très concrètes : l'immigration, le chômage, la surpopulation, le désespoir de la jeunesse du Bas-Maroni...
Ainsi, au-delà du trafic de cocaïne et du sort de ceux qui ont le cran de se lancer dans le transport de la drogue, de devenir des « mules », l'auteur nous fait toucher du doigt des réalités que nous autres, métropolitains, peinons à appréhender.
De même, j'avoue n'avoir aucun souvenir des troubles survenus au Surinam à partir de la proclamation de l'indépendance, en 1975.
Dans ce roman, il est aussi question de campagne électorale, de représentation des ethnies…
Personnellement, j'aime ce côté didactique de cette série guyanaise.

Efficace, dépaysant… J'ai adoré !
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J'ai mis du temps à me décider à lire ce livre à cause de sa taille. Bilan : je l'ai lu en trois jours, tant l'intrigue était prenante. Je savais déjà, pour avoir lu la première enquête du capitaine Anato, à quel point les enquêtes pouvaient être passionnante, ce troisième volume en est la preuve.
Un meurtre, puis un deuxième… et le capitaine Anato, qui était pourtant en congé, sur les traces de la famille de son père, est rappelé pour enquêter parce qu'il est Ndjuka, comme Clifton, le principal suspect – pour ne pas dire l'unique suspect aux yeux du major Marcy. Ce dernier est très réputé pour son professionnalisme, très proche de sa fille unique, Mélissa, qui, bien que sourde, a fait des études et a un travail, ce qui n'est pas si fréquent en Guyane. Marcy et Anato devront faire équipe, et Anato de tout faire pour mener sa tâche à bien. Note : parfois, je manie très bien l'euphémisme.
Ce livre est complexe, et pourtant, vous ne vous perdrez pas. Il nous parle de la jeunesse guyanaise, créole, ndjuka, qui peine à se faire une place dans la société et qui a recours à des expédients relativement dangereux pour gagner de l'argent. Enfin… on ne leur dit pas que c'est dangereux, et eux veulent bien croire, en s'appuyant sur d'anciens éléments culturels, que cela ne l'est pas. Même pour ceux qui s'en sont sortis, la tentation est grande de l'argent facile.
Il nous parle aussi du passé, de la guerre du Suriname dont je l'admets volontiers, je ne savais rien. Ce qui nous est raconté est à la fois très précis d'un point de vue historique, très réaliste, tout en étant parfaitement intégré à l'intrigue. Nous sommes dans un roman, et vous ne trouverez pas de personnages pour diffuser doctement un savoir qui endormirait le lecteur. Non. Ceux qui parlent sont des personnages qui ont vécu cette guerre, qui ont du lui survivre, et, parfois, n'y sont pas réellement parvenus. L'on n'a pas fini, dans ce livre, de parler des conséquences de cette guerre oubliée, ignorée, conséquences qui trouveront leur résolution vingt ans plus tard. Mais par quels détours le capitaine Anato aura-t-il dû passer !
Si vous hésitez à découvrir cet auteur, je ne vous dirai qu'une chose : n'hésitez plus.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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J'ai été bien inspirée de succomber à la tentation de cette book box, voilà un polar dépaysant.
De la Guyane je ne connais pas grand chose, excepté qu'on y boit du (bon) rhum, que Cayenne a pour beaucoup été moins jolie que le nom qu'elle porte, que parfois des fusées y décollent, et que la forêt abrite des espèces animales que je n'affectionne pas. Quant au Suriname, merci la mappemonde, j'en connais au moins la localisation. Connaissance zéro du terrain.
La quatrième de couverture refermée, mon inculture s'est réveillée, je vais probablement lire les ouvrages que l'auteur indique en fin de livre, pour en apprendre davantage.

Obia c'est partir à la rencontre de peuples inconnus et méconnus. Vous rentrerez dans l'Histoire de cette petite partie du monde, faite de multitudes de petites histoires et de mosaïques de peuples assoiffés de liberté, riches d'un passé voyageur et chaotique, pour un avenir aussi impénétrable de la forêt qui les abrite.
L'enquête permet une immersion totale, il nous faut au moins ça, à nous métropolitains, pour approcher ce département foisonnant. L'auteur est visiblement très attaché à ce petit bout de territoire mais ne s'est pas contenté de bien ficeler une intrigue sous des latitudes lointaines. Non, il a sans aucun doute fait de longues recherches, Obia est très bien documenté, sur tous les plans, c'est probablement ce qui lui donne cette dimension tragiquement humaine.

Ne le reléguons pas uniquement dans la case "polars", il va bien au-delà.
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Je reprends la lecture des aventures du capitaine Anato, après avoir rétabli la chronologie.
Obia … Troisième tome des aventures du capitaine Anato.
C'est donc un roman multiforme dans lequel bien sûr on retrouve une intrigue policière qui nous fera rencontrer l'obia : un drôle de nom qui renvoie à une définition clinique (1), à un patrimoine immatériel contemporain, à de la magie noire, à un langage de révolte, à une possibilité de guérison traditionnelle, à une protection contre les agressions (2). Beaucoup d'interprétations différentes !
Ce livre nous propose une relecture de l'histoire du Suriname (3), pays limitrophe de la Guyane, département français séparé par le Maroni.
Des personnages bien construits dont le passé sera dévoilé petit à petit, nous incitant à réfléchir sur le poids des traumatismes liés aux luttes pour l'indépendance ou pour l'instauration d'une tentative de démocratie.
Du très bel ouvrage.

(1)
L'obia est un ensemble syncrétique de pratiques spirituelles, médicales et judiciaires occultes né dans les sociétés esclaves ouest-africaines des Antilles.

(2)
L'Obia redonne du sens aux choses de la vie. Il permet de guérir des maux, des blessures psychiques et rétablir une vision saine de soi et des autres.

(3)
L'acte d'indépendance du Suriname est adopté le 25 novembre 1975 par le parlement surinamais. le gouvernement est alors celui de Henck Arron, qui remporte en 1973 l'élection générale pour acquérir l'autonomie gouvernementale. Survient alors un exode des Hindoustanis, surtout vers les Pays-Bas.
Le 25 février 1980, à la suite d'un coup d'État, une dictature militaire menée principalement par Desi Bouterse s'installe. La prise du pouvoir par les militaires, largement soutenue par la population, vise officiellement à lutter contre la corruption, le chômage (qui frappe alors 18 % de la population active), et à remettre de l'ordre dans les affaires publiques. Cependant, « les plans politiques étaient vagues, aucune discussion idéologique n'avait eu lieu en préparation du coup d'État », note l'historienne Rosemarijn Hoefte. Les Pays-Bas suspendent l'aide au développement accordée à leur ancienne colonie, déstabilisant ainsi l'économie surinamaise. Dans le même temps, la chute des cours de la bauxite, principale exportation surinamaise, accentue la crise économique. le régime est rapidement confronté à plusieurs soulèvements, tantôt conduits par une partie de l'armée, tantôt par des civils. Une répression violente est mise en place, se manifestant notamment le 8 décembre 1982, lors de l'assassinat de quinze opposants au régime militaire à Fort Zeelandia.
Une révolte des Bushinenges à l'été 1986, conduite par Ronnie Brunswijk, un des gardes du corps de Bouterse, cause le début d'une guerre civile. Les forces gouvernementales répliquent, notamment en massacrant des dizaines de civils bushinenges dans le village natal de Ronnie Brunswijk, proche de la frontière française. La communauté internationale fait pression pour instaurer un régime démocratique. le gouvernement signe la paix avec les Bushinenge le 21 juillet 1989 lors de l'accord de paix de Kourou, mais sa mise en application est retardée par Desi Bouterse qui reprend le pouvoir par un nouveau coup d'État, le 24 décembre 1990. L'année suivante, il perd les élections  face à Ronald Venetiaan qui devient président de la République en 1992.
La démocratie est alors rétablie et l'aide néerlandaise reprend. L'élection présidentielle suivante, en 1996, porte Jules Wijdenbosch à la présidence de la République. Ronald Venetiaan remportera l'élection présidentielle de mai 2000, ainsi que celle de 2005 (dans une coalition de huit partis, comprenant 29 députés sur 51).
Le 1er décembre 2007 se tient le procès des auteurs présumés des « massacres de décembre 1982 » (24 suspects, dont Dési Bouterse, qui refuse de se présenter devant le tribunal).
Enfin, le 25 mai 2010, les élections législatives placent la coalition de Dési Bouterse en tête, mais sans majorité absolue. Celui-ci est néanmoins élu président de la République en juillet.
Il est réélu à la suite des élections législatives du 25 mai 2015, où il obtient une majorité absolue, mais cela ne permet pas sa réélection en tant que président de la République. Il est réélu pour un deuxième mandat de président de la République le 14 juillet, en passant des alliances.
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Colin Niel a construit son intrigue autour de la diversité actuelle et des ombres du passé de la Guyane : les esclaves échappées, les noirs-marrons, les colons, les créoles.

Des ethnies très méfiantes et fières de leurs traditions et de leur culture. On baigne dans une réalité complexe : celle fragile des temps anciens et celle de la sauvagerie des temps modernes. Que sait-on des réfugiés de la guerre civile au Surinam?

C'est fort bien écrit et c'est très difficile de lâcher notre lecture. Les personnages sont complexes et attachants. Une intrigue policière bien construite et farcie de petits moments savoureux.

Un grand roman .dépaysant ..
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Comment faire de la sociologie, de l'anthropologie et de l'histoire tout en lisant un bon polar ? La réponse à cette question tient en un mot "Obia", le 3ème épisode des aventures du capitaine Anato en Guyane.
Tout en déroulant une intrigue bien ficelée tout au long des 500 pages, l'auteur nous raconte l'histoire du Suriname (que l'immense majorité d'entre nous ignorait je suppose). Et il continue à nous faire découvrir les us et coutumes des divers constituants de la population guyanaise, créoles, réfugiés surinamiens, noirs marron et métropolitains détachés en Outre-Mer.
Les descriptions sont précises, authentiques (autant que je puisse en juger), et on se surprend presque à transpirer lorsqu'il parle de la chaleur guyanaise. Une belle lecture !
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Je continue sur ma lancée, avec la suite de la série guyanaise de Colin Niel et le 3e tome Obia. Cette fois-ci le capitaine Anato quitte Cayenne pour travailler en collaboration avec un officier de la police de la gendarmerie de Saint-Laurent-du-Maroni. Un jeune homme a été tué le principal suspect rapidement identifié mais il a réussi à échapper au lieutenant Franck Marcy. Peu de temps après, un autre jeune est assassiné et la chasse à l'homme s'intensifie.

J'ai une nouvelle fois pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Colin Niel déroule une intrigue complexe, aux multiples rebondissements. Je reconnais certaines facilités, comme dans les deux premiers tomes, des coïncidences un peu nombreuses, mais cela ne gâche en rien la lecture. On creuse un peu plus encore les personnalités de Vacaresse et Anato. le premier, en plein désarroi dans sa nouvelle vie mais toujours aussi opiniâtre. le second, en quête de ses origines suite aux révélations du tome 2, plus vulnérable et accessible que précédemment. Loin de Cayenne et de son équipe, Anato doit collaborer avec le lieutenant Marcy, forte tête de la gendarmerie. Entre le Créole et le Ndjuka, l'entente est loin d'être évidente...

Comme dans les précédents romans de la série, Colin Niel expose les fléaux qui accablent la Guyane, tout en mettant en avant la richesse humaine, culturelle et naturelle de ce territoire. Poussés par la pauvreté, de nombreux guyanais sont prêts à risquer leur vie ou leur liberté contre la promesse de quelques milliers d'euros. Faire la mule, avaler ou insérer dans son corps des ovules remplies de cocaïne et embarquer pour la France, en espérant ne pas être intercepté. Parmi eux, de nombreux noirs marrons, originaires du Suriname, qui portent en eux les traumatismes de la guerre civile qui a ravagé le pays à la fin des années 80. En explorant, l'histoire de la Guyane, les considérations sociales, politiques et culturelles du passé et du présent, Colin Niel donne une visibilité rare et passionnante à ce territoire mal connu.

Impossible de ne pas se précipiter sur la suite !
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Je découvre Colin Niel (plus ou moins, j'avais beaucoup aimé le film adapté de Seuls les bêtes) avec ce roman. Et... j'en lirais d'autres !



Ici, il s'agit de la troisiéme enquête qu'il nous raconte mettant en scéne le capitaine Anato. Celui-ci est un gendarme Noir Marron, qui va ici être amené à enquêter aprés la découverte d'une série de meurtre. A priori, le meurtrier serait un jeune nommé Clifton Vakansie, Mais tout cela va les mener bien plus loin...



Parcequ'il ne sera pas seul sur cette enquête. Celle ci embrasse le point de vue de chaque personnage, de cette histoire se déroulant donc en guyane française. Un cadre atypique si on n'a pas lu les enquêtes précédentes du personnage de Colin Niel. Mais ce qui m'a impressionné, c'est la construction visant à voir la vérité éclater tout doucement, remettant en cause constamment le point de vue de chaque personnage, et donc forcément du lecteur. Et finalement, on a constamment la sensation de redécouvrir l'histoire, tout en s'enfonçant de plus en plus profondément dans l'histoire personnel des personnages, mais aussi de la région. Il faut aussi noter qu'aucun élément ne semble factice, ou inutile. Tout concours à montrer une construction calculée, pour entrainer, et ne plus lâcher le lecteur jusqu'au bout.



Forcément, l'ensemble est trés documenté, sans oublier la fiction. Colin Niel trouve un équilibre remarquable et son écriture est des plus agréables. Alors que demander de plus ? Pour le coup, aucune idée. J'avais peur de ne pas m'y retrouver, ne connaissant rien de la région en question. J'en suis sorti charmé par le roman, et l'histoire même de celle ci !
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Deux mules sont retrouvées assassinées à Saint-Laurent-du-Maroni, deuxième ville la plus peuplée de Guyane derrière Cayenne ; la troisième, un certain Vakansie, a pris la tangente et il est bien évidemment le suspect idéal. le capitaine Anato, un Ndjuka, un des peuples noirs-marrons, et le major Marcy, un Créole, sont à sa poursuite.
Parallèlement, Vacaresse, ancien lieutenant de gendarmerie radié pour faute professionnelle devenu détective privé, est chargé par Monique, la nièce d'André, d'enquêter sur Francis, son nouveau boyfriend
Au-delà d'une intrigue qui tient la route, « Obia » est bien plus qu'un polar. le lieu où il se déroule, et que l'auteur connaît bien pour y avoir travaillé, nous est suffisamment étranger pour nous embarquer au sens presque littéral au coeur de ce petit bout de France niché en Amérique du Sud dont la population est majoritairement composée de descendants d'esclaves et dont les traditions s'appuient sur le vaudou, l'animisme et la sorcellerie. La misère y est omniprésente et le commerce de la drogue est parfois l'un des seuls moyens pour les plus jeunes de s'en sortir alors que les trafiquants qui l'organisent s'enrichissent sans se soucier des risques qu'encourent les « petites mains ». L'histoire de la Guyane ne peut s'envisager en faisant abstraction de ses voisins, en particulier du Suriname qui, comme l'explique Colin Niel, est « considéré par la police française comme un narco-Etat » et qui, au moment de son indépendance, a vu un exode massif de sa population vers le territoire français. En 1986, la guerre civile éclate dans l'ancienne colonie néerlandaise. Elle oppose le Jungle Commando au pouvoir en place. Via le Plan Maroni, la France accueille des réfugiés surinamiens qui vont vivre dans des conditions épouvantables et vont être rejetés par la population locale.
« Obia » c'est aussi pour Anato, le « négropolitain » comme on l'appelle, la quête de ses racines, lui qui a été élevé en région parisienne par sa mère et son beau-père. En même temps qu'il investigue dans le cadre de son job de gendarme, il suit les traces d'Antonis, son géniteur, dont il hérité les incroyables yeux jaunes.
En résumé, « Obia », malgré ses 564 pages, est un roman qui nous tient en haleine jusqu'au bout.

EXTRAIT
La fusée, le bagne, l'enfer vert et les bestioles, voilà à quoi se résumait l'Amazonie française vue de Paris. Et un peu d'orpaillage depuis quelques années, pour faire sensation.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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J'ai lu des polars dans le 93 et je viens de découvrir le 973, département français dont je ne connaissais que sa capitale Cayenne et Kourou le centre spatial de la fusée Ariane.

J'ai fait la connaissance des Noirs marrons, des Ndjukas, des Saramakas et des Amérindiens et disons que ces gens cohabitent mais ne s'aiment pas trop.

Une histoire de trafic de drogue entre le Suriname, la Guyane et la métropole française avec ses mules guyanaises chargées au maximum (corps ou valises) qui font la navette entre Cayenne et Paris pour alimenter le marché européen.

Et aussi un récit historique sur la guerre civile au Suriname en 1986 qui a entraînée une forte immigration vers la Guyane.

Le tout est ponctué par quelques proverbes guyanais :
- il faut manquer de se noyer pour apprendre à nager
- c'est la misère qui a fait du macaque un mangeur de piments

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